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Jim Henson Company
Kermit - Les années têtard

Les aventures de Kermit dans les marais

Les aventures de Kermit dans les marais est actuellement le second long métrage spécialement réservé au marché vidéo des Muppets après Muppets Classic Theatre en 1994 mais le seul à ne pas être inédit en francophonie. Il sort au Québec simultanément en VHS, DVD et sur le réseau télévisé américain Starz le 18 août 2002. Le film est proposé directement en DVD et VHS en France le 05 décembre 2002 sous le titre Kermit - Les années têtard. A l'heure actuelle, c'est Sony qui détient les droits exclusifs de ce long métrage.

L'intrigue

Kermit la grenouille vient tout juste de fêter ses 12 ans parmi ses innombrables frères et soeurs dans les marécages du sud des Etats-Unis. Innocent mais avec des rêves plein la tête, il fait la rencontre d'une étrange personne qui l'incite à devenir une star à Hollywood. D'abord intrigué par cette idée saugrenue, il décide finalement de partir en reconnaissance dans le vaste monde au delà du seul marécage qu'il a toujours connu. Mais, en chemin, l'un de ses meilleurs amis se fait kidnapper par un homme sans scrupule qui compte en faire un crapaud de laboratoire...

Analyse de l'oeuvre

Kermit - Les années têtard est une oeuvre étonnante à plus d'un titre. D'abord, à trois années près, elle marque le demi-siècle d'existence de la grenouille née en 1955, sous la forme initiale d'un caméléon, mais déjà affublé de sa chaussette monochrome et ses deux demi balles de golf en guise d'yeux. Ensuite, le long métrage marque la fin du contrôle des personnages par la Jim Henson Company. C'est en effet le tout dernier film avant la finalisation du rachat des Muppets par Disney deux années plus tard. Un projet de longue haleine pour Disney, dont les négociations avaient été amorcées dès la fin des années 1980, mais qui avaient tournées court au décès de son créateur en 1992. Kermit - Les années têtard commémore également, à sa façon, les dix ans de la disparition de Jim Henson en intégrant l'homme sous la forme d'un jeune enfant qui va accidentellement croiser la route de Kermit et, donc, "lancer" sa carrière quand il deviendra grand. Le long métrage introduit également le tout premier Muppet entièrement animé par informatique, bien que sa présence soit réduite à peau de chagrin. C'est également le premier film dont aucun contributeur du Muppet Show, ni même leurs héritiers (en l'occurrence Brian Henson, mais aussi son frère John Henson qui se cache sous le costume de l'ogre Sweetums d'ordinaire), prendra part dans sa conception. Enfin, c'est le tout premier film à être proposé simultanément sur VHS, DVD et sur le câble et satellite. Est-ce que cela fait de Kermit - Les années têtard une oeuvre testament finale de grande envergure ? Pas vraiment, car il s'agit probablement du moins populaire et moins bon film Muppets conçu jusqu'à ce jour. Il a bien quelques qualités, mais elles sont si peu nombreuses, et l'intrigue si peu marquante, qu'il a fini par disparaître de la mémoire collective. A tel point que ce film est devenu inexistant dans le commerce et difficile à trouver sur les plateformes de vidéo à la demande.

Dans le tout premier long métrage de 1979, Jim Henson faisait le choix de raconter l'improbable origine des Muppets. Bien que le Muppets Show laissait entendre différentes anecdotes et que les relations entre les personnages étaient immédiatement compréhensives, rien n'expliquait quelle était la motivation de chaque Muppet à intégrer le spectacle. Bien que chacun d'entre eux soient des personnages inanimés, Jim Henson, tout comme Frank Oz ainsi que leurs nombreux contributeurs, ont toujours fait en sorte que chaque Muppets soit un personnage vivant à part entière. Les Muppets, le film s'amusait ainsi à créer l'histoire de leurs origines. Kermit - Les années têtard prend le parti de raconter "l'avant de l'avant". En d'autres termes, l'intrigue du long métrage se place chronologiquement plusieurs années avant celle proposée par le premier film. Et comme cela avait été le cas dans la réalité, puisque Kermit est né longtemps avant la majorité de ses célèbres comparses, c'est tout logiquement le seul et unique personnage du Muppets Show qui va être présent dans ce film (hormis le caméo de deux célèbres vieux sacartisques qui ne l'étaient pas encore à cette époque). Kermit - Les années têtard place le contexte des prémices de cette furieuse envie de la toute jeune grenouille à vouloir percer un jour à Hollywood.

Qu'on se le dise, Kermit - Les années têtard est tellement dépourvu de tout ce qui faisait le sel du Muppets Show, de l'absence de ses encombrants partenaires ainsi que de leurs contributeurs habituels, qu'il s'avère, d'un bout à l'autre, vraiment très bancal. L'intrigue est légère, très, voire trop, enfantine, et dispose d'un très mince fil rouge tout juste capable de capter le jeune public. Malheureusement, cela n'apporte rien de particulièrement palpitant pour un adulte qui se lassera vite du long métrage, sans pour autant le dénigrer totalement. Il n'y a pas de sentiment de rejet à proprement parler autour de Kermit - Les années têtard car, malgré ses nombreux défauts, tout le propos du film, bien que centré exclusivement autour du jeune public, ne commet aucun impair par rapport au très grand passif des Muppets à l'écran. Certes, il y a quelquefois des incohérences, assez mineures en vérité, par rapport à tout ce qui a été présenté auparavant ainsi que dans Les Muppets, le film. Mais dans l'ensemble, on sent quand même que les auteurs n'ont pas voulu trahir les personnages. En  même temps, c'était assez difficile de faire une énorme boulette car il n'y a que Kermit comme personnage emblématique à l'écran. Mais sa personnalité est globalement respectée, s'inscrivant assez bien à mi-chemin entre sa version Muppets Babies et sa version du Muppets Show.

D'un point de vue technique, on sent clairement que Kermit - Les années têtard est une oeuvre destinée exclusivement au marché vidéo. Le budget alloué par Sony, sans nul doute dérisoire, se ressent quasiment partout. La plupart des effets spéciaux, hormis le Muppets numérique, sont presque inexistants et le long métrage a recours presque tout le temps au système D. Il n'y a pas non plus le moindre décors construit spécialement pour le long métrage, la majorité des lieux traversés par les personnages existant déjà à la base, non sans une certaine ironie au vu du destin des Muppets, au sein du complexe ludico-cinématographique Disney's Hollywood Studios. Mais, dans tous les cas, l'ensemble fait donc un peu toc à l'écran. Le jeu très exagéré des vrais acteurs ne fait que renforcer encore plus ce sentiment de long métrage vraiment très mineur et uniquement destiné aux plus jeunes. Le temps de l'impertinence est désormais très loin. Malgré tout, il reste quelques bonnes idées dans Kermit - Les années têtard, à commencer par cette toute nouvelle et réussie marionnette de Kermit, spécialement créée pour le film, qui a été rajeunie pour l'occasion. Quelques scènes s'avèrent également sympathiques, font même sourire, tandis que le scénario s'amuse à révéler, pour la première fois, pourquoi aucun humain n'a jamais été étonné de voir des Muppets animaliers s'exprimer à tout va dans chacun des films précédents. Preuve qu'il s'agit de personnages à part entière, avec leurs émotions et leurs rêves, plus que des êtres seulement animés par des animateurs.

En dehors du fan un peu curieux, Kermit - Les années têtard ne marquera pas grand monde. Sans aller jusqu'à dire que c'est la plus mauvaise production des Muppets, ce qui n'est pas vrai, c'est effectivement le moins bon long métrage des bouillonnants personnages. Très mineur, confidentiel, quasiment oublié de tout le monde, Kermit - Les années têtard fera cependant le bonheur d'un jeune public réceptif, car dépourvu de gros enjeux, et rassurant auprès des adultes ayant toujours eu un peu de mal avec les envolées lyriques survoltées et parfois sulfureuses des Muppets. Bref, un petit film gentillet racontant simplement les origines fictives de Kermit mais qui ne démolit pas pour autant toute la mythologie des Muppets.

Olivier J.H. Kosinski - 07 janvier 2022

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Doublage (France - 2002)

Kermit : Edgar Givry

Blotch : Daniel Beretta (Chant)

Chien : Daniel Beretta (Chant)

Croaker : Christophe Lemoine (Dialogues)

Croaker : Pierre-Francois Pistorio (Chant)

Goggles : Damien Ferrette

Goggles : Patrice Schreider (Chant)

Horace D'Fly : Michel Mella

Hugo Krassman Enfant : Kelyan Blanc

Jack : Jerôme Pauwels (Dialogues)

Jack le lapin : Pierre-Francois Pistorio (Chant)

L'étoile : Michele Lituac

Marie : Barbara Tissier

Marmotte : Claude Lombard

Mary : Barbara Tissier

Pilgrim : Marie-Charlotte Leclaire

Roy : Jerôme Pauwels

Singe : Patrice Schreider (Chant)

Statler Jeune : Edgar Givry

Tortue n° 1 : Daniel Beretta (Chant)

Tortue n°1 : Jeremy Prevost (Dialogues)

Vicki : Brigitte Virtudes (Dialogues)

Vicki : Claude Lombard (Chant)

Vicki : Evelyne Grandjean

Waldorf Jeune : Gerard Hernandez

Wilson : Patrick Osmond

Voix additionnelles et choeurs :

- Anatole De Bodinat

- Bérangère Jean

- Boris Rehlinger

- Claude Lombard

- Daniel Beretta

- Edgar Givry

- Gerard Hernandez

- Jean-Claude Balard

- Jean-François Vlérick

- Jérôme Pauwels

- Laëtitia Lefebvre

- Michel Mella

- Pascal Nowak

- Patrice Schreider

- Patrick Osmond

- Pierre-François Pistorio

- Véronique Alycia

Sources :
Forum Doublage France

2.5