Accueil Rechercher Contact Menu Ξ
x
Chercher dans Analyses Catalogue Dossiers Actualités Petites Renconstres
Poster (France) ~ 04 juin 2021
Poster (Québec) ~ 05 mars 2021
Poster (France) ~ 20 octobre 2020
Poster Teaser (France) ~ Août 2020

Walt Disney Animation Studios
Raya et le dernier dragon

Initialement prévu en salles en novembre 2020, le long métrage a été repoussé en mars 2021, suite à la pandémie Covid-19. Il rejoint finalement Disney+ mondialement le 05 mars 2021 sous la formule payante Premier Access, sauf en France où Disney France espère longtemps une sortie en salle pour avril, mais fini par abandonner l'idée et le rend disponible gratuitement, comme le reste du monde, à partir du 04 juin 2021 sur Disney+.

L'intrigue

Il y a de cela fort longtemps, au royaume de Kumandra, humains et dragons vivaient en harmonie. Mais un jour, une force maléfique s'abattit sur le royaume et les dragons se sacrifièrent pour sauver l'humanité. Lorsque cette force réapparait cinq siècles plus tard, Raya, une guerrière solitaire, se met en quête du légendaire dernier dragon pour restaurer l'harmonie sur la terre de Kumandra, au sein d'un peuple désormais divisé. Commence pour elle un long voyage au cours duquel elle découvrira qu'il lui faudra bien plus qu'un dragon pour sauver le monde, et que la confiance et l'entraide seront essentiels pour conduire au succès cette périlleuse mission...

Analyse de l'oeuvre

Il faut remonter vingt ans en arrière pour retrouver un film d'aventure mitonné d'une légère touche de fantasy, avec La planète aux trésors - Un nouvel univers qui en épousait bien plus les codes que ceux de la science-fiction. À peine un an plus tôt, il y avait aussi le succulent Atlantide, l'empire perdu mais dans un registre plutôt fantastique. En dehors de ces deux là, globalement, on ne trouve pas vraiment d'autres longs métrages dans cette catégorie, si ce n'est Taram et le chaudron magique mais qui relevait de la fantasy pure. La thématique de Raya et le dernier dragon constitue de prime abord une petite surprise avant que l'on déchante un peu devant une histoire tristement convenue, heureusement joliment mise en scène. Car le long métrage souffre d'un énorme problème d'identité puisque l'intrigue ressemble à un puzzle dont les pièces ont été piochées dans différents jeux, puis assemblés ensemble de manière cohérente. Sauf lorsqu'on commence à éloigner la perspective, on finit par se rendre compte que le tableau d'ensemble s'avère franchement très bigarré. Raya et le dernier dragon n'est pas vraiment mauvais pour autant, tout ce qu'il raconte tient la route. Mais il semble tellement banal qu'on a énormément de mal à s'attacher au film qui finit par ressembler à l'effet soufflé au fromage : extérieurement très appétissant mais dès l'instant où il sort du four, la belle bulle retombe inexorablement.

Passons d'ailleurs en revue tout ce que Raya et le dernier dragon emprunte aux codes de la fantasy et, plus étonnant, à ceux des jeux de rôles. La quête principale de notre héroïne est de briser une malédiction qui frappe son monde et dont elle est, en partie, responsable. Il s'agit là d'un classique de la fiction japonaise, que ce soit dans les mangas comme dans les jeux-vidéos, où la quête du héros en devenir débute sur une étourderie de sa part. Il doit alors tout mettre en oeuvre pour rattraper son erreur initiale, quitte à se renfermer sur lui-même. La quête intérieure du personnage trouvant naturellement un écho équivalent dans le destin du monde. Raya et le dernier dragon épouse également les codes du récit de l'anti-héros, embrigadé malgré lui dans une quête qui le dépasse. En soit, Raya est l'équivalent féminin de Bastien, le célèbre héros du classique de la littérature allemande écrite par Michael Ende en 1979, L'histoire sans fin. Bastien comme Raya croisent la route de divers personnages qui ont tous pour point commun d'avoir vu leur famille brisée par une force mystérieuse qui anéantit tout sur son passage. Et ils doivent s'unir, et se faire confiance, pour arriver au terme de leur voyage. Le territoire mythique de Kumandra est lui aussi un classique de la littérature fantasy, où l'influence des cinq éléments chinois (Métal, Bois, Eau, Feu, Terre) sont simplement remplacés par une partie de corps de dragon équivalente (Croc, Coeur, Griffe, Queue, Dos).

Le déséquilibre entre les clans et la trahison de l'un d'entre eux évoque aussi les mythes asiatiques. On se remémore alors inévitablement le thème principal de la série d'animation Avatar, le dernier maître de l'air, mais aussi la saga littéraire chinoise L.O.R.D - Legend of Ravaging Dynasties.  La Pierre du Dragon elle-même est aussi un classique du genre. Brisée, éparpillée à travers le monde, que le héros doit réunir afin de lever la malédiction. La saga Final Fantasy, dont le long métrage Les créatures de l'esprit, l'ont exploité à de nombreuses reprises. La mauvaise exploitation de cette Pierre du Dragon et l'ambition des hommes pour elle se retrouvent aussi dans de nombreuses intrigues de jeux-vidéo, à commencer par Uncharted 2 - Among Thieves et sa pierre de Chintamani. Le destin tragique de tout un peuple dont il ne reste désormais plus qu'un seul représentant évoque sans détour le magnifique film Dark Crystal, où Jen devait lui aussi réparer le mal en soignant un cristal brisé. Parmi les accessoires, Raya dispose aussi d'une épée-fouet empruntée à Ivy du jeu Soul Calibur. A cela s'ajoute le traditionnel personnage idéaliste, dont le destin est généralement toujours majoritairement funeste, ce qui chamboule totalement les acquis du héros. Et par dessus tout cela, il y a l'élément fantastique incontournable, l'acolyte magique, amené à devenir le binôme du héros, qui peut prendre à peu près toutes les formes que l'on veut dans la fiction fantasy, mais qui est ici personnifié par un dragon, comme c'était déjà le cas dans la saga de Dreamworks. Bref, tout cela mis bout à bout, Raya et le dernier dragon manque cruellement d'identité.

Si tout cela n'est pas foncièrement mauvais, c'est le format même de l'oeuvre qui pêche. Là où un bon gros roman, une série animée comme télévisée, ou bien un grand jeu de rôle vidéoludique, aurait permis d'étoffer, enrichir et constituer un univers gigantesque, Raya et le dernier dragon est affreusement étriqué dans sa seule heure et demi à devoir tout raconter convenablement en si peu de temps. Or, le film devant à la fois raconter beaucoup de choses tout en recourant énormément aux ellipses pour faire avancer rapidement le récit, le scénario finit par enchaîner des évènements prévisibles et convenus. Il ne laisse pas non plus le temps aux différents personnages de correctement s'installer, ni être présentés, à tel point qu'ils finissent par être des caricatures des traditionnels personnages de la fiction fantasy. Certains d'entre eux font même lever un sourcil d'exaspération face à leur manque de crédibilité. On en est alors réduit à ne retenir au final que trois personnages, Raya, Namaari et Sisu. Toutefois, plus le film avance, et plus on se rend compte qu'il s'agit, presque, d'une seule et même âme scindée en trois facettes tant leurs desseins sont strictement identiques. Dès lors, même le conflit entre les jeunes femmes devient anecdotique car on sait longtemps à l'avance ce qu'il adviendra d'elles.

En mettant de côté ces clichés de la fiction fantasy, Raya et le dernier dragon arrive-t-il quand même à se révéler un bon film ? Je dirais quand même que oui.  Je le préfère notamment à Vaiana, la légende du bout du monde qui partait dans différents délires narratifs le rendant très brouillon avant de se recentrer correctement sur la fin. Ici, l'ensemble du récit se tient, il ne s'éparpille pas à droite et à gauche et l'univers proposé reste très agréable. Les côtés enjoué, puéril et torturé de Sisu sont également particulièrement très touchants. Esthétiquement, Raya et le dernier dragon sort également du lot par rapport aux autres classiques du studios Disney, aucun autre ne lui ressemble à ce niveau. Même si, là encore, on ressent comme un petit air de déjà vu dans les catalogues de la concurrence. L'univers est très coloré, les différents territoires particulièrement bien caractérisés et on se laisse happer par la très haute qualité visuelle du film. En terme de narration, le long métrage fait dans le très classique, sans aucune forme de prise de risque, puisque Disney nous ressort une formule qu'il maîtrise depuis de nombreuses années : le subtil équilibre entre les diverses émotions, ce qu'on appelle généralement la magie Disney. Malheureusement, il manque la petite étincelle qui aurait pu emmener Raya et le dernier dragon beaucoup plus haut que ce qu'il nous propose. Même la bande originale est sympathique, mais pas mémorable elle non plus. On se contentera donc d'un spectacle efficace mais finalement très convenu, sans surprise et sans personnalité.

Olivier J.H. Kosinski - 17 juin 2021

Bande annonce

Social eXperience

La lecture des vidéos directement depuis le site nécessite l'installation des cookies "eXperience" et "Catalogue" ainsi que des cookies tiers "Youtube" et "Vimeo". Conformément à la décision de la CNIL datant du 27 juillet 2016, votre consentement est donc nécessaire pour activer cette fonctionnalité.

J'accepte l'installation
de ces cookies

La voir sur Youtube

Vidéo à la demande


05 mars 2021
Plus de détails
Le voir sur Disney+
Disponibilité selon restriction territoriale

Dernières parutions



13 octobre 2022
DVD

Plus de détails



18 mai 2021
Edition de collection par excellence 4K Ultra HD

Plus de détails
Acheter (Neuf ou Occasion)

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2021)

Raya : Maude Bouchard 

Sisu : Catherine Brunet 

Boun : Aloïs Le Labourier Tiêu 

Namaari : Geneviève Bédard 

Benja : Martin Watier 

Tong : Blaise Tardif 

Jeune Namaari : Ludivine Reding 

Virana : Catherine Proulx-Lemay 

Bébé Noi : Adeline Chetail 

Dang Hu : Johanne Garneau 

Tuk Tuk : Bruno Magne 

Dang Hai : Adrien Bletton 

Marchand : Nicholas Savard L'Herbier 

Général Atitaya : Kim Jalabert 

Cheffe de Queue du dragon : Mélanie Laberge 

Chai : David Laurin 

Marchand : Rose-Maïté Erkoreka 

Chef de Dos du dragon : Hugolin Chevrette 

Wahn : Frédérik Zacharek 

Doublage (France - 2021)

Raya : Émilie Rault

Sisu : Géraldine Nakache

Namaari : Jade Phan-Gia

Namaari jeune : Clara Quilichini

Tong : Paul Borne

Boun : Aloïs Le Labourier Tiêu

Bébé Noi : Adeline Chetail

Tuk Tuk : Bruno Magne

Benja : Frédéric Chau

Virana : Anggun

Dang Hu : Evelyne Grandjean

Cheffe Queue du Dragon : Déborah Claude

Chef Dos du Dragon : Stéphane Fourreau

Atitâya : Alice Taurand

Chai : Fabrice Trojani

Dang Hai : Eilias Changuel

Wahn : Arnaud Léonard

Marchand : Guillaume Bourboulon

Marchande : Virginie Caliari

Voix additionnelles :

- Guillaume Beaujolais

- Benjamin Bollen

- James Boulanger

- Margaux Boussuge Froment

- Delphine Braillon

- Kaycie Chase

- Lino Cordier

- Emmanuel Curtil

- Flavien Dareau

- Sacha Deshoulières

- Isabelle Desplantes

- Isabelle Ferron

- Kevin Garnichat

- Claire Guyot

- Charlotte Hennequin

- Martial Le Minoux

- Lou Levy

- Marie-Eugénie Maréchal

- Mila Pointet

- Édouard Rouland

- Lily Rubens

- Kirana Sasmi-Montana

- Valéry Schatz

- Noelie Taieb

- Anne Tilloy

Sources :
Carton Générique

4