Analyse de l'oeuvre
(Dans l'épisode précédent... et maintenant la suite) Le studio Universal nous avait plus ou moins laissé en paix en n'utilisant pas Petit-Pied pour répandre la bonne parole durant les cinquième et sixième volets de son interminable saga vidéo. Malheureusement chasser le naturel et celui-ci finit par revenir au galop. La pierre de feu nous propose une histoire dans laquelle la morale repose à nouveau sur une thématique biblique - il ne faut jamais croire aux paroles des faux prophètes - même si le « message » est un peu noyé par un évènement surnaturel pourtant totalement hors de propos (vaguement inspiré du succès international de la série The X-Files - Aux frontières du Réel alors en fin de vie). Hormis cet aspect science-fiction incongru, qu'aucun des jeunes enfants à qui le film s'adresse ne saisira, le long métrage propose bel et bien une quête mystique afin d'ouvrir les yeux au faux prophète (en l'occurrence Ptérano) et le faire rentrer dans le rang de l'unique doctrine exclusivement tolérée dans la Grande Vallée. Un scénario qui passe aujourd'hui assez mal alors qu'il a été produit quelques mois seulement avant les terribles attentats de New York en 2001. Car il résonne à présent comme s'il prédisait, avec plusieurs mois d'avance, la tout aussi terrible voie qu'a suivi les États-Unis au Moyen Orient quelques années plus tard.
Cet aspect mis à part, La pierre de feu propose exactement la même formule que ses prédécesseurs. Autant le dire, c'est franchement lassant de voir les personnages faire toujours la même chose : c'est à dire rien. Ils subissent l'histoire, errent sans réels buts, s'obstinent à désobéir à leurs parents pour finalement apprendre qu'ils avaient tort de penser par eux mêmes. On tourne donc continuellement en rond depuis six épisodes... D'autant plus que l'aspect technique du long métrage est à nouveau strictement identique à ses prédécesseurs. C'est souvent médiocre, parfois moyen, mais jamais très bon. Quand à l'aspect sonore, Michele Brourman et Amanda McBroom nous infligent encore des chansons insipides qui se déclenchent systématiquement à un moment où rien ne justifie que les personnages poussent la chansonnette. Bref, le constat est là, j'ai de moins en moins de choses à dire autour de cette saga increvable au succès aussi énorme qu'incompréhensible.
La pierre de feu n'est rien d'autre qu'une sixième variation d'une histoire épuisante et ennuyeuse, répétée inlassablement sans aucun véritable changement d'un film à l'autre. Seuls les fans seront donc conquis, sans doute parce qu'ils aiment être enfermés dans des chaussons douillets, minimisant ainsi toute prise de risque. Les épisodes s'enchaînent et se ressemblent tous, en attendant le prochain numéro. Dire qu'il en reste encore sept autres à présenter sur le site, vivement que ce calvaire se termine. A suivre...
Olivier J.H. Kosinski - 02 décembre 2016
