Coco sort le 22 novembre 2017 au Québec et le 29 novembre 2017 en France. Le long métrage dispose de deux doublages francophones.
Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz. Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré : le Pays des Morts. Là, il se lie d'amitié avec Hector, un gentil garçon mais un peu bizarre. Ensemble, ils vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révèlera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel...
Comme d'ordinaire, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec Coco. Que pouvait donc apporter Pixar de plus par rapport à ce que proposait déjà La légende de Manolo, Les noces funèbres, voire L'étrange Noël de Monsieur Jack? Pas grand-chose au final, l'intrigue est prévisible, le retournement de situation est prévisible, même le grand final est prévisible. Pour autant, Pixar s'éloigne tellement du standard habituel de ses oeuvres, dans un festival d'intenses émotions, racontant même cette histoire formidable de la meilleure des façons qui soient, que j'ai été totalement envoûté par Coco. Ce long métrage vous prend littéralement aux tripes dès l'instant où vous vous laissez happer par sa déferlante de sensations! Coco est ainsi un long métrage festif qui envoûte inévitablement ses spectateurs pour peu que vous soyez sensible à son propos. Un sentiment que je n'avais plus connu dans aucun film des studios Pixar depuis Monstres & Cie il y a déjà seize ans. Pourquoi? Parce que Coco raconte une histoire d'amour, non, plusieurs histoires d'amour, dans toutes leurs formes, entre tout type de personne. L'amour simple mais inconditionnel d'une grande famille !
Après plusieurs années de vache maigre de la part de Pixar, on se rappellera par exemple Le voyage d'Arlo, Monstres Academy ou le récent Cars 3, Coco revient aux bases d'une intrigue originale pleine d'émotions, en les répartissant de façon nettement plus homogène que dans Vice-Versa il y a trois ans. Ce dernier était un film excessivement confus, qui partait véritablement dans tous les sens, avant de se décider à s'intensifier à la toute fin du récit. Ce n'est pas du tout le cas de Coco qui est une oeuvre superbement équilibrée en terme d'émotion. Quiconque ayant vécu la situation d'être bridé dans sa passion pour une raison inconnue, voire saugrenue, connaît forcément ce même sentiment de frustration que Miguel Rivera. Du coup, on s'attache immédiatement à lui tout en comprenant ses tourments vis-à-vis de sa famille. Par extension, on soutient même son action de partir à la conquête de son passé et retrouver le seul membre de sa famille qui pourra approuver son choix de vie. Pour y parvenir, Pixar inverse le rapport humain / fantastique qui existait notamment dans Monstres & Cie en 2002. Là où la ravissante Bouh n'était finalement que le déclencheur d'évènements en cascade à Monstropolis, sans avoir une part réellement active dans le récit, Miguel va au contraire bousculer les profondes convictions de sa famille, alors qu'il se trouve piégé dans un autre monde. Quitte pour lui à devoir ramener la vérité et le bonheur auprès des siens.
Coco est sans nul doute possible la première véritable aventure musicale de toute la filmographie Pixar. Certes, il y avait bien eu la saga Cars, qui multipliait le nombre de tubes sans aucun rapport avec le film et, bien sûr, le très bon Rebelle, même si Brenda Chapman avait été fortement bridée dans son approche du scénario, réduisant d'autant le nombre de ses chansons. Pour Coco, toute l'intrigue du film repose exclusivement sur la musique, sur le besoin de Miguel de s'exprimer à travers elle, le besoin de son arrière-arrière-grand-mère de ne plus en entendre parler, le besoin de reconnaissance musicale d'un homme rencontré par hasard, le besoin d'une famille de se réconcilier autour d'un tabou. Coco enchaîne continuellement des chansons de façon fluide, sans jamais saturer les oreilles des spectateurs.Le long métrage fait d'ailleurs bien mieux que Vaiana, la légende du bout du monde dont certaines chansons semblaient n'avoir été placée là que parce qu'il fallait que ça chante. On ne ressent ici jamais que les chansons ont été incluses comme des éléments de promotions faciles pour la radio et les chaînes musicales. Les chansons font intégralement parties du récit, elles servent l'intrigue, la font avancer et accompagnent même chacun des pas de Miguel. Pour accompagner, Michael Giacchino livre également une bande originale vraiment soignée, favorisant le style acoustique, dont l'intégralité des sonorités latines sont une bouffée d'air frais dans un monde dominé par la culture anglo-américaine.
Concernant son aspect visuel, Coco offre une multitude de "visages "tout au long de la projection. Pixar étant déjà passé maître dans l'animation d'être inorganiques, on n'est pas réellement surpris de découvrir des centaines de milliers de personnages, plus bizarres les uns que les autres, prendre soudain vie à l'écran et se révéler immédiatement crédibles. On compte de multiples environnements visuels, tous différents, qui vont de la simple maison familiale au gigantisme d'une ville multicolore. Coco retranscrit également avec brio l'ambiance mexicaine, ainsi que ses plus grands mythes dont, bien évidemment, la célèbre fête des morts qui a lieu chaque année dans les jours qui précèdent et suivent la Toussaint. Sur les traces de Miguel, on parcours ainsi l'ensemble de ces paysages non sans un certain ravissement, puisque Pixar invite systématiquement le spectateur à contempler les impressionnants décors que compte le long métrage.
Je dois reconnaître que Coco m'a particulièrement enthousiasmé. Pas un seul instant je ne me suis ennuyé ni des personnages, ni du récit, ni de la formidable bande originale. Tout prévisible qu'il puisse être, c'est d'ailleurs ce qui lui coûte la place du parfait dauphin au génialissime Monstres & Cie, Coco se laisse apprécier à sa juste mesure par ses dialogues savoureux, la richesse visuelle de son univers coloré et sa déferlante de sentiments tout aussi touchants les uns que les autres. Coco se laisse donc savourer sans contrepartie et sans aucune retenue!
Olivier J.H. Kosinski - 19 décembre 2017
La lecture des vidéos directement depuis le site nécessite l'installation des cookies "eXperience" et "Catalogue" ainsi que des cookies tiers "Youtube" et "Vimeo". Conformément à la décision de la CNIL datant du 27 juillet 2016, votre consentement est donc nécessaire pour activer cette fonctionnalité.
13 novembre 2018
DVD Plus de détails Acheter (Neuf ou Occasion)
06 juin 2023
Blu-ray Edition Disney 100 Plus de détails
Doublage (Québec - 2017)
Miguel Rivera : Adam Moussamih (Dialogues)
Miguel Rivera : William Coallier (Chant)
Héctor : Adrien Bletton
Ernesto de la Cruz : Benoît Brière
Máma Imelda : Élise Bertrand
Abuelita : France Castel
Máma Coco : Béatrice Picard
Coco (enfant) : Alice Déry
Chicharrón : Guy Nadon
Papá : Martin Desgagné
Papá Julio : Hubert Fielden
Tíos Oscar et Felipe : Thiéry Dubé
Clerk : François Caffiaux
Plaza Mariachi : Manuel Tadros
Gustavo : Renaud Paradis
Frida Kahlo : Emmanuelle Rivière
Tía Rosita : Fanny Rainville
Mamá : Geneviève Bastien
Agent de la zone des départs : Marie-Ève Bertrand
Tía Victoria : Viviane Pacal
Tío Berto : Stéphane Rivard
Don Hidalgo : Stéphane Rivard
Maîtresse de cérémonie : Aline Pinsonneault
Agent de sécurité : Pierre-Étienne Rouillard
Surveillant pénitentiaire : Pierre-Étienne Rouillard
Agent de la zone des arrivées : Marc-André Brunet
Juan Ortodoncia : Christian Perrault
Doublage (France - 2017)
Miguel Rivera : Andrea Santamaria
Hector : Ary Abittan (Dialogues)
Hector : Damien Ferrette (Chant)
Ernesto de la Cruz : Bernard Gabay (Dialogues)
Ernesto de la Cruz : Michel Lerousseau (Chant)
Mama Imelda : Brigitte Virtudes
Abuelita : Cathy Cerdà
Mama Coco : Evelyne Grandjean
Coco : Anouck Petitgirard
Chicharrón : Patrick Raynal
Papá : Franck Capillery
Papá Julio : Mario Pecqueur
Tios Oscar et Felipe : François Raison
Notaire : Thierry Wermuth
Plaza Mariachi : François-Xavier Demaison
Gustavo : Gérard Surugue
Frida Kahlo : Emmanuelle Rivière
Tia Rosita : Juliette Poissonnier
Mama : Barbara Tissier
Agent de la zone des départs : Pamela Ravassard
Tia Victoria : Anne Rondeleux
Tio Berto: Frédéric Souterelle
Agent de sécurité : Frédéric Souterelle
Don Hidalgo : Jacques Faugeron
Maîtresse de cérémonie : Marion Posta
Surveillant pénitentiaire : Pierre Margot
Agent de la zone des arrivées : Pierre Margot
Juan Ortodoncia : Patrick Delage
Agent du département du regroupement familial : Caroline Pascal
Musicienne : Caroline Pascal
Voix additionnelles :
- Damien Ferrette
- Flora Brunier
- Léovanie Raud
- Camille Gondard
- Tristan Petitgirard
- France Renard
- Marianne Vigues
- Anne Plumet
- Marie-Madeleine Burguet
- Caroline Pascal
- Jérémie Bedrune
- Anne Tilloy
- Fanny Fourquez
- Michel Lerousseau
- Thierry Gondet
Sources :
Carton Générique