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DisneyToon Studios
Kuzco 2 - King Kronk

Un Kronk nouveau genre

Kuzco 2 - King Kronk sort directement en vidéo en France le 08 décembre 2005. Un Kronk nouveau genre fait de même quelques jours plus tard au Québec, le 15 décembre 2005. Le film dispose de deux doublages francophones. Notons qu'en Belgique, le titre du film est Kuzco, l'empereur mégalo 2 - King Kronk.

L'intrigue

Après ses aventures périlleuses et palpitantes avec Yzma, Pacha et Kuzco, Kronk vit une existence simple et heureuse et travaille comme chef cuisinier dans son propre casse-croûte. Il a tout pour être heureux sauf... une femme, des enfants et une maison sur la colline. Et, comble de malchance, son père veut venir lui rendre visite et va se rendre compte que son fils n'est toujours pas établi. Kronk doit très vite trouver une solution pour donner le change...

Analyse de l'oeuvre

On est toujours étonné de l'apprendre, mais Kuzco, l'empereur mégalo n'a pas été un gros succès au box office, particulièrement aux Etats-Unis. La comédie burlesque mettant en scène un lama, un paysan, un bras droit benêt et une vieille toute moche qui fait peur sans le faire exprès n'a commencé à gagner ses lettres de noblesses qu'après son exploitation vidéo et, surtout, lorsque le film a commencé à être proposé à la télévision en syndication aux Etats-Unis. A tel point que la machinerie Disney s'est alors très vite emballée. Il y a d'abord eu une suite produite par DisneyToon Studios, Kuzco 2 - King Kronk qui nous intéresse ici, mais également une série télévisée désopilante, Un empereur à l'école, en guise de conclusion brillante des aventures du célèbre quatuor. Des trois oeuvres, Kuzco 2 - King Kronk reste incontestablement la plus faible du lot, même si elle compte un atout de charme : Kronk lui-même. Joyeux imbécile et naïf, le grand gaillard tout en muscle mais sans grosse cervelle s'est assez vite transformé en joyeux drille de par son ambivalence. Ni vraiment bon, ni vraiment mauvais, Kronk suit une voie assez unique où il semble vivre dans son propre monde de Bisounours. Seul un grand mystère l'entoure : comment a-t-il bien pu s'acoquiner avec Yzma autrefois ? Kuzco 2 - King Kronk ne répond jamais à cette épineuse question, mais le long métrage tente, assez maladroitement, de donner un peu plus de consistance au personnage. Ce qui tend, un peu, à le desservir.

Kuzco 2 - King Kronk prend donc la forme d'une oeuvre dérivée à Kuzco, l'empereur mégalo, plutôt que d'en faire une suite directe. Certes, cette seconde aventure animée se place dans la continuité du premier film, on y retrouve d'ailleurs l'ensemble des personnages déjà connus. Pour autant, là où le premier film arrivait à broder une grande intrigue délicieusement idiote autour de quatre personnages, Kuzco 2 - King Kronk ne s'intéresse qu'à Kronk exclusivement. Tous les autres protagonistes servent de faire-valoir de luxe pour les besoins de l'exercice. Or, c'est justement quand Kronk se retrouve tout seul à l'écran face à de nouveaux venus que l'intérêt pour le film dégringole. Kronk ne parvient à être au meilleur de sa forme que lorsqu'il est entouré de personnages provoquant chez lui des troubles inattendus. Problème, Kuzco 2 - King Kronk semble vouloir apporter de la profondeur au personnage, sans compter que DisneyToon Studios veut absolument le faire rentrer dans le moule des personnages Disney qui ne doivent surtout pas rester célibataires, avec femme et enfants à la clé. Kronk en perd tout son peps. Ironiquement, les seuls moments les plus intéressants et drôles du film sont précisément ceux où le moral de Kronk est au plus bas. Quand celui-ci devient sérieux et, pire, amoureux, Kronk perd en substance tout ce qui faisait la force de son rôle. C'est dommage, car l'idée de base du film est plutôt bonne, notamment cette idée d'un traumatisme d'enfance provoqué par son père et qui expliquerait pourquoi Kronk est devenu Kronk.

Pour parvenir à cela, Kuzco 2 - King Kronk se décompose en trois grands actes. Nous ne sommes cependant pas dans le même registre que Cendrillon 2 - Une vie de Princesse dont les intrigues n'avaient aucun lien entre elles. Les trois actes du long métrage sont tous reliés par un fil rouge, plutôt cohérent : le besoin de reconnaissance de Kronk par son paternel. Pour y parvenir, il doit atteindre trois objectifs : avoir un foyer, une épouse et des enfants. Le premier acte du film s'intéresse donc au premier objectif en faisant revenir, avec un bonheur non dissimulé, l'énergique Yzma. Bien qu'ayant été chassée du palais métamorphosée en chat, celle-ci fomente sa revanche, depuis les égouts de la ville, en concoctant une toute nouvelle combine. Toujours décidée à devenir impératrice, elle va utiliser Kronk pour vendre une potion de rajeunissement miracle. Cette première partie du film vaut d'ailleurs le détour principalement grâce à sa seule présence. N'ayant pas changée pour un sou, Yzma est la reine incontestée de cette première partie de l'intrigue, allant même jusqu'à pousser, pour la première fois, une furieuse chansonnette absolument mémorable.

Dans le second acte de Kuzco 2 - King Kronk, les choses se gâtent considérablement puisque l'intrigue va essayer de combiner les deux autres objectifs de Kronk, à savoir femme et enfants. Déjà entraperçu à la toute fin du premier film, Kronk se métamorphose en chef de meute d'une bande de scouts incas. S'inspirant vraisemblablement des grands affrontements des Castors Juniors et des Castorettes dans le domaine de la bande dessinée, particulièrement sous le crayon de Carl Barks et Keno Don Rosa, pour ne citer que les deux auteurs les plus célèbres, cette partie de l'intrigue voit opposer Kronk à une nouvelle rivale, Mlle Birdwell. Pour une raison qui m'échappe depuis toujours, DisneyToon Studios propose rien de moins que le plus moche personnage porté à l'écran jamais conçu par eux. C'est d'autant plus incompréhensible que ce fait rentre en totale contradiction avec les principes habituels du studio ! D'ordinaire, tous les personnages principaux sont plus soignés que les rôles secondaires, ce qui n'est pas le cas de Mlle Birdwell, affreusement laide. Sa personnalité n'aide d'ailleurs pas plus à apprécier le personnage et son amourette incongrue avec Kronk ne fonctionne pas un seul instant. Lorsque les deux se lancent dans une furieuse danse, on atteint le paroxysme de la débilité, même si j'admets l'avoir trouvé moins pénible cette fois-ci qu'à l'époque de sa découverte.

Le tout dernier acte de Kuzco 2 - King Kronk, enfin, choisit de résoudre l'énigme du début du film où chacun des personnages aperçus jusque là (Yzma excepté) font un dernier baroud d'honneur à l'écran. C'est la partie la plus réussie du long métrage, car celle-ci renoue avec l'absurde de Kuzco, l'empereur mégalo en enchaînant un nombre impressionnant de délicieux quiproquos autour de Kronk, même si ça arrive un peu trop tard pour sauver Kuzco 2 - King Kronk du casse-pipe. Car il faut bien admettre que c'est Kronk qui arrive à sauver les meubles d'une intrigue assez passe-partout qu'aurait pu vivre n'importe quel autre personnage. Mais comme on aime bien le bonhomme, on se laisse aller à être bienveillant envers Kuzco 2 - King Kronk, bien plus qu'on ne le devrait. Car, dès le moment où l'on a la malheureuse idée de se concentrer sur ce qui gravite autour de Kronk, tous les défauts du film nous sautent aux yeux. DisneyToon Studios fait dans le pastiche, reproduisant presque toutes les scènes cultes du premier film mais sans un once d'imagination, ni d'originalité. Lorsqu'Yzma concoctait un plan foireux pour transformer Kuzco en puce pour se l'envoyer par la poste, le film adoptait un style graphique particulier que DisneyToon Studios reproduit lorsque Kronk veut échapper à son père avec une cuillère à soupe. Kuzco apparaissait régulièrement pour interrompre le premier film ? Il nous refait le même coup ici, sauf que l'effet ne fonctionne pas car il n'est pas du tout protagoniste de cette suite. Et des repiquages comme ceux-là, Kuzco 2 - King Kronk en compte plein d'autres, ce qui prouve que le film n'a aucune identité propre.

Avec le temps, et surtout depuis qu'existe la truculente série télévisée, Kuzco 2 - King Kronk a pris un sacré coup dans la figure. Déjà bien peu folichon lors de sa sortie, le long métrage semble désormais être le parent pauvre de la saga. Sans le succulent personnage de Kronk, qui sauve vraiment le film par sa seule présence, tout l'édifice du film s'est depuis écroulé. Hormis l'idée de base reposant sur la relation de Kronk et son père, la délicieuse chanson d'Yzma (qui est d'ailleurs reprise lors du générique de fin) et le côté très burlesque de son grand final, la grande majorité du film est malheureusement totalement oubliable. En particulier l'horrible, tout autant que l'horripilante, Mlle Birdwell que l'on aurait aimé ne jamais connaître.

Olivier J.H. Kosinski - 25 août 2022

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2005)

Pacha : Yves Corbeil

Yzma : Sophie Faucher

Chicha : Isabelle Leyrolles

Chaca : Rosemarie Houde

Mlle. Birdwell : Pascale Montreuil

Kuzco : Marc-André Coallier

Tipo : Samuel Hébert

Kronk : Benoît Rousseau

Rudy : Yves Massicotte

Papi : Guy Nadon

Soliste : Nancy Fortin

Doublage (France - 2005)

Kronk : Emmanuel Curtil

Mlle Birdwell : Laëtitia Lefebvre

Rudy : Georges Aubert

Pacha : Jacques Frantz

Chicha : Frédérique Tirmont

Yzma : Elisabeth Wiener

Papi : Marc Cassot

Chaca : Camille Donda

Tipo : Theo Echelard

Kuzco : Didier Gustin

Serveuse : Laurence Badie

Tina : Vanina Pradier

Marge : Marie Millet

Vieille dame en mauve : Denise Metmer

Porteur : Jean-Claude Donda

Rudy : Georges Aubert

Bucky l'écureuil : Jean-Claude Donda

Juge du championnat : Jean-Claude Donda

Vieil homme : Philippe Ariotti

Soliste : Mamido Bomboko Boyele

Voix additionnelles :

- Marie Millet

- Vanina Pradier

- Denise Metmer

- Philippe Ariotti

- Michel Barbey

- Laurence Badie

- Jean-Claude Donda

- Gwendoline Sommier

- Gwenvin Sommier

- Téo Echelard

- Romane Echelard

- Lewis Weill

- Romane Aymée

- Camille Donda

- Patrick Osmond

- Gilles Brissac

- Thierry Dufour

- Angelica Chelma

- Maria Tamar

- Anne-Marie Haudebourg

- Mimi Félixine

- Sylvie N'Doumbé

- Karine Costa

- Marie-Charlotte Leclaire

- Magali Bonfils

- Dominique Poulain

- Francine Chantereau

Sources :
Doublage au Québec
Forum Doublage France

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