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Kung Fu Panda 4

Kung Fu Panda 4 grille la politesse francophone en sortant en primeur au cinéma en Belgique le 06 mars 2024, avant d'être proposé en France le 27 mars 2024, puis au Québec le 29 mars 2024. Comme c'était déjà le cas des précédents opus, le long métrage dispose d'une version québécoise ainsi que d'une version française où l'on retrouve la plupart des voix francophones habituelles.

L'intrigue

Assumant parfaitement son rôle de Guerrier Dragon, Pô ne s'attendait pas à ce que Maître Shifu lui fasse cette étonnante révélation autour de sa fonction dans la vallée de la paix : il doit désigner son successeur et lui céder son titre ! Ne se voyant absolument pas devenir guide spirituel, il préfère se lancer à corps perdu dans une nouvelle quête qui l'emmène sur les traces d'un sinistre adversaire capable de changer de forme à volonté...

Analyse de l'oeuvre

Il y a huit ans, j'espérais que Kung Fu Panda 3 serait le dernier volet de la franchise. Bien qu'il ne soit pas foncièrement mauvais, le troisième opus était très nettement en dessous des deux premiers, particulièrement du second que j'adore. Un syndrôme d'un troisième volet trop souvent médiocre reposant beaucoup trop sur ses acquis et qui semble être devenu une marque de fabrique chez Dreamworks. On se souviendra par exemple amèrement de Shrek le Troisième et de Madagascar 3 - Bons baisers d'Europe. Kung Fu Panda 3, tout comme Dragons 3 - Le monde caché n'avait clairement pas été à la hauteur des attentes par rapport au second volet, tandis que Les Trolls 3 sentait le réchauffé. Depuis le rachat par Comcast, Dreamworks tente de retrouver des couleurs sans réellement y parvenir. Dans le lot, Le Chat Potté 2 - La dernière quête a incontestablement été une bonne surprise après une décennie plutôt maussade. Dreamworks était parvenu à réinventer la mythologie du personnage, sans que la formule ne soit trop lourde, ni potache, tout en offrant une esthétique inédite qui lui convenait totalement. De fait, j'avoue avoir posé de grands espoirs sur les épaules de Kung Fu Panda 4. Sans doute un peu trop, dans la mesure où le long métrage, plutôt agréable, semble surtout avoir été tourné à l'économie. On y retrouve bien l'esprit atypique et délirant de la franchise, mais Kung Fu Panda 4 ne semble pas vraiment s'inscrire dans une vraie continuité narrative. Dreamworks semble surtout proposer un pot pourri de ce qu'on s'attend à voir, mais n'arrive pas vraiment à en faire autre chose qu'une aventure annexe très déconnectée de la trilogie originale.

Que nous raconte Kung Fu Panda 4 ? Cette question épineuse est déjà le premier noeud du problème du scénario. Dreamworks semble vouloir passer à autre chose, ce qui est totalement inattendu : Pô doit renoncer à sa casquette de Guerrier Dragon. Mais quelle drôle d'idée !? Quelle mouche a piqué le studio d'animation ? Je ne saurais le dire. Autant j'aurais compris que Pô se trouve un apprenti, ce qui est la suite logique de n'importe quel maître en arts martiaux, mais pourquoi vouloir en même temps sacrifier complètement son statut iconique ? D'autant plus qu'il est encore jeune. Une fois cette information un brin trop forcée auprès des spectateurs, ceci dès que le film commence, la suite du scénario devient si évidente qu'elle perd quasiment tout de suite tout son intérêt. Kung Fu Panda 4 accumule tous les poncifs, sans que jamais rien ne sorte du rail de montagne russe sur lequel le scénario est définitivement accroché. C'est assez regrettable, car aucun personnage ne semble avoir évolué par rapport aux films précédents. Pô semble avoir oublié la plupart de ses précédents acquis, tandis que Maître Shifu est devenu affreusement irascible et pas drôle. Les pères de Pô se retrouvent tous deux assignés au restaurant, sans que l'on comprenne pourquoi l'un des deux a, visiblement, définitivement quitté la vallée des pandas. Et les cinq cyclones ? Le budget du film ne semble pas avoir été assez élevé pour pouvoir payer le cachet des célèbres comédiens qui jouent donc les filles de l'air pour cette quatrième aventure. Leur absence n'est pas dérangeante dans le contexte de l'intrigue, il n'empêche que leur présence nous manque.

Pour le reste, Kung Fu Panda 4 reste une aventure globalement sympathique et plutôt survitaminée, qui se laisse regarder sans déplaisir. Visuellement, le long métrage est un sans faute dans la droite lignée des trois précédents opus. Je m'attendais à voir quelque chose de différent, dans la lignée de Le Chat Potté 2 - La dernière quête notamment, mais Dreamworks fait le choix de la continuité visuelle totale. Cela fonctionne très bien, tout comme cet hommage appuyé au passé de la franchise en choisissant un antagoniste qui a la faculté de se métamorphoser reste plutôt une belle idée. Le long métrage propose aussi pas mal de moments assez burlesques, dans un contexte où Pô n'a, cette fois, pas l'avantage. Débarquant dans une grande ville qu'il ne connaît pas, le panda découvre malgré lui que tout le monde n'a pas la même mentalité que ceux qu'il connaît dans sa grande vallée. Il se retrouve en terrain inconnu tout en gardant sa ligne de conduite inébranlable, ce qui va lui causer quelques tracas.  L'autre bon point du film tient au côté virevoltant de la caméra, à la fois dynamique et aérienne, sans pour autant être psychédélique. La plupart des scènes d'actions s'en trouvent ainsi renforcées, particulièrement la toute dernière scène de combat finale qui fonctionne à merveille. Pour terminer, sans transcender la formule, la bande originale convient au long métrage. Toutefois, sans pouvoir le prouver puisque ce n'est qu'un ressenti personnel, j'ai la très nette impression qu'on assiste ici également à un passage de relais entre Hans Zimmer et Steve Mazzaroje, puisqu'on ne retrouve pas vraiment à l'oreille les traditionnels thèmes de Zimmer.

Au final, Kung Fu Panda 4 est une nouvelle aventure sympathique, qui semble vouloir dire que Dreamworks souhaite passer à autre chose avec le personnage. Sorte de conclusion spirituelle de la saga, même si l'intrigue s'avère plutôt déconnectée de la trilogie originale, cette dernière aventure de Pô propose son lot de bonnes scènes mais ne parvient pas à s'inscrire en digne continuité de ses aventures passées. Sorte de pot pourri de tout ce que la saga Kung Fu Panda a proposé ses quinze dernières années, Kung Fu Panda 4 se présente surtout comme un grand hommage un peu paresseux, ramenant à l'écran un personnage fort sympathique mais sans vraiment lui octroyer une véritable apothéose scénaristique, comme si le long métrage avait manqué de budget pour cela. Heureusement, Kung Fu Panda 4 reste dans l'ensemble satisfaisant pourvu que vous n'y placez pas trop d'espoirs en lui. Sinon, vous en ressortirez avec le même sentiment mitigé que le mien.

Olivier J.H. Kosinski - 05 mai 2024

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2024)

Pô : Hugolin Chevrette

Zhen : Pascale Montreuil

La Caméléonne : Johanne Garneau

Li : Frédéric Desager

Shifu : Guy Nadon

M. Ping : Thiéry Dubé

Tai Lung : Pierre Chagnon

Han : François Sasseville

Grand-Mère Sanglier : Dominique Quesnel

Capitaine Fish & Chips : Jean-François Beaupré

Doublage (France - 2024)

Pô : Manu Payet

Shifu : Pierre Arditi

Zhen : Olivia Dalric

La Caméléone : Virginie Emane

Li Shan : Emmanuel Jacomy

Han : Jean-Loup Horwitz

Capitaine Fish & Chips : Franck Lorrain

Mémé Sanglier : Blanche Ravalec

L'Ours mafieux : Pascal Casanova

Le Loup mafieux : Grégory Quidel

Le Blaireau mafieux : Xavier Couleau

Scott : Grégory Quidel

M. Ping : Christian De Smet

Taï Lung : Serge Biavan

Sources :
Carton Générique

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