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Walt Disney Pictures
Le retour de Mary Poppins

Le retour de Mary Poppins sort simultanément en salle le 19 décembre 2018 au Québec et en France. Le long métrage est proposé dans deux versions francophones. Contrairement au film de 1965, Le retour de Mary Poppins ne figure pas dans la collection numérotée française. Contrairement à ce que l'on pense au premier abord, il y a déjà eu une première suite à Mary Poppins produite par Disney en 2004. Pour fêter les 40 ans du film, Julie Andrews avait repris son rôle dans un court métrage inédit, The Cat That Looked at a King où elle emmenait deux enfants dans les célèbres dessins à la craie de Bert. Ce court métrage, spécialement réalisé à l'époque par d'anciens membres des studios Disney japonais tout juste après leurs fermetures, fut proposé en bonus de l'édition DVD collector de 2004 du premier film.

L'intrigue

Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l'aide de Jack, l'allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l'émerveillement reviennent dans leur existence...

Analyse de l'oeuvre

Il y a un peu plus de quinze ans maintenant, le studio Disney se lançait dans un filon jusqu'ici inexploité : la création de suites et de préquelles conçues spécialement pour le marché de la vidéo. Contrairement à tout ce qu'on croit en penser aujourd'hui, ces sorties étaient accueillies triomphalement par le public qui se ruait en masse pour se procurer les aventures inédites de leurs héros favoris. Moins de dix ans plus tard par contre, la situation s'était complètement inversée puisque ces sous-produits artistiques avaient définitivement entachés la réputation des Walt Disney Animation Studios eux-mêmes au point de conduire celui-ci à l'abandon pur et simple de l'animation 2D. Michael Eisner remercié, Robert Iger n'a pas hésité à pointer la stratégie foireuse de son prédécesseur... pour mieux faire de même quelques années plus tard en transposant la même logique économique directement sur grand écran. Aujourd'hui, le studio Disney n'est plus capable de produire un seul film original qui fonctionne en salle. Il choisit donc de capitaliser sur ses succès d'autrefois, ou bien racheter à tour de bras les licences qui rapportent, afin de s'assurer à nouveau un triomphe de masse... avant que tout le monde se lasse à nouveau ? Qui sait, c'est peut-être plus proche qu'on ne le pense. Il n'empêche, Le retour de Mary Poppins s'inscrit parfaitement dans cette lignée de films opportuns, rentables, mais sans existence propre, qui se révèlent amusant sur l'instant, mais s'oublient vite une fois terminés.

En cause ? Le long métrage n'apporte rien concret, il se contente de suivre à la lettre sa check-list, comme un enfant à qui l'on demande de rendre un devoir et qui se contente de suivre strictement les consignes mais sans s'appliquer. Le retour de Mary Poppins choisi délibérément de tirer sur la corde nostalgique en réinterprétant toutes les scènes déjà aperçues en 1965. La femme au oiseaux ? Check. Jeanne et Michael ? Check. Un père désabusé qui ne croit plus en rien ? Check. De nombreuses chansons ? Check. Le miroir magique ? Check. Les suffragettes ? Check. La danse des ramoneurs ? Check. La berceuse ? Check. La danse sur les toits de Londres ? Check. Une jolie balade avec Mary dans un univers animé ? Check. Un membre bizarre de la famille de Mary ? Check. Londres sous le brouillard ? Check. Les péripéties dans une banque ? Check. Un mot trop long parfaitement atroce ? Check (en version française uniquement toutefois). Une franche rigolade perchée en haut d'un plafond ? Check. Un pouilleux accompagnant Mary Poppins ? Check. L'apparition de Dick Van Dyke ? Check. L'apparition de Julie Andrews ? Ah non pas check, mais uniquement parce que celle-ci a décliné l'offre, alors que le rôle a clairement été écrit pour elle, et a donc été remplacée au pied levé par Angela Lansbury. Bref, ça respire la simple copie sans âme d'autant que là où Mary Poppins premier du nom amenait une extraordinaire profondeur à l'intrigue, Le retour de Mary Poppins fait totalement l'impasse sur un point particulièrement essentiel : éduquer les enfants Banks alors que c'est pourtant ce qu'elle leur annonce dès son arrivée.

J'ai toujours eu une sainte horreur pour les comédies musicales brutes de décophrage, à l'image d'un West Side Story devant lequel j'ai failli avoir une syncope. Vous le savez sans doute car je ne cesse de le répéter ici et là dès que l'occasion se présente sur le site. Mary Poppins fait pourtant exception, même si j'aurai été ravi de pouvoir charcuter plusieurs scènes de gesticulations qui ne servent absolument à rien dans l'intrigue. En particulier l'éprouvante et trop longue séquence des ramoneurs. Mais nous sommes d'accord que cela détruirait l'oeuvre si je procédais de la sorte. Alors pourquoi apprécier quand même globalement une telle comédie musicale ? Parce qu'au delà de la fantaisie, de la magie et même de l'énergie festive qu'apportent les nombreux numéros musicaux, Mary Poppins regorge de sous-textes et de sous-intrigues brillamment écrits et qui font tous le lien vers l'unique héros du film : Georges Banks. Le retour de Mary Poppins tente de remettre la même idée aux goûts du jour en essayant de nous faire croire que l'on donne à peu près le même rôle à un Michael Banks désormais devenu adulte. Sauf que le long métrage commet deux impairs.

D'abord, l'intrigue autour du personnage est une cruelle redite de celle aperçue dans Nanny McPhee où un père était déjà dépassé par sa progéniture et croulait sous les dettes depuis la perte de son épouse. Déjà que Nanny McPhee était accusée d'être limite un plagiat de Mary Poppins, avec Le retour de Mary Poppins la boucle est désormais bouclée. Ensuite, et beaucoup plus gênant, Michael n'est pas placé au coeur de l'intrigue. Tout juste est-il un personnage prétexte qui ouvre et ferme le récit, mais jamais une seule fois Le retour de Mary Poppins en fait son véritable personnage principal, ni même un vrai personnage important. Alors, quitte à avoir tout recopié, pourquoi n'avoir pas saisi l'occasion de revisiter ce qui faisait justement la force de son aîné ? En 1965, Mary Poppins influençait le comportement des enfants Banks, mais sans jamais chercher à les pousser dans la direction qu'elle voulait. Tout ceci pour qu'ils fassent naturellement les choix les plus sensés par eux-même, Mary n'étant là que pour les épauler de manière bienveillante, afin que leur joie de vivre, ainsi que leur amour familial, soit petit à petit transmis à leur père. En 2018, Mary Poppins se contente juste de manipuler tout le monde, en les plaçant délibérément sur le chemin qu'elle veut leur faire prendre, usant et abusant, façon deus ex machina, de sortilèges en tout genre lorsque sa stratégie s'avère inefficace, afin d'obtenir l'annulation d'une dette et de punir le vilain méchant de l'histoire. Cela me rappelle vaguement quelque chose, qui résonne comme une chanson : Une nanny... qui surgit hors de la pluie, vole vers l'aventure fort ravie. Son nom... elle le signe à la pointe de son parapluie, d'un M qui veut dire Mary...

Plus le film défile, plus on est convaincu que Le retour de Mary Poppins est une oeuvre qui veut limiter la casse et éviter à tout prix la moindre prise de risque. Un constat que l'on retrouve sur l'ensemble des choix opérés dans le film, à commencer par les décors et la séquence animée. Commençons par les décors. Si la reconstitution des divers lieux familiers vu en 1965 se révèle plutôt convaincante, sans être extraordinaire non plus, on a constamment le sentiment d'être devant une scène de Broadway pour lequel on change simplement le décors entre deux scènes. Malgré tous les artifices proposés par la mise en scène de Rob Marshall, jamais une seule fois le film n'offre une vrai séquence ouverte sur l'extérieur. Nous sommes systématiquement cloisonnés à la petite surface d'une scène de théâtre, disons plutôt celle, plus logique pour le genre auquel prétend le film, d'un Music-Hall. Que l'on s'accorde sur le fait que c'était déjà le cas dans Mary Poppins. Sauf qu'en 1965 le long métrage avait l'intelligence de rendre ça plus subtil et moins flagrant que dans Le retour de Mary Poppins. Ici, le long métrage fait comme au théâtre, il enchaîne les tableaux en les découpant en plusieurs actes, souvent étouffants car écrasés par un plateau étriqué, tandis que le figuratif Michael Banks représente une sorte d'entracte, une petite respiration bénéfique mais trop brère, avant de passer à la scène suivante.

J'attendais aussi beaucoup de la séquence animée proposée par Le retour de Mary Poppins qui annonçait le retour d'un art négligé par Disney depuis fort longtemps, même si j'avais de sérieux doutes au vu de ce que proposait la bande annonce. Je dois admettre que j'ai été désagréablement surpris par la flagrante dégringolade artistique des studios Disney dans l'animation 2D. Non seulement le film ment en prétendant qu'il s'agit bien de cela, alors qu'il s'agit en réalité de visuels purement 3D sur lesquels a été appliquée une texture faisant croire à de la 2D mais, plus grave encore, Le retour de Mary Poppins utilise des séquences animées en 3D hypers moches même pas digne d'égaler les peu glorieuses séquences 3D d'un banal film Pokémon. Déjà que la scène animée en elle-même n'a pas l'once d'une utilité dans le film (si ce n'est de proposer un banal spectacle à la façon Disneyland), la séquence de la poursuite en charrette enfonce le clou et ne peut que choquer devant la déchéance évidente du studio Disney qui a clairement perdu tout son prestige sur la question depuis ces vingt dernières années. Même Il était une fois, paru douze ans plus tôt, fait bien mieux sur tous les points ! Non seulement le studio n'est donc plus capable de mettre les moyens financiers pour retrouver son aura prestigieuse de plus grand studio d'animation 2D d'antan, mais il est flagrant qu'aucun dirigeant actuel du studio ne s'est préoccupé de la question pour avoir laissé passer sur le produit final des animations 3D aussi exécrables et des humains aussi mal incrustés.

Bien que je dresse ici un portrait particulièrement sordide de Le retour de Mary Poppins, cela ne veut pas forcément dire qu'il soit mauvais. Comme déjà dit plus haut, le long métrage aligne de nombreux numéros musicaux, plutôt agréables à l'oreille, qui rendent tout de même l'expérience appréciable. Un cas comme dans l'autre, il ne faut jamais perdre de vue qu'il s'agit d'un produit formaté et calibré pour brosser les spectateurs dans le sens du poil. Quand bien même l'ensemble est globalement caduque, les nouvelles aventures de la nounou magicienne se laissent regarder au point de se dire qu'on en a pour son argent, mais en regrettant l'absence de la petite étincelle qui aurait rendu le tout plus merveilleux. Il faut aussi admettre que les comédiens sont pour la plupart bien choisis même si tous souffrent d'un gros manque de relief. Emily Blunt n'est pas mauvaise en reprenant un rôle qui était devenu une icône en 1965 grâce au talent de Julie Andrews. Emily Blunt livre une interprétation radicalement différente de la nurse connue jusque là, plus proche de la vision rigide présente dans les romans de Pamela L. Travers que de celle du premier film. Tout juste est-elle limitée dans son approche par les étranges choix opérés dans le scénario qui donnent l'impression que Mary Poppins est d'humeur constamment changeante car elle passe d'un extrême à l'autre avec une rapidité déconcertante.

Autour de la vedette principale qu'est Mary Poppins gravite toute une ribambelle d'anciens comme nouveaux personnages. Impliqués malgré eux par les péripéties magiques de leur nouvelle nounou autoproclamée, le trio des enfants Banks est joué par Pixie Davies (Annabel) Nathanael Saleh (John) et Joel Dawson (Georgie). Tous les trois s'avèrent convaincants dans leurs rôles respectifs, même s'il s'agit plus ou moins du transfuge des personnalité des deux enfants du film de 1965 répartis à leurs trois rejetons. Si la moustache ne lui va clairement pas, et que le scénario du film oublie d'en faire un personnage important dans le récit, Ben Whishaw est bluffant dans le rôle de Michael Banks. Un rôle aux antipodes de celui de Q qu'il jouait dans la saga James Bond par exemple. Emily Mortimer prend la succession de Jane Banks mais ne brille pas vraiment à l'écran à cause de la limitation de son rôle, définitivement secondaire, et semblant apparaître à l'écran uniquement pour rappeler aux bons souvenirs qu'elle était présente dans le premier film. Julie Walters est quand à elle délicieuse dans le rôle d'une Ellen vieillissante, légèrement devenue sénile sur les bords et qui ne se laisse même plus surprendre par rien. Quand elle croise à nouveau Mary Poppins pour la première fois, la scène est tout aussi brève que particulièrement cocasse.

Au détour d'une scène surréaliste, on croise également la route de Meryl Streep qui semble désormais abonnée aux rôles chantants. En même temps, il faut reconnaître que son extraordinaire performance dans Mamma Mia ! en 2008 ne pouvait que consacrer l'actrice comme une chanteuse de mérite. Un peu plus gênant, la présence à l'écran, à la fois de Colin Firth (William Weatherall Wilkins) et d'Angela Lansbury (Vendeuse de ballon), couplée à la sous-intrigue autour de Michael Banks ainsi que la présence d'un grand carnaval rose bonbon, rend encore plus flagrant la filiation de Le retour de Mary Poppins avec le scénario de Nanny McPhee déjà évoqué plus tôt. A cela s'ajoute que William Weatherall Wilkins est un personnage cliché, un antagoniste un peu grotesque, tout droit sorti des comédies pour enfants à petit budget. En 1965, Mary Poppins avait échappé à cet écueil en ne proposant pas de vrais méchants. M. Dawes Sr. était certes un personnage acariâtre et froid, mais il n'était ni mauvais, ni calculateur. Tout juste était-il quelqu'un d'avisé, de droit et très réfléchi vis-à-vis de l'argent, comme le confirme l'apparition surprise de son rejeton à nouveau joué par un Dick Van Dyke en pleine forme. Reste enfin à parler de Lin-Manuel Miranda qui est sans doute le personnage le moins intéressant présent dans Le retour de Mary Poppins. Jack est un transfuge de Bert mais sans le même statut d'amoureux transit pour Mary. On a bien du mal à comprendre pourquoi il décide de la suivre à travers tout Londres. En 1965, Bert et Mary laissaient clairement entendre qu'ils avaient déjà un semblant de relation bien avant le début du film, justifiant que celui-ci tente de la conquérir pendant tout le film, contrairement à Jack qui se contente juste de suivre une idole d'enfant alors que son objectif est tourné vers quelqu'un d'autre.

Une fois achevé, Le retour de Mary Poppins laisse incontestablement un sentiment mitigé. Tout au long du film on attend, ou du moins on espère, que chaque scène apporte quelque chose pour construire un ensemble finement cohérent. Malheureusement, ceci n'arrive jamais. Il y a un prétexte au début, du gros fourre-tout au milieu et une conclusion qui raccroche les wagons mais sans jamais relier l'ensemble de façon convenable. Aucune scène, aucun numéro musical, aucun dialogue n'est utilisé dans le but de former un grand tout et amener à un dénouement éclatant. Tout est disparate, tout est prévisible, tout est convenu, tout sent le réchauffé, y compris les nombreuses chansons que compte le film. S'il on n'est pas vraiment étonné de voir tout un chacun pousser la chansonnette toutes les deux minutes, on est au contraire surpris de n'en avoir retenu absolument aucune sur les neuf présentes dans le film. Il faut dire que, aussi malicieuses et rythmées qu'elles puissent être sur le moment, elles ne parviennent jamais à devenir des tubes instantanés là où, par exemple, un Libéré, Délivré tant décrié ou encore un Hakuna Matata tant acclamé parviennent à exister bien au delà du film dans lequel ils sont nés. Le retour de Mary Poppins se voit, s'apprécie d'un côté, fait grincer des dents de l'autre, mais n'arrive finalement pas à la cheville de son aîné, chef d'oeuvre indétrônable du genre. Bref, un long métrage qui sent fort la naphtaline spécialement adapté pour tous ceux qui adorent s'emmitouffler dans leur couverture doudou. Pour ceux qui auraient apprécié un peu plus d'ambition, ils resteront sur leur faim.

Olivier J.H. Kosinski - 25 janvier 2019

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09 janvier 2021
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Voxographie Francophone

Doublage Commun (France / Québec - 2018)

Mary Poppins : Léovanie Raud

La Dame aux Ballons : Christine Delaroche

Jack : Pascal Nowak (Chant)

Michael Banks : Jean-Christophe Dollé (Chant)

Jane Banks : Claire Guyot (Chant)

Anabel : Lévanah Solomon (Chant)

John : Noah Reynier (Chant)

Georgie : Simon Faliu (Chant)

Ellen : Prisca Demarez Chant

Cousine Topsy : Isabelle Ferron (Chant)

Gooding / Blaireau : Guillaume Lebon (Chant)

Frye / Belette : Jean-Baptiste Anoumon (Chant)

Mr. Dawes Jr. : Jean-Pierre Leroux (Chant)

Choeurs :

- Michel Mella

- Jean-Claude Donda

- Guillaume Beaujolais

- Magali Bonfils

- Mery Lanzafame

- Rachel Pignot

- Olivier Constantin

- Arnaud Leonard

- Richard Rossignol

- Barbara Beretta

Doublage (Québec - 2018)

Michael Banks : Philippe Martin (Dialogues)

Jane Banks : Pascale Montreuil (Dialogues)

Jack : Adrien Bletton (Dialogues)

Annabel : Alice Déry (Dialogues)

Georgie : Léo Meunier (Dialogues)

Frye/La Belette : Éric Paulhus (Dialogues)

Monsieur Boussole : Jean-François Blanchard

John : William Coallier (Dialogues)

Gooding/Badger : François Caffiaux (Dialogues)

Monsieur Dawes Jr. : Jean-Marie Moncelet (Dialogues)

Ellen : Chantal Baril (Dialogues)

Amiral Bloom : Guy Nadon (Dialogues)

Wilkins/Wolf : Louis-Philippe Dandenault

Cousin Topsy : Marie-Andrée Corneille

Doublage (France - 2018)

Jack : Pascal Nowak (Dialogues)

Michael Banks : Jean-Christophe Dollé (Dialogues)

Anabel : Lévanah Solomon (Dialogues)

John : Noah Reynier (Dialogues)

Georgie : Simon Faliu (Dialogues)

Cousine Topsy : Isabelle Ferron (Dialogues)

Gooding / Blaireau : Guillaume Lebon (Dialogues)

Frye / Belette : Jean-Baptiste Anoumon (Dialogues)

Mr. Dawes Jr. : Jean-Pierre Leroux (Dialogues)

La Dame aux Ballons : Christine Delaroche (Dialogues)

Jane Banks : Rafaèle Moutier (Dialogues)

Ellen : Josiane Pinson (Dialogues)

Wilkins / Loup : Edgar Givry

Amiral Boom : Michel Papineschi

Monsieur Boussole : Michel Ruhl

Miss Penny Farthing : Audrey Sourdive

Angus : Dan Menasche

Miss Lark : Isabelle Ganz

Le Laitier : Christophe Desmottes

Shamus le cocher : Xavier Fagnon

Parapluie Perroquet : Christophe Desmottes

Sources :
Doublage au Québec
Forum Doublage France

3.5