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Sony Pictures Animation
Tempête de boulettes géantes

Il pleut des hamburgers

Tempête de boulettes géantes est déjà la cinquième réalisation de Sony Pictures Animation, mais il ne s'agit cependant que de leur troisième long métrage sorti en salle le 21 octobre 2009 en France (Les rebelles de la forêt 2 et 3 ayant été réservés au seul marché de la vidéo). Au Québec, c'est sous le titre de Il pleut des hamburgers que le film fut proposé le 18 septembre 2009. Inspiré d'un livre pour enfant, le titre original Cloudy with a Chance of Meatballs est faussement compliqué. Il s'agit simplement d'un habile jeu de mot météorologique qui signifie tout simplement que le temps prévu dans le film sera nuageux, avec un risque d'averse... de boulettes de viande. Aucun des deux titres francophones n'a voulu tenter une traduction maladroite, chacun des deux préférant donc évoquer une séquence clef du film.

L'intrigue

Flint Lockwood est un ingénieur un peu loufoque qui essaye de trouver des solutions pour vaincre la routine alimentaire de sa ville, à base exclusive de sardines. Mais l'une de ses inventions va provoquer une pluie soudaine de nourriture et déclencher des catastrophes à l'échelle mondiale...

Analyse de l'oeuvre

Il aura fallu quatre longues années et autant de longs métrages à la qualité plus que discutable pour que Sony Pictures Animation arrive enfin à produire quelque chose de surprenant et d'inventif pour leur cinquième réalisation sous ce label : Tempête de boulettes géantes. Visiblement en manque d'inspiration, car ayant épuisé jusqu'à plus soif la franchise Les rebelles de la forêt (dont seul le troisième volet vaut quelque chose soit dit en passant), et n'étant pas vraiment acclamé par la critique ni les spectateurs (quelqu'un se souvient de Les rois de la glisse ?), Sony se tourne vers deux jeunes réalisateurs totalement inconnus, Phil Lord et Chris Miller, probablement pour réduire les coups de production et éviter autant que possible la casse si leur film ne fonctionne pas au cinéma. A la surprise générale, Tempête de boulettes géantes va balayer tous les pronostics et remporter un franc succès auprès des critiques et du public américain. Malheureusement, ce ne sera pas le cas en France, où il va globalement passer inaperçu. Mais quelle erreur monumentale ! Sony Pictures Animation tient là - enfin - son premier franc succès, tout en se découvrant son propre style qui le démarque de la concurrence.

Je ne sais pas si c'est la politique de réduction des coups ou bien le fait que Sony Pictures Animation a fait appel à des acteurs de niche, dont la plupart sont inconnus en France, mais la recette magique de Tempête de boulettes géantes fonctionne à merveille. Pourtant, sur le plan du scénario, le film n'innove sur aucun plan. Le long métrage ne fait que s'inspirer très librement d'un livre pour enfant publié en 1978 par Judi Barrett et illustré par Ron Barrett dans lequel il pleuvait littéralement de la nourriture sur des gens. A partir de cette histoire, Phil Lord et Chris Miller brodent tout autour un contexte de satire de la société de consommation, transposé sur une minuscule île oubliée de tous au milieu de l'Atlantique (rappelant l'île d'Hashima). Alors qu'autrefois cette île était florissante grâce à la pêche à la sardine, le goût pour ce poisson ayant changé dans le reste du monde a fait se refermer sur elle-même la ville de Swallow-en-Château. N'ayant plus aucun contact avec l'extérieur, les gens se contentaient comme seule nourriture de sardines... déclinées à toutes les sauces. Dès lors, lorsque l'inventeur raté Flint Lockwood parvient à produire une machine capable de produire n'importe quelle nourriture uniquement à partir de molécules d'eau (le FLDSMDFR !), c'est une véritable ébullition qui va s'emparer de l'île.

Visuellement, Tempête de boulettes géantes semble de prime abord être techniquement inférieur aux gros studios d'animation concurrents. Mais en fin de compte, si l'on regarde de plus près, le long métrage se permet d'innombrables fantaisies visuelles ébouriffantes : des personnages élastiques, une ville immense très détaillée, des effets de lumières réalistes et surtout... des centaines, des milliers, non plutôt des centaines de milliers de choses à manger !! Celui qui me dit que ce long métrage ne lui a pas donné des envies déplacés pour des gourmandises, je ne le croirais pas ! Pour les besoins du film, les équipes techniques ont réalisé un système informatique très élaboré capable, non pas de représenter chaque aliment, mais de représenter en 3D chacun de ses composants. Ainsi, pour le célèbre hamburger, ce sont bien les tranches de pain, la viande, les condiments, les tranches de tomates et la salade qui ont été modélisés. De fait, leur d'une chute, chaque partie de cet aliment de décompose de manière parfaitement crédible tout en faisant gagner en authenticité. L'autre force de Tempête de boulettes géantes se trouve au niveau de sa bande originale. En un mot ? Ébouriffante ! Sorte de mélange électro-symphonique, le rendu audio est une vrai merveille qui colle parfaitement au techno-babillage du film. J'adore d'ailleurs totalement le thème de Flint !!

Ce qu'il y a de remarquable avec Tempête de boulettes géantes, c'est l'énorme implication des comédiens, américains bien entendu d'un côté, mais également francophones pour les versions doublées. Sony Pictures Animation a ainsi fait appel à des comédiens moins emblématiques (disons plus directement moins « coûteux » que d'autres stars plus célèbres) mais dont la prédisposition à l'exubérance naturelle est répliquée avec malice dans leurs divers personnages. Ainsi, contrairement à Bill Hader - Flint - quasiment inconnu en France (il jouait notamment le rôle de Custer dans La nuit au musée 2), Anna Faris - Sam - est déjà rodé à l'exercice du personnage déluré, notamment grâce à son célèbre rôle de Cindy Campbell dans Scary Movie. Même chose en ce qui concerne Bruce Campbell - Le Maire -, un comédien prolifique depuis les années 1970. On retrouve aussi Neil Patrick Harris dans le rôle improbable du singe Steve et, plus surprenant encore, Mr. T dans le rôle du flic aux gros biceps mais au coeur tendre Earl. Avec une qualité d'interprétation pareille, les versions francophones se devaient d'être à la hauteur. Pari gagné dans les deux (françaises et québécoises), car le peu de popularité de Sony Pictures Animation a permit de convier, non pas des stars sans aucun intérêts pour assurer la promo, mais de vrais comédiens de doublages tous excellents dans leur domaine. Une réussite donc, car le long métrage ne se contente pas de faire rire, mais de faire passer le spectateur dans toute une palette d'émotions.

Au final, Sony Pictures Animation nous offre un grand moment de cinéma d'animation, tout en faisant coup double : d'abord, le studio se fait enfin remarquer par le grand public et surtout, il se place comme un outsider totalement décalé par rapport à Disney, Dreamworks et Blue Sky. Tempête de boulettes géantes est donc leur première réalisation d'envergure dans laquelle le studio définie sa stratégie d'avenir. C'est dans ce même moule qu'émergera en 2013 le tout aussi déluré Hôtel Transylvanie, tandis que Sony redonnera une seconde chance à Flint Lockwood et sa bande dans une suite clairement destinée aux marchés internationaux qui n'avait pas plébiscité leurs premières aventures ! Vous n'avez plus aucune excuse de ne pas découvrir ce long métrage, premier vrai grand classique de ce studio d'animation ! Il était temps.

Olivier J.H. Kosinski - 16 janvier 2015

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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2009)

Joe Towne : Hubert Gagnon

Earl Devereaux : Patrick Baby

Sam Sparks : Kim Jalabert

Manny : Manuel Tadros

Steve le singe : Daniel Lesourd

Cal Deveraux : Vassili Schneider

Tim : Guy Nadon

Brent : Frédérik Zacharek

le Maire : Pierre Auger

Flint Lockwood : Éric Bruneau

Doublage (France - 2009)

Flint Lockwood : Damien Ferrette

Sam Sparks : Ariane Aggiage

Tim Lockwood : Paul Borne

Brent : Charles Pestel

Maire Shelbourne : Bruno Magne

Earl Devereaux : Frantz Confiac

Cal Devereaux : Gwenaël Sommier

Manny : Serge Biavan

Steve le singe : Stanislas Forlani

Présentateur TV : Alex Goude

Voix additionnelles :

- Céline d'Orlando

- Armelle Gallaud

- Yann Guillemot

- G. Lou

- P. Magot

- E. Simon

- Camille Timmerman

- Jules Timmerman

- Tom Trouffier

Sources :
Doublage au Québec
Carton Générique

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