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Sony Pictures Animation
Hôtel Transylvanie

Changements Monstres / Transformanie

Comme tous les films prévus durant la période pandémique, le long métrage, prévu initialement au cinéma, est plusieurs fois repoussé avant que Sony ne vende finalement les droits d'exploitation à Amazon qui va l'inclure directement dans son service de vidéo à la demande Prime Vidéo le 14 janvier 2022 partout dans le monde. En France, il est proposé sous le titre Hôtel Transylvanie - Changements Monstres, tandis qu'on le reconnaîtra sous le nom Hôtel Transylvanie - Transformanie au Québec. Chaque territoire dispose de son doublage propre. C'est le premier opus de la franchise qui ne porte pas de numéro attaché au titre.

L'intrigue

A l'occasion de 150e anniversaire de l'ouverture de l'hôtel, Dracula est sur le point de faire une annonce importance : il va bientôt passer la main. Mais son catastrophique et encombrant gendre Johnny mêt un bazard monstre à la fête, ce qui oblige Dracula à revoir complètement ses plans. Comprenant que sa condition d'humain ne s'accorde pas vraiment avec la gestion d'un hôtel de monstres, Johnny entreprend alors d'en devenir un lui-même grâce à une improbable invention de Van Helsing. Malheureusement, tout ne se passe pas vraiment comme prévu, Dracula et Johnny échangent leurs roles. Chacun va devoir tout faire pour redevenir lui-même...

Analyse de l'oeuvre

De nos jours, pour qu'un studio d'animation américain puisse continuer de subsister dans la mémoire collective, il lui est devenu quasiment obligatoire de capitaliser sur les franchises car l'un de leurs films originaux s'est complètement démarqué de la masse et parvient à rayonner sur une longue période. Ces sagas deviennent alors leurs vitrines, disons même leur marque de fabrique. Tandis qu'on ne retient presque que la saga L'âge de glace pour BlueSky Studios, on en fait de même avec la saga Moi, moche et méchant pour Illumination Entertainment. Idem pour Dreamworks Animation, dont c'est avant tout le célèbre ogre Shrek qui vient en premier à l'esprit, bien que ce studio se soit longtemps presque entièrement dédié à l'exploitation massive de mêmes univers. A cela, il faut rajouter cette nouvelle norme des quadrilogies animées, dont même Pixar s'est laissée tenter sans pouvoir s'arrêter en si bon chemin puisqu'on aura prochainement droit à encore un film dérivé autour de Buzz l'éclair. Quand on songe à Sony Pictures Animation, c'est immanquablement Hôtel Transylvanie que l'on retient, bien plus que Les rebelles de la forêt qui possédait déjà quatre opus à son actif, même si tout le monde les a oubliés. Il faut dire que Dracula est tellement charismatique et, surtout, si déluré, que ses moindres apparitions à l'écran sont devenues de véritables joyaux de drôlerie. Cela fait déjà presque dix ans que le personnage est apparu au cinéma, et on ne l'a plus oublié depuis lors. A travers cette saga, mais surtout à la suite de Tempête de boulettes géantes qui a vraiment marqué le pas, Sony Pictures Animation s'est finalement positionné avec Hôtel Transylvanie dans un secteur que les gros studios d'animation ont abandonné depuis longtemps : le délire animé. En gros, dans la continuité contemporaine de Tex Avery et Hanna Barbera, en moins prestigieux, mais tout aussi foufou.

C'est principalement dans le second opus que la saga a pris ce cap déluré, et Sony Pictures Animation a poursuivi dans cette même voie avec le troisième. Hôtel Transylvanie - Changements Monstres ne change pas la recette qui gagne en proposant aux spectateurs une intrigue reposant sur un timbre poste et qui sert de prétexte à une quête sans queue ni tête. Johnny et Dracula échangent simplement leurs positions, l'un devient monstrueux, l'autre redevient humain. Est-ce que cela va arranger leurs relations ? Rien n'est moins sûr, mais l'intrigue va surtout s'efforcer de faire marcher l'un dans les traces de l'autre, surtout Dracula, moins Johnny qui restera assez fidèle à lui même. Dans une société qui a désormais accepté les monstres, Dracula se retrouve complètement lâché dans la nature sous une forme qu'il a résolument beaucoup de mal à accepter. Quand quel but ? Pour que chacun retrouve sa forme originelle bien évidemment, ce qui va les faire crapahuter de la Transylvanie au coeur de la forêt amazonienne. Et, au passage, les petites contraintes de la vie humaine vont vite se transformer en épreuves de feu pour Dracula qui va ouvertement regretter de ne plus être un charismatique vampire. Il a perdu ses ailes, mais pas son énergie de vivre. Encore heureux dirons-nous, parce que ce pauvre bougre en aligne des épreuves depuis quatre films !

L'un des défauts récurrents des grandes sagas, surtout en animation, c'est que chaque nouvel opus remplit le panier de fournées de nouveaux personnages. A tel point que, systématiquement, cela devient une vraie cohue. Heureusement pour nous, Hôtel Transylvanie - Changements Monstres arrive à donner une place à tous les grandes figures de la saga dans un jeu d'équilibriste assez bien dosé. Tout le monde répond présent dans cette quatrième aventure et tous ont un petit moment bien à eux dans l'intrigue. Certes, on va assez vite regretter que chacun soit plutôt réduit à de la figuration de luxe, mais il était quand même assez difficile d'imaginer à faire mieux avec plus d'une quinzaine de personnages à l'écran. Et comme l'intrigue est invraisemblable, tout ce qui leur arrive, aussi improbable que celà puisse être, réussi à passer comme une lettre à la poste. Mais c'est surtout la relation entre Dracula et Johnny qui est au coeur de ce quatrième opus. Le seul humain de la bande à l'origine avait assez vite été relégué au second plan dans les deux longs métrages précédents. Joyeux pitre encombrant, il n'avait jamais vraiment réussi à être accepté par Dracula. Une intrigue secondaire qui avait été mise à l'écart, mais qui revient avec force humour et justesse dans cet opus, même si on aurait sans doute préféré qu'elle arrive dans un film précédent. Mais, d'une certaine façon, Hôtel Transylvanie - Changements Monstres semble vouloir boucler la boucle, en remettant le duo sur le devant de la scène.

Comme indiqué un peu plus tôt, il y a énormément de personnages dans Hôtel Transylvanie - Changements Monstres. Chacun d'entre eux se voit offrir des scènes propres, ce qui oblige les animateurs à leur créer de nouveaux environnements de toute pièce. Le maître d'oeuvre de l'ensemble est assez évident : tout y est disproportionné et absurde. On découvre ainsi de nouvelles pièces dissimulées dans le château, des véhicules improbables, une toute nouvelle ville, une jungle et même une caverne remplie de cristaux. L'aspect général, très uniforme en vérité, reste globalement très réussi avec un esprit qui emprunte beaucoup au style cartoon. L'univers compte une profusion de couleurs bariolées qui s'accordent assez bien avec ce que le film veut raconter. Le long métrage sort aussi un peu du terrain battu en s'offrant de nombreuses scènes en extérieur, Dracula n'ayant plus vraiment besoin de fuir le soleil désormais. Le pauvre va d'ailleurs lourdement en baver. L'autre particularité de Hôtel Transylvanie - Changements Monstres, qui est porté par le titre lui-même du film, est bien évidemment que plusieurs personnages vont basculer de monstres à humains. Sony Pictures Animation s'amuse beaucoup à métamorphoser des personnages que l'on pensait bien connaître. Le studio réussit même à réinventer "son" Scrat, en l'occurrence le savoureux Blobby dont chacune de ces scènes sont de vrais moments de drôlerie ! Pour la partie bande originale, Hôtel Transylvanie - Changements Monstres fait cette fois un peu plus dans la discrétion, quoi que deux ou trois célèbres chansons détournées font à nouveau mouche. Mark Mothersbaugh fait un peu moins bien que le film précédent, mais c'est surtout parce que le propos du film n'est pas du tout le même.

Pas forcément indispensable, peut être un poil moins bon que les opus précédents, Hôtel Transylvanie - Changements Monstres s'avère quand même très sympathique dans l'ensemble. Gros défouloir animé, sans prise de tête, mais avec sa jolie dose de scènes d'action ainsi qu'un soupçon d'émotion, le long métrage permet de déconnecter son cerveau et de se laisser aller devant la totale invraisemblance de leurs nouvelles aventures.

Olivier J.H. Kosinski - 10 février 2022

Bande annonce

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2022)

Dracula : Alain Zouvi

Mavis : Geneviève Déry

Johnny : Gabriel Lessard

Frankenstein : Patrick Chouinard

Wayne : Sébastien Dhavernas

Murray : François L'Écuyer

Ericka : Evelyne Gélinas

Griffin : François Sasseville

Doublage (France - 2022)

Dracula : Serge Faliu

Mavis : Diane Dassigny

Jonathan dit Johnny : Gauthier Battoue

Frankenstein dit Franck : Xavier Fagnon

Wayne : Guillaume Lebon

Murray : Daniel Lobé

Griffin : William Coryn

Ericka van Helsing : Mélody Dubos

Abraham van Helsing : José Luccioni

Dennis : Simon Faliu

Winnie : Victoire Pauwels

Eunice : Laura Zichy

Wanda : Catherine Davenier

Sources :
Carton Générique

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