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Nitrogen Studios
Sausage Party

La vie privée des aliments

Sausage Party - La vie privée des aliments sort en salle le 12 août 2016 au Québec et le 30 novembre 2016 en France. Il bénéficie d'un doublage français et québécois. Plusieurs semaines avant sa sortie en salle, le long métrage déclenche une très vive polémique en France compromettant dans un premier temps sa sortie en salle. Sony envisage en effet de le sortir directement en vidéo, avant de finalement se rétracter quand il obtient le classement "interdit au moins de 12 ans" le 29 septembre 2016. Dès sa sortie, l'Association Promouvoir, l'Association Action Pour La Dignité Humaine et l'Association Juristes Pour l'Enfance vont tour à tour saisir la justice française entre décembre 2016 et février 2017 pour réclamer son interdiction pure et simple aux mineurs et sa requalification en film classé X. En pleine campagne présidentielle, l'affaire remonte même jusqu'au bureau du Ministère de la Culture et de la Communication. Cependant, toutes les procédures sont déboutées le 8 mars 2017.

L'intrigue

Dans un supermarché, Frank, une saucisse amoureuse d'un pain à hot-dog, rêve de se faire acheter pour accéder à un monde meilleur, comme le veut la croyance. Mais en apprenant la vérité sur le terrible sort réservé aux aliments, il sonne la révolte contre les humains....

Analyse de l'oeuvre

Il est intéressant de conclure un mois et demi d'analyses consacrées aux films généralement interdits aux enfants, tout du moins très fortement déconseillés, en abordant un film d'animation qui réunit à peu près tous les thèmes les plus trashs qui ont été abordé ces dernières semaines même si, à vrai dire, j'aurais largement pu m'abstenir de le voir. Sausage Party - La vie privée des aliments est ainsi à peu près l'équivalent 3D de ce qu'était La honte de la jungle en 2D : un long métrage à très forte connotation sexuelle. Mais, à la différence de ce dernier, Sausage Party - La vie privée des aliments est aussi un film excessivement grivois, ce qui le classe dans une tout autre catégorie, celle de la vulgarité gratuite. Mais avant d'aborder cette épineuse question, qui a défrayé la chronique outre-atlantique ainsi qu'en France, abordons le long métrage en lui-même. De quoi est-il réellement question dans ce film ? Principalement de produits de consommation courante, coulant des jours heureux dans l'espoir d'être choisi par des humains, réalisant soudain que leur vie passe à trépas une fois les portes du magasin passées. En oubliant le caractère vulgaire de l'aventure, peut-on envisager une critique acerbe de la société de consommation ?

Franchement non. Sausage Party - La vie privée des aliments n'emploie absolument aucune subtilité dans ses propos. Au contraire, en éliminant ce côté trash, le long métrage est même d'un ennui sidéral. Les allusions à peine voilées à la société contemporaine et ses dérapages tombent comme un cheveu sur la soupe dans cette bouillie de pixels atroces. Quand on sait que Nitrogen Studios est derrière le super moche Thomas et ses amis - La grande course, il n'en faut pas beaucoup pour comprendre à quel point l'animation de ce long métrage est un désastre sans borne. Entre des personnages humains aussi rêches qu'au tout début de l'ère de l'animation numérique, des décors en carton pâte disgracieux et une colorimétrie qui a beaucoup de mal à se tenir en place d'une scène à l'autre, l'enrobage visuel de Sausage Party - La vie privée des aliments complète parfaitement l'effroyable calvaire auditif du film. Dès lors, on comprend vraiment très vite que même les réalisateurs Conrad Vernon et Greg Tiernan ont tout compris du désastre qui s'annonçait pour leur film. Ceci expliquant de fait pourquoi le film s'est enfoncé dans la vulgarité.

Sausage Party - La vie privée des aliments est ainsi un misérable film qui échoue sur à peu près tous les tableaux. Or, alors que le bateau coule de toute part, le seul moyen de sauver un peu les meubles, c'est de faire parler le lui. En mal de préférence ! Le film enchaîne donc, quasiment sans le moindre temps mort, des dialogues grossiers sans que cela serve une seule fois l'intrigue. Sauf que le long métrage ne parvient pas une seule fois à trouver la bonne tonalité. Il franchit ainsi le mince film rouge entre le potache drôle et le trash insipide. Non content de réaliser que cela ne suffit pas pour faire bouillir les puritains, Sausage Party - La vie privée des aliments va aller jusqu'au bout de son délire décérébré en ajoutant une ultime séquence, sans queue ni tête, représentant pas moins qu'une orgie géante qui, là encore, n'a absolument aucun intérêt dans le film. Si ce n'est bien sûr à faire parler d'elle. A cela s'ajoute des parodies ratées et des chansons sortis de leur contexte, qui parachève un constat d'échec général. A tel point d'ailleurs que je ne trouve rien de plus à dire autour de ce film.

Aujourd'hui, la fronde unanime des associations affolées par un Sausage Party - La vie privée des aliments qu'ils estiment interdits aux enfants est-elle toujours justifiée et justifiable ? Franchement non. En éliminant complètement tout l'aspect vulgaire du film, on se retrouve face à un misérable film, proche du vrai navet, dont la consistance narrative est proche du néant absolu. A la différence de La honte de la jungle, qui tente la conception artistique avec des métaphores quelques peu alambiquées, et parfois drôles, pour un résultat peu convaincant, Sausage Party - La vie privée des aliments n'a été conçu que dans une unique but mercantile surfant sur son aura pernicieuse. Et plus les associations ont clamé haut et fort de ne pas aller voir ce film, plus elles lui ont offert un tremplin en or qu'il ne méritait pas. Si elles s'étaient abstenues, Sausage Party - La vie privée des aliments aurait terminé sa vie oublié de tous. Ce qui ne manquera certainement pas d'arriver d'ici très peu de temps.

Olivier J.H. Kosinski - 15 septembre 2017

Bande annonce

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Vidéo à la demande


23 juillet 2018
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Disponibilité selon restriction territoriale

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2016)

Barry : Nicolas Bacon

Druggie : Gilbert Lachance

Firewater : Guy Nadon

Teresa : Camille Cyr-Desmarais

Carl : Olivier Visentin

Sammy : Antoine Durand

Frank : Tristan Harvey

Gum : François Sasseville

Brenda : Viviane Pacal

Doublage (France - 2016)

Frank : Julien Kramer

Brenda : Barbara Beretta

Carl : Emmanuel Garijo

Firewater : Gilles Morvan

Barry : Benjamin Pascal

Drogué : Nessym Guetat

Darren : Benoît du Pac

Karrem Abdul Lavash : Cyril Hanouna

Sammy Bagel Jr. : Mark Lesser

Teresa del Taco : Ethel Houbiers

Troy : Julien Kramer

Twink : Gilbert Levy

Jar de Queso : Charles Pestel

Pain à hot dog : Marie Giraudon

Sources :
Doublage au Québec
Forum Doublage France

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