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Berlin Animation Film

Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant

Au royaume désEnchanté

Au royaume désEnchanté (avec une majuscule à "Enchanté") est une co-production entre l'Allemagne et les Etats-Unis qui sort en salle au Québec le janvier 2007, puis le 28 mars 2007 en France sous le titre Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant. Le long métrage dispose de deux doublages francophones.

L'intrigue

Profitant de l'absence du magicien chargé de l'équilibre entre le bien et le mal, l'ignoble belle-mère de Cendrillon a pris le pouvoir. Son but : effacer à tout jamais la célèbre conclusion « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». Secondée par Rick, son ami de toujours, et un Prince Charmant de seconde catégorie, Cendrillon se met en travers du chemin de sa marâtre. Et l'affrontement sera impitoyable...

Analyse de l'oeuvre

Imaginez que les contes de fées, dont il existe d'infinies variations à travers le monde, soient en réalité supervisés par un vieil homme magicien excentrique dont la seule fonction est de maintenir éternellement la balance entre le bien et le mal. Imaginez maintenant qu'il a comme acolyte deux ahuris, faisant figure d'apprentis sorciers, dont la seule fonction est de balayer le plancher alors qu'ils aspirent à faire de plus grandes choses (Mickey doit bien les comprendre). Imaginez à présent que les contes de fées tournent constamment en boucle à un point tel que cela en devient vite très lassant. La convoitise de mettre la pagaille dans les contes de fées, histoire de mettre enfin un peu de piment et de nouveauté à leur éternelle routine, est bien évidemment des plus tentantes. Alors que le magicien décide de prendre quelques jours de vacances, les acolytes mettent à profit la situation pour exécuter leur plan en déséquilibrant "accidentellement" le conte de Cendrillon. Cette dernière, sur le point de voir son destin changé, est dès lors incapable d'embrasser le Prince Charmant et tout autour d'elle déraille alors. La situation peut sembler des plus amusantes, sauf qu'un grain de sable vient s'insinuer dans l'engrenage : la marâtre découvre la balance du bien et du mal, se l'approprie et décide de faire pencher la balance de tous les contes pour avantager tous les méchants. Le reste de l'intrigue ? Elle fait l'objet de Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant !

Lorsque l'on parle d'animation, les principaux territoires qui viennent immédiatement en tête sont bien évidemment les Etats-Unis, dont Walt Disney a été le principal instigateur, suivi de près par le Japon dont la culture de l'animation est beaucoup plus universelle. Face à ces deux mastodontes, l'Europe n'est pas vraiment en reste avec la France qui est souvent qualifiée de territoire le plus prolifique. Plus rare, Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant est une initiative principalement portée par l'Allemagne, en coproduction avec les Etats-Unis. Le long métrage est né, en partie, grâce à la série d'animation Simsala Grimm, réalisée en allemagne justement, qui avait réalisé d'excellentes audiences au tout début des années 2000. Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant n'en est pas pour autant l'adaptation sur grand écran, elle ne fait que s'en inspirer en reprenant la plupart de ses thématiques, dont le mélange des intrigues de divers contes, avec sa connotation humoristique. La différence notable réside dans les protagonistes. Dans Simsala Grimm ce sont Yoyo et Doc Croc qui se mêlent et influencent les différentes intrigues, ce qui amènent à découvrir les contes tels que les frères Grimm les ont écrits. Dans Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant, ces deux personnages disparaissent au profit de Munk et Mambo, tandis que tous les contes sont entremêlés ensemble, là où ils étaient séparés dans la série (même si chacun d'eux se déroulait dans le même univers).

Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant est réalisé par Paul J. Bolger dont c'est, toujours à ce jour, le premier et son seul long métrage d'animation. Pourtant, il s'agit d'un vétéran de l'animation puisqu'il a débuté sa carrière dans un grand studio d'animation irlandais, celui de Don Bluth excusez du peu, et a fait ses armes d'animateur sur un grand classique de l'animation : Le petit dinosaure et la vallée des merveilles. Il collabore ensuite sur deux autres longs métrages de Don Bluth, Charlie, mon héros et Rock-O-Rico, avant de devenir freelance pour divers studios, dont plusieurs collaborations avec le studio Aardman. Bien que Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant soit une co-production internationale, le long métrage reste l'un des tous premiers produits en 3D en Allemagne, Le Monde fabuleux de Gaya, première oeuvre intégralement produite du territoire l'ayant précédé à peine deux ans plus tôt. De fait, on sent aujourd'hui que le film n'a pas la finesse de certains gros films de la période. Toutefois, avec l'appui logistique américain, il faut admettre que Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant tient la route du moment que l'on garde en tête ses origines allemandes. Le long métrage a d'ailleurs la capacité d'offrir des personnages sympathiques, ainsi que diverses péripéties comiques appréciables, qui tendent à reléguer au second plan la technique animée du film. Les réalisateurs, les animateurs et les scénaristes ont en effet trouvé un subtil équilibre entre les forces et les faiblesses du film. Ce qui le rend d'autant plus appréciable.

Terminons en abordant un dernier point. On remarquera que les versions francophones ont toutes les deux fait le choix de proposer des humoristes parmi les personnages, beaucoup plus nombreux dans la version française que québécoise, alors que la version originale réunit surtout de grands comédiens issus de la télévision et du cinéma dont Sarah Michelle Gellar et son époux Freddy Prince Jr. Cela tend à prouver, surtout sur la version française, que le film a été jugé comme un film pour enfants, plutôt que familial, ce qu'il n'est pas tout à fait vu les quelques allusions graveleuses qui ponctuent parfois certaines répliques. Dans tous les cas, Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant est un long métrage agréable et sans prétention aucune, dont le seul défaut est d'être un peu oubliable.

Olivier J.H. Kosinski - 19 novembre 2023

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2007)

Ella : Catherine Trudeau

Rick : Martin Watier

Sorcier : Vincent Davy

Mère-fée : Élise Bertrand

Munk : Guy Nadon

Rumplestiltskin : Hugolin Chevrette

Belle-mère : Anne Dorval

Prince : Pierre Brassard

Mambo : Rachid Badouri

Doublage (France - 2007)

Sandy : Laura Smet

Frieda : Catherine Frot

Rick : Bruno Salomone

Prince charmant : Dany Boon

Munk : Éric Judor

Mambo : Ramzy Bedia

Belle fille : Audrey Lamy

Loup : Patrick Bonnel

Nains : Jean-Yves Chatelais

Géant : Jean-Yves Chatelais

Sources :
Doublage au Québec
Forum Doublage France

3.5