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Poster (France) ~ 18 octobre 1978
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Poster (France) ~ 18 octobre 1978
Poster (Belgique) ~ 1978

Walt Disney Productions Presents
Peter et Elliott le dragon

Peter et Elliott le dragon sort en salle en France le 18 octobre 1978 dans une version abrégée, dite Internationale. Sa sortie en version francophone au Québec n'est pas connue. En 2001, Disney décide finalement de reconstituer le film dans son montage américain intégral d'époque et le distribue en français à compter de l'année 2003, ce qui nécessite obligatoirement un redoublage intégral du film. Depuis, c'est l'une ou l'autre des deux versions du film qui sont proposées en DVD et en Blu-ray. Il existerait par ailleurs un troisième montage, diffusé en France durant les années 1980, mais jamais retrouvé depuis. Vous trouvez plus d'informations sur les différents montages du film dans le dossier consacré à cette question.

L'intrigue

Peter, un orphelin de neuf ans, vient de quitter les Gogans, ses parents adoptifs, qui le martyrisaient. Il ne lui reste qu'un ami, un authentique dragon nommé Elliott qui peut, à volonté, se rendre invisible. Leur arrivée à Passamaquoddy, en Nouvelle Angleterre, ne va pas aller sans poser de problèmes car Elliott sème sur sa route une pagaille que l'on a vite fait de mettre sur le compte de Peter ! L'enfant se découvre cependant des alliés : Lampie, le gardien du phare, et sa fille Nora, dont le fiancé a disparu en mer...

Analyse de l'oeuvre

On entend souvent dire que L'apprentie sorcière est un ersatz de Mary Poppins. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi, tant les deux oeuvres n'ont rien à voir entre elles. A contrario, quasiment jamais personne ne fait le rapprochement avec Peter et Elliott le dragon. Pourtant, les deux oeuvres partagent une quantité de similarités, à commencer par le rôle clé de son personnage principal. Mary Poppins, tout comme Elliott, sont des protagonistes magiques dont la présence, éphémère, sert à consolider des liens de famille avant de s'envoler vers de nouveaux horizons. La seule différence notable est que l'on voit Mary Poppins être "appelée" pour ses services, alors que l'on ne voit pas le moment où Elliott rejoint Peter. C'est d'ailleurs assez inhabituel pour un film d'animation Disney, où le film commence en plein milieu d'une action : la fuite de Peter de la ferme des Gogan. On ne s'attardera d'ailleurs jamais vraiment sur l'évènement déclencheur de cette fuite, même si on le comprend assez aisément par la suite. Peter cherche à échapper à des esclavagistes qui ne voient en lui qu'une bête de somme faisant tout le travail à leur place. On se demande même comment Peter peut encore être capable d'être aussi joyeux après un tel traumatisme. Mais bon, c'est un film Disney après tout. On n'y cherche pas vraiment de la grande cohérence, juste un peu de divertissement. Ce que Peter et Elliott le dragon nous apporte en fin de compte. L'aventure est très légère et se termine forcément bien.

Il faut dire que Peter et Elliott le dragon prend surtout l'apparence d'une grande comédie, certes musicale, mais comédie quand même. Le long métrage joue assez régulièrement sur le côté burlesque dont on comprend assez vite que jamais une seule fois le récit ne se prend au sérieux. Peter et Elliott le dragon a une approche très grivoise, assumant son côté décalé jusque dans l'interprétation de ses comédiens. Ce qui me fait penser que ce long métrage est le grand-père spirituel d'un style narratif qu'on rencontre encore régulièrement de nos jours dans la fiction pour enfants, avec la présence d'antagonistes tous plus débiles les uns que les autres. Pour faire un parallèle évident, la famille Gogan peut raisonnablement être considérée comme l'ancêtre spirituel du duo Harry/Marvin dans Maman, j'ai raté l'avion, apothéose cinématographique du genre, décliné mainte fois depuis les années 1980 dans la fiction pour enfants. Peter et Elliott le dragon, c'est aussi l'ancêtre du film incluant un personnage irréel dans un monde réel. Il est en effet le tout premier film dont la présence sert le monde réel et non l'inverse. Jusqu'à présent, tous les films Live Disney incluant des scènes d'animation se servaient d'elles pour transporter les protagonistes dans un monde illusoire ou de rêverie. Elliott a complètement changé la donne, s'inscrivant comme un personnage à part entière dans un film "réel". Une incontestable prouesse technique, mettant en scène un personnage extrêmement convainquant et, disons même, furieusement attachant. Sans lui, il n'y aurait probablement jamais eu Roger Rabbit ni, grâce à la métamorphose 3D initiée par Casper, les Schtroumpfs, Scooby Doo ou même Garfield. Peter et Elliott le dragon a complètement changé le paysage narratif, l'impossible était désormais devenu possible.

Pour en revenir plus spécifiquement au film, Peter et Elliott le dragon ne cherche jamais vraiment à proposer une intrigue très mature. Le fait que Peter soit un orphelin maltraité n'est rien de plus qu'un fait divers permettant de lancer les bases du récit, mais cela n'ira jamais plus loin, cela n'a même quasiment aucune importance. Disney n'en fait jamais un drame social car, comme la plupart des orphelins Disney de la période, Peter reste malgré les difficultés un garçon très jovial dans son fort intérieur. On ne peut pas vraiment dire qu'il ait été traumatisé ni par la perte de ses parents dont on ignore tout, ni par sa vie à l'orphelinat, ni par son arrivée chez les Gogan. Toutefois, Peter est le premier enfant, parmi les films d'animation du groupe, à avoir l'audace de prendre la poudre d'escampette dès le début du film, sans doute aidé dans sa tâche par Elliott qui lui a probablement un peu forcé la main. On le rencontre donc pendant sa fuite de ses tortionnaires. Il échoue à Passamaquoddy où il va rencontrer toute une peuplade de personnages finalement assez loufoques, beuglards et un tant soit peu alcooliques. Autant dire que l'encombrant Elliott, qui masque sa présence en se rendant invisible, va venir bousculer la routine de ces bizarres habitants de la ville tout en attirant les foudres sur le pauvre Peter. Aussi sympathique soit le dragon, il s'avère donc étrangement encombrant dans la vie du jeune garçon. Mais, heureusement, il croise la route de deux personnes bien sympathiques : Lampie, interprété par l'immense star intergénérationnelle Mickey Rooney, et Nora, par la plus méconnue Helen Reddy qui n'aura pas une très grande carrière cinématographique au-delà de ce film. Fait intéressant, Nora a perdu son cher amour disparu en mer mais, comme Peter, ça ne la gêne pas vraiment plus que ça non plus. Dans un film Disney, on est visiblement toujours très heureux même dans le malheur ! Heureusement pour elle, Nora trouve visiblement un substitut en prenant sous son aile le jeune Peter, mais sans jamais croire une seule seconde à l'existence du dragon. Ce qui entraîne quelques scènes cocasses où plein de choses se passent derrière elle sans qu'elle ne s'en aperçoive jamais.

Peter et Elliott le dragon s'inscrit dans la droite continuité de Mary Poppins, tentant de reproduire le prodige de son aîné au box office, mais sans vraiment y parvenir. On y retrouve à peu près tout ce qui avait fait son succès, surtout dans la version intégrale du long métrage où les comédiens aiment particulièrement chanter et gesticuler à tout va. Quelque chose qui m'a toujours particulièrement horripilé dans les comédies musicales, mais qui semble aussi avoir gêné les spectateurs de l'époque puisque le film fut écourté par la suite. Peter et Elliott le dragon est en effet un long métrage qui a connu plusieurs montages au cours de sa vie, comme L'apprentie sorcière avant lui. Lors de sa sortie en salle en 1977 aux Etats-Unis, le film durait 2h08 (Version complète, dite "longue", qui ne fit son retour qu'en 2003). Le genre comédie musicale étant finalement passé de mode, tandis que les critiques n'étaient finalement pas si bonnes, cette version intégrale n'a pas survécu longtemps et n'a même pas été distribuée à l'international. Au contraire, c'est une version remontée à 1h45 environ qui y est proposée à la place, unique version qui fut donc doublée en français en 1978. Beaucoup de scènes, comptant chansons, danses mais aussi dialogues, furent ainsi retirés. Durant les années 1980, une troisième version fut proposée, ramenant le film à 1h30 environ, qui fut diffusée à la télévision en français. Un montage qui n'a plus jamais refait surface, contrairement à la version télévisée de L'apprentie sorcière, considéré aujourd'hui comme perdu.

Aujourd'hui, Peter et Elliott le dragon reste un long métrage agréable à regarder mais un peu perfectible. Sans la moindre surprise, j'ai une très nette préférence pour la version raccourcie qui élimine tout un tas de scènes artificiellement rallongées et leurs insupportables gesticulations effrénées, même si cela implique d'avoir raboté plusieurs chansons, particulièrement le morceau de choix "Un petit point de lumière" mais que l'on peut heureusement entendre sur le générique d'ouverture, hormis sur la première édition DVD où elle avait été curieusement retirée (Histoire de droits sans doute). La version raccourcie du film possède aussi un meilleur rythme, contrairement à la version intégrale qui n'est pas vraiment bien équilibrée dans sa narration. Mais, dans tous les cas, version longue comme internationale, on ne voit pas vraiment les minutes défiler et on n'est globalement pas déçu de l'avoir vu. Il lui manque juste cette petite étincelle qui aurait probablement pu faire toute la différence.

Olivier J.H. Kosinski - 29 septembre 2022

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Voxographie Francophone

1er Doublage (France - 1978)
Version Internationale (106mn)

Peter : Morvan Salez (Dialogues)

Peter : Rachid Arhab (Chant)

Nora : Nicole Croisille

Lampie : Maurice Baquet

Docteur Terminus : Philippe Clay

Hoagy : Philippe Dumat

Lena Gogan : Paule Emanuèle

Merle Gogan : Jacques Deschamps

Grover Gogan : Dominique Collignon-Maurin

Willie Gogan : Yves-Marie Maurin

Miss Taylor : Jocelyne Darche

Le Maire : Claude Bertrand

Paul : Marc de Georgi

Le second de Paul : Henri Labussière

Le porteur d'oeufs : Henri Labussière

Ford : Claude d'Yd

Le maçon : Alain Dorval

Le laitier : Jean-Pierre Leroux

La vigie : Henry Djanik

L'homme à la clôture : Alain Dorval

L'homme à la chevelure rose : Pierre Marret

Villageois : Alain Dorval

Marin moustachu : Pierre Garin (Dialogues)

Marin moustachu : José Germain (Chant)

Marin âgé : Georges Atlas (Dialogues)

Marin âgé : Henri Tallourd (Chant)

Marin ciré jaune : Claude Joseph (Dialogues)

Marin ciré jaune : José Germain (Chant)

Soliste « Un petit point de lumière » :
Nicole Croisille

Choeurs adultes :

- Danielle Licari

- Anne Germain

- Henri Tallourd

- José Germain

- Jean-Claude Briodin

-  Jean Cussac

-  Pierre Marret

Choeurs enfants :

- Les Petits Chanteurs d'Asnières alias Les Poppys

1ère retouche 1er doublage (France - 1984?)
Version Télévisée (90mn)

Des retouches ont probalement été nécessaires

Invérifiable à l'heure actuelle

2e retouche 1er doublage (France - 1999)
Version Internationale DVD
Exploitée uniquement dans cette édition

« Un petit point de lumière »
remplacé par version instrumentale

2e Doublage (France - 2003)
Version longue intégrale (130mn)

Peter : Maxime Baudouin

Nora : Brigitte Virtudes

Lampie : Jean-Claude Donda

Docteur Terminus : Bernard Alane

Hoagy : Pierre-François Pistorio

Lena Gogan : Elisabeth Wiener

Merle Gogan : Gérard Rinaldi

Grover Gogan : Michel Mella

Willie Gogan : Emmanuel Jacomy

Miss Taylor : Jocelyne Darche

Le Maire : Marc Alfos

Paul : Jean-Louis Faure

Le porteur d'oeufs : Frédéric Cerdal

Ford : commerçant roux et barbu

La vigie : Frédéric Cerdal

Villageois de couleur : Pascal Casanova

La femme « bombonne » : Martine Latorre

L'homme à la chevelure rose : Jean-Claude Briodin

Villageois : Thierry Murzeau

Marin âgé : Jean-Michel Farcy (Dialogues)

Marin âgé : Jacques Mercier (Chant)

Marin ciré jaune : Olivier Constantin (Chant)

Choeurs :

- Francine Chantereau

- Grazziella Madrigal

- Dominique Poulain

- Martine Latorre

- Michel Costa

- Olivier Constantin

- Jean-Marie Marrier

- Georges Costa

- Jacques Mercier

- Jean-Claude Briodin

- Nicolas Costa

Sources :
Dans l'ombre des studios
LesGrandsClassiques.fr

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