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DisneyToon Studios
Frère des ours 2

Mon frère l'ours 2

Mon frère l'ours 2 sort directement en DVD au Québec le 29 août 2006, puis le 13 septembre 2006 sous le titre Frère des ours 2 en France. Le film dispose de deux doublages francophones. Il s'agit du premier film des Disney Toon Studios qui n'a eu droit à aucune sortie VHS.

L'intrigue

Kenaï a accepté son statut d'ours. En compagnie de son frère adoptif Koda, il vit désormais heureux et épanoui en pleine nature sauvage. Un jour pourtant, Kenaï se trouve étrangement hanté par le souvenir de sa meilleure amie d'enfance, Nita. Il se remémore comment, encore adolescents, tous deux avaient voulu patiner près des chutes d'Hokani, et comment la glace s'était tout à coup fendue, immergeant la jeune fille dans les eaux glacées de la rivière. Nita n'avait dû son salut qu'au courage de Kenaï, qui n'avait pas hésité à plonger à sa recherche, la sauvant ainsi d'une mort certaine.

Analyse de l'oeuvre

Frère des ours 2 constitue le début de la fin de l'ère des suites en 2D produites par DisneyToon Studios. Personne n'aurait pu croire cela possible lors de sa commercialisation tant cela était devenu une sorte de routine immuable depuis dix ans. Mais en 2006, tout a changé. Après la grande période de discorde entre Pixar et Disney, le second a finalement calmé les tensions en rachetant le premier. Dès lors, John Lasseter a pris l'initiative de faire le grand ménage en stoppant définitivement la pratique. Quatre films vont cependant échapper à la sentence : Frère des ours 2, Rox et Rouky 2, Le sortilège de Cendrillon et Le secret de la petite sirène. Si les deux derniers vont bénéficier d'une période de sursis pour rattraper un peu l'animation jugée faiblarde, car leurs conceptions sont à un stade trop avancé pour renoncer à les commercialiser, Frère des ours 2 et Rox et Rouky 2 vont tous les deux y échapper, car déjà pratiquement finalisés au moment de sa nomination à la tête du département animation. Si le second reste encore aujourd'hui d'un goût assez douteux, reconnaissons que Frère des ours 2 ne s'en sort finalement pas si mal que ça en se plaçant, sans trop de mal, dans le haut du panier des suites relativement qualitatives produites par DisneyToon Studios.

Un peu de la même façon que Lilo & Stitch 2 - Hawaï, nous avons un problème, Frère des ours 2 s'inscrit dans une certaine continuité avec le premier film. Kenaï a accepté sa nouvelle condition et connaît une vie relativement heureuse avec Koda. Tout bascule lorsque une ancienne amie d'enfance, Nita, débarque et met un peu la pagaille dans leur relation. Mais la faute est à moitié pardonnée, si tant est que l'on mette un peu de côté la raison qui pousse Nita à retrouver Kenaï tellement celle-ci reste capillotractée au possible, car il faut reconnaître que la dynamique entre les deux personnages fonctionne à merveille dans le film. Ce qui permet aussi d'excuser un peu ce gros forçage par l'équipe Disney de vouloir à tout prix mettre tous les personnages du premier film en couple. A tel point qu'on en vient assez vite à deviner le dénouement dès que le film commence et à regretter que celui-ci se produise réellement. Heureusement, comme c'était aussi le cas de Simba, Frère des ours 2 prend le temps de mieux développer le parcours émotionnel de Kenaï. Sans pour autant complètement regretter son choix, sa condition d'autrefois lui manque quelquefois. Un sentiment qu'il refoule mais qui ressort lors de l'arrivée impromptue de Nita dans sa vie. Dès ce moment, Kenaï en oublie sa condition actuelle, retourne à sa vie insouciante d'avant et néglige complètement Koda. Une situation qui renforce le malaise de l'ourson, pris d'une peur panique d'être abandonné à nouveau, face à une Nita qui n'a que faire de lui. Ce n'est que par la force de quelques épreuves que Kenaï et Nita vont prendre peu à peu conscience de l'importance de Koda.

Sur le plan graphique, Frère des ours 2 s'en sort vraiment très honorablement. Si l'on excepte quelques arrières-plans repris du premier film, l'illusion graphique est presque totale. On retrouve ses marques sans le moindre problème, même si l'animation accuse un coup de mou par rapport au premier film, budget inférieur oblige. On ne se sent à aucun instant dépaysé dans tous les endroits que traversent les personnages. Tout l'univers de ce second opus s'inscrit dans la parfaite continuité du premier. Cela reste convaincant, tangible et crédible. Une belle performance de DisneyToon Studios. Les personnages principaux bénéficient également d'un soin très attentif. Même si Kenaï et Koda semblent avoir connu une sorte de régime amaigrissant, leur physionomie et leurs comportements n'ont finalement pas changé tant que ça. On les retrouve à peu près tels qu'on les avait connus auparavant. La nouvelle venue Nita s'avère aussi très convaincante, bénéficiant elle-aussi d'un grand grand traitement de faveur de la part des animateurs. On peut d'ailleurs en dire autant des élans. Pour autant, on n'arrive jamais vraiment à oublier que DisneyToon Studios est à l'oeuvre, tant le studio aime régulièrement tomber dans ses travers. Si une grande partie de l'aventure se concentre autour de Kenaï, Nita et Koda, plusieurs scènes s'avèrent soit dissonantes, soit hors de propos, soit carrément infantiles à l'image des deux encombrantes amies au mariage de Nita. DisneyToon Studios ne peut d'ailleurs pas non s'empêcher de puiser quelques unes de ses idées à d'anciens films, comme cette course poursuite à travers les arbres piquée à Tarzan.

Sur le plan musical, DisneyToon Studios semble avoir conscience qu'il est très difficile de succéder à Phil Collins sur le premier film. Aussi, le choix est effectué de changer complètement de style en faisant appel à des compositeurs et chanteurs dont le registre est plus proche du style ballade pop, que des envolées lyriques proposées par Phil Collins. Cela ne dénature pas trop l'ensemble. La plupart des chansons s'inscrivant assez adroitement dans le cadre du récit. On pourra toutefois reprocher à Frère des ours 2 d'avoir le même syndrôme que Tarzan, à savoir qu'une seule chanteuse est entendue durant presque tout le film, Melissa Etheridge dans la version originale, alors que l'on avait justement beaucoup reproché à Phils Collins de monopoliser les morceaux en 1999. Ce qu'il avait pris en compte pour Frère des ours, où il n'était plus seul à chanter. Dans l'ensemble, les trois morceaux sont agréables à l'écoute et parviennent à rester en tête après la fin du film, particulièrement "Feels Just Like Home", un hit instantané. Concernant la bande originale, hors chansons, Matthew Gerrard, Dave Metzger et Robbie Nevil proposent des compositions dont les sonorités accentuent le côté aventureux, fougueux et même sensible des personnages. Cela fonctionne très bien.

Avec le recul, Frère des ours 2 semble, comme le premier film avant lui, être un chant du cygne pour DisneyToon Studios pour sa période 2D. Si l'on ne peut pas vraiment oublier le côté très mièvre de la relation entre Kenaï et Nita, le long métrage s'avère très agréable à regarder hormis quelques fautes de goût ici et là. Dans l'ensemble, Frère des ours 2 ne dénature pas les personnages du premier film. Il offre également un dénouement plus "conventionnel" pour un film d'animation Disney, là où celui de Frère des ours était un peu plus doux-amer. Si tant est que vous soyez sensible à l'intrigue proposée, il ne fait aucun doute que vous apprécierez Frère des ours 2 à sa juste mesure.

Olivier J.H. Kosinski - 05 août 2022

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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2006)

Kenaï : Patrice Dubois 

Nita : Catherine Proulx-Lemay 

Koda : Renaud Proulx

Fluke : Ghislain Taschereau 

Tuke : Pierre Brassard 

Anda : Johanne Garneau 

Kata : Natalie Hamel-Roy 

Innoko : Élizabeth Chouvalidzé 

Tante Siqiniq : Hélène Mondoux 

Tante Taqqiq : Marie-Claude Hénault 

Tug : Guy Nadon 

Bering : Ghyslain Tremblay 

Chilkoot : Paul Savoie 

Atka : Tristan Harvey 

Jeune Kenaï : Léo Caron 

Jeune Nita : Juliette Mondoux 

Solistes :

- Catherine Léveillé

- José Paradis 

Choeurs :

- Dominique Faure

- Sonya Johnson

- Daniel Scott 

Doublage (France - 2006)

Kenaï : Bruno Choel

Koda : Gwenvin Sommier

Nita : Laura Préjean

Truc : Laurent Morteau

Muche : Sébastien Desjours

Anda : Josiane Pinson

Kata : Edwige Lemoine

Goliath : Said Amadis

Chilkoot : Philippe Catoire

Tante Siqqniq : Marion Game

Tante Taqqiq : Brigitte Virtudes

Innoko : Michèle Bardollet

Berring : Gérard Surugue

Solistes :

- Mimi Félixine

- Christophe Berthier

Voix additionnelles :

- Michel Barouille

- Francine Chantereau

- Olivier Constantin

- Georges Costa

- Karine Costa

- Michel Costa

- Nicolas Costa

- Anton Coulpier

- Marie Gamory

- Claire Guyot

- Marielle Hervé

- Dorothée Jemma

- Jocelyne Lacaille

- François M’pondo

- Sylvie N'Doumbé

- Charlyne Pestel

- Bruno Raina

- Olivier Rodier

- Marc Seclin

- Dominique Vallée

Sources :
Doublage au Québec
Forum Doublage France

4.5