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Sélection Gulli
Alvin et les Chipmunks 3

Alvin et les Chipmunks - Les naufragés

Alvin et les Chipmunks 3 est le quatrième long métrage mettant en scène les célèbres tamias chantant, mais le troisième tourné en prise de vue réelle. Il sort en salle au Québec le 16 décembre 2011 sous le titre Alvin et les Chipmunks - Les naufragés, puis en France le 21 décembre 2011. Le long métrage bénéficie, tout comme le film précédent, de deux doublages francophones. Le film intégre la collection numérotée Gulli le 28 août 2013 où il porte le numéro 6.

L'intrigue

Partis en vacances à bord d'un luxueux bateau de croisière, Alvin, Simon, Théodore et les Chipettes n'en font, comme d'habitude, qu'à leur tête, transformant le bateau en leur plaine de jeux personnelle, jusqu'à ce qu'ils échouent sur une île déserte. Alors que Dave Seville recherche frénétiquement ses amis disparus, les Chipmunks et les Chipettes font ce qu'ils font de mieux - chanter, danser et faire des ravages. Mais l'île déserte ne semble finalement pas aussi accueillante qu'ils l'espéraient...

Analyse de l'oeuvre

Je me dois de faire un aveu : je trouve que Alvin et les Chipmunks 3 est involontairement le meilleur opus des trois. Si, si, je vous assure ! Il faut reconnaître que, pour la première fois, réalisateur (Mike Mitchell) et scénaristes (Jonathan Aibel et Glenn Berger) se sont accordés pour raconter une histoire totalement nanardesque totalement raccord avec l'absurdité des personnages ! Parce que le long métrage se résume à Dave et les Chipmunks sont sur un bateau, les tamias tombent soudain à l'eau, et finissent sur une île cachant un beau magot. De fait, le long métrage passe le plus clair de son temps à meubler d'aventures sans queue ni tête au milieu d'une fausse forêt tropicale synthétique dont le tournage a été fait en studio. Alvin et les Chipmunks 3 semble assumer pleinement le côté débile de son intrigue, à un point tel que même le spectateur finit par s'en rendre compte et devient automatiquement conciliant avec ce qu'il regarde. L'arrivée de Zoé (Jenny Slate) apporte d'ailleurs un vrai vent de fraîcheur à la franchise, en devenant le personnage le plus n'importe nawak jamais imaginé pour un long métrage d'une telle ampleur. En réalité, tout ce que propose Alvin et les Chipmunks 3 est juste digne d'une comédie enfantine réalisée spécialement pour le marché vidéo, sauf qu'il s'agit d'un long métrage à gros budget (on parle de 80 millions de dollars) sorti en grandes pompes au cinéma. Le pire dans tout ça ? Il a été un énorme succès au box office malgré les critiques acerbes qu'il a reçues de toutes parts.

Alvin et les Chipmunks 3 c'est donc pleinement une comédie nanarde, involontaire a priori, mais qui réussit à se montrer amusante dans ce qu'elle propose. Le long métrage entremêle plusieurs histoires qui puisent dans le vaste univers des fictions du même genre : Le Lagon bleu pour la première partie concernant le naufrage, Robinson Crusoé (dont le prénom Zoé est sans nul doute puisé) pour la partie survivaliste sur une île déserte, L'île au trésor pour le butin dissimulé quelque part dans l'île (et Zoé encore, transfuge de Ben Gunn) auquel s'ajoute une touche de dramaturgie chronométrée de toute dernière minute propre à n'importe quel film catastrophe (Allez, disons Volcano pour rester dans le thème). Ajoutons à cela la touche "mode latino" de Buzz emprunté à Toy Story 3 pour le revirement temporaire de Simon. Cela fait beaucoup de choses en fin de compte pour de si petits rongeurs, surtout dans un film d'à peine une heure et demie. Pourtant, il ne se passe pas vraiment grand chose dans Alvin et les Chipmunks 3 car la plupart des scènes sont étirées de façon artificielle tout comme elles se révèlent maladroites. Ajoutant à cela que, la plupart du temps, chaque séquence du film implique une chanson, plus ou moins en rapport avec ce qui se passe à l'écran. Sauf que, là encore, de façon involontaire, Alvin et les Chipmunks 3 plonge les pieds joints dans la parodie ratée plutôt que dans le gag assumé. On passe le plus clair de notre temps à se délecter de voir certaines grandes scènes cultes d'autres oeuvres misérablement saccagées par ce film. C'est une sensation indescriptible à décrire, Alvin et les Chipmunks 3 est parfois si mauvais qu'il réussit le tour de force d'être pourtant réjouissant.

Pour le reste, Alvin et les Chipmunks 3 est techniquement dans la même lignée qualitative que les deux précédents opus de la saga. Par qualitative, j'entends bien sûr l'animation 3D des Chipmunks qui ne souffre d'aucun défaut particulier, on en dira un peu moins des décors réels du film qui sont, assez souvent, exactement les mêmes filmés depuis un angle différent. En un sens, on a parfois l'impression que le long métrage a cherché à faire des économies, alors qu'il a obtenu le plus gros budget sur les trois opus. C'est à se demander où est passé l'argent puisque, hormis la séquence sur le bateau où il y a une multitude de figurants, Alvin et les Chipmunks 3 se contente seulement de trois acteurs et de six chipmunks. Heureusement d'ailleurs que Jason Lee (Dave), David Cross (Ian) et Jenny Slate (Zoé) arrivent à sortir leur épingle du jeu, sans jamais tomber dans la caricature, parce que, sinon, ça aurait été une autre paire de manches. Dans la lignée des deux premiers opus, celui-ci réussit à se démarquer de ses aînés en évitant de faire de la redite mais, sans aller jusqu'à les surpasser n'exagérons pas non plus, c'est surtout son côté nanardesque involontaire qui fait la différence. Sans que l'on sache pourquoi, alors que Alvin et les Chipmunks 3 se prend généralement au premier degré, chaque nouvelle scène semble tellement stupide par rapport à la précédente qu'on finit par ressentir l'expérience comme une pure comédie débile, ce qui lui sauve la mise.

Olivier J.H. Kosinski - 23 septembre 2023

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2011)

Alvin : Hugolin Chevrette

Simon : Bernard Fortin

Théodore : François Sasseville

Brittany : Aline Pinsonneault

Jeanette : Violette Chauveau

Éléonore : Camille Cyr-Desmarais

Zoé : Véronique Clusiau

Ian Hawke : Gilbert Lachance

Dave Seville : Daniel Picard

Doublage (France - 2011)

Alvin : Emmanuel Garijo

Simon : Mathias Kozlowski

Theodore : Alexis Tomassian

Brittany : Marie-Eugenie Marechal

Jeanette : Natacha Muller

Éléonore : Karine Foviau

Zoé : Kelly Marot

Ian Hawke : Marc Perez

Dave Seville : Jérôme Pauwels

Sources :
Doublage au Québec
Forum Doublage France

2.5