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Poster (Belgique) ~ Décembre 1959

Walt Disney Animation Studios
La belle au bois dormant

La belle au bois dormant cloture les années cinquante dans une (très) libre adaptation des contes de fées tirés de Charles Perrault et des Frères Grimm. Le film ne connaîtra réellement le succès que sur le tard, et principalement lors de ses sorties en vidéo. Depuis les années 50, la France a rattrapé les sorties américaines, de ce fait, il est à la fois le dernier film de la décennie en Amérique mais aussi en France.

La belle au bois dormant a connu deux doublages français différents. Le premier, proposé lors de sa sortie en salle le 16 décembre 1959, est aujourd'hui l'un des plus rares et les plus recherchés par les fans. Il n'a en effet absolument jamais été proposé en vidéo, ni même à la location contrairement à quelques autres (dont Dumbo et Bambi par exemple) à la seule exception d'une unique bobine super 8. Le second doublage, très connu aujourd'hui et tout aussi populaire, fut réalisé en 1981 lors de la troisième sortie en salle en France. Il n'existe par contre aucune version québécoise du film.

L'intrigue

Pongo et Perdita sont les heureux parents de 15 magnifiques chiots dalmatiens. Le bonheur règne dans la maison londonienne. Mais un jour, l'horrible Cruella d'Enfer, créature perfide décide de kidnapper la portée ainsi que tous les chiots dalmatiens de la région pour s'en faire un gigantesque manteau de fourrure ! Panique dans Londres, Pongo et Perdita font appel à tous leurs amis pour retrouver leurs chiots et dans un concert d'aboiement, l'alerte est donnée.

Analyse de l'oeuvre

La belle au bois dormant est déjà le seizième film des Walt Disney Animation Studios, mais pourtant ce n'est que le troisième inspiré par un conte de fées extrêmement populaire. Le film a connu un parcours atypique, même chaotique pourrait-on dire tant il tranche volontairement et radicalement avec tous ceux qui l'avaient précédé jusqu'à lui. Il reste pourtant un assez important échec artistique au moment de sa sortie en salle, principalement à cause de sa naissance très houleuse et l'abandon du projet par Walt Disney lui-même au profit de l'ouverture du tout premier Disneyland en Californie.

D'après les dires des auteurs, le scénario s'inspire du conte de Charles Perrault (comme pour Cendrillon), tout en piochant également certaines idées de la version des frères Grimm. Pourtant, en y regardant de plus près, lorsque l'on connaît déjà les deux versions du conte, il paraît évident que les scénaristes ont préféré aborder une approche entièrement personnelle. Des treize fées de la version de Grimm aux huit fées de la version de Perrault, il est finalement choisi de n'en conserver que quatre dont une deviendra d'ailleurs extrêmement malfaisante. Quelle que soit la version du conte, les fées n'ont un rôle que très mineur dans l'histoire. Cantonnée à faire des voeux à la naissance de la Princesse, elles disparaissent en effet toutes de l'intrigue sans aucune exception.

Il n'y a d'ailleurs point de véritable méchant dans les contes, la dernière fée ne fait que lancer sa malédiction suite à sa non invitation au banquet afin de se venger (du côté de la version des frères Grimm) ou parce qu'on l'a méprisait (dans celle de Perrault). Dans La belle au bois dormant, les trois « bonnes » fées sont au coeur même de l'intrigue, jouant d'ailleurs de fil conducteur entre le début et la conclusion du film. Elles se font toutefois voler la vedette par l'impressionnante Maléfique, sans aucun doute la plus effrayante des méchantes de l'univers Disney, qui s'impose comme la seule véritable vedette du film. Elle marque de son empreinte sombre l'oeuvre toute entière en s'immisçant dans l'inconscient collectif comme le personnage le plus charismatique des Walt Disney Animation Studios, aujourd'hui encore.

Malheureusement, en dehors de Maléfique, autant se l'avouer il n'y a aucun personnage qui ressort de La belle au bois dormant. Aurore est aussi inconsistante que peu intéressante dans le film, ses parents manquent cruellement d'émotion, ne permettant ainsi pas du tout au public à s'attacher à eux (contrairement au récent Raiponce par exemple, dans lequel les parents n'ont pas la moindre ligne de dialogue mais sont immédiatement attachants). Le Roi Hubert n'a pour lui que son irrésistible caractère comique, et c'est finalement le seul Prince Philippe qui parvient à se tailler une bonne place dans le film car il est le premier de sa noble lignée ayant un rôle masculin fort dans un film du studio Disney (Les princes de Blanche-Neige et les sept nains et de Cendrillon avaient en effet des rôles très limités). Les seconds rôles à l'écran sont tout aussi mal lotis, on n'en retiendra finalement que deux : le ménestrel quelque peu alcoolique et le très entêté Samson.

La belle au bois dormant se rattrape heureusement par son environnement graphique. Premier film en Technirama exploitant véritablement tout l'espace offert par l'écran (contrairement à son prédécesseur La belle et le clochard tourné en CinémaScope mais dont toute l'action se déroulait dans un écran 4/3), le film est une véritable merveille visuelle. Que ce soit au niveau des décors somptueux ayant une profondeur de champ impressionnante, qu'au niveau de l'animation et de la gestuelle des personnages, La belle au bois dormant émerveille les spectateurs à coup sûr. Le soin du détail est ici poussé à l'extrême, et les artistes n'hésitent d'ailleurs pas à imposer un style totalement novateur et loin de l'aspect Disney traditionnel. On remarque toutefois que l'équipe Disney reprend à nouveau le principe des héros à l'aspect très réaliste (Aurore, Philippe, Maléfique, la Reine) couplé à des personnages plus caricaturaux (Les fées, les Rois...), à l'exception que la frontière de style qui les séparent a été très atténuée contrairement à Cendrillon notamment.

Le film est servi par une bande originale de qualité, et pour cause, il s'agit d'une adaptation du ballet de Tchaïkovski à laquelle se greffe des compositions originales de Georges Burns. Je ne reviendrai pas plus sur l'adaptation en elle même, Michel Bosc ayant concocté un passionnant dossier là-dessus, et que je vous recommande de lire si ce n'est déjà fait. Avouons que la partie musicale sied à merveille à l'aspect visuel de La belle au bois dormant, tantôt entraînante, tantôt romantique, tantôt effrayante. La bande son est tellement marquante que l'on retient immédiatement certaines notes comme la ritournelle des fées ainsi que les quelques petites notes accompagnant les apparitions de Maléfique. Pourtant, à plusieurs reprises, la musique accentue le déroulement déjà mollasson de l'intrigue.

Car il faut le reconnaître, au delà de ses qualités visuelle et auditive, il ne se passe pas vraiment grand chose dans La belle au bois dormant. Desservi par des personnages pour la plupart amorphes, le scénario a beaucoup de mal à évoluer. Il faut dire que les contes de Perrault et des Frères Grimm sont à la base très courts, et malgré les artifices trouvés par les scénaristes pour allonger l'histoire à plus d'une heure, le résultat est réellement peu convainquant. Certaines scènes sont allongées inutilement à l'image de la scène en forêt où Aurore exerce ses talents de vocalise, ou encore celle où elle est attirée inexorablement vers le rouet fatidique. A contrario ces mêmes séquences se révèlent de magnifiques moment auditifs. La belle au bois dormant ne parvient finalement jamais à trouver un véritable équilibre entre la narration rapide d'un film et le déroulement lent d'un ballet. De fait, il n'est pas rare que l'on s'ennuie ferme pendant la projection du film. Seule la dernière partie parvient enfin à réveiller les spectateurs somnolant, c'est d'ailleurs à cet unique moment que La belle au bois dormant prend enfin son envol. Mais c'est tout de même un peu tard.

La belle au bois dormant n'est foncièrement pas un mauvais film, il est simplement mal conçu et mal né. L'absence de Walt Disney derrière ce film s'en ressent énormément. Prit par de nombreux autres projets, et notamment l'ouverture du premier Disneyland en Californie, La belle au bois dormant a beaucoup pâti de cet éloignement de Walt pour le projet. Couplé à sa durée de production de plus de huit années qui englouti un budget déraisonnable pour son époque, le film n'est clairement pas sorti sous les meilleurs auspices. La belle au bois dormant est ainsi plombé par une mise en scène longue, des personnages creux et un scénario inexistant. A apprécier comme une belle expérience visuelle et auditive, mais pas comme un véritable film.

Olivier J.H. Kosinski - 16 décembre 2011

Bande annonce

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Voxographie Francophone

1er Doublage (France - 1959)
Exploité en 1959 et 1971 uniquement

Princesse Aurore / Eglantine : Irène Valois (Dialogues)

Princesse Aurore / Eglantine : Huguette Boulangeot (Chant)

Prince Philippe : Guy Severyns

Maléfique : Jeanne Dorival

Flora : Henriette Marion

Pâquerette : Colette Adam

Pimprenelle : Jacqueline Ferrière

Roi Stéphane : Jacques Berlioz

Roi Hubert : Raymond Rognoni 

Aboyeur de la cour : Maurice Nasil

Choeurs : Marguerite Murcier

2e Doublage (France - 1981)
Version exploitée partout depuis

Princesse Aurore / Rose : Janine Forney (Dialogues)

Princesse Aurore / Rose : Danielle Licari (Chant)

Prince Philippe : Guy Chapelier (Dialogues)

Prince Philippe : Olivier Constantin (Chant)

Maléfique : Sylvie Moreau

Flora : Paule Emanuèle

Pâquerette : Marie-Christine Darah

Pimprenelle : Jeanine Freson

Roi Stéphane : René Bériard (Dialogues)

Roi Stéphane : Henry Tallourd (Chant)

Roi Hubert : Roger Carel (Dialogues et chant)

La Reine : Jacqueline Porel

Aboyeur de la cour : Marc François

Un sbire de Maléfique : Marc François

Choeurs :

- Jean Cussac

- Anne Germain

- Danielle Licari

- Claudie Chauvet

Sources :
Dans l'ombre des studios

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