Turbo sest sorti en salle durant l'été au Québec, le 19 juillet 2013, tandis que le France aura préféré l'automne le 16 octobre 2013. En France, Dreamworks s'est à nouveau amusé à inviter une star française pour promouvoir son film (comme il l'avait fait pour Les Croods) : Sébastien Loeb, célèbre pilote de rallye, a en effet été convié à défier à la course l'escargot le plus rapide de France dans une vidéo humoristique que vous pouvez découvrir en cliquant ici.
C'est l'histoire d'un escargot de jardin ordinaire qui rêve de devenir l'escargot le plus rapide du monde. Suite à un accident, il est doté d'une vitesse exceptionnelle ce qui lui permettra de réaliser son rêve...
Après avoir réalisé plusieurs films que l'on attendait pas d'eux, grandioses, bluffant, sensibles, Dreamworks renoue avec les films légers qui n'ont d'autres prétentions que de divertir. Turbo plaît donc autant qu'il déçoit, car il nous ressert la sempiternelle histoire du perdant qui dépasse les préjugés à son encontre. Le studio semble créer un film de transition, donnant le sentiment qu'un nouveau style est sur le point de se forger chez le trublion de l'animation. Car avec pratiquement 30 films en moins de 15 ans, force est de reconnaître que Dreamworks est le studio d'animation ayant le plus progressé et, surtout, qui a continuellement renouvelé son ADN à travers le temps. Turbo semble donc être un de ces films transitoires qui vont peut-être nous conduire vers un autre avenir.
Turbo donne une forte impression de déjà vu, de naphtaline presque, plus que tous les autres films Dreamworks réunis. Car tout le film ou presque nous rappelle la célèbre Choupette de Disney, avec quelques emprunts fait à Cars de Pixar. Tout comme le méchant du film évoque vaguement le français Alain Prost, grand champion de course automobile d'il y a 20 ans. Bref, ce n'est pas vraiment dans le fonds que Turbo brille, mais plutôt sur la forme. Dreamworks nous livre sans nul doute un long métrage stylé et soigné qui roule à deux cents à l'heure. Quelques effets pyrotechniques par ci, quelques mises en scène spectaculaires par là, le film nous en met plein la vue. A tel point d'ailleurs que la mise en scène reste le seul réel point positif du film, tout le reste restant globalement médiocre car Turbo cultive un certain goût pour la dualité.
Les personnages contrastent ainsi énormément par rapport aux décors. Les premiers, humains majoritairement, sont relativement mal définis, brouillons voire rigides tout en donnant l'impression que Dreamworks a régressé jusqu'à la (pas si) lointaine époque de Bee Movie - Drôle d'abeille. A contrario, les décors semblent continuellement flirter vers l'hyperréalisme. Rien que la séquence d'introduction vous laisse pantois d'admiration, plus encore que Cars en 2006 qui avait cherché à marier réalisme et onirisme. Du coup, l'imbrication personnages/décors n'est pas toujours agréable à regarder. Seule la joyeuse bande d'escargots s'en sort relativement bien, avec leur style cartoon agréable à l'oeil. Mais l'adage « point trop n'en faut » s'appliquerait tout aussi bien à ces mollusques. Même son de cloche en ce qui concerne la bande originale de Turbo qui reste relativement étriquée. Se confinant à seulement servir l'action, l'ensemble des musiques s'avèrent intéressantes sur le moment, mais s'oublient partiellement ou même complètement une fois le film achevé.
Aucune réelle démarcation non plus entre la version française et la version québécoise qui font jeu égal dans leur interprétation. Chacune d'entre elles ayant cependant quelques valeurs ajoutées qui leur sont propres, comme l'irrésistible accent mexicain à couper au couteau de Tito dans la version québécoise, tandis que Michelle Bardollet joue une excellente version française de Kim-Ly et ceci alors même que le rôle est originellement tenu par un homme dans la version américaine (et québécoise). J'accorderai un avantage à la version québécoise uniquement sur un élément décisif, la chanson « Whoua, cet escargot fonce ». Pourquoi ? Vous allez rire ! Parce que le comédien qui joue le rôle de l'enfant a une voix tellement horrible, que la chanson qui en découle en devient totalement culte !!
Turbo fait donc figure de film mineur du catalogue Dreamworks par rapport à ceux qui l'ont précédé. Sans être désagréable (on ne ressort pas mécontent de l'avoir vu), il ressemble juste à une résurgence d'un style Dreamworks que l'on croyait perdu : le film kleenex qui se regarde, qui soulage sur l'instant, mais qui est tout de suite délaissé au profit d'un autre. Pour autant et contre toute attente, Turbo est quand même parvenu à dépasser en nombre d'entrée Les Croods sur le sol français, alors que ce film est sans aucun doute meilleur que le premier. Incompréhensible... Reste heureusement son humour qui devrait quand même ravir le plus grand nombre.
Olivier J.H. Kosinski - 07 mars 2014
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17 février 2014
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Doublage (Québec - 2013)
Smoove Move : Nicholas Savard L'Herbier
Chet : François Sasseville
Angelo : Stéphane Rivard
Guy Gagné : Patrick Chouinard
Whiplash : Widemir Normil
Bobby : Benoit Éthier
Kim-Ly : Benoît Gouin
Tito : Gabriel Lessard
Turbo/Théo : Martin Watier
Paz : Marika Lhoumeau
Burn : Catherine Hamann
Skid Mark : Maël Davan-Soulas
Doublage (France - 2013)
Turbo/Théo : Laurent Lafitte
Chet : Gérard Darier
Paz : Emmanuelle Rivière
Tito : Emmanuel Garijo
Angelo : Enrique Carballido
Guy la Gagne : Jérémie Covillault
Will Flash : Frantz Confiac
Kim Ly : Michelle Bardollet
Cool Raoul : Jean-Paul Pitolin
D-Rapp : Mark Lesser
L'Ombre Blanche : Paul Borne
Braise : Annie Milon
Bobby : Michel Papineschi
Le directeur de la course : Patrick Raynal
Foreman : Thierry Murzeau
Le garçon : Donald Reignoux
Sources :
Doublage au Québec
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