Cette seconde suite, sur les trois annoncées simultanément par Universal, est parue directement en vidéo en 1995 au Québec sous le titre de Petit-Pied le dinosaure III - La source miraculeuse, puis au cours de l'année 1996 en France sous le titre Le petit dinosaure 3 - La source miraculeuse. Dans les deux cas, le film est proposé avec le même doublage français.
Petit-Pied et ses amis sont en quête d'aventures dans la vallée des merveilles, trop calme et tranquille selon eux. Ils se fabriquent une cachette depuis laquelle ils aperçoivent deux voleurs d'oeufs. Bien décidés à devenir des héros, les cinq amis se lancent à leur poursuite et dérobent l'oeuf pour le ramener dans le nid sans que les parents ne s'en aperçoivent. Mais malencontreusement, ils ont permis à deux Dents-Tranchantes de pénétrer dans la vallée. Ils vont devoir désormais allier leur force pour combattre ces dangereux prédateurs...
(Dans l'épisode précédent... et maintenant la suite) Cette seconde suite de Le petit dinosaure et la vallée des merveilles, sur les trois annoncées simultanément par Universal en 1994, reprend exactement là où le précédent épisode s'était arrêté. Il propose donc le même univers, les mêmes circonstances et la même histoire très mièvre. J'ignore si c'est parce que le précédent volet était franchement mauvais en comparaison ou si au contraire les auteurs ont décidé de travailler cette fois-ci un peu mieux, mais la pilule est légèrement plus facile à avaler avec La source miraculeuse qu'avec Petit-Pied et son nouvel ami. Enfin, ce que j'écris est très relatif, car je ne sais pas ce que j'ai ressenti est dû à une véritable impression d'un léger mieux face au deuxième épisode ou bien que la niaiserie du volet précédent m'avait tellement choqué que je savais parfaitement à quoi m'attendre dans ce nouvel épisode de la saga qui résulte en réalité d'un simple copier/coller. On est donc ici clairement devant un film d'animation exclusivement destiné au jeune public. Cela n'aurait rien de choquant, s'il n'y avait pas cette chose qui fâche le plus : la moralité.
Petit-Pied et son nouvel ami avait déjà donné le ton, La source miraculeuse prêche lui-aussi l'unique bonne parole. C'est sans doute ce qui est le plus dérangeant dans les premiers épisodes conçus par Universal. Le studio semble avoir confié la réalisation à un prêcheur répandant la parole divine à ses auditeurs, en l'occurrence les jeunes enfants qui regardent le film. Après le « tu ne mettras pas en doute la parole de ton père », porté par Petit-Pied et son nouvel ami, La source miraculeuse poursuit son lavage de cerveau en ventant les joies de l'entraide et du partage, toujours sous les bons conseils des seuls membres masculins des familles. En deux films, Universal a ainsi transformé l'ode à la vie et à l'espoir de Don Bluth en une pure et dure société patriarcale, gouvernée par la seule bonne parole des hommes sages. Pas étonnant que les multiples suites des aventures de Petit-Pied aient tant de succès aux États-Unis où abonde un évident puritanisme... En toute sincérité, je trouve ce procédé des plus affligeants tant cette moralité n'est même pas suggérée mais au contraire bel et bien martelée à maintes reprises tout au long du film. Celui-ci nous offrant même en guise de conclusion rien de moins que le partage du pain... Auquel ne manque que sa multiplication miraculeuse (ah tiens, c'est de là que vient le titre en fait) !
Techniquement parlant, La source miraculeuse est strictement identique au volet précédent. Quelques arrières plans sont plutôt bons, d'autres beaucoup moins tandis qu'une petite partie est même réutilisée du volet précédent. On ne fait visiblement pas de menues économies chez Universal ! Concernant les personnages, c'est la même chose, nos héros sont les seuls qui bénéficient d'une animation relativement soignée, tous les autres personnages sont vraiment des laissés pour compte, particulièrement le nouveau trio de brutes caricaturé à l'extrême. Reconnaissons quand même à La source miraculeuse de compter un bien plus grand nombre de personnages que le volet précédent, ce qui permet de varier un peu ce qu'il se passe à l'écran (sans oublier « l'incontournable » running gag du dent tranchante assommé). Parmi les rares bonnes choses de ce troisième épisode, on notera seulement la bonne qualité des chansons. Même si celles-ci ne servent encore une fois à rien du tout dans l'intrigue du film, elles sont cette fois-ci plus agréables à l'oreille que les ignobles chansons du volet précédent. Tant mieux dirons-nous.
Au final, La source miraculeuse poursuit donc la voie entamée par le volet précédent, en affichant son ambition d'évangéliser volontairement son public. Un aspect qui tendra heureusement à disparaître au fil des multiples épisodes successifs de cette décidément trop longue saga vidéo. Bref, à moins d'en être fan, il s'agit encore d'un épisode dispensable que l'on peut facilement oublier. A suivre...
Olivier J.H. Kosinski - 29 janvier 2016
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01 février 2005
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Doublage (France - 1995)
Petit Pied : Donald Reignoux
Beckle : Kelly Marot
Cera : Jennifer Oliver
Spike : Salvatore Ingogl
Hyp : Alexis Tomassian
Nod : Celim Mouhoubi
Mutt : Celim Mouhoubi
Grand-Mère : Maïk Darah
Grand-Père : Jacques Lalande
Père de Cera : Yves Pignot
Père de Hyp : Philippe Bouclet
Narrateur : Francois Marthouret
Sources :
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