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Disney Channel
La légende de Tarzan et Jane

Tarzan et Jane

La légende de Tarzan & Jane relie trois épisodes de la série télévisée La légende de Tarzan, qui compte 39 épisodes diffusés entre 2001 et 2002, autour d'une intrigue inédite afin de former une histoire globale d'un peu plus d'une heure. Il est commercialisé directement en VHS et DVD le 23 juillet 2002 au Québec sous le titre Tarzan et Jane, puis le 30 juillet 2002 en France. Dans les deux cas, il est aujourd'hui devenu introuvable.

L'intrigue

Alors qu'approche le premier anniversaire de mariage, Jane recherche quel cadeau idéal offrir à Tarzan. Pour trouver la bonne idée, il demande conseil à ses joyeux compagnons Terk et Tantor, ainsi qu'à son père...

Analyse de l'oeuvre

Durant la seconde moitiée des années 1990, les suites de grands classiques sont devenues une véritable institution. Jusqu'à la date fatidique 1994, Disney s'était toujours bien gardé de produire des suites à ses longs métrages d'animation, exception faite de Bernard et Bianca au pays des kangourous même si ce dernier n'avait pas à rougir face à son aîné. Mais la petite mauvaise graine avait déjà était plantée une décennie plus tôt. Ainsi, quand Michael Eisner a prit la tête de la compagnie au début des années 1980, celui-ci n'avait pas hésité à bousculer le géant quelque peu amorphe, en redynamisant le groupe, en relançant l'animation au cinéma mais, surtout, en exploitant la carte de la petite lucarne. Tout un tas de séries télévisées ont ainsi vue le jour, mais c'est probablement La petite sirène, puis Aladdin, qui ont complètement bousculé l'horizon télévisé de Disney. Réalisées avec peu de moyens, en comparaison des célèbres grands classiques, ces séries télévisées était des oeuvres de piètre qualité techniquement parlant, mais rassemblaient pourtant autour d'elles une foule d'enfants trop heureux de vivre de nouvelles aventures en compagnie de leurs héros préférés. Les trentenaires et quarantenaires qui lisent ces lignes sont sans nul doute choqués par les propos que je viens de tenir, mais n'ayant jamais été fans d'aucune série Disney, même enfant, je n'arriverai sans doute jamais pas à comprendre comment ces séries du pauvre pouvaient être autant acclamées que les longs métrages dont elles s'inspiraient, alors qu'elles n'avaient rien de comparable, hormis l'univers et les personnages.

De fil en aiguille, l'idée a naturellement trottée dans la tête de Michael Eisner qui décida de changer les plans initiaux concernant la série télévisée Aladdin en proposant de sortir une sorte d'épisode pilote directement en vidéo. Ainsi naquit la plus sombre période Disney, avec le tristement célèbre Le retour de Jafar, acclamé par des millions de fans déchaînés à sa sortie, prenant même la tête des meilleures ventes vidéos de l'année en quelques semaines seulement. Galvanisé par le profit substantiel fait au détriment d'une oeuvre n'ayant quasiment rien coûté à produire, Michael Eisner a malencontreusement ouvert la boîte de pandore. Dès lors, tous les pires fléaux se sont répandus sur la compagnie qui a tôt fait de sauter sur cette irrésistible occasion, le profit avant tout au détriment de la moindre qualité (Un peu comme ce qu'on subit avec les adaptations Live ces dernières années). On le sait aujourd'hui, le retour de bâton a été extrêmement violent, Disney ne s'en étant jamais véritablement remis, entraînant une période noire pour ses grands classiques animés majoritairement boudés par les fans, les critiques et le public. La légende de Tarzan et Jane s'inscrit précisément dans cette lignée funeste, puisqu'il s'agit avant toute chose d'un pur produit commercial, sans la moindre démarche artistique, destiné à être vendue principalement auprès des enfants fans de l'univers de Tarzan.

En France, La légende de Tarzan et Jane a été écartée de la controversée collection numérotée alors qu'il ne s'agit, ni plus ni moins, que d'une compilation vidéo regroupant trois histoires distinctes prenant place après le long métrage dont elles s'inspirent, exactement comme Cendrillon 2 - Une vie de princesse mais aussi Le retour de Jafar, pourtant tous deux présents dans la collection numérotée. Il a donc été relégué au titre d'oeuvre annexe mineure, comme c'est le cas de Le monde magique de la belle et la bête et Les énigmes de l'Atlantide, qui en sont eux aussi exclus. En même temps, la logique commerciale se tient, car ces trois oeuvres ont en commun de se baser sur des séries télévisées, certes avortées pour les deux dernières. Il ne s'agit pas de créations originales contrairement à Cendrillon 2 - Une vie de princesse qui avait été conçu spécifiquement dans ce but. La légende de Tarzan et Jane amalgame donc, tout bêtement, les trois derniers épisodes de la série La légende de Tarzan (Trois anglaises dans la jungle, Les chercheurs de diamants et L'ami d'enfance), autour desquels a été brodée une intrigue inédite qui se veut une sorte d'épilogue clôturant toutes les aventures de Tarzan. Un an s'est en effet écoulé depuis la fin du premier film, Jane tente de trouver une idée pour fêter son anniversaire de mariage avec Tarzan. Mais n'y parvenant pas, Tantor, Tok et elle se remémorent des évènements passés dans lesquels puiser leurs idées de commémoration.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que La légende de Tarzan et Jane est très loin d'être une oeuvre palpitante. Au contraire, les scénaristes prennent de telles libertés avec la réalité que la crédibilité des intrigues, et par rebond de l'ensemble du film, en prend un sacré coup. A cela s'ajoute le manque flagrant de cohérence avec les évènements et la temporalité présenté dans Tarzan, comme par exemple la toute dernière partie de l'intrigue qui met en scène un avion de chasse biplan français, le Nieuport 17, qui n'a pourtant été produit qu'à partir de 1916. Et encore, c'est loin d'être le pire, il suffit de regarder quelques secondes l'écran pour s'apercevoir à quel point la qualité de l'animation est ce qui peut se faire pratiquement de pire dans le genre. Mention spéciale aux scènes inédites propres à La légende de Tarzan et Jane qui ont le malheureux déshonneur d'être encore plus moches que les trois épisodes de la série télévisée ! A l'exception d'un, voire deux visages plutôt conformes aux personnages connus, chaque protagoniste du long métrage de 1999 a subi une atroce chirurgie esthétique, particulièrement Jane qui est ici quasiment méconnaissable. Pire encore, dans chaque scène, les visages des personnages changent, insinuant, sans réellement l'avouer, que les personnages sont passés par plusieurs mains pour être animés à la chaîne mais sans la moindre concertation des animateurs. Il faut le voir pour le croire, ce genre de tâtonnement graphique est à peine digne de Le retour de Jafar produit dix ans plus tôt.

En terme d'intrigue, La légende de Tarzan et Jane semble totalement forcé. Aucun des trois épisodes reliés n'a le moindre lien avec les autres, encore moins de logique à être présenté autour d'une histoire parlant d'un anniversaire de mariage. Les énigmes de l'Atlantide a clairement bien plus de consistance et de logique narrative que peut, ne serait-ce que prétendre, ce film. Dans Trois anglaises dans la jungle, Jane reçoit la visite de trois amies britanniques qui ont tôt fait de critiquer ses choix, avant qu'elles ne subissent tout un tas de péripéties légèrement invraisemblables à travers la jungle, leur clouant avec bonheur le clapet. Invraisemblable est d'ailleurs aussi le mot d'ordre de Les chercheurs de diamants où Tarzan est enrôlé par deux chasseurs de diamants qui vont surtout chercher à se débarrasser du sauvage, de sa femme et du père de celle-ci à l'intérieur d'un volcan qui finit, évidemment, par entrer en éruption. Tarzan étant un homme invincible, il se lance dans une inimaginable partie de surf sur la lave en fusion, parvenant à retenir tout le monde sur un minuscule rocher, glissant d'ailleurs avec une aisance effarante, même à la verticale, avant de faire d'innombrables pirouettes au mépris de toutes les lois de la physique. Enfin, L'ami d'enfance voit débarquer un ancien amoureux transit de Jane, qui est finalement un espion (sic) chargé de récupérer un objet qu'il avait eu la malencontreuse idée de donner à la jeune femme avant son départ pour l'Afrique (re-sic). Au bout d'une heure, on ne s'étonne plus de rien...

En fin de compte La légende de Tarzan et Jane est un pur produit commercial qui tente de réunir à la fois les fans de la série télévisée et les fans du long métrage de 1999, dont il prétend être la suite (ce qui n'est pas tout à fait faux en même temps). Dans les deux cas, le spectateur en ressortira vraiment très déçu, cette aventure préfabriquée n'ayant vraiment pas le moindre mérite, même pas celui d'exister. On peut clairement la laisser sur le côté, comme un simple témoignage de la plus funeste période de la compagnie Disney, celle qui a perverti, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, une réputation longuement acquise par Walt Disney durant plusieurs décennies. N'hésitez donc surtout pas à faire l'impasse sur La légende de Tarzan et Jane, au pire si vous aimez l'univers du personnage, rabattez-vous plutôt sur un Tarzan 2 - La naissance d'un héros nettement plus convaincant.

Olivier J.H. Kosinski - 24 mai 2019

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Doublage (Québec - 2002)

Renard Dumont : Luis De Cespedes

Hazel : Natalie Hamel-Roy

Johannes Niels : Benoit Rousseau

Terk : Marie-Andrée Corneille

Bobby Canler : Daniel Picard

Nigel Taylor : Gilbert Lachance

Eleanor : Anne Bédard

Archimède Porter : Serge Bossac

Tarzan : Denis Roy

Jane Porter : Julie Burroughs

Greenly : Christine Séguin

Merkus : Alain Sauvage

Tantor : Pierre Verville

Doublage (France - 2002)

Tarzan : Emmanuel Jacomy

Jane Porter : Juliette Degenne

Professeur Archimedes Quincy Porter : Henri Labussière

Tok : Isabelle Leprince

Tantor : Boris Rehlinger

Kala : Frédérique Tirmont

Renard Dumont : Nicolas Marié

Niels : Lionel Tua

Merkus : Christian Pélissier

Eleanor : Josiane Pinson

Hazel : Béatrice Bruno

Greenley : Virginie Méry

Sources :
Doublage au Québec
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