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Poster (France) ~ 15 septembre 1965

Walt Disney Productions Presents
Mary Poppins

Mary Poppins sort en salle le 15 septembre 1965 en France, par contre la date de sortie au Québec est actuellement inconnue. Le film n'a pas pu être exploité à la même date qu'aux Etats-Unis (24 août 1964), car il n'existe aujourd'hui qu'un unique doublage français et celui-ci n'a été réalisé que quatre mois plus tard, en décembre 1964. Curieux paradoxe, bien que les chansons aient été un véritable phénomène de société à l'époque de sa sortie, jamais aucune bande originale française ne fut commercialisé pour ce film !

Sur le générique français, Mary Poppins possède un étrange carton de doublage qui présente en gros caractères des comédiens ayant interprétés des rôles secondaires au détriment des personnages principaux. Cela a conduit, durant plusieurs décennies, à de nombreuses voxographies erronées. L'attribution correcte de chacun des rôles des comédiens français n'a été faite que récemment avec le concours de plusieurs personnes, le tout ayant été compilé par le site Dans l'ombre des studios. Cette voxographie est par ailleurs reproduite sur cette présente fiche.

L'intrigue

Rien ne va plus dans la famille Banks. La nurse vient de donner ses huit jours. Et ni Mr. Banks, banquier d'affaire, ni son épouse, suffragette active, ne peuvent s'occuper des enfants Jeanne et Michael. Les enfants passent une annonce tout à fait fantaisiste pour trouver une nouvelle nurse. C'est Mary Poppins qui répond et apparaît dès le lendemain, portée par le vent d'Est. Elle entraîne aussitôt les enfants dans son univers merveilleux...

Analyse de l'oeuvre

Je vous préviens, vous allez certainement être interloqué, voire choqué, par la première partie de cette analyse, parce qu'elle va à l'encontre de ce que l'on a pu entendre, voir ou lire autour de Mary Poppins. C'est toujours difficile de s'attaquer à un mythe du cinéma, car la part des gens qui admirent le long métrage est plus importante que celle qui ne l'apprécie pas du tout. Or, malgré l'énorme brouhaha que les débats peuvent provoquer autour des pours et des contres, c'est généralement toujours la masse la plus importante qui se fait mieux entendre au détriment des autres. Du coup, particulièrement quand un film finit peu à peu par devenir une oeuvre culte au fil des décennies, on en oublie souvent tout ce qui lui fait défaut. Les contestataires finissant même par être snobés, voire catégorisés d'irascibles personnes qu'il vaut mieux éviter d'aborder. Il y a probablement du vrai, sans doute du faux, car les gens font souvent des raccourcis faciles. Mary Poppins est incontestablement un long métrage de Walt Disney qui est aujourd'hui adulé par plusieurs générations de spectateurs. Mais quoi qu'on puisse dire, même s'il mérite le titre de chef d'oeuvre pour tous types de raisons valables, Mary Poppins reste un long métrage bourrés de défauts, tout autant qu'il a de nombreuses qualités ! Et parmi les griefs les plus gênant, Mary Poppins compte en lui deux versions d'une même histoire, deux versions qui s'entremêlent et qui ne résonnent pas de la même manière selon le point de vue auquel on se place. Il m'est donc nécessaire d'aborder ces deux angles pour mieux cerner ce que Mary Poppins a à offrir à ses spectateurs !

Commençons tout bêtement par le b.a.-ba : Mary Poppins est une nounou pas comme les autres, excentrique sur les bords, orgueilleuse dans les angles, magicienne à ses heures perdues, snob dans son attitude, et chargée de refaire l'éducation des jeunes enfants turbulents que sont Jeanne et Michael Banks. En abordant le long métrage sous cet angle, Mary Poppins gagne irrémédiablement en fantaisie et chaleur humaine, tout en accusant une narration brouillonne, complètement décousue, voire carrément lourdingue. C'est d'autant plus évident si vous êtes, comme moi, allergique à toute forme de comédie musicale. Oui, je sais, c'est un énorme paradoxe d'avoir la hantise des comédies musicales et adorer un film d'animation tel que La belle et la bête. Sauf que j'ai toujours perçu la nuance entre une comédie musicale pure et dure, où les protagonistes gesticulent à tout va sans véritable raison logique, et une histoire musicale, où la chanson apporte un contenu significatif à une intrigue. Bref, tout ça pour dire que j'adorerai avoir en main une paire de ciseaux pour élaguer Mary Poppins de plusieurs de ces nombreuses scènes que je considère comme absolument inutiles. Sacrilège, me direz-vous ! Vous n'auriez pas tort, mais laissez moi quand même poursuivre dans ce sens comme indiqué au début de ce paragraphe.

En gardant toujours en tête que je place pour l'instant mon regard sur l'affection qu'entretient Mary Poppins vis à vis de Jeanne et Michael, il devient rapidement évident qu'aucune grande scène musicale du film n'apporte grand chose à leur relation, encore pire, au récit dans son ensemble. Tout au plus le long métrage s'ingénie-t-il à être avant toute chose une extraordinaire prouesse en matière de mise en scène et, surtout, d'effets spéciaux. Bien longtemps avant l'heure du tout numérique, Mary Poppins est incontestablement ce qui s'apparenterait aujourd'hui à un immense blockbuster estival. Pas une scène, pas une séquence, pas une des chansons du film n'est dépourvu d'innombrables artifices, pour la plupart mécaniques, prenant la forme de maquettes ou de scènes de pantomime autour d'objets inanimés. Du coup, la féérie l'emporte tout de suite au détriment de tout le reste (Un peu moins sur Blu-ray qui rend un peu trop visible certains trucages), y compris le récit. Comment d'ailleurs ne pas y succomber ? Qui n'a jamais rêvé de pouvoir ranger sa chambre en un claquement de doigt ? De s'introduire dans une peinture ? Ou de mourir de rire autour de tasses de thés, perché en haut d'un plafond ?

Malheureusement, si cette féérie enchante obligatoirement le spectateur, aucune de ces grandes scènes du film n'apporte quoi que ce soit à la relation entre Mary Poppins, Jeanne et Michael. Pas convaincus, me direz-vous ? Je sais, j'aime bien brouiller les pistes, mais vous allez finir par comprendre où je veux vous emmener ! Poursuivons en parlant un peu de Bert par exemple. A quoi sert-il ? Pas vraiment à grand chose. Tout juste introduit-il le film, apparaît-il au moment opportun pour rendre féérique une banale promenade dans un parc, fait-il constamment des grimaces horripilantes ou bien encore tente-t-il de s'accaparer Mary Poppins au détriment des enfants. Qu'en est-il de l'oncle Albert, en dehors du fait que cet homme semble complètement fou à lier ? Et l'Amiral Boom, qui ne fait que faire trembler le voisinage à toute heure ? Plus gênant encore, malgré leur caractère fabuleusement entrainant, aucune chanson du film n'arrive à faire croire une seule seconde que Mary Poppins parvient par ce biais à éduquer Jeanne et Michael. Passons-les d'ailleurs toutes en revue ! Hors générique (Chem cheminée, entendue à plusieurs reprises que je laisse de côté pour l'instant), la première chanson du film est Les soeurs suffragettes où Mme banks semble chantonner un air complètement hors contexte du récit, si ce n'est de placer l'intrigue dans une période très précise, celle du début du XXe siècle.

Un peu plus loin, le spectateur va découvrir l'affrontement de deux visions différentes. M. Banks va défier sa vision de ce que doit être une bonne nounou dans Je vis et mène une vie aisée à celle plus fantaisiste de leurs enfants qui propose une comptine Petite annonce pour une nounou bien puérile. Une fois installée dans la nurserie, Mary Poppins se livre enfin à sa première chanson Un morceau de sucre (dont on relèvera la curiosité des paroles françaises pour ne serait-ce que réussir à coller à la mélodie) qui sert avant tout à montrer que la jeune femme est loin d'être ce qu'elle semble être. Mais en analysant les paroles et ce qu'il se passe à l'écran, on réalise vite que Mary Poppins envoute surtout les enfants car elle a autre chose à faire de bien plus urgent ! Consternante affirmation allez-vous me rétorquer. C'est pas faux !! Tout juste après, Bert vient jouer les perturbateurs et obliger Mary Poppins à changer ses plans pour la journée dans Quelle jolie promenade avec Mary, ce qui permet à tout le monde de vivre une aventure extraordinaire, mais qui laisse toujours Jeanne et Michael en complète roue libre. Car oui, Mary Poppins s'intéresse avant toute choses aux déclarations de Bert à son encontre et non aux enfants dont elle a la charge ! Cette aventure psychédélique se terminant en apothéose devant un mot qui n'a aucun sens, Supercalifragilisticexpialidocious !

C'est pourtant loin d'être terminé, car Mary Poppins compte encore plein de chansons ! Estimant que la journée a été bien remplie, alors que Jeanne et Michael sont encore hyperactifs face à tant de "friandises" ingérés en une journée, Mary Poppins a recours à l'arme ultime, la berceuse-ensorceleuse Ne dormez pas. Procédé qu'elle réitérera d'ailleurs sans vergogne dès la nuit suivante dans Nourrir les p'tits oiseaux pour calmer ces deux enfants décidément intenables. Heureusement, entre les deux, les frères Sherman imposent une chanson rigolote, le célèbre C'est bon de rire qui apporte un peu de fraicheur à tant de méprise de Mary Poppins pour les enfants. M. Banks finissant par reprendre la main sur sa petite marmaille, il conduit Jeanne et Michael à la banque où les pauvres sont abreuvés de fiscalité dans Deux pences, qu'ils fuient à toutes jambes. En parfait deus ex machina, Bert intervient et leur apporte un peu de gaieté avec ses camarades ramoneurs dans Prenons le rythme, avant que le tout s'achève en apothéose pour un final larmoyant Laissons-le s'envoler. Mais au final, qu'ont bien pu apprendre Jeanne et Michael de leur nounou bizarroïde ? Personne ne sait !

Maintenant que je vous ai bien baladé, tout en dressant un portrait peu reluisant de la plus célèbre des nounous, changeons à présent complètement de perspective pour aborder Mary Poppins différemment. Et si Jeanne et Michael Banks n'étaient pas les héros de l'intrigue ? D'accord, me direz-vous, mais qui est-ce alors ? Que diriez-vous de George Banks ? Car oui, vous pouvez pratiquement oublier tout ce que j'ai pu écrire jusqu'à présent, Mary Poppins n'est pas venu au 17 Allée des Cerisiers dans le but d'éduquer les enfants. Elle est venue pour éduquer leur père ! J'entrevois déjà votre regard interloqué à travers ses lignes. Oui, il faut décaler l'angle par lequel vous abordez le film, oubliez quelque peu les enfants, et essayez de raccrocher l'ensemble des péripéties de Mary Poppins et ses chansons autour de M. Banks. Vous allez alors soudain découvrir quelle est la véritable portée du film ! Vous voila encore moins convaincu qu'auparavant ? Allons-y pour une démonstration en bonne et due forme, ré-analysons ainsi le film du point de vue de Georges Banks !

Volontairement, je délaisse à nouveau le morceau Chem-Cheminée que j'aborderai plus tard. Recommençons à présent par revoir la première chanson du film Les soeurs suffragettes. Une fois encore, elle introduit naturellement le film et l'impose dans le début du XXe siècle, mais elle permet surtout de mettre en évidence que Mme Banks ne s'intéresse qu'à son combat des droits pour les femmes, et pas du tout aux enfants, se reposant totalement sur Cathy Nounou qu'elle n'écoute même pas. Réalisant soudain que celle-ci la quitte, elle déchante immédiatement se demandant comment se décharger du fardeau que représente ces derniers. Naturellement, elle se tourne vers son mari, qui la rabaisse et lui fait comprendre qu'elle n'est nullement compétente. La mission échoue finalement à la femme de chambre qui se lamente inexorablement de se prendre toujours tous les problèmes du couple dans la poire. Dans le morceau Je vis et mène une vie aisée, M. Banks se lance dans un récit autobiographique de sa vie de pacha, heureusement très éloignée de ses enfants encombrants qu'ils souhaitent voir tenus en laisse par des nounous tyranniques. Levant les yeux au ciel face à tant de bétises dans Petite annonce pour une nounou, il déchire sans remords l'annonce de Jeanne et Michael décidément bien futile.

C'est là qu'est posé le premier jalon prouvant que Georges Banks est le personnage principal du récit. C'est aussi là qu'apparait le tout premier tour de magie du film, car c'est là que Mary Poppins intervient pour la première fois, comprenant trop bien la détresse de cette famille. La bougresse a même l'ingéniosité de se présenter devant M. Banks en affichant sans détour la lettre que celui-ci avait déchirée, insinuant ainsi que toute action, aussi minime soit-elle, peut entraîner une réaction, aussi extravagante soit-elle ! Très habile dans l'exercice, Mary Poppins commence alors à "manipuler" les enfants dans le but inavoué d'atteindre leur père. Elle commence ainsi par démontrer le point de vue de leur père, qui aime l'ordre et la discipline, en les faisant jouer à un jeu magique pour Un morceau de sucre. Mais c'est surtout un moyen habile de les faire succomber à son charme et, principalement, à préparer le terrain pour leur voyage fantastique qu'il vont vivre avec Bert. Mary Poppins leur fait découvrir le plaisir des choses toutes simples, là où on imagine sans mal que les précédentes nounous devaient être affreusement autoritaires, terminant évidemment en apothéose en leur faisant découvrir un mot idiot Supercalifragilisticexpialidocious.

Bien énervé par une telle journée frénétique, Jeanne et Michael se rebiffent naturellement face à l'autorité de Mary Poppins. Chassez le naturel, il revient au galop ! Celle-ci leur chante alors une berceuse, Ne dormez pas, chargé d'un profond message subliminal : toutes les bonnes choses ont une fin. Par là, elle leur fait comprendre qu'il y a un temps pour tout et pour chaque chose et, surtout, qu'un petit rien peut être très amusant ! La méthode fonctionne à merveille puisque, dès le lendemain, les enfants transmettent leur savoir à leur entourage adulte. Toute la maisonnée s'en émerveille à l'exception, bien évidemment, de M. Banks. C'est là qu'apparaît tout l'intérêt de l'Amiral Boom dans le film ! Réglé comme une horloge bruyante, Georges Banks met fin à ces enfantillages, qui ne l'affectent nullement, adroitement symbolisé par le tir au canon. Il impose son autorité, prend des décisions unilatérale et met fin à tout débat. Prétextant des courses en ville, Mary Poppins entraîne finalement les enfants chez l'oncle Albert. Si la scène semble dénuée d'intérêt au premier abord, la folle séquence C'est bon de rire permet surtout à Jeanne et Michael de découvrir un homme radicalement différent de leur père. Il existe donc à Londres au moins un homme adulte qui est capable de s'amuser et rire avec eux. Ayant particulièrement apprécié l'expérience, ils en font alors immédiatement part à leur père, qui rejette immédiatement l'idée.

M. Banks tente immédiatement d'imposer sa vision de l'éducation des enfants à Mary Poppins en reprenant une légère variante de sa première chanson Je vis et mène une vie aisée. Mais la nounou s'impose dans la chanson, démontre que justement elle leur apporte les mêmes valeurs que celles qu'il lui demande. Georges Banks est alors pour la première fois déstabilisé, même s'il n'a pas encore prit conscience que Mary Poppins est là pour lui, et lui seulement. La nounou va alors monter de toute pièce un vrai traquenard à l'encontre de M. Banks, qu'on pourrait qualifier de "machiavélique", elle chante aux enfants son célèbre Nourrir les p'tits oiseaux. Pour Jeanne et Michael, il ne s'agit rien d'autre que d'une vieille femme qui réclame de l'aide, voire une ode à la générosité. Mais dans Mary Poppins, la chanson met surtout en lumière que Georges Banks a des oeillères. Il est enfermé dans une routine diabolique, négligeant absolument tout ce qui gravite autour de son métier, y compris ses deux enfants. En parlant de cette vieille femme aux oiseaux, Mary Poppins plante la petite graine de la discorde à venir ! Il est en effet évident que la nounou magicienne a pratiquement tout prévu et planifié à l'avance.

Cela ne manque évidemment pas d'arriver, les enfants sèment le trouble à la banque, où l'assemblée des actionnaires leur martèle un abrutissant Deux pences dans lequel leur père se reconnaît dans leur philosophie. Jeanne et Michael prennent peur et fuient cette avarice. C'est là qu'intervient à nouveau l'intérêt des personnages placés dans le film, les enfants finissent par tomber sur Bert. Cet allié de circonstance a été placé sur le chemin des enfants très tôt dans le récit, ceci afin d'instaurer un sentiment de confiance et une figure rassurante dans les quartiers mal famés de Londres dans lesquels les enfants s'aventurent. Estimant que tout ceci n'est pas suffisant, Mary Poppins lance enfin sa carte maitresse en semant littéralement le chaos dans le 17 avenue des Cerisiers : une armée de ramoneurs va complètement briser les fondements et les valeurs de Georges Banks dans Prenons le rythme qui marque une accéleration soudaine et brutale du récit. A la suite de cela, les enfants Banks vont prendre conscience de l'importance des responsabilités de leur père, avec qui ils n'arrivaient pas à communiquer jusque là. Mais lui n'a pas encore tout compris.

A ce moment précis, le maître de maison n'a plus rien, il a tout perdu. On le voit alors se diriger vers la banque, dans un fabuleux plan où on le voit traverser un parc de dos, puis où il arrive dans la salle du conseil tel un condamné attendant sa sentence de mort. La magie Disney faisant assez rarement preuve de subtilité, et surtout parce que déjà deux heures se sont déjà écoulés, la fin du récit tourne un peu trop vite à la farce pour son bouquet final heureux. Ce qui est un peu regrettable devant tant de maîtrise présentée jusque là. On s'attardera d'ailleurs devant l'ingéniosité du morceau Chem cheminée, entendu et répété selon diverses variantes tout au long du film, car ce morceau musical n'a pas été placé là à la légère. Au contraire, le titre symbolise le changement à venir, puisque son thème, et surtout son rythme change au fur et à mesure que le récit avance (d'abord triste, puis nostalgique et enfin heureux), un peu comme si Georges Banks revenait peu à peu à la vie. Bref, malgré sa conclusion un peu rapide, le retournement de situation final, bien qu'attendu, se laisse ainsi accepter sans broncher. Georges Banks réalise enfin qu'il était déjà riche dans son coeur et dans sa tête, la mission de Mary Poppins est donc enfin accomplie !

Je ne l'ai jamais caché, j'ai toujours eu une sainte horreur des comédies musicales, la douloureuse récente expérience sur Arte autour de West Side Story me l'a ainsi violemment rappelé. Mais Mary Poppins a toujours été une exception rare puisque l'oeuvre m'a toujours happé dans son univers magique si incroyable, même après toutes ses années. Alors oui, j'adorerai couper ça et là plusieurs scènes vraiment inconsistantes à mes yeux, comme tout le morceau Une joli promenade avec Mary qui n'est là que pour servir de démonstration du savoir faire Disney sans intérêt particulier pour le récit (si ce n'est le parasiter avec une fausse relation amoureuse inutile entre Mary Poppins et Bert) et, surtout, cette excessivement longue scène de gesticulations des ramoneurs, décidément toujours un supplice pour moi. Malgré tout, Mary Poppins reste une oeuvre résolument ambitieuse, doublé de deux niveaux de lectures passionnants, d'une prouesse artistique non négligeable et, bien entendu, d'incroyables et merveilleuses chansons. Je ne peux donc pas du tout me qualifier de contestataire, même si je me suis vraiment amusé à jouer les avocats du diable dans la première partie de cette analyse, et préfère donc faire comme tous les autres : oublier ses défauts et apprécier Mary Poppins pour son charme irrésistible.

Olivier J.H. Kosinski - 19 janvier 2018

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Voxographie Francophone

Doublage (France - 1965)

Mary Poppins : Eliane Thibault

Bert : Michel Roux

M. Dawes Senior : Michel Roux

M. Banks : Roger Tréville

Mme Banks : Nicole Riche

Jane Banks : Elisabeth Boda

Michael Banks : Benjamin Boda

Oncle Albert : Richard Francoeur

Sergent Jones : Fernand Fabre

Ellen, la gouvernante : Hélène Tossy

Mme Brill, la cuisinière : Germaine Michel

Katie Nounou : Françoise Fechter

Amiral Boom : Jacques Hilling

M. Binnacle : Jean Daurand

M. Dawes Junior : Alfred Pasquali

M. Mousley : Jacques Balutin

M. Tomes : Paul Villé

M. Grubbs : Henri Virlojeux

Cliente 2 de la banque : Henriette Marion

Le chef caissier : Georges Atlas

La femme aux oiseaux : Henriette Marion

Le parapluie-perroquet : René Hiéronimus

Le bélier : Jean Cussac

Les oies :

- Anne Germain

- Jeanette Baucomont

- Michelle Dornay

Les brebis :

- Anne Germain

- Jeanette Baucomont

- Janine de Waleyne

Le cheval : Pierre Marret

La vache : Jean Cussac

Le cochon : Pierre Marret

Pingouin 1 : Hubert de Lapparent

Pingouin 2 : Jean Cussac

Le gardien du carrousel : Georges Hubert

Le renard : Roger Crouzet

Le jockey : Jacques Ciron

Juge 1 : Jacques Hilling

Juge 2 : Alfred Pasquali

Juge 3 : Jean-Henri Chambois

Journaliste 1 : Georges Atlas

Journaliste 2 : Henri Virlojeux

Journaliste 3 : Jacques Ciron

Le musicien battu par sa femme : Jacques Marin

Choeurs féminins :

- Christiane Legrand

- Jeanette Baucomont

- Janine de Waleyne

- Claude Chauvet

- Anne Germain

- Alice Herald

- Michelle Dornay

Choeurs masculins :

- Claude Germain

- Georges Thery

- Guy Marly

- Jean Cussac

- Pierre Marret

- José Germain

Sources :
Dans l'ombre des studios

4.5