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Universal Studios
Le petit dinosaure I0 - Les longs-cous et le cercle de lumière

Petit-Pied le dinosaure - La grande migration des Longs-Cous

Ce dixième volet, intitulé La grande migration des longs-cous au Québec et Les longs-cous et le cercle de lumière en France, sort simultanément en VHS et DVD respectivement le 2 décembre 2003 et le 5 octobre 2004, en version française uniquement dans les deux cas.

L'intrigue

Durant la nuit, Petit-Pied et ses grands-parents ont partagé un rêve inhabituel qui les pousse à partir à la découverte de nouveaux horizons. Ils sont rapidement suivis par Cera, Spike, Ducky et Petrie, toujours partant pour de nouvelles aventures. Au cours de ce fantastique voyage, ils vont croiser le chemin de mystérieuses créatures, découvrir les merveilles de la nature, braver les dangers et vivre de grands moments de joie et d'amitié. Ils vont finalement se joindre au plus grand troupeau de dinosaures jamais rencontré, parmi eux, Petit-Pied va faire la connaissance d'un long-cou très spécial...

Analyse de l'oeuvre

(Dans l'épisode précédent... et maintenant la suite) Les longs-cous et le cercle de lumière provoque une curieuse mutation dans la saga exténuante du petit dinosaure. A son actif, le meilleur comme le pire ! Dans le registre des très agréables surprises, ce dixième long métrage spécialement conçu pour la vidéo est le tout premier à s'émanciper par rapport à ses aînés au niveau de sa qualité graphique. C'est en effet le tout premier épisode de la saga à être tourné entièrement en peinture numérique. Le long métrage recours aussi à quelques effets 3D qui sont dans l'ensemble plutôt réussis. Du côté de ce qui est mauvais, Universal franchit une nouvelle fois la ligne rouge, en détruisant totalement ce que Don Bluth s'était évertué à mettre en place dans son merveilleux film de 1988. Ce qui torpille complètement la belle histoire qu'il avait porté au cinéma à l'époque. Entre ces deux facettes clairement opposées, Les longs-cous et le cercle de lumière brode une histoire d'une absurdité sans borne qui est cependant accompagnée d'une bande originale plutôt convaincante. Bref, c'est le film de tous les paradoxes !

S'il faut bien accorder une bonne note à Les longs-cous et le cercle de lumière, c'est bien pour son aspect graphique. Certes, on ne vole vraiment pas bien haut car le film est conçu pour le marché vidéo et, plus précisément, à destination des très jeunes enfants. Toutefois il faut reconnaître qu'une grande amélioration est nettement visible dès que le film commence. Les environnements sont plutôt fouillés, les décors sont beaucoup plus nombreux qu'auparavant et l'apport de l'animation ainsi que de la peinture numérique sont réellement un vrai plus. Non seulement celle-ci permet de multiplier les couleurs, alors que la saga a toujours été très terne à ce niveau, mais les animateurs ajoutent des effets 3D convaincants. Ici il y aura un peu de brume, là il y aura une rivière qui ondule. Une sensation de liberté qui conduit les animateurs à complètement se lâcher en expérimentant des travellings, des effets d'amorce, des imitations de plan séquence, la caméra allant même jusqu'à faire des panoramiques inutiles qui nous donnent le tournis ! Les longs-cous et le cercle de lumière prouve que Universal est devenu un peu plus mâture sur la technique avec sa saga fétiche.

Malheureusement, cette évolution technologique ne peut faire oublier le plus énorme travers du film : son histoire. En un tour de main, Universal saccage le dernier bastion jusqu'ici intouché dans la mythologie de Petit-Pied, à savoir le fait qu'il était orphelin. Les longs-cous et le cercle de lumière bafoue cet élément majeur, tout aussi touchant que effroyable en 1988, en lui affublant un père bien vivant dont la justification de son absence frôle l'ignominie. Pire, le long métrage brode autour de sa réapparition une histoire sans queue ni tête qui est également totalement idiote. Rendez-vous compte que les longs-cous vont carrément chasser la Lune, grâce à leur stupidité, de l'éclipse avec laquelle elle a osée masquer le Soleil ! Et là, soudain, on comprend immédiatement que Universal est retombé dans ses travers bibliques, déjà trop fortement ancrées dans l'ADN de cette saga vidéo, en tentant tout bonnement d'adapter soit l'épisode du miracle solaire de Josué, soit celui de la crucifixion, sous couvert de la véritable éclipse solaire qui a eu lieu le 10 juin 2002. Si encore ces deux épisodes font sens dans les récits bibliques, les longs-cous étirant leurs longs cous pour chasser la Lune offre un excellent moment de débilité extrême et inégalé dans la saga.

Les longs-cous et le cercle de lumière surprend son monde en ce qui concerne ses trois chansons et sa bande originale. Je ne sais pas si le changement de mode de création du film y est pour quelque chose, ou bien parce que Universal s'est offert une vedette de marque pour promouvoir la chanson thème du film (Olivia Newton-John, ce n'est pas rien !), mais il faut reconnaître que Michael Tavera livre cette fois des compositions plutôt soignées. Même constat pour l'indéboulonnable duo Michele Brourman et Amanda McBroom qui réussit ce coup-ci à écrire des chansons potables, quoique imparfaites, mais un cran au dessus de ce qu'elles avaient imaginées jusque là. Du coup, il faut admettre que Les longs-cous et le cercle de lumière est un long métrage qui expérimente et tente de révolutionner un peu la saga de Petit-Pied. Mais si la formule a effectivement changé, le résultat final n'est guère plus brillant qu'auparavant. Et quoi que puissent faire les animateurs, aucun de leurs nouveaux artifices ne parvient pas à camoufler l'incompétence des scénaristes à écrire une histoire convenable qui est ici proche de la superbe crétinerie. A suivre...

Olivier J.H. Kosinski - 28 avril 2017

Bande annonce

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (France - 2003)

Petit-Pied : Stéphanie Lafforgue

Céra : Kelly Marot

Pétrie : Roger Carel (Dialogues)

Becky : Caroline Combes

Grand-père de Petit-Pied : Pierre Baton

Grand-mère de Petit-Pied : Frédérique Tirmont

Le père de Céra : Jacques Frantz

Bron : Pierre Dourlens

Fonceur : Jackie Berger

Su : Lucie Dolène

Le vieux Long-cou : Henri Poirier

Narrateur : Henri Poirier

Sources :
Forum Doublage France
LesGrandsClassiques.fr

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