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Madagascar 2

La grande évasion / Retour au bercail

Madagascar 2 est sorti en salle le 7 novembre 2008 au Québec sous titré Retour au bercail et le 3 décembre 2008 en France sous titré La grande évasion. Le film ne bénéficie pas d'un doublage québécois.

L'intrigue

Echoués sur les côtes lointaines de Madagascar, nos compagnons new-yorkais ont imaginé un plan dément ! Avec une précision militaire, les pingouins ont rafistolé une épave d'avion et au terme d'un vol chaotique, l'improbable équipage s'est écrasé dans les vastes plaines d'Afrique. Les anciens pensionnaires du zoo de Central Park rencontrent alors pour la première fois des animaux de leur espèce...

Analyse de l'oeuvre

Il est assez peu fréquent que je sois allergique à certains longs métrages d'animation, je m'estime plutôt bon public la plupart du temps. Par contre, quand c'est le cas, ma révulsion est viscérale, impossible ensuite d'expurger ce sentiment quelques soient les années qui passent. La saga Madagascar est de celles-là, j'ai ainsi en horreur le 3e volet et je ne supporte pas plus le 1er dont l'humour me paraît totalement débile (Contrairement à un bon Tex Avery où l'humour est volontairement absurde et donc jubilatoire). Curieusement et contre toute attente, j'avoue m'être laissé tenté par le 2e volet qui reste à mes yeux le plus intéressant de la trilogie. Tout du moins, le long métrage réussit à faire naître un tant soit peu d'émotion en moi, même si je regrette que cette petite émotion soit noyée sous l'overdose psychédélique sans saveur et habituelle de la franchise. Et encore, je suis un peu conciliant avec Madagascar 2 - La grande évasion car il exploite un scénario mainte fois utilisé. Mais comme la formule marche, je lui accorde exceptionnellement mon attention.

Dans la grande tradition des longues sagas cinématographiques, il est de nos jours acquis que la quasi-totalité des suites réussites sont celles qui font un voyage dans le temps et remontent aux origines. C'est un « twist » dramaturgique bien connu qui apporte un nouvel élément censé se dérouler longtemps dans le passé, et qui s'était forcément produit bien avant les évènements racontés dans le premier volet. Cela permet ainsi de renforcer et crédibiliser quelque chose qui, en fin de compte, n'avait tout simplement pas forcément été pensé ou utilisé dans le volet précédent. DisneyToons Studio l'a fait à plusieurs reprises avec, par exemple, Aladdin et le roi des voleurs (Le père d'Aladdin), La petite sirène 2 - Retour à l'océan (La soeur d'Ursula méprisée par sa mère), Lilo & Stitch 2 (Le défaut de fabrication provoqué... par un père en quelque sorte). Dreamworks le fait tout autant, c'est ainsi le cas de Shrek 2 (les parents de Fiona) ou Kung Fu Panda 2 (la prophétie qui va rendre Pô orphelin). Même Blue Sky se laisse aller à ce même type de produit avec Rio 2, tout comme Pixar l'a fait avec Toy Story 2 ! Vous avez sans nul doute remarqué la constante qui se dégage de mes exemples : ce sont encore et toujours des histoires de parents. Bref, tout ceci se résume à... Luke, je suis ton père ! Vilain méchant Georges Lucas va !... même si c'est pas totalement de sa faute non plus (cette histoire existait déjà longtemps, très longtemps avant sa saga de science-fiction).

Madagascar 2 - La grande évasion c'est un peu tout ça à la fois, puisque nous remontons aux origines, là où tout à commencé. C'est à dire au beau milieu de l'Afrique, lorsque Alex n'était encore qu'un lionceau en liberté dans une réserve naturelle, avant qu'il ne devienne la superstar du Zoo de New York. Dans ce second volet, bien des années plus tard et tout juste après la fin du premier film, nos quatre personnages quittent enfin les rivages de l'île de Madagascar dès les premières minutes pour s'envoler, ou plutôt se cracher, pile poil au bon endroit pour renouer avec leurs familles respectives. Bien entendu, le choc culturel est tellement disproportionné que les problèmes vont l'être tout autant. Le long métrage s'efforce de faire une place aux quatre protagonistes, mais c'est principalement Alex sur lequel est recentré la quasi-totalité de l'intrigue, faite la plupart du temps de bons gros clichés. Bien entendu, ils vont très vite réaliser que leur place n'est pas ici. Malgré tout, ils vont faire en sorte que leur passage en Afrique ne soit oublié de personne. Après tout, ce sont des stars de la mégapole américaine !

Niveau humour, Madagascar 2 - La grande évasion ne vole pas plus haut que le premier, ne se contentant que de recycler à outrance les mêmes gags potaches que le premier film. Dreamworks nous ramène même la vieille mamie imbuvable dont le caractère exubérant dépasse allègrement l'ineptie. On doit aussi supporter l'apparition régulière des quatre pingouins (qui n'en sont pas, je vous le rappelle au cas où vous l'ignoriez) qui n'apporte rien de bien intéressant au récit, de sa majesté Julian ennuyeux au possible et de son fidèle acolyte pas vraiment mieux exploité. La seule bouffée d'oxygène venant de... Morty, sur lequel j'ai flashé car plus déluré encore qu'un Scrat. Enfin, quoi que, je crois que c'est surtout à force de regarder les gags stupides du film, j'ai fini par m'attacher à ce personnage quasiment inexistant dans ce second volet. Parce que je n'adhère pas du tout à cet humour jamais subtil, qui me révulse totalement. Problème, la saga Madagascar l'inscrit en dur dans son ADN depuis ses origines, expliquant pourquoi je n'adhère pas à cette saga.

Visuellement, Madagascar 2 - La grande évasion se situe un cran légèrement au dessus du premier volet, sans briller plus que nécessaire. On se satisfera des arrières plans un peu plus détaillés et vivant qu'auparavant, mais globalement ils restent tout aussi vides. Les décors ne sont là que pour servir l'intrigue sans jamais chercher à la sublimer. Auditivement, nous sommes une fois de plus en présence d'un melting-pot hétéroclite sans aucune réelle saveur, exhumant des tubes anglo-saxons qu'on aurait beaucoup aimé oublier. La bande originale semblant d'ailleurs n'avoir été conçue que comme une vaste fresque nostalgique destinée à un groupe de comédiens en pleine période vintage. Pas de quoi se ruer dans le commerce pour l'acheter donc, puisque le peu de musique spécialement conçue pour le film est tellement anecdotique qu'on n'y prête aucune attention durant le film.

Vous l'aurez compris si vous avez eu le courage d'arriver jusqu'ici, Madagascar 2 - La grande évasion n'est pas l'opus qui me réconcilie avec la saga. Constitué de la même manière que l'opus précédent, la plupart des défauts du premier film y sont ici parfois exacerbés. Toutefois, je lui accorde un bon point vis à vis du traitement du personnage d'Alex, qui a le mérite d'être beaucoup plus subtil que d'ordinaire. Sa relation avec ses parents, certes dans un scénario archi-connu, a le mérite d'être exploitée avec intelligence - et surtout -sans niaiserie. C'est donc pour moi un véritable soulagement qui me permet d'aller jusqu'au bout de la projection du film sans émettre continuellement des soupirs d'exaspération.

Olivier J.H. Kosinski - 02 janvier 2015

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (France - 2008)

Alex : José Garcia

Marty : Anthony Kavanagh

Melman : Jean-Paul Rouve

Gloria : Marina Foïs

Roi Julian : Michaël Youn

Maurice : Marc Alfos

Morty : Emmanuel Garijo

Maso : Patrick Floersheim

Commandant : Xavier Fagnon

Kowalski : Gilles Morvan

Soldat : Thierry Wermuth

Rico : Philippe Catoire

Zuba : Jean-Paul Pitolin

Mère d'Alex : Géraldine Asselin

Makunga : Serge Faliu

Moto Moto : Doudou Masta

Sources :
Carton Générique

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