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Street Light Animation

Le cygne et la Princesse

Un myZtère royal

Huitième volet de la saga, La princesse des cygnes - Un myZtère royal sort directement à la location ou sous forme d'achat numérique sur les plateformes de vidéos à la demande depuis le 22 avril 2018 en France. C'est également le cas au Québec, où il est distribué au format numérique dès le 27 mars 2018. Le film ne bénéficie que d'un unique doublage français, réalisé en Belgique.

L'intrigue

Tandis que la Reine Uberta parcourt le Royaume pour promouvoir son livre narrant ses exploits face à l'odieux Comte Antonio de Beauroméo, une mystérieuse marque en forme de "Z" apparaît soudainement à proximité de tous les proches de Juliette et Arthur. Il s'agit apparemment d'un homme en noir, commandant une armée de rats, qui s'est mis en tête de s'en prendre à la famille royale. Juliette, Alice, Arthur, Melchior et leurs nombreux amis s'unissent pour lever le voile sur les mystérieuses intentions de cet homme...

Analyse de l'oeuvre

Richard Rich, qui se rapproche de sa 70e année sans visiblement vouloir prendre sa retraite, est véritablement un homme obstiné. Obstiné à déconstruire petit à petit un ancien et franchement modeste succès de sa longue filmographie, à savoir le célèbre Le cygne et la Princesse en 1994 dont on ne lui retient que cet unique fait d'arme. Et encore, chaque épisode de cette éprouvante saga se voit surtout affublé d'une affiliation disneyenne fort judicieuse ! A savoir qu'il était le réalisateur de Rox et Rouky, un film relativement mineur du catalogue Disney à l'heure actuelle. Bref, voilà donc son unique reconnaissance professionnelle : il a travaillé pour Disney il y a plus de 35 ans. Whouah ! Et à part ça ? Et bien on cherche surtout à comprendre comment son studio d'animation a réussit à perdurer aussi longtemps vu l'accumulation de ratages que son studio collectionne depuis sa création ! Le studio aurait peut-être même pu disparaître dans l'indifférence générale si en 2011, le succès absolument inattendu de Alpha et Omega n'avait pas relancé la machine conduisant à un hérétique Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté qui aura choqué à peu près tout le monde en 2012. Qu'importe, bon gré, mal gré, l'obstination de Richard Rich pour Le cygne et la Princesse semble sans aucune limite.

En 2016 pour Le cygne et la Princesse - Aventures chez les pirates !, sixième rejeton de la famille, Richard Rich sent sans doute que sa saga s'essouffle. Il joue son va-tout en changeant complètement la perspective de la franchise. Il élimine carrément le couple vedette de l'intrigue, Juliette et Arthur, et promulgue la jeune Alice comme nouvelle héroïne principale de la saga ! Alors que le long métrage s'avère être le pire épisode jamais produit jusqu'alors, contre tous les pronostics, Le cygne et la Princesse - Aventures chez les pirates ! trouve son public au point qu'une séquelle est immédiatement produite. Mais les choses changent, un nouveau scénariste est recruté, Le cygne et la Princesse - En mission secrète ! va tirer vers le haut la franchise qui, soudain, semble à nouveau revenir à la vie dans ce qui s'avère une aventure relativement passable, voire acceptable, sans pour autant transcender le genre. A nouveau, auprès du jeune public bien entendu, le long métrage trouve son public. Richard Rich se met donc naturellement en tête de proposer encore un nouvel épisode, tout juste un an plus tard, Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal, huitième enfant illégitime de cette infernale famille. Et fidèle à ses éprouvantes habitudes, Richard Rich fourre son nez là où il ne faut pas et s'ingénie à déconstruire dans les règles de l'art le meilleur de ce que l'épisode précédent avait proposé...

Même si j'ai toutes les difficultés du monde à l'avouer sans éprouver un certain malaise à l'admettre, Le cygne et la Princesse - En mission secrète ! était véritablement un long métrage potable, sans égaler la période 2D des trois premiers volets, il ne faut pas se leurrer. Aussi ai-je cru, assez bêtement, que Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal réussirait à faire au moins aussi bien. Peine perdue ! Richard Rich essaie de réutiliser tout ce qui avait fonctionné dans le film précédent et le fourre dans un pot pourris mal assorti qui part dans toutes les directions sans jamais avoir la moindre cohésion. Toute la subtilité et l'ingéniosité de l'enquête policière du récit précédent est complètement exacerbée dans Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal, ce qui rend l'intrigue tout bonnement risible. Là où Le cygne et la Princesse - En mission secrète ! répartissait assez adroitement le fil conducteur à l'ensemble des intrigues parallèles, Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal se montre totalement décousu. Alors que le scénario tient, en tout et pour tout, sur une trentaine de minutes, Richard Rich meuble le long métrage de quarante minutes de pur vide, avec des intrigues annexes franchement tirées par les cheveux. Comble de mauvais goût, le réalisateur ramène même les effroyables Bogs du 6e opus qu'on aurait aimé ne jamais revoir !

Plus Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal avance, plus on a ainsi l'impression que Richard Rich se livre à un éprouvant exercice de fourre-tout sans âme. Absolument tous les personnages aperçus dans la saga, exception faite des trois premiers méchants (Albéric, Clavius et Zelda), font ainsi leur retour dans ce film, soit sous la forme de caméo, soit véritablement intégrés au récit. La multiplication des personnages, gargantuesque, rend dès lors le scénario extrêmement confus, car il devient vite assez difficile de justifier leur présence à l'écran. C'est d'ailleurs ce qui explique, en partie, pourquoi on ressent ce sentiment de vide scénaristique durant plus de quarante minutes. Chaque personne vaque à ses propres préoccupations, sans que rien ne justifie jamais l'intérêt de ces petites aventures annexes. En outre, elles n'ont finalement que peu de rapport avec le fil rouge de l'intrigue. Le seul réel avantage de Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal, c'est d'avoir remis au coeur du scénario le couple Juliette et Arthur. C'est en effet Arthur qui est visé par un bandit masqué, obligeant Juliette à enquêter pour démasquer le coupable par ses propres moyens. Ce qui permet de reléguer Alice et Lucas en second plan, une bonne chose en soi.

En ce qui concerne l'aspect technique, l'animation de Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal accuse un sérieux coup de mou par rapport à son prédécesseur. Je dirais même une sérieuse preuve de fainéantise ! Le cygne et la Princesse - En mission secrète ! avait placé la barre plus haut que les films 3D qui l'avaient précédés, multipliant notamment le nombre de nouveaux décors, finalement plutôt jolis. Ce coup-ci, ce huitième épisode joue à fond la carte de l'économie flagrante. Absolument tout le film réutilise tous les décors des deux précédents films, sans rien ajouter de nouveau, changeant simplement l'angle de la caméra ou bien sa perspective. On n'est donc pas dépaysés, juste interloqués d'assister à un semblant de jeu des chaises musicales. Les humains continuent une fois de plus à ressembler à des pantins désarticulés, flottant au dessus des décors sans avoir de véritable masse. Quand à l'aspect sonore, Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal surprend en mal par ses trois chansons. Ainsi, les deux premières sortent de nulle part et tombent complètement à plat, dans des morceaux musicaux absolument effrayant à regarder. La troisième et dernière choquera par contre les plus fidèles fans de la saga. Juliette se livrant carrément à une réinterprétation incongrue de son propre thème, mais chanté cette fois, celui-là même qui accompagne la saga depuis 1994 ! Un éprouvant et dur rappel à la réalité de ce qu'est devenue la franchise en seulement un quart de siècle...

Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal n'est subjectivement pas aussi exécrable que ne l'était le sixième volet, mais n'est objectivement vraiment pas non plus aussi tolérable que l'était le septième. Ce huitième épisode nage complètement à revers, bousillant simplement le semblant de qualité que son prédécesseur avait su proposer. Bref, la saga Le cygne et la Princesse continue de nager en eaux troubles sans que l'on puisse comprendre comment un petit long métrage sympathique a pu se transformer en franchise rentable pour Street Lights Animation tout en comptant autant de si mauvais films. Mon conseil restera donc toujours le même, faites l'impasse sur ce Le cygne et la Princesse - Un myZtère royal, vous vous en porterez d'autant mieux !

Olivier J.H. Kosinski - 25 mai 2018

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (Belgique - 2018)

Hunch : Jean-François Rossion

Nicollo : Franck Dacquin

Rôles non attribués :

- Yves Degen

- Daniel Nicodème

- Pierre Lognay

- Myriam Thyrion

- Franck Dacquin

- Jean-François Rossion

- Micheline Tziamalis

- Alessandro Bevilacqua

Sources :
Carton Générique
Forum Doublage France

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