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Poster (Québec) ~ 15 juillet 2011
Poster (France) ~ 13 avril 2011

Walt Disney Animation Studios
Winnie l'ourson

Winnie l'ourson marque le retour au cinéma des aventures de Winnie et ses amis produites par les Walt Disney Animation Studios. Malgré le grand nombre de films produit autour des personnages de la forêt des rêves bleus, il s'agit en effet seulement du second de ce studio après Les aventures de Winnie l'ourson. Le film est sorti en salle au cinéma le 13 avril 2011 en France et seulement le 15 juillet 2011 au Québec. Un temps annoncé en Blu-Ray, la France doit se contenter seulement de l'édition DVD.

L'intrigue

Winnie se réveille avec une faim de loup et s'aperçoit qu'il n'a plus de miel. Il part en chercher, mais en chemin, il est tout d'abord interrompu par un concours pour trouver une nouvelle queue à Bourriquet puis par un mot de Jean-Christophe où il écrit qu'il revient bientôt. Mais Maître Hibou interprète mal le message et raconte à tous que le jeune garçon a été enlevé par une créature mystérieuse. Winnie et ses amis se lancent alors dans une folle équipée pleine de surprises pour le sortir des griffes d'un ravisseur imaginaire.

Analyse de l'oeuvre

Le célèbre ourson Winnie et ses éternels acolytes sont devenus depuis 1966 un véritable emblème de la société Disney. Très largement plus connu que Mickey Mouse à travers le monde, Winnie s'est vu offrir une quantité astronomique de produits à son effigie. De l'écurie Disney, il s'agit d'ailleurs à ce jour de celui qui détient le plus de déclinaisons vidéos tous supports confondus. Records de longévité également avec la multitude de séries télévisées à son nom, pas moins de six films à son actif (dont quatre au cinéma) de qualité plus ou moins équivalentes, et surtout, égérie emblématique de Disney Consumer Products dans la section enfant en bas âge. Et lorsqu'on apprend finalement que les Walt Disney Animation Studios ont mis en chantier un nouveau film inspiré par la franchise et les livres d'Alan Alexander Milne, on se dit que Winnie vient d'atteindre sa consécration cinématographique en retournant comme il y a 45 ans dans le studio dans lequel il est né.

On s'attend dès lors à ce que le studio emblématique améliore sa copie par rapport à son illustre prédécesseur Les aventures de Winnie l'ourson, dont la trame narrative était plutôt ennuyeuse, et surtout qu'il surpasse les séquelles produites par les Disney Toon Studios. Mais à la fin de la projection de Winnie l'ourson, le bilan est réellement très mitigé.

J'ai toujours été un fervent admirateur des aventures de Winnie et de ses amis, ne trouvant d'ailleurs quasiment rien à redire sur les épisodes d'une des séries télévisées ou sur les films que sont Winnie l'ourson 2 - Le grand voyage, Les aventures de Tigrou, Les aventures de Porcinet, Les aventures de Petit Gourou et le dernier en date Winnie l'ourson et l'éfélant. Mon coup de coeur allant d'ailleurs à celui mettant en scène l'irrésistible tigre bondissant à rayure. L'univers de Winnie est établi depuis désormais presque un demi-siècle, chaque génération l'a connu et a grandi avec. Du coup, il existe une sorte de code d'honneur établit que chaque nouvelle production a suivi à la lettre jusqu'à ce jour. Avec Winnie l'ourson, les studios ont voulu faire table rase du passé et lancer la carrière des personnages vers un nouvel horizon entièrement nouveau. Et soyons sincère, le résultat s'avère quelque peu... déstabilisant voire choquant pour certains puristes.

D'une part, le film s'adresse entièrement et exclusivement aux enfants de moins de 5 ans. Sa durée en est d'ailleurs presque risible tant elle correspond à cet unique public : à peine 45 minutes, hors crédits et générique de fin. Les adultes n'ont absolument rien à quoi se raccrocher. Ce que l'on accepte volontiers d'une suite produite pour la vidéo, n'est pas du tout admissible par les Walt Disney Animation Studios qui semblent réaliser ici un pur produit commercial.

D'autre part, le film se révèle étonnamment... violent ! Des gags éculés sont totalement impropres à l'univers de Winnie. Ce qu'on apprécie de bon coeur dans des courts métrages de Warner ou de Tex Avery, puisque c'est leur marque de fabrique, choque la vue du spectateur de Winnie l'ourson. Bourriquet y est traîné violemment dans le gravier, Coco Lapin est continuellement écrasé pour diverses raisons (y compris dans le générique de fin), Winnie presque éventré de son bourrage et le pompon revenant au pauvre Porcinet carrément roué de coup de bâtons. Franchement, je ne m'attendais absolument pas à voir mes personnages favoris aussi maltraité à l'écran.

Parlons enfin du dernier point qui fâche : le scénario totalement inexistant ! Reprenant la même construction narrative que Les aventures de Winnie l'ourson (la lecture d'un livre dont on feuillette les pages), il se veut totalement identique dans Winnie l'ourson. Seul un minuscule fil conducteur existe pour justifier la liaison des courts métrages, à savoir la perte de la queue de Bourriquet. Son déroulement narratif se révèle cependant moins pesant que dans Les aventures de Winnie l'ourson, et plus agréable à suivre, bien qu'anecdotique. Je ferais ensuite volontairement l'impasse sur la partie musicale de l'oeuvre, dont les chansons se sont toujours montrées désastreuses dans l'univers de Winnie.

Winnie l'ourson n'a cependant pas que des défauts. Sa patte graphique est sans nul doute une véritable réussite. Rappelant furieusement la fin des années 1970 et le tout début des années 1980, le film est remarquable à plus d'un titre. Les arrières plans sont ainsi tous plus magnifiques les uns que les autres, et respectueux de tous les films qui l'ont précédé. Le bilan est un peu plus mitigé du côté des personnages - particulièrement Jean-Christophe et Maman Gourou quelque peu méconnaissables visuellement - surtout parce que leur personnalité a changé. Les studios Disney introduisant par ailleurs au passage un tout nouveau personnage coloré et un peu déluré (à découvrir après le générique de fin). Mais on prend quand même plaisir à les retrouver à l'écran, malgré le sable qui fait cruellement grincer les rouages de l'oeuvre.

Winnie l'ourson est donc un film troublant. Véritable paradoxe dans le catalogue des Walt Disney Animation Studios, il n'y a clairement pas sa place. Comble de l'ironie, il n'arrive même pas à faire mieux que l'excellent Les aventures de Tigrou produit par Disney Toon Studios, et surtout, il est incapable de rallier à lui les adultes contrairement à Les aventures de Winnie l'ourson. Winnie l'ourson n'a finalement pour lui que deux choses : il est un film d'animation 2D qui réussit à se démarquer de la concurrence, et a pour lui un immense capital sympathie de ses personnages par les jeunes enfants. Il reste par contre une erreur stratégique d'avoir été porté à l'écran, Winnie l'ourson connaîtra probablement un meilleur succès en vidéo au côté de ses illustres prédécesseurs. Si toutefois vous parvenez à vous défaire de cet escamotage des personnalités des héros de votre enfance. A réserver aux tous petits et rien qu'à eux.

Quelques remarques pour terminer. A l'occasion de la sortie en salle trois mois avant les Etats-Unis, Disney France a organisé du 22 mars au 30 avril 2011 la tournée des calins, où les personnages ont fait un grand tour de France en s'arrêtant dans des enseignes de quelques régions françaises. Activité récréatives, coloriages et animations ont ponctué cette tournée. Disney France a également remis le diplome Winnie l'ourson à tous les jeunes enfants qui assitaient pour la première fois à un film Disney au cinéma.

Pour la première fois depuis 1966, Roger Carel ne donne plus sa voix à l'illustre ourson Winnie. Souffrant au moment du doublage en version française, c'est finalement Jean-Claude Donda qui reprend intégralement le personnage, alors qu'il n'assurait que la partie chantée depuis Les aventures de Tigrou. Coco Lapin est par contre interprété par Michel Mella, que l'on connait mieux sous le rôle de la hyène Banzaï dans Le roi lion. Depuis décembre 2010, Roger Carel - qui a fêté ses 84 ans en 2011 - a décidé de prendre un peu de repos bien mérité. Il aura marqué les esprits des spectateurs pendant quatre décennies par son emblématique interprétation de Winnie l'ourson, de Coco Lapin mais aussi de Porcinet qu'il joua jusqu'à Winnie l'ourson 2 - Le grand voyage.

Désormais, si l'on excepte la longue contribution de Patrick Préjean sur Tigrou (bien qu'il n'ait jamais participé au doublage originel du premier film), tous les personnages ont désormais de nouvelles voix attribuées. Le changement de casting vocal s'est donc fait naturellement et progressivement durant ces 15 dernières années.

Olivier J.H. Kosinski - 19 août 2011

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2011)

Winnie : Pierre Verville

Maître Hibou : Jacques Lavallée

Tigrou : Daniel Picard

Porcinet : Daniel Lesourd

Maman Gourou : Madeleine Arsenault

Coco Lapin : Denis Michaud

Petit Gourou : Nicolas DePassillé-Scott

Jean-Christophe : Thomas-Fionn Tran

Narrateur : Vincent Davy

Soliste : Pascale Montreuil

Choeurs :

- Pierre Bédard

- Nancy Fortin

- Catherine Léveillé

- José Paradis

Doublage (France - 2011)

Winnie l'Ourson : Jean-Claude Donda 

Tigrou : Patrick Préjean 

Bourriquet : Wahid Lamamra 

Porcinet : Hervé Rey 

Coco Lapin : Michel Mella 

Maître Hibou : Bernard Alane 

Maman Gourou : Céline Monsarrat 

Petit Gourou : Bonnie Lener 

Jean-Christophe : Tom Trouffier 

Poil-Long : Philippe Valmont 

Narrateur : François Berland 

Sources :
Doublage au Québec
Forum Doublage France

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