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Pixar Animation Studios
Buzz l'Éclair / Lightyear

Deux années et trois films distribués exclusivement sur Disney+ plus tard, ce film Pixar renoue avec la projection cinéma d'abord au Québec, le 17 juin 2022 sous le titre Lightyear, puis en France le 22 juin 2022 sous le titre Buzz l'Éclair. Le long métrage dispose de deux doublages francophones.

L'intrigue

Après avoir échoué le vaisseau spatial et tous ses occupants sur une planète hostile située à 4,2 millions d'années-lumière de la Terre, Buzz l'Éclair essaie par tous les moyens de corriger sa faute de pilotage. Mais Zurg et son armée de robots impitoyables ne lui facilitent pas la tâche, d'autant qu'il doit compter sur le soutien d'un groupe de jeunes recrues ambitieuses mais totalement inexpérimentées...

Analyse de l'oeuvre

Je n'ai jamais eu l'occasion de voir Buzz l'Éclair sur grand écran. Non pas parce que je n'en avais pas envie, mais parce que sa sortie au cinéma est arrivée au plus mauvais moment. Embourbé comme j'étais dans la grosse refonte graphique du site, je n'ai quasiment plus eu une minute à lui consacrer. Jours, semaines, mois, Buzz l'Éclair a fini par disparaître avant que je puisse en profiter dans une grande salle, puis il a encore fallu attendre sa sortie en vidéo. Dans l'intervalle, même en m'étant tenu éloigné de tous les réseaux sociaux, de la presse et des sites de fans, j'ai quand même entendu tout le mal du monde, parfois même pire, dès qu'il s'agissait de ce film. Comme d'habitude à contre courant, je regrette vraiment d'avoir loupé la séance au cinéma. Sans aller jusqu'à dire que c'était un coup de coeur, j'ai beaucoup apprécié ce Buzz l'Éclair. Sans révolutionner le genre, le long métrage prouve que Pixar maîtrise vraiment bien son sujet, offrant un scénario très solide et parfaitement maîtrisé d'un bout à l'autre. Certes, on est en droit de se questionner sur les remises en cause de la mythologie connue jusque là du personnage. Mais qui s'en soucis en vérité ? Quand Dan Scanlon s'interrogeait sur l'incohérence de la première rencontre entre Bob et Sully dans le second opus (ils étaient censés se connaître depuis la maternelle dans le premier film), John Lasseter lui avait répondu de passer outre du moment que cela servait l'intrigue. Buzz l'Éclair fait exactement la même chose, il réécrit la mythologie du personnage pour offrir un contexte parfaitement cohérent avec lui-même. En comparaison, Toy Story 4 avait bien plus saccagé le personnage que celui-ci. Et, sans excès, Pixar arrive même à offrir un fan service cohérent et non invasif, pour les plus instruits d'entre nous. Les références pleuvent pour l'oeil connaisseur sans pour autant que cela alourdisse le récit et, dans le cas où on n'y prête pas attention, elles ne gênent en rien le néophyte. Un exercice d'équilibriste que Pixar maîtrise à la perfection.

Le seul point problématique de Buzz l'Éclair est, à mon sens, son intertitre présentant le long métrage comme celui à l'origine de la passion d'Andy pour le personnage à l'époque du tout premier Toy Story. Buzz l'Éclair n'en avait pas besoin, les fans purs et durs en auraient été probablement moins choqués que si le film avait été présenté comme un reboot de la série télévisée par exemple. Cet intertitre s'avère en fin de compte très anecdotique, son existence ne se justifiant que pour lier ce film aux quatre opus Toy Story. Était-ce vraiment nécessaire ? Buzz est extrêmement connu dans le monde. Le voir "incarné" par un humain numérique laisse parfaitement entendre qu'il ne s'agissait pas du même personnage. Des séries comme The Crown ou les films dans le style de Blonde ne laissent aucun doute sur leurs aspects fictionnels. Pourquoi en aurait-il été autrement ici ? Buzz l'Éclair n'avait pas besoin de cet artifice, il est parfaitement capable de se suffire à lui-même. J'ai la capacité de savoir dissocier les personnages d'une fiction à une autre, je suis même parmi les rares qui ne s'offusquent pas systématiquement des changements d'acteurs sur un même rôle. Le Buzz de Toy Story et celui de ce film sont clairement deux entités distinctes, certes avec des racines communes, mais traitées de façon totalement différentes. Or, ce Buzz est indéniablement un antihéros convaincant et attachant dans sa quête de sauver ses compatriotes à la suite d'une erreur de pilotage. Échoué sur une planète inconnue, Buzz s'entête dans sa quête, qui semble futile et aux conséquences temporelles inattendues, tandis que tout autour de lui, chacun se fait une raison et décide de faire contre mauvaise fortune bon coeur. Après tout, la vie continue, peu importe que la mission initiale ait été compromise.

Dans tout film de science-fiction qui se respecte, il y a tout un lot d'éléments narratifs qui sont récurrents. Pixar jongle assez habilement entre l'introspection propre à l'univers originel de Star Trek ainsi que dans la démesure propre à l'univers Star Wars. Entre les deux, Buzz l'Éclair exploite à peu près toutes les bonnes idées de la science-fiction américaine et les redistribue de manière très harmonieuse. On s'extasie assez vite d'un univers visuel très riche, remplis de créatures étonnantes et pernicieuses. La planète où ils ont atterri est très hostile, ce qui décuple d'autant plus l'envie de Buzz de la quitter par tous les moyens. Autour de lui, Buzz se voit flanqué dans les pattes ce que l'on pourrait qualifier de compagnie des bras cassés. Poncif assez récurrent de la science-fiction américaine, ses trois acolytes n'ont absolument rien à faire dans cette galère cosmique. Ils ont été piégés, malgré eux, en dehors de leur ville, ils tentent surtout de survivre sur une planète hostile envahie de robots effrayants. Sans leur moindre compétence militaire, Buzz se retrouve vite englué dans une mission des plus périlleuses malheureusement constamment remise en cause par leur incompétence manifeste. Pour autant, chacun d'eux ne manque pas totalement de courage, n'attendant qu'une personne pouvant leur apprendre les rudiments pour survivre, être utiles et leur montrer la voie à suivre. Évidemment, comme nous sommes dans le cadre d'un long métrage, ils bénéficient d'une formation express, apprise sur le tas, mais sans que jamais cela ne remette en cause leurs personnalités ni leur utilité.  De fil en aiguille, Izzy, Mo et Darby parviennent sans la moindre difficulté à devenir très attachants. À mon grand étonnement, alors qu'il s'agit ouvertement d'un ajout purement mercantile, même le chat robotique Sox est traité avec soin dans Buzz l'Éclair. Son utilisation est cohérente, disons même utile au récit, sans que Pixar n'en abuse vraiment. Je dois admettre que je m'attendais à bien pire avec lui quand j'ai vu sa frimousse sur tous les matériaux promotionnels du film.

Pour sa partie technique, je n'ai rien à dire de Buzz l'Éclair si ce n'est que Pixar envoie du lourd comme d'habitude. C'est crédible, cohérent avec le propos et, très régulièrement, virevoltant. Je salue d'ailleurs Pixar de livrer son tout premier vrai film d'action, audacieux dans sa mise en scène, mais intimiste pour ce qui est du destin de chacun des personnages. On notera aussi que les environnements sont loin d'être statiques, il y a constamment du mouvement en arrière-plan (personnes vaquant à leurs occupations, véhicules en mouvement, extraterrestres douteux qui tentent de forcer les grillages...) rendant tangible ce que l'on voit à l'écran. Plusieurs scènes du film se déroulent à la nuit tombée, ou bien dans le vide de l'espace, pour autant tout y est constamment lisible. Cela rend l'aventure plus palpitante même si plusieurs moments semblent convenus quand on apprécie déjà la science-fiction. Le genre est difficile à renouveler, mais Buzz l'Éclair nous offre un univers qui tient parfaitement la route. Je saluerai aussi les prises de risques pour ménager de beaux effets de surprise dont le détournement succulent du célèbre "Je suis ton père" de Toy Story 2, même si j'avais déjà flairé l'entourloupe un peu plus tôt (car le film fait beaucoup penser au dernier épisode de Star Strek Voyager et sa confrontation entre le Capitaine Janeway et les Borgs). Quand à la bande originale, si elle reste efficace, elle ne propose guère de différente avec ce que Michael Giacchino avait composé pour la trilogie Jurassic World où il était plus inspiré.

Très loin d'être le sous-produit qu'on m'a vendu ici et là, Buzz l'Éclair est une oeuvre audacieuse qui prend le risque de volontairement saccager une mythologie préalablement connue pour livrer à l'écran une totale réinterprétation assumée. Plein de bonnes surprises, de scènes cocasses, d'action mais aussi de personnages intéressants, j'ai beaucoup apprécié suivre le cheminement psychologique de ce Buzz durant le film. Il réalise à ses dépends tout ce qu'il a perdu en s'obstinant de vouloir corriger sa faute à tout prix. Mais, soudain, placé devant le miroir réfléchissant de son probable devenir, il prend finalement la décision de renoncer à cet avenir qu'il désirait tant. À la question, est-ce que Buzz l'Éclair aurait-il mieux marché s'il n'avait pas mis en scène ce personnage ? Certainement pas, le long métrage aurait alors été une aventure lambda comme on en connaît des centaines dans la science-fiction. C'est justement sa seule présence qui fait toute la différence, rendant l'expérience cinématographique très grisante !

Olivier J.H. Kosinski - 28 octobre 2022

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2022)

Buzz Lightyear : Xavier Dolan

Izzy Hawthorne : Célia Gouin-Arsenault (Adulte)

Izzy Hawthorne : Ezra Langelier(Enfant)

Sox : Gilbert Lachance

Mo Morrison : Pierre-Yves Lord

Darby Steel : Chantal Baril

Zurg : Bruno Marcil

Alisha Hawthorne : Sofia Blondin(Adulte)

Alisha Hawthorne : Mail Farah (Âgée)

I.V.A.N. : Catherine Proulx-Lemay

Commandant Burnside : Fayolle Jean Jr.

DERIC : Kevin Houle

Featheringhamstan : Philippe Vanasse-Paquet

Caporal Díaz : Nicolas Poulin

Doublage (France - 2022)

Buzz l'Éclair : François Civil

Sox : Michaël Gregorio

Izzy Hawthorne : Lyna Khoudri (Enfant)

Izzy Hawthorne : Juliette Davis (Adulte)

Mo Morrison : Tomer Sisley

Darby Steel : Chantal Ladesou

Alisha Hawthorne : Virginie Émane (Adulte)

Alisha Hawthorne : Maïk Darah (Âgée)

Commandant Burnside : Frantz Confiac

Empereur Zurg : Jean Barney

I.V.A.N. : Pauline Moulène

DERIC : Volodia Serre

Featheringhamstan : Lionel Lingelser

Officier Diaz : Donald Reignoux

Voix additionnelles : Laëtitia Lefebvre

Sources :
Carton Générique

4.5