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Pokémon

Zoroark, le maître des illusions

Zoroark, le maître des illusions a d'abord été diffusé en avant première sur Disney XD (20 février 2011) et Gulli (23 février 2011) avant de sortir en DVD le 6 avril 2011 uniquement en France. Il n'est en effet pas commercialisé au Québec, hormis dans sa version américaine importée au Canada. Notons que ce long métrage a eu droit à des projections exclusives lors de festivals.

Bien que faisant partie du cycle de la 4e génération Diamant/Perle de Pokémon relatif à l'espace-temps, le film s'émancipe totalement de l'arc autour de Dialga, Palkia et Giratina qui n'apparaissent donc pas de ce film. Tout comme Mew dans le 8e film, Celebi, mais aussi Raikou, Suicune et Eintei font leur grand retour dans un long métrage Pokémon, même s'il ne s'agit pas des mêmes personnages rencontrés précédemment, contrairement à Mew.

L'intrigue

Sacha, Aurore et Pierre se rendent à Couropolis dans l'espoir d'assister au tout nouveau championnat de Paniéball. Durant leur voyage, ils rencontrent Zorua qui est parvenu à s'évader d'une forteresse volante et recherche désormais sa mère. Ils décident alors de l'accompagner pour pouvoir l'aider. Mais le mystérieux pokémon Zoroark, le maître de l'illusion, apparaît sous les traits de Raikou, Suicune et de Entei créant la panique à Couropolis. Tandis que Celebi revient dans la ville après 20 ans d'absence, une menace temporelle risque de causer un nouveau cataclysme...

Analyse de l'oeuvre

On pourrait croire que Zoroark, le maître des illusions est le premier film de la quatrième génération Pokémon qui se débarrasse enfin des théories de l'espace-temps imposées par le cycle Diamant / Perle. C'est à la fois vrai et faux. Vrai d'abord, parce que ce long métrage s'affranchit du scénario raconté dans les trois précédents films qui formaient une véritable trilogie cinématographique. Faux ensuite, parce que contrairement à ce que l'on pense au début, ce film est lui aussi inspiré par le thème de la science fiction. Après avoir confronté l'espace et le temps dans L'ascension de Darkrai, puis la matière et l'antimatière dans Giratina et le gardien du ciel et enfin la religion et ses paradoxes dans Arceus et le joyau de vie, ce 13e long métrage Pokémon évoque la théorie des ondes gravitationnelles, une sorte de perturbation cosmique qui rebondit de manière cyclique créant des trous de ver, plus communément appelés vortex par commodité en France. Dans Zoroark, le maître des illusions, ce phénomène sert de base narrative pour représenter la déchirure de l'espace-temps sous la forme de l'onde de temps qui sert de couloir aux déplacements temporels. Quelque chose qui n'avait jusqu'ici jamais été expliqué dans la saga alors que Celebi - qui fait son second grand retour sur grand écran - utilisait déjà ce moyen de locomotion dans Celebi, la voix de la forêt.

La bonne nouvelle, contrairement à la trilogie qui précédait Zoroark, le maître des illusions, c'est que cette nouvelle intrusion de science-fiction est ici exploitée de manière judicieuse et convaincante. Alors que nous étions noyés par des explications alambiquées jusqu'à en avoir la nausée autrefois, ce film fait l'heureux choix de recentrer son intrigue sur ses personnages. Le scénario ne cherche à aucun moment à donner une explication rationnelle à ses spectateurs, apportant un vent frais à la franchise qui l'avait perdu entre temps, donnant un petit air fantastique à l'ensemble qui s'insère bien mieux à l'univers Pokémon. Zoroark, le maître des illusions ne cherche pas non plus à égarer le spectateurs dans des considérations erronées, ni à les mener à réfléchir par eux-mêmes sur les aboutissements du récit. Dès l'introduction, puis au fur et à mesure, chaque pièce du puzzle apporte un intérêt croissant au récit qui ne déçoit au final jamais. Malgré tout, Zoroark, le maître des illusions n'est pas aussi recherché que pouvait l'être les films de la période Advanced Generation. Même si le long métrage s'avère immersif, ce 13e film Pokémon mise tout sur le grand spectacle et le mystère. Dans une certaine mesure, on peut dire que c'est même le tout premier film dont l'intrigue s'avère proche d'une intrigue policière. De nombreux rebondissements parsème l'histoire, qui alterne des scènes venant du passé et du présent.

L'un des aspects réjouissants du film vient tout de même de son antagoniste : Grégoire Kodai. Bien que proche de Fantôme ou de Zéro dans ses désirs, il n'a cependant aucun scrupule à manipuler sournoisement Zoroark pour parvenir à ses fins, tandis qu'il n'a que mépris pour les humains et pokémons qui tentent de se mettre en travers de son chemin. Car son unique volonté est de localiser puis s'accaparer l'onde du temps. S'il y parvient, il pourra renforcer sa capacité de précognition qui lui ont servi à bâtir un empire tentaculaire à la pointe de la technologie et de la mode unique au monde. Le plus troublant là dedans, c'est que je me suis demandé si Kodaï n'était pas une caricature exagérée - et maléfique qui plus est - de Steve Jobs, le plus célèbre artisan de la marque Apple, considéré par beaucoup comme un grand visionnaire ! Plusieurs éléments plaident en faveur de cette théorie saugrenue, notamment l'utilisation régulière de tablettes tactiles et plus particulièrement le « pincer pour zoomer » qui n'était pas encore apparu dans les films Pokémons jusqu'ici. Autre élément en faveur de cette théorie, la période de 20 ans qui sépare la création, l'apogée et le déclin qu'a connu Apple au milieu des années 1990, tout comme l'empire de Kodaï. Dernier élément à mettre en avant, la coupe de cheveux du jeune Kodai et de sa version adulte. Comparez avec Steve Jobs dans ses jeunes années et à la fin de sa vie ! Pas convaincus ? Je ne vous en veux pas, rien ne permet de le confirmer avec certitude, il n'empêche que ces comparaisons sont amusantes.

Zoroark, le maître des illusions est le premier long métrage qui fait intervenir des pokémons de la 5e génération, aucun autre ne fut dévoilé auparavant dans la série d'animation contrairement à ses habitudes. Pourquoi ? Parce qu'à l'occasion de la sortie des jeux Noir et Blanc sur Nintendo DS, Game Freak a souhaité apporter une maturité bienvenue à la saga. Le studio de développement a ainsi prit le risque de complètement repartir à neuf avec des pokémons entièrement inédits. Pour préserver le mystère autour de cette nouvelle génération, Zorua et Zoroark furent donc les deux seuls uniques nouveaux pokémons dévoilés à travers ce film. Tous les autres ne firent leur première apparition officielle que dans les jeux (hors révélation dans des magazines comme CoroCoro) car la saison 14 de la série n'a été diffusée que quelques jours après leur commercialisation. Ce début de maturité dans les jeux, on le retrouve en partie dans ce long métrage, puisqu'il inclut pour la première fois des personnages principaux exclusivement adultes (Charles, Miranda, Tammy, Joe, Gory et Kodai). Malheureusement cette particularité de la 5e génération n'a pas perduré au-delà de ce film en raison des dramatiques évènements 11 mars 2011, qui réorienta les scénaristes vers des histoires beaucoup plus (et surtout trop) légères par la suite.

Pour son aspect visuel, Zoroark, le maître des illusions s'inspire à nouveau de l'Europe du Nord, surtout du Danemark et de la Belgique, avec un focus plus particulier sur la ville d'Aalborg qui a fait de l'écologie son argument numéro un. Cette ville est en effet à l'origine d'une charte internationale, créée en 1994, qui oblige les signataires à une politique citadine en faveur du développement durable et de l'énergie renouvelable. On retrouve donc dans le long métrage cette harmonie entre l'espace urbain, la flore et la faune Pokémon. En tant que symbole de la nature, Celebi est judicieusement intégré au film, venant ainsi gratifier la ville de Couropolis comme une réussite écologique incontestable ! Kodai, quand à lui, symbolise l'entrepreneur sans scrupule qui n'a que faire de ces considérations, puisque seul le profit personnel prime sur tout le reste. Aalborg est également reconnu à l'international pour ses équipes de Handball et de Football, dont le film rend hommage à travers le sport local Paniéball, qui mélange les deux. Du côté de la bande sonore, Zoroark, le maître des illusions reste dans le classique pour la franchise. Toutefois, et c'est une première, la bande originale réintroduit le thème principal de Celebi, la voix de la forêt réorchestré de différentes manières, dont une très belle version jouée à la harpe couplée à des choeurs. S'il est assez courant qu'une musique d'un film Pokémon ai été réutilisé par la suite dans la série (parfois même à de nombreuses reprises), aucun long métrage n'avait jusqu'ici réintroduit un thème culte venant d'un film précédent. On ne peut que saluer l'initiative, surtout pour ce formidable résultat à l'écran !

Incontestablement, Zoroark, le maître des illusions reste aujourd'hui le meilleur long métrage de la 4e génération Pokémon. Sans égaler la période Advanced Generation, ce film nous offre quelque chose d'agréable, de divertissant, de cohérent et de plus subtil que les trois films qui l'ont précédés. Une bonne nouvelle renforcée par l'absente presque totale de variation entre la version originale et la version internationale, hormis quelques menus broutilles au niveau des dialogues sans aucune conséquence sur le déroulement du récit. Réunissant à l'écran des personnages plus adultes que d'ordinaire, utilisant de manière judicieuse une théorie de l'espace-temps et intégrant des pokémons légendaires de manière convaincante, Zoroark, le maître des illusions reste donc une valeur sûre à connaître !

Olivier J.H. Kosinski - 29 mai 2015

Bande annonce

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Doublage (France - 2011)

Sacha : Aurélien Ringelheim

Pierre : Antoni Lo Presti

Aurore : Alexandra Corréa

Jessy : Catherine Conet

James : David Manet

Miaouss : Philippe Tasquin

Pikachu : Ikue Ohtani

Zorua, Magirêve, Penny : Béatrice Wegnez

Grégoire Kodai : Jean-Marc Delhausse

Officier Jenny : Severine Cayron

Narrateur : Michel Hinderyckx

Voix additionnelles :

- Frédéric Clou

- Fabienne Loriaux

- Delphine Chauvier

- Colette Sodoyez

- Bruno Georis

- Elisabeth Guinand

- Michelangelo Marchese

- Patrick Brull

- Severine Cayron

- Marc Weiss

Sources :
LesGrandsClassiques.fr
Carton Générique

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