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Poster (France) ~ 05 décembre 1984
Poster (Belgique) ~ 1984
Poster (France) ~ 30 octobre 1974
Poster (Belgique) ~ 1974

Walt Disney Animation Studios
Robin des Bois

Robin des Bois sort en salle en France le 30 octobre 1974. Sa sortie en version française au Québec n'est actuellement pas connue. Le long métrage dispose d'un unique doublage, réalisé en France. Notons que le nom français du célèbre héros résulte d'une erreur lors de la toute première traduction du récit. En raison de sa proximité phonétique, le nom Robin Hood (Chaperon/Capuchon) a été compris en tant que Robin Wood (Bois/Forêt en français) et n'a jamais été changé depuis lors.

Concernant son format d'affichage, Robin des Bois a été conçu de manière à pouvoir être projeté dans n'importe quel cinéma qu'ils soient, ou non, équipés d'écran panoramique en 1973. De fait, il a donc été produit en 1.37:1 mais en tenant compte d'un espace superflu permettant l'ajout d'un cache réduisant l'affichage au format 1.75:1. Dans les faits, il n'existe donc pas de formats d'affichage original pour ce film, qui a longtemps été proposé en 1.37:1 en VHS et premiers DVD, que beaucoup préfèrent aujourd'hui, avant que Disney ne rétablisse son format 1.75:1 sur les plus récents DVD, Blu-ray et sur Disney+.

L'intrigue

Absent pour cause de croisade, le bon roi Richard se fait voler sa couronne par un usurpateur, le prince Jean, un lion cupide et cruel conseillé par un serpent tout aussi perfide, qui n'a qu'une idée en tête : s'emparer de toutes les richesses du royaume. Mais Robin des Bois, un renard au coeur tendre, entend bien troubler les plans du prince Jean...

Analyse de l'oeuvre

Après la consécration à l'écran de Mary Poppins, peut-être bien l'ultime chef d'oeuvre sous l'égide de Walt Disney, les studios Disney entrent dans une période "Sans Walt" puisque celui-ci disparaît deux ans plus tard. Pendant de nombreuses années, l'incertitude va planer sur la brande animation. Plus particulièrement, au-delà de perpétuer la tradition des "classiques" instauré par Blanche-Neige et les sept nains en 1937, les artisans du studio d'animation vont s'empêtrer dans un profond questionnement existentiel : quelles décisions auraient prises Walt Disney à leur place ? Il va en résulter une longue traversée du désert où la plupart des films d'animation vont, certes, trouver leur public, mais ils leur manqueront toujours cette petite étincelle par rapport à tous ceux qui avaient été produits auparavant. Pour autant, si l'on se penche sur l'histoire du studio, cela faisait déjà longtemps que Walt Disney s'était désintéressé d'un projet qu'il avait pourtant lui-même lancé. Dès La belle et le clochard en 1955, et surtout La belle au bois dormant, Walt vaquait à de nouvelles occupations avec de nouvelles idées en tête comme un enfant qui s'est lassé de son jouet au profit d'un autre. Mary Poppins sera incontestablement l'exception, constituant l'acmé de la première période du studio Disney. Ensuite, le studio a doucement décliné jusqu'à atteindre un tel point d'insatisfaction générale qu'il poussera au clash mémorable de Don Bluth et plusieurs animateurs qui aura pour conséquence de réveiller le géant endormi.

Entre les deux, le studio Disney va produire des films chaleureux, mais sans être réellement mémorables. Merlin l'enchanteur ouvre la voie, premier film d'animation du studio un peu creux dans son contenu, mais avec un magicien excentrique si haut en couleur qu'on en oublie toutes les faiblesses du long métrage. Dans un tout autre registre narratif, sauf sur le choix de cette même période médiévale anglo-saxonne, Robin des Bois va suivre le même chemin. "Petit film mineur" sans réelle grande intention, le long métrage Disney n'offre pas de contenu extrêmement profond ni même remarquable, mais il livre une brochette de personnages plaisants faisant oublier, là encore, la plupart de ses faiblesses. Sans aller jusqu'à dire que Robin des Bois est un film de seconde zone, cela reste quand même une oeuvre de peu d'envergure que l'on apprécie plus de regarder enfant un après-midi en sortant de l'école plutôt qu'en adulte dans une grande salle de cinéma. Disney ne s'y trompe d'ailleurs pas puisque, comme Merlin l'enchanteur, Dumbo et Alice au pays des merveilles avant lui, Robin des Bois a été pendant de nombreuses décennies l'un des tout premiers films commercialisés et continuellement réapprovisionnés en rayon. Il fait aussi partie du lot des tous premiers films d'animation Disney a avoir été diffusés, et multi-rediffusés, à la télévision. Ce qui l'a, peu à peu, transformé involontairement en film doudou pour de nombreuses générations de spectateurs. Doudou dans le sens où l'on apprécie de le voir et le revoir à chaque fois qu'il est proposé à l'écran, avec ce regard tendre et enfantin, alors que l'on a quand même conscience de son manque criard de qualités.

Parce que le plus gros problème de Robin des Bois, c'est son absence flagrante de scénario. On nous propose juste une tranche de la vie du célèbre hors-la-loi à un moment donné de son existence, mais le studio Disney ne cherchera jamais à développer plus en profondeur ses personnages. Il y a une accroche introductive, il y a un milieu bourré de péripéties sans de gros liens entre elles, il y a une résolution un peu précipitée, mais pas vraiment de début ni de fin et encore moins un récit globalisé. Malgré tout, on arrive assez aisément à apprécier les personnages tels qu'ils sont. Il faut reconnaître que leurs différentes personnalités sont assez diversifiées et facilement mémorisables. Un avantage que l'on doit sans nul doute au choix audacieux de faire d'eux des animaux anthropomorphes. Une idée piochée à l'ensemble de récits médiévaux français, Le roman de Renart, dont il existe une adaptation animée par Stanislas Starewitch en 1937 et qui humanisaient déjà les animaux. Malgré tout, aucun d'entre eux ne se révèle véritablement mémorable et, plus gênant, n'arrive à briller en dehors du film où il se trouve. Ce constat est assez éloquent d'ailleurs : Robin des Bois ressemble à une belle pièce de théâtre où l'énergie communicative de ses acteurs parvient à faire taire les mauvaises langues pour en apprécier le moment présent, mais dont l'illusion se brise dès qu'ils quittent la scène. Si Robin des Bois s'en sort très honorablement, c'est parce que les relations entre les personnages fonctionnent, mais cela ne va jamais au-delà de ce simple constat.

Du point de vue artistique, Robin des Bois n'est pas ce qu'il se fait de mieux chez Disney, même s'il reste toujours très largement au dessus de toute la concurrence de l'époque. Même sans s'intéresser au contexte de la création du film, il est évident que la gestation du film a été à la fois compliquée et, un peu, précipitée. Robin des Bois est probablement le long métrage qui reprend le plus grand nombre d'animation de ses grands frères (la scène de danse dans la forêt), à un point où on se demande si ce n'est pas du plagiat. Le long métrage a aussi recours à de trop grosses astuces qui semblent bien fainéantes, entraînant dans leur sillage quelques faux raccords assez disgracieux (le plan inversé des gardes tirant sur Robin sur la muraille, avec Robin s'enfuyant dans les deux sens à la fois). L'animation des personnages est aussi régulièrement très minimaliste, où quasiment tout le monde se fige à l'écran en dehors du personnage au premier plan. A cela s'ajoute que Robin des Bois ne comporte pas non plus de décors très élaborés. Bref, le grand mot d'ordre qui ressort à la fin de la projection, c'est minimalisme. On fait du mieux qu'on peut avec le peu qu'on a dans les brefs délais impartis.

Aujourd'hui comme hier, Robin des Bois reste Robin des Bois. Ni vraiment très bon, ni vraiment très mauvais, il nage simplement joyeusement entre deux eaux, vivant sa propre vie à la marge de ses illustres aînés. Comptant quelques moments amusants, quelques personnages marquants, ainsi que quelques chansons entêtantes, Robin des Bois est simplement un petit film sympathique.

Olivier J.H. Kosinski - 09 septembre 2022

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Voxographie Francophone

Doublage (France - 1974)

Robin des Bois : Dominique Paturel

Petit Jean : Claude Bertrand (Dialogues)

Petit Jean : Jean Stout (Chant)

Prince Jean : Philippe Dumat

Triste Sire : Roger Carel

Belle Marianne : Michèle André

Dame Gertrude : Huguette Morins

Adam de La Halle : Pierre Vassiliu

Frère Tuck : Pierre Tornade

Le shérif de Nottingham : Jacques Marin

Pendard : Albert Augier

Niquedouille : Francis Lax

Bobby Lapin : Christophe Bruno

Veuve Lapin : Marie Francey

La soeur aînée de Bobby : Béatrice Bruno

Tagalong Lapin : Aurélia Bruno

Toby la tortue : Fabrice Bruno

Corniaud : Henry Djanik

Le Capitaine : Georges Atlas

Croquenote : Guy Piérauld

Mère Souris : Colette Ripert

Roi Richard Coeur-de-Lion : Jean Martinelli

Narrateur : Nicolas Silberg

Soliste : Franca di Rienzo

Choeurs :

- Janine de Waleyne

- Géraldine Gogly

- Anne Germain

- Claudine Meunier

- Jean Stout

- Jean Cussac

- Michel Barouille

- Olivier Constantin

Sources :
Dans l'ombre des studios

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