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Poster (France) ~ Saison 2016-2017
Poster (France) ~ 20 juillet 2005
Poster (France) ~ 17 avril 1991
Poster (France) ~ 02 juillet 1986
Poster (France) ~ 06 décembre 1978
Poster (Belgique) ~ 1967
Poster (France) ~ 22 décembre 1950
Poster (France) ~ 22 décembre 1950
Poster (France) ~ 22 décembre 1950
Poster (Belgique) ~ 1950

Walt Disney Animation Studios
Cendrillon

Cendrillon est proposé pour la première fois sur les écrans Français le 22 décembre 1950, puis ressort le 17 décembre 1958, le 13 décembre 1967, le 06 décembre 1978, date à laquelle le doublage original est modifié, le 02 juillet 1986, le 17 avril 1991, date à laquelle le film est intégralement redoublé, et une dernière fois le 20 juillet 2005. Le film est également inclus dans la collection Disney Héritage depuis 2017, ce qui signifie que chaque salle de cinéma peut désormais choisir, indépendamment d'une sortie nationale, de pouvoir le diffuser quand elle le souhaite. Tiré du conte de fée de Charles Perrault, le film connut un immense succès et propulsa à nouveau Walt Disney en haut de l'affiche.

En France, il s'agit du tout premier des "traditionnels films Disney de Noël", puisque jusqu'à la fin des années 90, il était de coutume de proposer chaque nouveau film d'animation à la saison de Noël (qui variaient entre début octobre et fin décembre). Cette tradition a été perdue en cours de route, le dernier film en date ayant été La planète au trésor - Un nouvel univers. Depuis, Disney France suit généralement le calendrier américain.

L'intrigue

Cendrillon est une jeune et jolie demoiselle reléguée au service de sa belle-mère et de ses deux horribles filles. Son rêve ? Échapper à ce sort ingrat. Grâce à l'aide de ses petits amis Jack et Gus, mais aussi par sa marraine la bonne fée, va rencontrer le prince et découvrir l'amour. Pourtant, à minuit, elle disparaît laissant derrière elle une pantoufle de verre.

Analyse de l'oeuvre

Après presque une décennie, Walt Disney renoue enfin avec ce qui avait fait son succès : un véritable long métrage dans la plus pure tradition du studio. Cendrillon marque en effet le renouveau de la compagnie, après avoir été handicapée par les conflits sociaux et mondiaux durant les années 1940. Le film signe ainsi la fin pure et simple des compilations, qui n'auront par la suite plus jamais l'honneur de figurer à nouveau dans le catalogue du studio. Tout comme Blanche-Neige et les sept nains en son temps, Cendrillon renoue avec l'adaptation d'un célèbre conte de fée, dont les studios Disney en feront une version incomparable.

Le conte de Cendrillon existe depuis des siècles, et ses origines se perdent dans la nuit des temps. De nos jours, nous retenons deux versions en particulier : celle des frères Grimm (également auteurs de Blanche-Neige) et celle de Charles Perrault. Dans les deux cas, l'équipe de Walt Disney fait ce qu'elle a toujours fait jusqu'à présent : piocher tous les éléments cruciaux de l'intrigue pour en réaliser une adaptation personnelle et dans leur tradition.

Cendrillon reste cependant une oeuvre de transition pour les studios Disney, jetant à la fois les bases de tous les films qui le suivront, mais conservant tout de même une partie cartoon typique de ses prédécesseurs. Le film n'est en effet pas réellement et totalement une histoire unique, le scénario incruste régulièrement des scènes comiques qui ne font pas totalement évoluer le récit, et servent principalement de transition entre les scènes fortes de l'histoire. C'est notamment le cas des mésaventures des souris, à l'image de la séquence du petit déjeuner. Mais celle-ci reste essentielle tant elle est légère en comparaison de ce qui arrive juste après : la rencontre de l'ignoble Mme de Trémaine. C'est d'ailleurs dans Cendrillon qu'apparaît véritablement les premiers duos de faire-valoirs typiques et qui deviendront une marque de fabrique indissociable de Disney par la suite. Jaq et Gus, les inoubliables acolytes de Cendrillon, n'ont en effet pour seul rôle que de soutenir leur amie et mettre en valeur sa pauvre existence aux yeux du public. Et ils sont aussi important pour les jeunes enfants, qui les adoptent dès leur première apparition à l'écran, surtout par leur aspect non réaliste et plus cartoon.

Entre ces scènes d'une légèreté et d'un ravissement incomparable sont insérées des séquences émotionnelles plus intenses. Et cela, dès le début du récit où nous assistons à une véritable descente aux enfers pour la pauvre Cendrillon. Fille aimée par son père, qui disparaît malheureusement prématurément, elle se retrouve très vite reléguée au simple rôle de domestique dans sa propre maison, obligée d'assouvir les moindres caprices de ses irritantes demi-soeurs et la froideur répugnante de sa belle-mère. Le ton est vite donné. On pourrait tout de même reprocher à Cendrillon d'être de nos jours un gros cliché de la jeune fille soumise, incapable de se révolter et attendant vainement qu'un beau prince charmant vienne la délivrer. Mais l'esprit du conte de fée y est respecté à la lettre, et il n'est absolument pas possible de s'attaquer au scénario par ce biais là.

Visuellement, le film dégage également cette étonnante dualité. Cendrillon, le Prince et Mme de Trémaine sont ainsi criants de réalisme, alors que les autres personnages ont des traits plus caricaturaux ou comiques. Il est d'ailleurs intéressant de constater que ces divers groupes de personnages sont rarement mélangés entre eux. Ainsi on assiste à une rencontre tout simplement effrayante entre Cendrillon et sa belle-mère au début du film, scène accentuée par le réalisme impressionnant de la mise en scène, puis nous vivons un moment magique inoubliable dans la scène romatique du bal entre Cendrillon et le Prince. Pendant que de l'autre côté, les scènes burlesques sont résolument associées à Anastasie et Javotte ou au Roi et son Grand Duc.

Cendrillon se révèle aussi un film audacieux et précurseur de par l'utilisation des effets spéciaux. L'une des chansons phare de l'oeuvre « Doux rossignol » est d'une extrême précision. Des dizaines de bulles de savon à l'aspect et au comportement naturel reflètent ainsi en plusieurs fois les mouvements de Cendrillon. Tout simplement superbe de nos jours encore ! Le film invente aussi ce que Walt Disney nommera lui-même la « poussière Disney », cette technique permettant de refléter à l'écran les formules magiques. Toute la scène avec la bonne fée bénéficie de cette magie inimitable, qui deviendra l'emblème de la compagnie Disney.

La bande sonore de Cendrillon est également extrêmement soignée. D'aucun ne pourra jamais dire qu'il n'a pas retenu au moins l'une des chansons du film, sinon toutes. Des musiques accompagnent aussi dignement l'oeuvre tout autant dans les scènes fortes que dans les scènes comiques. En ce qui concerne les dialogues, le film a connu en France deux doublages différents. Le premier aux sonorités paysannes et surannées, mais d'une qualité indéniable, fut diffusé en salle en 1950. Il est aujourd'hui devenu introuvable et oublié au profit de la toute aussi merveilleuse version de 1991 qui met l'excellente Dominique Poulain dans le rôle vedette et qui est désormais inoubliablement attachée à Cendrillon.

Cendrillon innove également dans deux autres domaines, qui peuvent paraître inattendus et probablement passés inaperçu pour le spectateur actuel. Tout d'abord les effets sonores appliqués sur les voix. Nous pouvons par exemple entendre Cendrillon semblant chanter tel un quatuor, lorsque son image se démultiplie sur les bulles de savon. Si aujourd'hui, un simple mixage suffirait à rendre cet effet simpliste, il fallait s'y reprendre à plusieurs fois pour obtenir le même effet en 1950. Par exemple Peggy Lee appliquera exactement la même méthode pour la célèbre chanson des siamois dans La belle et le clochard : elle enregistre une première fois la chanson seule, puis chante à nouveau le même air en s'accompagnant elle-même via une bande enregistrée. L'autre célèbre effet sonore est le dialecte très identifiable apporté aux voix des souris. Pour rendre cela possible, les comédiens devaient ainsi parler et chanter d'un voix plutôt basse et surtout lentement. Il ne restait ensuite plus qu'à accélérer la vitesse pour donner cet effet surréaliste aux voix des souris. On notera au passage que c'est d'ailleurs l'une des raisons qui poussa Disney France à procéder au redoublage complet du film en 1991, car il est vrai que parfois il est assez difficile de comprendre clairement ce que les souris disent dans la version de 1950.

L'autre domaine sur lequel on ne s'attend pas de voir Cendrillon exceller, c'est sur son rythme narratif. Chaque scène est minutieusement et scrupuleusement structurée. Rien n'y est laissé au hasard. Ce qui se passe à l'écran est toujours travaillé aussi bien visuellement que sur l'accompagnement musical. Le point d'orgue du film restant évidemment la fuite de Cendrillon alors que résonne les fatidiques douze coups de minuit. Le rythme, pourtant effréné de ses quelques secondes que représente la fuite, est merveilleusement mis en scène et chaque coup de cloche correspond précisément à un événement particulier qui se déroule à l'écran. Bluffant !

Vous l'aurez donc compris, Cendrillon est le film du renouveau qui mêle à la fois un hommage évident à ses illustres prédécesseurs, mais ouvre surtout une nouvelle voie à ses tout aussi illustres successeurs. Si le scénario du film a de nos jours un goût évident de naphtaline, il reste superbement mené jusqu'à son terme. Ne bénéficiant d'aucune scène superflu, Cendrillon est un grand film indiscutable des studios Disney. Cendrillon est l'une de ses rares histoires intemporelles qui marque chaque génération et l'adaptation de Walt Disney en est devenue un de ses grands films indétrônables dans le coeur du public. Ajoutez à cela le brio et l'imagination de Walt Disney, et vous comprendrez pourquoi Cendrillon est et restera ce chef d'oeuvre inégalable et inégalé.

Olivier J.H. Kosinski - 02 septembre 2011

Bande annonce

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Voxographie Francophone

1er Doublage (France - 1950)
Exploité en 1950, 1958, 1967, 1986 et 1988

Cendrillon : Paule Marsay (Dialogues)

Cendrillon : Paulette Rollin (Chant)

Le Prince : Dominique Tirmont (Chant)

Mme de Trémaine : Helena Manson

Anastasie : Nicole Riche ou Simone Boin

Javotte : Simone Boin

Marraine la Bonne Fée : Lita Recio

Jack : Jacques Bodoin

Gus : Jacques Bodoin

Suzy : Paulette Rollin

Le Roi : Camille Guerini

Le Grand Duc : André Bervil

Le valet de pied : Marcel Rainé

Narratrice : Mony Dalmès

Soliste introduction : Eliane Dorsay

Retouche 1er doublage (France - 1978)
Exploité uniquement cette année là

Narratrice : Martine Sarcey

Soliste introduction : Danielle Licari

Reste du doublage inchangé

2e Doublage (France - 1991)
Version exploitée partout depuis

Cendrillon : Dominique Poulain

Le Prince : Michel Chevalier

Mme de Traimène : Jacqueline Porel

Anastasie : Barbara Tissier

Javotte : Dominique Chauby

Marraine la Bonne Fée : Claude Chantal

Le Roi : Jacques Deschamps

Le Grand Duc : Jean-Luc Kaiser

Jack : Emmanuel Jacomy

Gus : Jacques Frantz (Dialogues)

Gus : Jean Stout (Chant)

Luke : Maurice Decoster

Suzy : Claude Lombard

Le valet de pied : Raymond Baillet

Le messager : Raymond Baillet

Aboyeur de la cour : Bernard Musson

Souris mâle 1 : Pascal Germain

Souris mâle 2 : Alexandre Strack

Souris mâle 3 : Fabien Briche

Souris femelle 1 : Marie Gamory

Souris femelle 2 : Sylvie Georges

Narratrice : Brigitte Virtudes

Soliste introduction : Claude Lombard

Choeurs :

- Claude Lombard

-  Françoise Walle

-  Laurence Saltiel

- Patrice Schreider

- Jean-Claude Briodin

Sources :
Dans l'ombre des studios

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