Le long métrage sort au Québec le 16 juin 2017 sous le titre de Les bagnoles 3, puis le 2 août 2017 en France sous le titre de Cars 3. Le long métrage dispose de deux versions francophones, reprenant la plupart des mêmes comédiens que dans les films précédents.
Dépassé par une nouvelle génération de bolides ultra-rapides, le célèbre Flash McQueen se retrouve mis sur la touche d'un sport qu'il adore. Pour revenir dans la course et prouver, en souvenir de Doc Hudson, que le n° 95 a toujours sa place dans la Piston Cup, il devra faire preuve d'ingéniosité. L'aide d'une jeune mécanicienne pleine d'enthousiasme, Cruz Ramirez, qui rêve elle aussi de victoire, lui sera d'un précieux secours...
Quel curieux film d'animation que nous avons là en découvrant Cars 3 pour la toute première fois, un étrange film qui résonne comme un testament. Le studio Pixar se sent-il soudain trop vieux? A-t-il fait son temps? Doit-il justifier ses choix avant qu'il ne soit trop tard? En suivant les nouvelles aventures de Flash McQueen, on ne peut à aucun moment rater ce parallèle entre la carrière virtuelle de l'automobile de course toute rouge et le parcours chaotique du studio qui l'a fait naître. Cars 3 va même parfois un peu trop loin dans l'exercice, d'abord dans son côté tire-larme excessif pour un dernier hommage appuyé à l'acteur Paul Newman disparu en 2008, mais surtout dans la justification de la création de la franchise Cars. «Non, non, je ne fais pas ça pour l'argent » clameavec vigueur FlashMcQueen, « c'est la passion anime mes choix ». Oui, c'est cela, bien sûr, ni Disney, ni Pixar, n'ont voulu faire ce troisième volet parce que cela offre la meilleure publicité au premier et sans nul doute meilleur phénomène de vente de produits dérivés à destination des jeunes garçons depuis 2006! A côté de cela, Cars 3 tente un maladroit mélange des deux autres opus de la franchise, même s'il essaie surtout de revenir aux sources en faisant croire que Cars 2 n'a pas existé. C'est regrettable d'ailleurs car ce second volet aura finalement été le seul à avoir compris l'esprit des «petites voitures» possédés par les enfants. A trop vouloir être sérieux et jouer sur la fibre nostalgique, Cars 3 s'emmêle un peu les pinceaux, sans être désagréable pour autant.
Le scénario de Cars 3 recycle celui du premier film, mais également celui de Toy Story et, plus curieusement, aussi celui de Les mondes de Ralph. Dans les trois longs métrages, on y assiste à une constante: la question de l'obsolescence. Les héros d'hier doivent faire face aux héros d'aujourd'hui, ils leur faut alors trouver leur place dans ce monde qui ne les mérite plus, ou plutôt qui ne veut plus d'eux. Flash McQueen, tout comme Ralph et Woody ont tous eu leurs heures de gloire, avant d'être rejetés par des personnages bien plus modernes, plus en accord avec leur époque, qu'eux. Tous les trois réagissent alors de la même façon, en refusant d'accepter l'évidence et se rebellant. Le passé est terminé, seul le présent compte. Seule variation par rapport à cette histoire commune, leur choix final. Woody, sans nul doute le plus intelligent des trois, parvient à accepter son passé, en faire une force et continuer d'avancer. La vie avant tout pourrait être sa devise. Ralph va lui faire beaucoup de bruit, casser tout sur son passage, et forcer les autres à ne plus l'oublier. Il n'est pas certain que ce soit la meilleure méthode, nous verrons d'ailleurs ce que le destin lui réserve dans le futur long métrage que prépare Disney. De son côté, Flash McQueen choisit ici une voie intermédiaire, se placer en retrait des projecteurs afin de mettre en lumière un successeur, un héritier en quelque sorte. Une approche émotionnelle qui fonctionne plutôt bien, particulièrement dans le quart d'heure final, même s'il faut passer par une histoire un peu pompeuse pour y arriver. De fait, Cars 3 résonne plus comme un bel épilogue, que comme une franche conclusion comme c'était le cas de Toy Story 3.
A la différence de Cars - Quatre roues, ce troisième volet n'impressionne plus vraiment en terme de qualité visuelle. Plusieurs films d'animations sont déjà passés par là, dont certains ayant d'ailleurs le même thème, tout comme Disney qui a usé du mythe un peu à toutes les sauces. Du coup, suivre encore une fois Flash McQueen rouler à vive allure sur différentes pistes de course n'impressionne plus du tout. La plupart des éléments de tensions sont attendus, ce qui dégonfle inexorablement la dramaturgie de l'intrigue. On s'attend à peu près à tous les ressorts, on les devine même longtemps à l'avance. Paradoxalement, le duo Flash McQueen / Cruz Ramirez fonctionne très bien, car ce personnage féminin de premier plan dans la franchise brille par sa persévérance dans l'intégralité du film. On regrettera peut-être que la psychologie du personnage ne s'épanouisse qu'entourés de seuls mentors masculins. Mais comme il s'agit malheureusement d'une récurrence de la part du studio Pixar, qui ne laisse guère de place qu'à quelques très rares personnages féminins forts et indépendants, on ne pouvait guère s'attendre à mieux pour elle. En contrepartie, la très forte implication de Cruz Ramirez dans le récit réduit comme peau de chagrin les apparitions de Martin, ce que peut-être les fans de la vieille mécanique pourront regretter, particulièrement après son délicieux délirium dans Cars 2. Concernant l'aspect audio, Cars 3 renoue simplement avec le style road movie nostalgique de Cars - Quatre roues. Cela se laisse écouter, mais ça n'apporte pas grand-chose au film.
En fin de compte, Cars 3 nage entre deux eaux. Il essaie d'un côté de renouer avec le voyage nostalgique du premier film, sans réellement y parvenir, en excédant de fausses émotions. De l'autre, il élabore une histoire aux faux-airs complotistes et insuffle un humour plus proche du second volet. Mais là encore, cela fait surtout sourire, sans jamais nous faire rire aux éclats, ni nous surprendre tant le récit s'avère prévisible. Malgré tout, Cars 3 parvient à tenir le rythme sans réellement lasser son public, ce qui lui permet d'être considéré comme un film agréable. Mais il n'a rien d'un chef d'oeuvre, ni d'un grand classique par ailleurs. Il ne marquera donc probablement pas les mémoires.
Olivier J.H. Kosinski - 03 décembre 2017
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Doublage (Québec - 2017)
Flash McQueen : Patrice Dubois
Cruz Ramirez : Émilie Josset
Jackson Storm : Alexandre L'Heureux
Mater : Manuel Tadros
Smokey : Jacques Lavallée
Sterling : Tristan Harvey
Sally Carrera : Mélanie Laberge
Commentateur sportif : Patrick Carpentier9
Chick Hicks : Daniel Picard
Le King : Sylvain Hétu
Fillmore : Louis-Philippe Dandenault
Darrell Cartrip : Louis-Georges Girard
Shérif : Hubert Gagnon
Tex Dinoco : Raymond Bouchard
Guido : Thiéry Dubé
Sergent : Joël Legendre
Bob Culasse : Patrick Chouinard
Doc Hudson : GuyNadon
Luigi : Sylvio Orvieto
Ramone : Luis de Cespedes
Flo : Hélène Mondoux
Mack : Benoit Rousseau
Hamm : Benoit Rousseau
Petit Pou : Benoit Rousseau
Lizzie : Johanne Garneau
Rusty : Marc Labrèche
Dusty : Gilbert Lachance
Flik : Gilbert Lachance
Natalie Certain : Catherine Proulx-Lemay
Louise Nash : Isabelle Miquelon
Maddy McGear : Marine Guérin
Doublage (France - 2017)
Flash McQueen : Guillaume Canet
Cruz Ramirez : Alice Pol
Jackson Storm : Nicolas Duvauchelle
Martin : Gilles Lellouche
Smokey : Philippe Catoire
Sterling : Jean Pierre Michael
Sally Carrera : Cécile de France
Chick Hicks : Samuel le Bihan
Chase Racellot, T-Bone : Charles Germain
Natalie Certain : Nathalie Spitzer
Chef du Storm'crew : Philippe Crubézy
Junior Moon : Michel Voletti
Ryan 'Inside' Laney : Eilias Changuel
Bobby Swift : Daniel Lobé
Cal Weathers : Gabriel Le Doze
Fillmore : Pascal Sellem
Sergent : Jacky Nercessian
Luigi : Marc Perez
Lizzie : Marion Game
Mack : Guillaume Orsat
Shérif : Michel Dodane
Strip : Michel Dodane
Tex Dinoco : Emmanuel Jacomy
Guido : Danilo De Girolam
Bob Culasse : Pat Angeli
Darell Cartrip : Philippe Chereau
Hamilton : Mark Lesser
River Scott : Jean-Paul Pitolin
Louise Nash : Marie-Christine Darah
Miss Fritter : Marie Vincent
Sources :
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