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Il était une fois... une profonde désillusion !

Après une première époque vraiment fameuse, et quelques petits interludes anecdotiques mais enchantés, Once Upon A Time entame, doucement mais sûrement sa dégringolade narrative. Terminé la connivence avec les spectateurs, terminé l'ingénieuse imbrication de divers contes, terminé aussi les récits consistants ! Exception faite des principaux protagonistes, absolument tous les autres personnages, qu'ils soient anciens ou nouveaux, sont désormais placés sur un siège éjectable, allant et venant pour les besoins immédiats d'une intrigue nébuleuse, le plus souvent le temps d'un seul épisode, sans cohérence aucune avec l'ensemble. Le navire Once Upon A Time voyage désormais sans le moindre gouvernail, bringuebalé par les remous d'histoires écrites sans concertation, sans véritable cap à atteindre. Once Upon A Time est désormais en roue libre, resserrant tellement ses intrigues autour de si peu de personnages, que la richesse initiale de la série s'évapore sans crier gare.

Plus grave encore, durant sa deuxième grande époque, Once Upon A Time joue la pure trahison autour de ses personnages principaux mais aussi secondaires, en ruinant complètement l'aura de la plupart de tous ceux qui étaient connus comme positifs, à l'image de Blanche-Neige, David, Liam, Belle, Baelfire ou même Milah, tout ça pour créer la surprise, casser la routine et leur adjoindre une mauvaise action passée qui dépasse le pur délire. Même Rumplestiltskin et Regina ne sont pas épargnés, les innombrables retournement de veste du premier frisent l'apoplexie au point de ringardiser à jamais son génie maléfique, tout comme sa relation avec Belle. La seconde est globalement mieux lotie, mais il faut attendre le début de la saison 6 pour la revoir briller. Mais sa flammette finit elle aussi complètement par s'éteindre, étouffée par le feu brûlant de la passion amoureuse entre Emma et Crochet qui brille avec un telle intensité qu'il rend invisible absolument tout le reste !

C'est bien simple, si les deux tourtereaux se tournaient plus ou moins autour depuis leur rencontre durant la saison 2 (Où Killian prophétise à Emma qu'il finira, tôt ou tard, par lui mettre le crochet dessus, rappelons-le...), leur relation est à présent au coeur de toutes les intrigues, justifiant, imposant tout ce qui découle autour d'eux. Et la seconde grande époque de la série met un point d'honneur à satisfaire au maximum les fans de ce couple, Captain Swan pour les initiés. Leur relation compliqué à coup de "Je t'aime, moi non plus" ou de "Même séparés, notre amour brillera toujours" étant au coeur de tout le reste de la série. Tant pis pour les autres fans qui voudrait autre chose, particulièrement les fans de Regina dont le destin semble en comparaison décidément bien capricieux ! Once Upon A Time oublie tout de son passé, toute sa richesse narrative initiale, à présent tout doit avoir obligatoirement un rapport étroit avec Emma et Crochet. Et tant pis si, pour cela, la mythologie de Once Upon A Time doit être complètement réécrite. Enfin non, disons plutôt que de nouvelles continuités rétroactives vont être élaborées afin de justifier les nombreux changements de cap opérés par la série. Peu importe que cela remette en cause les acquis initiaux.

Quand bien même Once Upon A Time trébuche, la popularité de la plupart de ses personnages est acquise par tous les fans, même à ceux, comme moi, qui n'ont cessé de râler sur leur malheureux traitement. Paradoxalement et conformément à ses habitudes, la série va régulièrement proposer une mise en lumière d'un personnage spécifique, dans un épisode souvent à sa gloire fort agréable, rendant l'expérience moins insupportable qu'elle ne le laisse supposer au départ. Malgré tout, ses innombrables incohérences (dont l'inexplicable multiplication de solutions pour voyager entre les royaumes, magiques ou non, auxquelles le plus puissant sorcier Rumplestiltskin n'a jamais pensé durant ses siècles d'existence...) mettent à mal les spectateurs les plus sensés. Si, en plus, vous ne supportez pas la relation entre Emma et Crochet, Once Upon A Time n'a dès lors plus aucun mal à justifier pourquoi une grande partie du public a pris ses jambes à son cou.

Il était un auteur...

Contrairement à la saison 3, qui était vraiment marquée par deux intrigues parfaitement séparées entre elles, la saison 4 est construite dès le départ en tenant compte de deux intrigues entremêlées. La première relevant évidemment de l'univers de La Reine des neiges, et la seconde tournant autour du mystérieux auteur du livre de conte d'Henry. A la différence de la saison passée, l'intrigue autour de cet auteur débute dès la saison 4A pour ensuite prendre toute sa place durant la saison 4B qui lui est entièrement consacrée. C'est indirectement à cause de cet auteur, ou plus exactement, quand la série a voulu commencer à matérialiser ce qui relevait de la magie inexplicable autrefois, que Once Upon A Time a cassé ses premières dents. En entreprenant de rationaliser les évènements mystiques qui faisaient le charme des premières saisons de la série, Edward Kitsis et Adam Horowitz plantent les premières graines de leur déchéance narrative à venir. Certes, cela aurait pu très bien marcher, plusieurs séries concurrentes y étaient parvenus sans aucun mal, particulièrement la brillante Buffy contre les vampires de Joss Whedon (dont Once Upon A Time va régulièrement tirer plusieurs de ses idées par ailleurs, tout comme dans Smallville). Sauf qu'ils s'y prennent vraiment comme des manches ! Plus ou moins dessinent-ils un objectif à atteindre pour certains personnages, mais en sacrifiant au passage la légitimité de plusieurs autres.

La saison 4B laissait entendre, avant sa diffusion, une petite révolution sur la petite lucarne. Ce n'était plus une, mais trois vilaines de l'univers Disney qui allaient s'allier et mener la vie dure aux habitants de Storybrooke : Maléfique (Kristin Bauer van Straten), qui signait là son grand retour en tant que régulière après ses apparitions furtives durant les premières saisons, Ursula (Merrin Dungey) et Cruella d'Enfer (Victoria Smurfit). Toute la promotion de la série va jouer exclusivement de cette thématique si bien que l'on s'attend forcément à des prises de becs mémorables entre elles, voire une confrontation brutale face aux héros. C'est au contraire la désillusion qui va emporter le spectateur car, tour à tour, chacune d'entre elles s'érige d'abord en potiche avant d'être retiré de l'équation avant même d'avoir eu le temps de briller. Le "récit avant tout" est le maître d'ordre de la saison 4B qui va même oublier de proposer une vrai conclusion aux personnages d'Arendelle qui quittent la scène sans aucune gloire ! Rumplestiltskin veut quelque chose, il se sert des personnages qui on un intérêt immédiat et les éjecte quand ils deviennent inutiles, par la même occasion de l'écran de télévision. Là, inévitablement, on se pose la question à cent euros : à quoi donc pouvait donc bien servir le trio maléfique puisqu'on aurait tout aussi bien pu se passer d'elles ?

Si l'existence d'un auteur semble évidente, même tout à fait légitime en soit, son apparition et ses puissants pouvoirs magiques remettent en cause tout ce que Once Upon A Time avait offert aux spectateurs jusque là. Pour étoffer et crédibiliser sa réalité, Edward Kitsis et Adam Horowitz développent tout un contexte historique qui décrédibilise les fondements de leur série. Pour cela, ils commettent trois trahisons et font un grosse bêtise. En premier, ils remettent en cause la création du Sort Noir par Rumplestiltskin, ce qui était pourtant très explicitement sous-entendu durant les deux premières saisons et demi. En deux, ils placent dans les mains d'un Apprenti magicien un pouvoir si puissant qu'elle permet de voyager vers notre monde sans avoir recours à un Sort Noir. C'était pourtant l'unique possibilité jusque là. Il y aura pourtant de plus en plus de possibilités de moins en moins difficiles à mesure que la série arrivera à la conclusion de la saison 6. En trois, la puissance incommensurable de l'Auteur pouvant influencer tous les univers rien qu'en écrivant est, hélas, un pouvoir bien trop grand pour être plausible. Dans les faits, ces trois énormités réunies font perdre toute crédibilité au génie maléfique qui caractérisait Rumplestiltskin auparavant. Lui qui avait mis des décennies à réunir tous les ingrédients nécessaires, façonnés le destin de nombreux personnages, dans le seul but de retrouver son fils unique, comment n'a-t-il jamais eu l'idée de manipuler l'auteur, pour que celui-ci envoûte l'Apprenti et qu'il puisse l'envoyer dans notre monde ? Il aurait bien gagné quelque siècles sans se prendre autant la tête ! Concernant la bêtise, la véritable raison inavouée de l'intrigue autour de l'auteur résulte simplement d'un problème narratif majeur : Henry Mills ne sert absolument à rien depuis un bon bout de temps, si ce n'était à gindre à tout bout de champ. Il fallait donc bien lui trouver une utilité au sein de sa super famille dont il avait toujours été le maillon faible.

Pour autant, la saison 4B et l'intrigue autour de l'auteur apportent à travers elles quelques bonnes idées. D'abord, elle permet le retour d'une figure phare de la série, le charismatique August (Eion Bailey) qui, comme cela a toujours été le cas quand il apparaît à l'écran, relève automatiquement le niveau de Once Upon A Time. Ensuite, la saison 4B est l'occasion de construire un méchant très complexe et foncièrement très mauvais, en la personne de Cruella d'Enfer. Victoria Smurfit est géniale dans ce rôle de femme totalement folle à lier, qui cache un secret tellement étonnant qu'elle offre l'un des très rares bons twists proposés par la série. Enfin, Once Upon A Time s'offre un pur délire en renversant le rapport de force entre les gentils et les méchants en toute fin de saison. Il est ainsi plaisant de voir chacun des comédiens jouer dans un registre inverse à ses habitudes, particulièrement Ginnifer Goodwin qui cabotine comme une bienheureuse à jouer les êtres maléfiques.

Sorti de ce double épisode final plus humoristique que vraiment épique, Once Upon A Time s'aménage une nouvelle potentielle porte de sortie pour les spectateurs foncièrement lassés par la série. Rien n'empêche en effet de considérer le retour à Storybrooke comme un joyeux épilogue aux aventures des personnages, quand ils se réunissent chez Granny, en occultant volontairement tous les évènements qui lui succèdent ensuite. Mais pour les autres, force est d'admettre que le twist final de la saison reste l'un des plus audacieux que la série a proposé jusque là, la gentille Emma Swan se voyant happée par les ténèbres.

Qui était choisi par un sorcier immortel...

Once Upon A Time continue pour la troisième année consécutive de proposer deux intrigues différenciées entre le début et la fin de la saison 5. Dans la saison 5A, Once Upon A Time poursuit sa course folle à l'escamotage de ses fondements en s'attaquant à un nouvel élément sacré de la saga : l'origine des ténébreux. Hélas, une fois de plus, la série va faire ce qu'elle fait un peu trop souvent, continuer inéluctablement à toujours tourner en rond. On envoie un sortilège d'amnésie, on efface tout et on recommence, avec pour seul véritable changement son nouvel antagoniste, Emma elle-même. Là encore, toute la promotion de la saison 5 avant sa reprise axait sa communication autour de la sauveuse désormais métamorphosée en ténébreuse toute de cuir vêtue (Catwoman es-tu là ?). Mais entre les promesses et la réalité des épisodes, preuve que le navire Once Upon A Time continue de naviguer à vue sans chercher la moindre innovation ni tenter la plus petite prise de risque. La saison 5A frôle aussi la monumentale erreur de casting où les personnages, nouveaux comme anciens, semblent complètement hagards dans une intrigue qui les dépassent, voire ne les concernent pas du tout. Car tout ce qui compte ici, c'est le couple Captain Swan.

"Crochet, Crochet", crie-t-elle. "Emma, Emma !", répond-il. "Je t'aime Killian !" lui lance-t-elle. "Je te hais, Swan !" lui rétorque-t-il finalement. Et un coup c'est Emma qui repousse Crochet, et le coup d'après c'est Crochet qui repousse Emma. On frise l'overdose de miellerie et la haute pénibilité à s'en décrocher les mâchoires sous les effets de bâillements impitoyables. Même le couple Alice et Cyrus, si bassement assassiné pour les mêmes raisons par le public trois ans plus tôt, semble devenu bien gentillet en comparaison. En cause, Jennifer Morrison qui n'avait déjà pas les épaules pour être un sauveuse plausible et se trouve ici encore moins crédible dans son rôle de ténébreuse. Dark Swan, comme aime l'appeler Zelena, est ainsi le prototype de la future Fée Noire qui officiera, en bien pire, durant la saison suivante. Dark Swan est une personne amorphe, qui fait de très grands discours énigmatiques, mais qui n'agit quasiment jamais à l'écran. La plupart de ces faits et gestes, aussi calculés soient-ils, semblent purement relever du hasard. Malgré sa puissance incommensurable, elle se fait carrément avoir par Zelena, Crochet, Rumplestiltskin et même son propre fils pourtant pas bien futé à la base ! Certes, Emma n'a pas l'énorme passif de manipulateur de Rumplestiltskin derrière elle. Il n'empêche, rien que dans sa manière de jouer, Robert Carlyle avait imposé sa carrure et le personnage dès sa première apparition à l'écran. Jennifer Morrison ne peut absolument pas se vanter d'arriver à faire la même chose.

Pour les besoins de construire la mythologie des ténébreux, Edward Kitsis et Adam Horowitz font intervenir la légende de Camelot et celle, plus étonnante, de l'histoire de Merida issue du film d'animation de 2012 Rebelle réalisé par le studio Pixar. Mais les deux intrigues entremêlées manquent cruellement de consistance et de crédibilité. Pour une raison qui restera à jamais mystérieuse, Once Upon A Time semble ainsi avoir eu un énorme problème à toujours devoir cloisonner ses personnages autour du même âge. Exception faite de Henry, quasi-éternel unique enfant encombrant et brayard de Storybrooke, Rumplestiltskin et l'Apprenti pour représenter les vieux routards, une force surnaturelle semble avoir ainsi décidé que absolument tous les personnages de Once Upon A Time aient la trentaine, voire la quarantaine au maximum. Si ce manque flagrant de diversité peut s'appliquer à de nombreuses séries télévisées modernes, qui s'inscrivent souvent dans une logique particulière, l'énormité d'une telle possibilité que tous les royaumes enchantés soient parvenus à justement tous se rencontrer pile poil alors qu'ils ont tous le même âge rend l'ensemble vraiment discutable. Pour se justifier, Edward Kitsis et Adam Horowitz recourent d'ailleurs continuellement à d'épuisantes pirouettes temporelles, systématiquement d'assez mauvais goût tout au long de la série.

Jusqu'à la saison 5A, cette particularité propre à Once Upon A Time n'était vraiment pas gênante, soit parce que les comédiens réussissaient à asseoir la carrure de leurs personnages à l'écran, soit parce que l'intrigue astucieuse s'y prêtait particulièrement. Ce n'est pas le cas de Camelot, ni de la contrée de DunBroch qui sont de grands Royaumes où il n'y a ni jeunes, ni vieux et quasiment pas de femmes non plus qui plus est. Bref, aussi fascinant soit Elliot Knight, il écorne le mythe de Merlin et ne réussit pas à faire ne serait-ce aussi bien que Colin Morgan pour la série britannique diffusée sept ans plus tôt sur la BBC. Même chose du côté de Liam Garrigan, absolument pas crédible dans le rôle du Roi Arthur et son ambivalence car, là encore, la comparaison inévitable penche en faveur de Bradley James. Plus gênant encore, Merida (Amy Manson) débarque comme un cheveu sur la soupe sans que son histoire n'ait le moindre intérêt pour la mythologie des ténébreux. Edward Kitsis et Adam Horowitz se sentent pourtant obligés de consacrer un épisode entier à ce personnage (un cas d'école dans la série tant il semble hors contexte), dans lequel nous aurons juste l'heureux plaisir de retrouver Meghan Ory (Ruby), mais dont la finalité n'aura servi à rien du tout. Bref, tout comme la saison 4B avant elle, chaque personnage de la saison 5A est placé sur un siège éjectable. Chacun est introduit maladroitement, à peine esquissé, impliqué par les évènements à la truelle, puis finalement bazardé tout aussi vite quand ils n'ont plus rien à proposer. Peu importe que cela nuise au contexte et décrédibilise des personnages pour lesquels on attendait franchement mieux d'eux.

Tout ses tours et ses détours finissent évidemment par mener à la grande révélation de la saison 5A, que chacun appréciera comme il l'entend, mais qu'aucun ne pourra contredire à quel point elle fut prévisible et insignifiante. L'amour, l'amour, l'amour encore et toujours triomphe de tout nous disait Once Upon A Time jusqu'à maintenant. A peine le final de la saison 5A tente-t-il ici de remettre en question cet état de cause, évoquant enfin les innombrables dégâts que l'amour peut aussi provoquer. Un choix brillant sur le papier qui sera pourtant totalement détruit par la saison 5B qui voudra, coûte que coûte, offrir obligatoirement une fin heureuse à tous ses protagonistes. Il est loin le temps où un personnage fort donnait sa vie pour que ceux qui l'aime puisse survivre et, cela, malgré l'atroce douleur d'un tel acte.

Mais incapable de sauver sa bien-aimée des enfers...

La saison 5B propulse les personnages aux enfers, tout du moins c'est ce que laisse entendre la version française qui n'a aucun équivalent français à proposer pour le mot "Underworld". En réalité, plutôt que l'enfer biblique auquel on pense en premier lieu, Once Upon A Time propose un entre-deux mondes façon purgatoire où l'âme des défunts cherche à expier ses fautes. C'est la mythologie grecque qui sert donc de base à cette période de la série où Edward Kitsis et Adam Horowitz rattachent effectivement la mythologie de la série à celui du Royaume d'Hadès. Même si cette thématique se justifie pleinement dans la série, car elle puise son origine de la version Disney de 1997, l'intrigue de cette saison 5B tient malheureusement sur un timbre poste : il faut sauver le soldat Crochet. Et c'est tout. Une fois propulsé dans le Royaume d'Hadès, les protagonistes errent sans but, sans aucun plan de sauvetage et sans la moindre idée de la façon de ramener Crochet. Les scénaristes imaginent alors des chemins détournés en rappelant à l'écran de nombreux personnages oubliés, à commencer bien évidemment par le centième épisode qui regorge de clin d'oeils en tout genre. Mais, dans les faits, Once Upon A Time fait du remplissage sans réel intérêt, écornant au passage de nombreux personnages qui se trouvent à présent affublés d'idées scénaristiques catastrophiques. Les héros du passé sont désormais entachés de faits malhonnêtes franchement disproportionnés, tandis que les méchants du passé voient leurs effroyables exactions complètement excusées.

A présent, les personnages vont et viennent, les intrigues se recentrent sur des personnages du passé mais sans que jamais Once Upon A Time n'arrive à apporter de l'eau à son moulin. Le "récit avant tout" ! En neuf épisodes sur les dix consacrés aux Enfers, seuls trois épisodes sortent du lot comparativement au marasme dans lequel la saison 5B est enfermée, car ils sont centrés sur la relation improbable, mais amusante, entre Zelena et Hadès. Non seulement les autres épisodes n'apportent absolument rien à l'ensemble de la saga mais, en plus, ils décrédibilisent des personnages que l'on appréciait jusqu'ici. Particulièrement la ravissante Scarlett (Meghan Ory) qui revient pour la toute dernière fois dans Once Upon A Time dans une histoire capillotractée indigne de l'envergure de son rôle. En soit, sa nouvelle relation avec Dorothy n'est pas si stupide, elle est juste mal amenée, mal écrite et mal construite. Là où, au contraire, le passif de Mulan aurait été totalement justifié dans une situation similaire (d'autant plus qu'elle est présente dans l'épisode...), le soudain et rapide virement de bord de Scarlett est tellement précipité qu'il ne s'avère pas crédible pour un sou. Tous les autres personnages secondaires vont subir, peu ou prou, le même traitement disgracieux. Que ce soit Hercule, Megara, Liam, Cora ou Milah, tous sont définitivement pervertis pour les besoins de scénarios calamiteux. Même Belle finit par être écornée en chaussant à nouveau ses vilaines oeillères en tentant d'oublier les méfaits de son embobineur de mari qu'elle avait toujours excusé jusqu'ici !

A contrario, la saison 5B offre un antagoniste particulièrement bien choisi : Hadès. Je reconnais bien volontier avoir été impressionné par le jeu très nuancé de Greg Germann (beaucoup moins par sa coupe de cheveux numérique). Lui qui fut surtout connu pour interpréter des rôles débridés et hyper-comiques, particulièrement dans la série télévisée Ally McBeal où il semblait accumuler sans vergogne absolument tous les vices possibles et inimaginables, il offre à l'écran un personnage délicieusement hermétique. Comme Will Scarlett avant lui, mais dans un registre très différent, Hadès est un personnage dont on ne parvient absolument jamais à vraiment cerner ses objectifs. Est-il réellement un méchant machiavélique ? Est-il plutôt un être incompris simplement trahit par son frère Zeus ? Est-il seulement capable d'avoir des sentiments humains, notamment pour Zelena ? Ou est-il juste le plus formidable manipulateur de la série ? Rien ne perce, Greg Germann est ainsi capable de créer un personnage absolument hermétique à toute interprétation ferme et définitive. Certes, il est capable de tirer les ficelles de la destinée des âmes piégées dans son royaume, quitte à sacrifier une corde pour empêcher les héros de lui faire atteindre son but, mais il ne se révèle jamais vraiment sournois dans ses actes. Bref, Hadès est un personnage fortement charismatique dont la destinée, pourtant fascinante, est brisée par un nouvel évènement perturbateur imprévu.

En 2015, Ginnifer Goodwin et Joshua Dallas annoncent à Edward Kitsis et Adam Horowitz la venue de leur second enfant (Hugo Wilson Dallas qui naîtra en juin 2016). Contrairement à la saison 3 qui avait permis d'offrir à Once Upon A Time un magnifique épilogue, cette seconde naissance a cette fois une conséquence fâcheuse sur la saison 5B. L'histoire d'Hadès n'a quasiment pas le temps de se mettre en place qu'elle est déjà effroyablement expédiée dès le moment où la grossesse de Ginnifer Goodwin devient trop évidente à l'écran. Déjà que la première partie de cette saison 5B était foncièrement inutile, Once Upon A Time recourt à de multiples retournement de situation malheureux afin de précipiter la suite des évènements tout en camouflant, artificiellement, la grossesse de la comédienne. Greg Germann n'a même pas le temps d'accorder la moindre rédemption à son Hadès qui disparaît, pardon de le dire aussi brutalement, comme une merde en un simple battement de cil. Même constat autour de sa relation ambigüe avec Zelena qui n'a pas non plus le temps de se mettre réellement en place, rendant dès lors son action à l'encontre Hadès au mieux complètement irréfléchie, au pire furieusement excessive.

Beaucoup plus grave, dans ce même épisode, les scénaristes tentent le tout pour le tout en voulant réitérer, pour la troisième fois (après Graham et Neal), un sacrifice désespéré à travers le personnage de Robin des bois. Malheureusement, si la fin de la relation entre Regina et lui est un véritable déchirement pour le spectateur, les scénaristes vont préférer terminer leur épisode sur une note d'espoir et, par la même occasion, gâcher complètement le sacrifice du personnage. Sans la moindre honte, Edward Kitsis et Adam Horowitz utilisent un odieux Deus Ex Machina pour ramener Crochet parmi les vivants en plein milieu de la commémoration de l'archer disparu. Pourquoi un tel favoritisme pour un seul homme au passé si trouble comparativement à Robin des bois ? Si encore Edward Kitsis et Adam Horowitz avaient eu le mérite de ramener Crochet dans l'épisode suivant, non dans celui-ci, l'énormité de cette situation (tout comme l'inutilité des évènements de la saison 5B qui en découlent finalement) aurait été plus facilement pardonnable. Mais en choisissant délibérément de mettre en avant le couple Captain Swan, Once Upon A Time déstabilise la relation qu'entretenait Regina et Robin. A tel point que, finalement, on se rend compte que Edward Kitsis et Adam Horowitz se désintéressent totalement de leur personnage qui était pourtant très apprécié du public. Un acte totalement impardonnable à mon sens.

Là où la saison 2 et la saison 3B avaient laissé le temps aux spectateurs de faire leur deuil, à travers de bons épisodes commémoratifs, il n'est ici pas question de s'attarder sur le destin de Robin des bois. Le "récit avant tout", encore et toujours ! Once Upon A Time ne laisse même pas un instant de liberté à ses personnages de pouvoir souffler. Non, ils sont envoyés illico presto, sans transition aucune, vers de nouvelles aventures, hélas de bien courte durée.

Une parenthèse intéressante bien trop vite refermée...

Si cette saison 5 fut passablement chaotique, que ce soit en terme de contenu, d'ambiance, d'histoire ou même de personnage, la menace d'une probable annulation de la série au delà de la saison 6, tout comme l'annonce officielle du départ de la quasi-totalité des personnages principaux l'année suivante, semble soudain donner un coup de fouet à Edward Kitsis et Adam Horowitz. Les deux derniers épisodes de la saison 5 vont constituer une véritable échappatoire, qui se prolonge agréablement sur les quatre premiers épisodes de la saison 6, pour les spectateurs exaspérés par Once Upon A Time à ce stade. Il faut reconnaître que la série était vraiment en mal de renouveau et propulser les personnages dans un tout nouveau monde, celui des histoires secrètes, étaient une idée relativement brillante. On n'en dira cependant pas autant sur le désir de Henry d'en finir avec la magie, offrant à Once Upon A Time, et au très mauvais acteur qu'est Jared S. Gilmore, l'une des scènes les plus pitoyables jamais montrées à l'écran. Je vous laisse le soin de vous rappeler laquelle !

Qu'on le veuille ou non, Once Upon A Time a désormais épuisé quasiment toutes ses idées, pire, elle a tellement pressé le citron qu'il lui est désormais impossible de créer la moindre surprise. Presque tous les gentils sont casés, presque tous les méchants ont changé de camp, il ne reste donc absolument plus personne pour créer la stupéfaction. Alors, pour se dépatouiller du problème, Edward Kitsis et Adam Horowitz jouent la carte nostalgique et projettent tout simplement de revenir aux sources. Pour y parvenir, il faut absolument rappeler à l'écran celle qui avait fait tout le charme de la série à ses origines : la Méchante Reine. Quoi de mieux pour cela que de choisir la célèbre histoire publiée par Robert Louis Stevenson en 1886, L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde ? Lana Parilla étant parfaitement à l'aise dans les rôles de gentille et méchante, la célèbre histoire de la double personnalité de Henry Jekyll se prêtait totalement au personnage de Regina. Si Jekyl (Hank Harris) et Hyde (Sam Witwer) apparaissent seulement dans deux épisodes durant la saison 5, on a heureusement le plaisir de les retrouver au début de la saison 6 dans ce qui constitue sans nul doute les trois meilleurs épisodes de la saison. Dommage que les personnages, pourtant doublement intéressants dans Once Upon A Time et de vrais valeurs sûres au niveau qualitatif, ne fassent qu'un petit coucou et puis s'en vont. Le "récit avant tout"... enfin, vous m'avez compris.

Qui laisse place à l'histoire d'une stryge qui se prend pour une fée

Le minuscule interlude entourant le monde des histoires cachées est finalement balayé d'un revers de la main et n'aura servi à pas grand chose au final, si ce n'est d'amener Aladdin (Deniz Akdeniz) et Jasmine (Karen David) dans la saga dont l'utilité aura été particulièrement inutile. Car la série s'enlise dans les conjectures et ne sait réellement pas quoi faire d'eux. Sur le papier, mettre en lumière la destinée des sauveurs est intéressante. A l'écran, c'est une autre paire de manches puisque cela se résume en une phrase, faussement dramatique, "Le destin d'un sauveur est de mourir". Ouah ! Quelle révélation, me direz-vous ! Ce n'est pas comme si c'était la destinée de toute chose vivant dans ce monde... Mais après tout, pourquoi pas, Emma a une vision de sa supposée fin brutale, elle cherche désespérément le moyen de déjouer sa vision. Quoi que non en fait, pas du tout, la sauveuse se replie sur elle-même et décide finalement d'embrasser sa destinée. Juste de quoi trembloter un petit peu, mais pas trop, Once Upon A Time a tellement peu de choses à nous raconter qu'elle l'étire en longueur pour faire comme si. Au lieu d'aller à l'essentiel sans chercher à s'éparpiller, Edward Kitsis et Adam Horowitz préfèrent jouer au jeu dangereux de Jenga. Ils retirent petit à petit chacune des pièces fondamentales de la série (L'origine du Sort Noir, la prophétie de la Sauveuse...), puis trafiquent maladroitement l'histoire des personnages (L'histoire de Baelfire sera définitivement salie, David et Crochet re-plongeront dans leurs pires travers...), pour finalement replacer l'ensemble au dessus de la pile branlante tout en espérant que la tour ne finisse pas par s'effondrer.

Si l'illusion est pratiquement totale au début de la saison 6, on se rend malheureusement compte assez vite que la série dérappe irrémédiablement quand on s'aperçoit que les scénaristes n'arrivent même plus à être en accord avec leurs idées initiales. La "nouvelle" prophétie autour de la sauveuse Emma (*tousse* continuité rétroactive *tousse*), présenté dès le premier épisode et annoncé comme irrémédiable, est complètement réaménagée et distordue épisode après épisode, quand elle n'est pas complètement oubliée en cours de route. Au lieu de cela, la saison 6 se recentre irrémédiablement autour du couple Emma et Crochet, mais elle s'efforce surtout de retarder au maximum la formation officielle de leur couple en jetant des pavés dans la mare, histoire que ça fasse assez de remous et que cela ne soit pas trop évident. Et quand Once Upon A Time ne parle pas de leur couple, la série démontre qu'elle n'a désormais plus assez d'argent pour servir ses ambitions. Les personnages principaux ne se retrouvent quasiment plus tous ensemble sur un même plan, s'ils ne sont tout simplement pas absents dans l'épisode dans son entier, y compris Emma. Même le célèbre couple des Charmant est habilement séparé par un joli tour de passe-passe narratif qui permet d'économiser la présence des deux comédiens à l'écran. Au lieu de cela, la saison 6 meuble d'intrigues annexes sans aucun intérêt (à commencer par le Royaume des Voeux qui trouvera finalement une utilité dans la saison 7), en mettant en avant des personnages secondaires dont on se fiche royalement vu leur implication minimale dans le déroulé des évènements.

Pour autant, il y a parfois de bonnes idées derrière cette saison 6, notamment le traitement effectué autour de Regina, l'un des rares personnages à n'avoir pas été massacré par Once Upon A Time en six années. Prudemment et sans réelle fausse note, le conflit intérieur auquel elle doit faire face est amené de façon logique et précise. Si Lana Parilla a légèrement perdu son peps pour jouer une Méchante Reine tyrannique, la comédienne livre une interprétation moins exubérante, rendant le personnage tourmenté et frustré par toutes ses années de lutte incessante face à Blanche-Neige et sa clique de héros. Il est d'ailleurs regrettable que la saison 6 relègue la confrontation de Regina avec son double maléfique en arrière plan, au profit de l'histoire absolument non crédible de Gideon. Si Giles Matthey avait réussi à incarner un terroriste anxiogène pour les besoins de la série NCIS - Enquêtes spéciales, son rôle dans Once Upon A Time est tout simplement nauséabond. Or, il reste le personnage le plus important de la saison 6 qui devait pourtant, au dire de Edward Kitsis et Adam Horowitz, revenir aux sources. Malheureusement, c'est Regina qui en fait les frais et son histoire sera développée en dent de scie. Heureusement, l'histoire de la Méchante Reine trouvera une fin inattendue qui, à défaut d'avoir été épique, sera finalement pleine de bon sens par rapport aux poncifs de Once Upon A Time.

Intéressante sur le papier, la saison 6 est l'occasion d'introduire le personnage de Fiona, alias la Fée Noire. Au delà de l'aspect abracadabrant de son arrivée dans la série, Fiona (à ne pas confondre avec la princesse excentrique de Shrek) est inspirée par le mythe des stryges. Incontestablement, la Fée Noire a fait l'objet d'un soin attentif et d'un travail de recherche qui est visible à travers son costume noir et arborant des plumes. La stryge est une créature de la mythologie grecque, c'est une femme oiseau qui ne sévit que dans l'obscurité et qui se livre avec plaisir au rapt d'enfants, avec une préférence pour les nourrissons. Elle voue également une haine féroce face aux êtres purs. La toute première apparition physique de la Fée Noire, dans le neuvième épisode, confirme d'ailleurs totalement sa filiation avec la mythologie des stryges. Hélas, Edward Kitsis et Adam Horowitz vont réduire le personnage de Fiona en une pure caricature sans âme, à l'image même de ce qu'est devenue la série depuis un an et demi. A chacune de ses apparitions Fiona se contente de dire des phrases du genre "Vous allez voir quand la bataille finale commencera !", "Vous allez voir ma puissance !" ou encore "Je vous réserve le pire", annonçant un évènement apocalyptique à venir sans cesse repoussé à l'épisode suivant, comme le gag du "On rase gratis... demain". Fiona devient donc rapidement un personnage grandiloquent, qui joue les politiciennes tenant de grands discours et attend surtout que les choses se résolvent d'elles-mêmes.

Pour conclure les six années de Once Upon A Time, Edward Kitsis et Adam Horowitz développe une intrigue finale en deux parties, pompeusement intitulée "La bataille finale" dans laquelle l'antique prophétie révélée par Rumpelstiltskin se trouve rappelée aux bons souvenirs des spectateurs. Malheureusement, c'est oublier un peu vite que cette vieille prophétie fut totalement accomplie dès l'ultime épisode de la saison 1. Le rôle d'Emma en tant que sauveuse s'éteignant de fait dès ce moment, son destin ne servant plus à rien de particulier par la suite, si ce n'est à aider les autres héros à survivre aux multiples menaces. Mais la popularité de Jennifer Morrison, justifié puisque étant un des personnages principaux depuis l'origine, et les choix narratifs disgracieux opérés par arriver à cette conclusion attendue, ont obligé cette réécriture de son destin de sauveuse tout au long de la saison 6. Et là, alors que Edward Kitsis et Adam Horowitz promettaient une bataille finale mémorable, le combat épique annoncé n'a finalement jamais lieu dans la série. Au lieu de cela, "La bataille finale" se contentera de livrer un condensé de tout ce que la saison 1 avait proposé mais en moins d'une heure et demi. C'est fort regrettable, Once Upon A Time aurait très bien pu jouer une autre carte beaucoup moins routinière. Edward Kitsis et Adam Horowitz sont peut-être amoureux de leurs personnages, mais ils ne sont malheureusement pas très doués pour les faire grandir. Bref, comme toujours, Once Upon A Time fait de belles promesses sans être capable d'en tenir aucune.

Tant que l'on ne place pas la barre trop haut, et surtout si l'on est un fan absolu des personnages principaux, le final de la saison 6 de Once Upon A Time est plutôt potable à regarder et laisse une impression d'achèvement, aussi tarabiscotée qu'il puisse être. Il pourrait même être considéré comme le point final de la série, si tant est que l'on ne tienne pas compte des petites scènes introduisant la saison 7. On regrettera juste ce retour en force du messianisme, qui avait pourtant été fortement dilué au delà de la saison 1, particulièrement révélateur dans cette toute dernière scène provocante dont on aurait pu très bien se passer. Ainsi s'achève la seconde époque de Once Upon A Time sans aucune gloire, ternie à jamais par ses choix hasardeux.

Un petit mot sur l'unique épisode musical

Cette partie reprend un texte précédemment publié sur le forum Disney Central Plaza, à peine retouché car j'avais déjà tout dit sur le contenu de cet épisode somme toute anecdotique. A noter qu'aucune chanson n'a été doublée pour la version française.

Powerful Magic

On ne pouvait apparemment pas éviter une chanson à l'image même de toute la série : mièvre, absurde et stupide. Tous les pires clichés que le grand public flanque à "l'étiquette infantile Disney" y sont tous réunis. Le pire, c'est que ce n'est même pas parodique, au contraire, c'est un hommage... Ginnifer Goodwin et Joshua Dallas chantent très bien par contre, leurs voix sont même agréablement complémentaires. Dommage qu'on leur ai flanqué cette horreur à chanter.

The Queen Sings

Trop court, beaucoup trop court. Une chanson qui ne sert qu'à introduire le duel à venir "Charmings vs. Evil Queen" et justifier l'intrusion improbable de tous les autres comédiens le temps d'une seule réplique (Beverley Elliott a même détraqué mes tympans). Bref, une chanson anecdotique.

Love Doesn't Stand a Chance

Je trouve que le thème Rock ne colle pas très bien à la Méchante Reine, ça détonne par rapport à sa personnalité. Il aurait fallu quelque chose de plus rude, de plus noir et, surtout, beaucoup moins "déconnant" que ce qu'on ressent à l'écoute. Lana Parrilla s'en sort cependant bien, tout en se lachant complètement pour la chorégraphie, sa chanson n'étant pas des plus faciles. Par contre, elle ne bride pas sa voix contrairement à Jennifer Morrison et ose bien plus de nuances.

Revenge Is Gonna Be Mine

Première chanson hors sujet de l'épisode, mais dont la mélodie est si percutante qu'on le lui pardonne. Ce titre prouve que Colin O'Donoghue est un vrai chanteur, aucun doute possible là-dessus. Sa chanson est entrainante et reste longtemps en tête, même si elle aurait largement plus eu sa place dans le sympathique nanar musical Popeye avec Robin Williams que dans Once Upon A Time. Mais du coup, c'est sans nul doute la chanson la plus "Disney" de tout l'épisode, ce qui doit expliquer pourquoi elle a été révélée au public en premier. Par contre, faut reconnaître que la chanson est gâchée par l'intrusion des Charmant qui, eux, ne chantent pas.

Wicked Always Wins

Deuxième chanson totalement à la marge dans l'intérêt de l'épisode, mais quelle belle surprise ! Non seulement Rebecca Mader n'a pas une chanson très facile à cause de ses multiples changements de rythme dans les dialogues, mais elle a une belle voix. Je ne suis pas contre d'entendre un éventuel album de la comédienne si elle décide de changer son orientation de carrière ! Dommage qu'on trouve un couplé parlé en plein milieu de sa chanson.

Charmings vs. Evil Queen

Oh la la, qu'est-ce que c'est que ce mix totalement improbable !! Entre les trompettes, le côté symphonique, le mashup fait à la truelle et toutes ses paroles mélangées qui ne se répondent même pas entre elles, t'as l'impression d'assister à la parade quotidienne de Disneyland Paris qui nous fait un melting-pot ignoble quand deux chars à proximité passent juste devant nous. Ouille, mes pauvres oreilles !!

Emma's Theme

Non, franchement, rien à faire la chanson est clairement forcée par Jennifer Morrison. J'imagine qu'elle n'a pas une carrière de chanteuse et que l'exercice est forcément périlleux dans une telle situation. Du coup, elle retient son timbre et étouffe sa voix d'un bout à l'autre. Elle chante juste, mais ne chante pas bien. Le titre a tout le potentiel de vrais envolées lyriques que Jennifer n'est pas capable d'atteindre. Dommage, car cela aurait pu donner la chanson la plus forte de tout l'épisode, d'autant qu'elle permet de lier pour la première fois des paroles au thème musical associé à la série depuis ses débuts.

A Happy Beginning

Fallait bien le "tout est bien qui finit bien", dont le titre fait finalement écho au thème du double épisode final. Dispensable, mais agréable à l'écoute car les choeurs, entre tous les comédiens, sont parfaitement harmonieux. J'aime bien les quelques notes finales, qui servent à introduire la fin de la saison 6, car elles créent un joli contraste entre ce qu'ils chantent et la probable tragédie qui s'annonce.

À suivre dans le chapitre 5...

Olivier J.H. Kosinski - 07 septembre 2018

1.5