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La fée Clochette

Clochette

Le film sort au Québec le 28 octobre et le 5 novembre 2008 en France et Belgique. Il est prévu dès l'origine que le film soit suivi de quatre suites programmées entre 2009 et 2012 (un par an), et reflétant à chaque fois une nouvelle saison. A noter toutefois qu'au Québec le film s'intitule tout simplement Clochette et qu'il ne possède pas de doublage spécifique. Tout comme La petite sirène 2, Disney France a lancé une nouvelle campagne publicitaire maquillée sous la forme du concours Une voix pour une fée, en permettant à de jeunes femmes de 18 à 30 ans de prêter leur voix à une des fées du film. L'heureuse gagnante a été dévoilée fin juin 2008 : Anna Ramade à qui on a confié le rôle de Noa.

L'intrigue

Il existe au coeur même du Pays Imaginaire un endroit merveilleux appelée la Vallée des Fées, que gouverne une souveraine sage et avisée : la reine Clarion. C'est là que vit Clochette, la plus espiègle d'entre elles. Entourée de ses amies Rosélia, Ondine, Noa et Iridessa, elle coule des jours paisibles et heureux à rythmer l'arrivée des saisons. Chaque fée a reçu à sa naissance un don ou une compétence particulière : pour Rosélia, c'est l'harmonie de la flore ; pour Iridessa, c'est celle de la lumière ; pour Noa, celle de la faune ; enfin pour Ondine, celle de l'eau. Clochette a pour sa part reçu la faculté de pouvoir concevoir outils et objets à partir de n'importe quel matériau. Elle fait donc partie des fées bricoleuses. Alors que toutes s'apprêtent à mettre en place l'arrivée du printemps, Clochette a la désagréable surprise de ne pas avoir le droit d'accompagner ses meilleures amies à travers le monde pour lancer officiellement la saison...

Analyse de l'oeuvre

C'est un nouvel évènement dans la collection numérotée que cette sortie de La fée Clochette. Après le 4 mai 1995, date à laquelle fut lancée en France le controversé et catastrophique marché des films exclusivement conçu pour la vidéo avec Le retour de Jafar, une période de 13 années lugubres, et une fin heureuse le 24 septembre 2008 avec l'ultime séquelle de La petite sirène, on pensait alors joyeusement que s'en était terminé une fois pour toutes des suites exécrables. Mais malgré le départ de Michael Eisner, la nomination de Bob Iger et le dépoussiérage de John Lasseter, il y avait une branche de la compagnie qui ne l'entendait pas de cette oreille. Ainsi, Disney Consumer Products, la filiale dont je vous présente souvent plusieurs de leurs produits dérivés, souhaitait par dessus tout rentabiliser et promouvoir dignement leur franchise Disney Fairies. Extrêmement contestée par la nouvelle équipe dirigeante, La fée Clochette ne doit, sans aucun doute, son sauvetage qu'au potentiel énorme des fées et des produits dérivés qui sont particulièrement appréciés des jeunes filles et de leurs mamans. Pourtant, il fut tout de même heureux que le rapprochement de Disney Pixar ai eu lieu avant sa sortie en vidéo, obligeant ainsi les producteurs de La fée Clochette à repousser la sortie de leur film de plus d'un an pour en peaufiner les détails.

Mais il ne faut à aucun moment oublier cette donnée fondamentale avant de regarder La fée Clochette : il s'agit ni plus, ni moins, que d'un produit d'appel pour les produits dérivés de la gamme Fairies lancée pour Noël 2005 (renforcée les deux années suivantes), destiné avant tout aux jeunes filles de moins de 10 ans, et ne s'adresse donc qu'à elles seules. Ce qui risque de repousser les grands admirateurs de Clochette. Le film ne parvient à aucun moment à se défaire de son aspect commercial. A commencer par l'esthétique et les animations des fées : des poupées rigides et froides que l'ont a beaucoup de mal à trouver crédibles. Paradoxalement, cette esthétique plaira incontestablement aux jeunes collectionneuses retrouvant là les fées qu'elles possèdent et dont elles souhaitent s'identifier. L'animation globale de La fée Clochette souffre du même syndrome que Mickey - Il était deux fois Noël, où le passage de la 2D à la 3D s'étaient faite dans la douleur. D'autant plus flagrant que leurs mêmes métamorphoses au sein des jeux-vidéos (à l'image de Kingdom Hearts) s'étaient, elles, révélées totalement convaincantes. Même chose d'ailleurs dans la présence de l'héroïne dans le logo Disney DVD en ouverture de chaque film depuis plusieurs années. Clochette est ici très maladroitement introduite dans le film, car on ne parvient pas à se détacher de la Clochette de 1953, ni de son aura, devenue aujourd'hui icône incontournable de la marque. Pourtant l'univers chatoyant et les couleurs vives des paysages, tout comme les diverses saisons de la vallée des fées restent soignées, particulièrement en haute résolution. Passé ce premier cap visuel, on se fait au graphisme du film qui restera constant du début à la fin.

Scénaristiquement, La fée Clochette ne fait pas beaucoup mieux. Simple succession de catastrophes provoquées par Clochette, et la réparation de ses dégâts, il est assez difficile de s'attacher dignement au fil conducteur de l'histoire : à savoir l'impossibilité de lancer le printemps dans l'autre monde. Dépourvu de vrais méchants, le film est donc gentillet mais ne dégage cependant aucune morale comme sait le faire Winnie et ses amis. D'un bout à l'autre de l'intrigue, c'est inévitablement Clochette qui est au centre de tout, reléguant ses consoeurs à de la figuration pure et simple. Autre reproche, Clochette est désormais obligé de parler. Si la fatigue auditive de WALL•E est écartée, on n'arrive pas à se défaire une fois de plus de son image de fée muette ne s'exprimant que par des gestes et des sons de clochettes. Parlant quasiment sans cesse, pour au final ne rien apporter au film, Clochette déçoit énormément en parlant beaucoup trop. Pourtant, les animateurs se sont efforcées de conserver au mieux sa personnalité, notamment son impatience, son obstination, ses déceptions et ses crises de colère. Pour cela, nous pouvons saluer l'effort de l'équipe de production qui a, apparemment, voulu offrir un film digne de l'égérie Disney. Le problème, c'est qu'en voulant mettre trop en avant Clochette, le film accumule les boulettes tout en éludant par la même occasion toute la communauté des fées. Difficile en effet de s'attacher à chacune d'entre elles, à peine esquissées ou survolées. Constatons par d'ailleurs l'inutilité de la médiatisation du casting vocal français organisé par Disney Characters Voices France, pour au final n'avoir que quelques répliques anecdotiques sur le personnage de Noa (Elles sont toutefois convaincantes et justes), pas plus "meilleure amie" que les autres fées, et définitivement inutile à l'intrigue.

Heureusement l'univers chatoyant du film se voit rejoint par une musique à sonorité irlandaise de très bonne facture, permettant par la même occasion de retrouver Bénédicte Lécroart (en version française) parfaitement à l'aise dans ce registre (car elle voue une passion pour ce genre musical), et nous offre ainsi deux magnifiques chansons. Petit bémol toutefois, si la musique irlandaise colle parfaitement aux mythes et légendes de cette île et des peuples celtes, elle colle beaucoup moins bien à l'ambiance du film lorsque nous nous retrouvons en Angleterre. Mais le registre musical s'adapte toutefois assez bien à ce moment précis du film, sans que l'on constate des discordances.

Malgré son caractère de produit d'appel pour jeunes filles à l'occasion de Noël, la déception de retrouver une Clochette à des années lumières de sa version de 1953, et son scénario beaucoup trop simpliste, force est de constater que le film reste agréable à suivre. Rehaussé par un univers magique incroyable, et une qualité musicale parfaitement choisie, La fée Clochette se laisse suivre sans broncher. Destiné avant tout au jeune public féminin, La fée Clochette leur est donc parfaitement et exclusivement dédiée. Les plus grands par contre s'ennuieront très vite, même s'ils sont d'inconditionnels fans du personnage, et cela même si de nombreux clins d'oeil à Peter Pan ont été glissés un peu partout dans le film.

Olivier J.H. Kosinski - 01 octobre 2008

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (France - 2008)

Clochette : Lorie

Ondine : Marieke Bouillette

Iridessa : Ariane Aggiage

Rosélia : Edwige Lemoine

Vidia : Elisabeth Ventura

Noa : Anna Ramade

Terence : Thibaud Vanek

Fée Marie : Brigitte Virtudes

Reine Clarion : Marie-Frédérique Habert

Gabble : Fabrice Fara

Clark : Charles Pestel

Soliste : Bénédicte Lécroart

Voix additionnelles :

- Denis Laustriat

- Vanessa Valence

- Yann Guillemot

- Alexia Lunel

- Camille Timmerman

- Sophie Froissard

- Philippe Colin

- Caroline Darchen

- Stanislas Crevillen

- Pierre Tessier

- Catherine Davenier

- Brenda Della Valle

- Laurence Karsenti

- Karine Costa

- Marie-Charlotte Leclaire

Sources :
Carton Générique

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