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Studio Ghibli
Les contes de Terremer

Les contes de Terremer est sorti en salle le 7 avril 2007 en France. Le film est particulier dans la filmographie du studio Ghibli puisqu'il s'agit de la toute première réalisation de Goro Miyazaki : le fils de Hayao Miyazaki. Afin de mieux aborder le long métrage, dont les propos peuvent être compliqués à appréhender pour un néophite des romans de Ursula K. Le Guin, le site Buta Connection propose quelques éléments à connaître sur Terremer avant de se plonger dans l'aventure. A lire ici !

L'intrigue

Arren, jeune prince du royaume d'Enlad, va s'allier aux forces du grand magicien Epervier pour rétablir l'équilibre du monde rompu par un sorcier maléfique. Dans le combat qui s'annonce, Arren et Epervier croiseront la route de Therru, une mystérieuse jeune fille. Ensemble, ils dépasseront leurs peurs et uniront leurs destins pour mener le plus fascinant des voyages...

Analyse de l'oeuvre

Les contes de Terremer est une oeuvre ambitieuse, peut-être même un peu trop pour Gorô Miyazaki, fils de Hayao Miyazaki, dont c'est la toute première réalisation pour le studio Ghibli. A dire vrai, même si je ne savais pas que Gorô Miyazaki était aux commandes de ce long métrage lors de mon premier visionnage, force est de reconnaître que j'avais quand même senti dans ce film un certain renouveau. Quelque chose de neuf, mais à la fois ancien, un je ne sais trop quoi que je ne parvenais pas vraiment à m'expliquer au départ. Ce n'est que plus tardivement, après plusieurs visionnages, que j'ai commencé peu à peu à comprendre le lien. Gorô avait tout simplement voulu construire un long métrage à son image tout en souhaitant en même temps rendre un vibrant hommage au travail de son père. D'où peut-être ce léger sentiment de déséquilibre dans le récit, mais qui ne laisse cependant pas indifférent.

Adapté d'une série de romans écrits par Ursula K. Le Guin, Les contes de Terremer tire sa substance dans le pur genre médiéval-fantastique. En soit, il s'agit ici d'une première pour le studio Ghibli. Vous me direz que non, puisqu'on pourrait y ranger Le château dans le ciel, Nausicaa de la vallée du vent ou Le château ambulant par exemple, sauf que je vous répondrais par la négative. Si ces trois films s'en rapprochent effectivement, ils font intervenir de nombreux éléments de pure science-fiction, notamment avec leurs différents aéronefs. Ici, nous sommes réellement dans le pur genre médiéval-fantastique, où seule la magie nourrie l'intrigue. Une excellente surprise donc légèrement gâchée par une seule chose : Les contes de Terremer souffre d'un problème de compréhension. Beaucoup d'éléments de l'intrigue nous passe au dessus de la tête sans qu'on puisse jamais trouver de nous même la solution. Là où Miyazaki « père » offre des films emplit de symbôles que l'on ne comprend pas toujours mais dont on peut tirer des conclusions logiques, Miyazaki « fils » propose un film par moment trop complexe qui finit par égarer le spectateur.

Tantôt lancinant, tantôt éblouissant, Les contes de Terremer nous entraîne aux côtés du Prince Arren qui, suite à un apparent accès de folie, prend la vie de son père. Dès ce moment, nous allons vivre avec lui sa fuite à travers Terremer. Arren est un personnage fortement tourmenté, emplit d'une peur irraisonnée, qui va peu à peu le contraindre à affronter son destin. L'un des premiers instigateurs de cette mutation sera ainsi Épervier, l'archimage le plus puissant de Terremer, qui croisera la route d'Arren par hasard. N'ayant aucun but à poursuivre, Arren va donc le suivre dans son étrange quête. Épervier cherche ainsi à comprendre pourquoi la magie du monde périclite chaque jour un peu plus. A la croisée des chemins, sa rencontre avec la fermière Tenar, la jeune Therru, puis le méprisant sorcier androgyne Aracnéide, vont finir par sceller à jamais sa destinée.

Visuellement, Les contes de Terremer oscille entre le magnifique et le dépouillé. Le film ne semble pas vouloir trouver un juste milieu entre ces deux extrêmes. D'un côté, la ville et les intérieurs des châteaux sont richement décorés. A tel point que l'on est pratiquement capable de deviner quelle fleur a inspiré la décoration de l'ourlet d'une robe. J'exagère à peine ! De l'autre, dans la prairie notamment, le décor est pratiquement vide de tout élément, hormis quelques touffes d'herbe et quelques nuages. Cette dichotomie se retrouve aussi au niveau musical. Les contes de Terremer alterne entre des musiques épiques d'une rare intensité et des passages sans le moindre accompagnement. Le film surprend même le spectateur en introduisant au milieu du film une chanson à laquelle on ne s'attendait pas le moins du monde. Celle-ci semble soudain vouloir alourdir inutilement le récit. On ne comprend en effet pas vraiment ce que celle-ci cherche à apporter à l'intrigue, d'autant qu'elle reste chantée en japonais quelle que soit la version du film écoutée.

Au final Les contes de Terremer semble surtout avoir pâti du déchirement familial entre Gorô et Hayao. En a alors résulté un film dans « l'entre deux » qui n'arrive à satisfaire personne. Trop peu miyazakin dans l'esprit alors que trop miyazakin dans l'inspiration. Le clash, notoire lors de la première du film où Hayao Miyazaki a quitté la salle pendant la projection, a fait les choux gras des fans et de la presse qui n'ont pas hésité à le descendre en flèche. Il faut dire que Les contes de Terremer fut malencontreusement présenté durant des mois comme la première brillante relève d'un maître de l'animation. L'argument publicitaire trompeur, couplé à l'hostilité dans les choix artistiques entre les deux hommes et au délai records d'à peine 10 mois pour sa réalisation, a sans aucun doute entaché lourdement l'intérêt du film. Malgré tout, Les contes de Terremer reste une oeuvre audacieuse, sans doute juste un peu trop.

Olivier J.H. Kosinski - 13 juin 2014

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (France - 2007)

Arren : Rémi Bichet

Therru : Nadine Girard

Epervier : Georges Claisse

Tenar : Françoise Cadol

Aranéide : Armelle Gallaud

Lièvre : Boris Rehlinger

Le Roi : Pierre Dourlens

Racine : Pierre Baton

La villageoise : Nathalie Duverne

L'autre villageoise : Anne-Liese Fromont

Le Capitaine : Gérard Surugue

Le Faiseur de Temps : Adrien Antoine

Le Premier Ministre royal : Bernard Alane

Le Ministre royal : Vincent Grass

Une courtisane : Pascale Jacquemont

Le premier laquais : Jean-François Cros

Le second laquais : Julien Meunier

La marchande : Perette Pradier

Le vendeur d'Hazia : André Chaumeau

La mère de Arren : Malvina Germain

Voix additionnelles :

- Charlotte Vermeil

- Alexandre Borras

- Julien Lucas

- Max Aulivier

- Jeremy Loiseau

- Agathe Cemin

- Jean-Christophe Béranger

- Henry-David Cohen

- Dorothée de Silguy

- Jean-Loup Horwitz

Sources :
Planète Jeunesse

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