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Il était une fois 2

Prévu depuis le succès du premier film, mais jamais concrétisé jusque là, Il était une fois 2 voit finalement le jour directement sur Disney+ où il est proposé entre le 18 novembre 2022 dans la plupart des pays du monde (France et Québec inclus) et le 24 novembre 2022 dans les autres (dont la Belgique et la Suisse). Pour sa première mondiale, il a toutefois été projeté en salle au El Capitan Theatre dès le 16 novembre 2022. Le long métrage dispose de deux doublages francophones. Il faut toutefois relever que le doublage proposé au Québec se révèle quelque peu chaotique puisque plusieurs chansons entremêlent constamment des comédiens français aux comédiens canadiens, y compris sur un même personnage et sur un même morceau.

L'intrigue

Giselle et Robert sont désormais mariés depuis de nombreuses années. Leur famille s'est même désormais agrandie avec la naissance de leur petite Sofia. Même si leur bonheur est à son comble, leur appartement new-yorkais se révèle vite trop étroit pour les quatre membres de la famille. Ils décident donc de déménager à Monroeville en banlieue. Malheureusement, tout ne se révèle pas aussi joyeux que Giselle l'espérait, d'autant que la situation envenime sa relation, déjà fragile, avec Morgan. Aussi, quand l'occasion lui est donnée, Giselle décide de faire un souhait qui ne se déroulera pas du tout comme elle l'imaginait...

Analyse de l'oeuvre

Je ne m'en cache pas, je n'ai jamais été friand de Il était une fois. Même en sachant que le long métrage était pensé comme une parodie des contes de fées classiques Disney, je l'ai toujours trouvé très niais. Je n'ai pas retenu non plus la moindre chanson, n'en trouvant quasiment aucune de vraiment inspirée. Faut avouer que si Alan Menken est doué pour trouver de belles mélodies, si on ne lui associe pas un bon parolier, il ne nous sort quasiment rien de convenable et encore moins de mémorable. C'était très mal engagé de me lancer dans la découverte de Il était une fois 2 en sachant ça. Toutefois, il y avait deux éléments que j'avais retenu dans le premier film qui m'avaient laissé une bonne impression : la pétillante Amy Adams d'abord, la confrontation décalée entre "vie réelle / conte de fée" ensuite. La curiosité de, peut-être, y retrouver au moins ces deux éléments m'a donc poussé à tenter l'aventure une seconde fois. En vérité, quinze ans plus tard, Il était une fois 2 n'a conservé qu'un seul élément sur les deux, tandis que l'autre a tout bonnement disparu, transformé en quelque chose d'autre de plus consensuel. On y reviendra.

Que reste-t-il de Il était une fois dans Il était une fois 2 ? En dehors de l'ambiance générale, le seul liant consistant restant des deux oeuvres est sans équivoque Amy Adams. Je l'avais déjà évoqué à demi-mot dans Les Muppets, le retour et je le réitère à nouveau, j'ai toujours trouvé que cette actrice a un capital sympathie franchement énorme. Elle se glisse dans divers rôles de compositions aussi bien majeurs que profonds, mais avec un goût évident pour l'autodérision. Je l'ai déjà écrit un peu plus haut, Amy Adams est pétillante dans la plupart de ses grands rôles, capable de brosser un très large éventail d'émotions à travers ses personnages. Giselle a évidemment été une pierre angulaire dans sa carrière, un premier rôle qui combinait à la fois un côté sensible, touchant, décalé, profond, drôle, avec un brin de folie et un côté innocent. Elle parvenait à convaincre Robert, et les spectateurs avec lui, à voir la vie "réelle" sous un jour nouveau plus lumineux. Amy Adams n'était pas non plus à prendre au dépourvu concernant sa performance sur les chansons que comptait le film. Dans Il était une fois 2, on prend plaisir à la retrouver dans un rôle plus décalé de "méchante" où elle prend plaisir à jouer cette nouvelle ambivalence de Giselle. De fait, Amy Adams assure à elle-seule presque tout le spectacle : tantôt effrayée par ses mauvaises actions, tantôt se délectant de ses machinations.

Contrairement au premier film, la confrontation "vie réelle / conte de fée" disparaît totalement de Il était une fois 2. En 2007, Giselle était l'unique personnage qui était en décalage avec le reste du monde, apportant avec elle sa fantaisie et la magie Andalasienne. En 2022, c'est toute la réalité qui est effacée au profit du seul conte de fée. Le problème vient du choix des auteurs de délocaliser l'action de New York à la ville fictive de Monroeville. Dès lors, le "réel" ne semble plus jamais tangible, quel que soit le moyen employé par le réalisateur Adam Shankman. Toute l'intrigue semble, dès le début, avoir été propulsée dans un endroit féérique. Or, si c'était assez peu conventionnel en 2007, en occultant la série féérique Le dixième royaume, Once Upon A Time est depuis passé par là et a, à sa manière, redéfinie les contes de fée ancrés dans le monde moderne. En comparaison, Il était une fois 2 paraît forcément plus désuet, reprenant des codes narratifs parodiques beaucoup plus vieillots. De fait, il ressemble à un vieux film d'animation transposé en prise de vue réelle, suivant la mouvance des plus récents remakes proposés par Disney. C'est un peu fâcheux, d'autant que la majorité des personnages, hors Giselle, sont transformés en pures caricatures d'eux-même. A tel point que l'intervention de certaines personnages pourrait tout à fait être coupée au montage, par exemple toutes les scènes en solo de Robert, sans que cela ne gêne jamais la cohérence de l'oeuvre.

Il était une fois 2 contrebalance ce problème en faisant en sorte que le récit soit plus mature dans son propos que dans celui du premier film. Il n'y avait pas vraiment de scénario dans Il était une fois, juste une grande succession de scènes cocasses sur fond de relation amoureuse féérique. Il était une fois 2 ancre Giselle dans une réalité plus brutale : la magie ne résout finalement pas tous les problèmes. Le long métrage intervertit donc le propos du film original, où la réalité était abrupte et la fantaisie était la solution, alors que celui-ci préfère renouer avec le réel afin de souder les personnages entre eux. L'arbre des souvenirs est d'ailleurs une très jolie trouvaille, utile et présente tout au long du film, puisque ce n'est pas la magie qui l'habite qui résout l'intrigue, mais les liens noués qui l'ont créé qui permettront de résoudre le problème du voeu raté de Giselle. Il est par contre dommage que Il était une fois 2 se sente obligé de meubler son intrigue d'innombrables péripéties, dont certaines sont vraiment très forcées. C'est notamment le cas des chansons, beaucoup plus nombreuses que dans le premier film et qui, même si elles s'accompagnent de numéros musicaux plutôt rigolos, peinent à être vraiment utiles. Plus de la moitié de ces chansons semblent avoir été mises là parce que chaque comédien devait avoir la sienne, alors qu'elles ne servent pas vraiment le propos ni ne font avancer l'histoire. C'est regrettable, même si ce n'est pas foncièrement gênant sur le moment.

Pour ce qui est de l'emballage décoratif, Il était une fois 2 reste très chatoyant. Je ferai cependant l'impasse sur les courts segments d'animation en 2D, vu que cela fait désormais bien longtemps que Disney est incapable de produire quelque chose à la hauteur de son antique réputation, confiant par ailleurs la tâche à des studios externes (un comble). On en est réduit à voir des artistes qui ne se posent visiblement même plus la question de la gestion de l'espace et encore moins celle du volume, en se contentant de poser des personnages "tout plats" sur les différents plans pour donner une impression de profondeur aussi convaincante que trois photos posées les unes par dessus les autres. Les décors réels sont heureusement un peu plus heureux, mélangeant différents styles assez harmonieux entre eux. Même si, là encore, ça reste dans un esprit très rétro, plus proche du remake de Cendrillon, que dans l'esprit de Once Upon A Time qui en avait redéfini les codes. Mais, dans l'ensemble, cela fonctionne plutôt bien car l'intrigue se prête complètement à ce style désuet et coloré. Accordons aussi une mention spéciale aux différents costumes, des acteurs principaux comme ceux des figurants, dont les détails cachent très souvent d'innombrables références en tout genre.

Moins enchanteur, mais plus mature, Il était une fois 2 ne ressemble plus tellement à son aîné. Ce n'est finalement pas une si mauvaise idée, cela lui permet de s'en démarquer, disons même de s'en émanciper afin de créer la surprise. Mais dans les grandes lignes, le long métrage ne transcende pas vraiment plus que ça la formule. Il était une fois 2 se contente juste d'être un prolongement correct, un peu plus intéressant dans ce qu'il veut raconter, mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. Ce qui fait surtout la différence, c'est l'irrésistible Amy Adams, très à l'aise dans ce rôle ambivalent où elle prend un plaisir certain à cabotiner de façon joyeuse et très communicative. De fait, malgré les longueurs, Il était une fois 2 se laisse regarder tout en réussissant à ne pas trahir son héritage.

Olivier J.H. Kosinski - 15 décembre 2022

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18 novembre 2022
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Disponibilité selon restriction territoriale

Voxographie Francophone

Doublage Commun (France / Québec - 2022)

Giselle : Rachel Pignot
(Chant dans "Une vraie vie de rêve" et "La magie d'Andalasia")

Robert Philip : Damien Boisseau (Chant)

Morgan Philip : Kaycie Chase (Chant)

Malvina Monroe : Prisca Demarez (Chant)

Pip : Émmanuel Garijo (Chant)

Prince Edward : Pierre Tessier (Chant)

Nancy Trémaine : Jeanne Jerosme (Chant)

Voix additionnelles :

- Diouc Koma (Dialogues)

- Olivier Constantin (Chant)

- Barbara Beretta (Chant)

Doublage (Québec - 2022)

Giselle : Éveline Gélinas
(Dialogues et la majorité des chansons)

Morgan Philip : Marguerite D'Amour (Dialogues)

Rosaleen : Isabelle Leyrolles (Dialogues)

Robert Philip : Daniel Picard (Dialogues)

Edward : Martin Watier (Dialogues)

Nancy : Catherine Hamann (Dialogues)

Pip : Hugolin Chevrette (Dialogues)

Malvina Monroe : Marika Lhoumeau (Dialogues)

Ruby : Annie Girard

Doublage (France - 2022)

Giselle : Valérie Siclay (Dialogues)

Giselle : Rachel Pignot (Chant)

Robert Philip : Damien Boisseau (Dialogues)

Morgan Philip : Kaycie Chase (Dialogues)

Malvina Monroe : Prisca Demarez (Dialogues)

Pip : Emmanuel Garijo (Dialogues)

Prince Edward : Pierre Tessier (Dialogues)

Nancy Trémaine : Veronique Desmadryl (Dialogues)

Edgar le Barista : Laurent Morteau

Mode d'emploi : Bernard Alane

Rosaleen : Corine Wellong

Ruby : Edwige Lemoine

Sources :
Carton Générique
Doublage au Québec
Forum Doublage France

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