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Sony Pictures Animation
Hôtel Transylvanie 2

Hôtel Transylvanie 2 est sorti en salle le 25 septembre 2015 au Québec et le 7 octobre 2015 en France. Pour la version française, Kad Merad remplace Serge Faliu dans le rôle de Dracula, sans explication officielle avancée par Sony Pictures.

L'intrigue

Le comte Dracula évolue. Il consent au mariage de sa fille avec un humain et il est disposé à ce que son hôtel destiné aux monstres accepte également des êtres de chair et de sang. Heureux grand-papa, il a hâte que son petit-fils Dennis développe son caractère de vampire. Devant son comportement trop angélique et l'absence de crocs, Dracula décide de passer quelques jours avec Dennis, loin de ses parents. Un périple hors de la maison où Frankenstein, le Loup-garou, la Momie et l'Homme invisible lui promulgueront des cours pour faire peur et devenir un monstre.

Analyse de l'oeuvre

Tout comme son concurrent BlueSky Studio, le studio d'animation Sony Pictures Animation a d'abord été un studio d'effets spéciaux numériques pour Sony Pictures, mais aussi pour d'autres studios qui faisaient appel à lui. Suite à une grande expérimentation qui a conduit au film Monster House, Sony a lancé les hostilités en 2006 avec Les rebelles de la forêt. A partir de ce moment et au fil des années, Sony Pictures Animation a surtout été considéré comme un outsider de seconde classe par les critiques, tandis qu'il était relativement peu connu du grand public même en 2009, alors que le studio proposait son premier film majeur Tempête de boulettes géantes. La marque commence seulement à se faire connaître à travers l'adaptation cinématographique Les schtroumpfs l'année suivante. Mais il s'agissait d'un mélange réel/numérique, Sony Pictures Animation a donc du attendre 2012 pour enfin atteindre la consécration avec son débridé Hôtel Transylvanie. Le succès fut au rendez-vous, à tel point que la mise en chantier d'une suite ne laissa pas le moindre doute. Trois ans plus tard, Hôtel Transylvanie 2 arrive donc sans réelle surprise en salle. Est-ce une réussite ? Oui et non en vérité.

Le gros défaut de Sony Pictures Animation, c'est qu'il n'est encore jamais parvenu à renouveler une de ses premières performances. Au mieux, le studio nous livre une suite strictement identique au premier film sans aucune valeur ajoutée (Les schtroumpfs 2, Tempête de boulettes géantes 2), au pire une suite qui arrive à faire plus mauvais que le premier volet (Les rebelles de la forêt 2). A ce jour, Les rebelles de la forêt 3 est l'unique suite ayant réussit à surpasser ses aînés. Mais c'était en 2011, exclusivement pour le marché vidéo qui plus est. De fait, il est normal d'avoir une appréhension lorsqu'une nouvelle suite est proposée par le jeune studio d'animation. J'avais cependant gardé une immense espérance de réussite, au vu de l'excellente surprise provoquée par la merveilleuse frénésie du premier volet. Sans doute l'ai-je beaucoup trop attendu, car Hôtel Transylvanie 2 m'a à la fois enchanté et déçu. Il est un mélange de genre peu satisfaisant, ce qui ne permet pas au film de réussir à vivre par lui-même, ni à transcender un univers particulièrement savoureux. Malgré tout, le film a ses qualités, tout comme il a ses défauts.

A la fin du premier volet, nous avions laissé Dracula en phase d'acceptation autour de la relation de sa fille Mavis avec l'humain Jonathan. Il y découvrait aussi que le monde des humains n'était plus aussi diabolique qu'autrefois. La très bonne idée de Hôtel Transylvanie 2 est de reprendre ces deux éléments, puis d'en développer leurs conséquences. Mavis, enfermée toute sa vie dans une prison dorée découvre ainsi un monde qui la fascine, rejetant peu à peu tout ce qu'elle avait connu jusqu'ici. Jonathan de son côté vit comme un poisson dans l'eau dans l'hôtel, jubilant au développement du « tourisme humain ». Mais il se refuse à compromettre l'envie d'évasion de sa nouvelle épouse, quitte à retourner là où il n'a aucune envie d'être. Pendant ce temps, Dracula tente de se raccrocher à ce qui lui reste, en l'occurrence son nouveau petit fils Dennis. Espérant que ce dernier perpétue la lignée des vampires, il va passer des années à tenter de révéler ses pouvoirs endormis. Mais ce dernier, bientôt âgé de cinq ans, n'a démontré aucune aptitude magique tout au long de sa vie. Bien au contraire ! En désespoir de cause, il s'arrange pour éloigner les parents, puis organise une ultime tentative... qui va vite tourner au cauchemar !

Passé cette très longue introduction au récit, où l'on passe un certain moment à se demander quand l'intrigue va bien vouloir commencer, Hôtel Transylvanie 2 décide finalement d'enchaîner les séquences à sketches sans réelle cohésion entre elles. C'est sans doute cela qui m'a le plus chagriné dans ce long métrage. Dans les faits, le premier film était construit plus ou moins de la même manière, mais Hôtel Transylvanie réussissait à apporter un petit quelque chose qui servait systématiquement aux scènes suivantes. La relation entre Jonathan et Dracula se développait progressivement, alors que tout le film se résumait pourtant à chasser l'intrus de l'hôtel. Dans cette suite, l'évolution de Dracula n'est pas aussi flagrante, d'autant que le film préfère faire la part belle aux personnages secondaires qui l'entoure. Dracula et Dennis sont de fait mis en retrait, alors qu'ils auraient dû être les deux véritables stars du film. L'autre soucis du film provient de sa campagne de promotion, car l'intégralité des gags du récit ont tous, sans exception, été dévoilés dans les nombreuses bandes annonces. Moi qui d'ordinaire préfère suivre de très loin la promotion des films d'animation, je regrette amèrement de ne pas l'avoir fait pour celui-ci.

Visuellement, Hôtel Transylvanie 2 respecte l'univers du premier film tout en prouvant qu'il y a eu un gros bond technologique. Pour résumer, c'est un peu la même chose, mais en beaucoup mieux ! Là où le premier film restait principalement aux alentours de l'hôtel, avec quelques échappés dans quelques lieux spécifiques, Hôtel Transylvanie 2 multiplie les décors les plus inattendus. Un camp de vacances, une balade à travers la Transylvanie, des décors urbains californiens, le long métrage surprend par ses choix de lieux vraiment osés, sans pour autant dénaturer l'univers comico-horrifique du premier volet. On appréciera aussi de découvrir la famille cinglée de Jonathan, que l'on aimerait nous aussi pouvoir fuir sans réserve ! Si l'univers visuel est un vrai régal, reconnaissons que c'est moins le cas de la partie sonore. Les musiques n'apportent rien de palpitant au récit, elles se contentent simplement d'illustrer ce qui se passe à l'écran. On ne ressort pas du film avec d'inoubliables thèmes dans la tête même si, reconnaissons-le, on ne les trouve pas non plus désagréables sur l'instant. Concernant les numéros musicaux, plus particulièrement l'intégration de chansons pop dans le récit, ces derniers sont tous extrêmement mal amenés dans le film. Ces tubes arrivent systématiquement comme un cheveux sur la soupe, sans aucune légitimité. Dommage.

Au final, Hôtel Transylvanie 2 est une suite sans véritable prétention, probablement un brin opportuniste, qui aurait sans aucun doute gagnée à être un peu mieux fignolée. Le long métrage se contente seulement de réutiliser les recettes du premier volet, de façon moins ingénieuse qu'auparavant toutefois, sans jamais chercher une seule fois à révolutionner le genre. On se retrouve donc en terrain connu, appréciant plus ou moins les péripéties de Dracula à faire de Dennis un vrai vampire, mais on ne ressort pas de la projection avec un émerveillement dans les yeux et un sourire au lèvre. Ni bon, ni mauvais, Hôtel Transylvanie 2 divisera sans nul doute les fans et les critiques. Je n'ai pas décidé de trancher car, malgré les maladresses du film, j'ai apprécié retrouver tous ces personnages.

Olivier J.H. Kosinski - 29 septembre 2015

Bande annonce

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28 septembre 2017
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Disponibilité selon restriction territoriale

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2015)

Dracula : Alain Zouvi

Jonathan : Gabriel Lessard

Mavis : Geneviève Déry

Wayne : Sébastien Dhavernas

Eunice : Élise Bertrand

Murray : François L'Écuyer

Frank : Patrick Chouinard

Wanda : Nadia Paradis

Griffin : François Sasseville

Doublage (France - 2015)

Dracula: Kad Mera

Mavis: Virginie Efira 

Jonathan: Alex Goude 

Griffin: William Coryn 

Wayne : Guillaume Lebon 

Frank : Xavier Fagnon

Vlad : Michel Galabru

Sources :
Doublage au Québec
Carton Générique

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