Comme des bêtes 2 sort le 07 juin 2019 au Québec puis le 31 juillet 2019 en France. Il dispose, comme son prédécesseur, de deux versions francophones.
Max doit faire face à un grand bouleversement : sa propriétaire Katie s'est mariée et a eu un adorable bébé, Liam. Max est tellement obsédé par la garde du petit, qu'il en développe des troubles obsessionnels du comportement. Lors d'une excursion en famille dans une ferme, Max et Duke vont faire la connaissance de vaches souffrant d'intolérances aux canidés, de renards hostiles et d'un dindon monstrueux, ce qui ne va pas arranger les tocs de Max....
Il est indéniable que Illumination Entertainment possède un talent caché dans un seul registre, celui de réussir à construire des longs métrages animés dépourvus de la moindre histoire. La franchise Comme des bêtes en est sans le moindre doute son plus mémorable représentant tant aucun des deux films n'a la moindre chose à raconter. Le premier long métrage tournait complètement en rond en se terminant comme il avait commencé, le second long métrage va multiplier les fausses intrigues parallèles pour en arriver au même point, c'est à dire en n'apportant rien de particulier aux spectateurs. C'est assez terrible à dire, mais c'est tellement peu consistant qu'on oublie vraiment très vite tout ce qui se passe dans Comme des bêtes 2 . Tout le long de la projection, j'étais continuellement tenté de faire complètement autre chose que de regarder le film, tant il ne s'y passe vraiment pas grand chose. Une chose est sûre, il y a très peu de chances que je retente l'expérience à l'avenir.
Il est particulièrement compliqué de trouver de la matière dans le scénario pour en tirer quoi que ce soit d'intéressant à analyser. Comme des bêtes 2 se résume à un chien hypocondriaque qui doit apprendre à se laisser aller, à une chienne qui doit devenir un chat pour réussir à chercher la baballe et un lapin déglingué qui n'a, lui, aucune histoire à raconter. Vraiment pas de quoi rendre l'ensemble consistant, à tel point que le studio d'animation s'oblige à combler son heure et demi de péripéties inconsistantes. Alors oui, Illumination Entertainment est bien obligé d'adjoindre à l'intrigue un méchant, sans enjeux car hyper caricatural, afin de relier les trois intrigues parallèles et justifier une conclusion où tout le monde est réuni, mais tout de même, tout ce qui nous y amène est particulièrement abracadabrant. La seule réelle chose qui a une quelconque valeur dans le film se trouve coincé dans les quelques minutes que dure le générique de fin, où vrais humains et vrais animaux se révèlent plus attachants que toutes les tentatives désespérées du film de réussir à en faire autant pour ses personnages animaliers. Un comble.
Sur le plan purement technique, Illumination Entertainment ne souffre cette fois encore d'aucun reproche. C'est propre, globalement joli à regarder malgré le côté un tantinet plastique des protagonistes humains. On retrouve exactement le même style d'ambiance avec sa ville de New York fantasmée, auquel s'ajoute cette fois un milieu un peu plus rural avec la ferme que fréquentent Max et Duke durant de très brèves vacances en famille. Le long métrage accumule aussi de nombreux nouveaux personnages, qui s'ajoutent aux déjà très nombreux personnages du premier film. Cet amoncellement plombe d'ailleurs la fluidité du récit alors même que la durée du long métrage n'arrive jamais à les exploiter correctement, préférant se recentrer quasi-exclusivement sur Max, Gidget et Pompom. Seule la petite Shih Tzu Daisy arrive finalement à sortir un peu la tête du lot pour un rôle relativement à contre-courant de ce que l'on pense savoir de cette race canine. Paradoxalement, cette abondance de seconds rôles offre à Comme des bêtes 2 une grande foule animalière, rendant l'ensemble plus vivant que dans le premier film. Aucun de ces personnages n'est d'ailleurs négligé, chacun bénéficiant d'une animation soignée, quoique peu réaliste, mais parfaitement dans l'esprit cartoon qu'adopte le long métrage.
Comme des bêtes 2 est finalement, à l'image de son aîné, également une oeuvre kleenex. C'est très utile sur le moment, ça soulage une fois qu'on s'est mouché dedans, puis, finalement, on n'a aucun regret de l'avoir jeté à la poubelle une fois utilisé. Le long métrage n'a absolument aucun intérêt que d'être une oeuvre à regarder sur l'instant mais qui s'oublie totalement une fois visionné. Absolument rien de ce qu'il propose n'étant mémorable, il y a donc de très fortes chances que la mémoire collective finissent par complètement l'occulter d'ici quelques années. Bref, fidèle à sa réputation, Illumination Entertainment se contente juste de brasser de l'air.
Olivier J.H. Kosinski - 25 octobre 2019
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Doublage (Québec - 2019)
Max : Antoine Durand
Duke : Olivier Visentin
Snowball : Hugolin Chevrette-Landesque
Gidget : Sarah-Jeanne Labrosse
Daisy : Pascale Montreuil
Chloé : Marika Lhoumeau
Serguei : Benoît Brière
Pops : Denys Paris
Rooster : Normand D'Amour
Buddy : Eric Bruneau
Mel : Jean-François Beaupré
Coton : Gabriel Lessard
Doublage (France - 2019)
Max : Philippe Lacheau
Pompon : Willy Rovelli
Duke : Julien Arruti
Chloé : Élodie Fontan
Sergeï : Tarek Boudali
Vache : Karine Le Marchand
Gidget : Dorothée Pousséo
Daisy : Corinne Wellong
Papy : Jean-Pierre Gernez
Katie : Rachel Arditi
Norman : Laurent Morteau
Buddy : Jean-Baptiste Anoumon
Mel : Charles Pestel
Rico : Alain Dorval
Liam : Niels Hamel-Brochen
Chuck : Sacha Petronijevic
Molly : Kaysie Chase
Coton : Romain Lancry
Un chat : Stéphane Ronchewski
Un chien : Alban Lenoir
Sources :
Doublage au Québec
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