Robots est sorti en salle le 11 mars 2005 au Québec puis le 6 avril 2005 en France. Contrairement à la saga L'âge de glace, le long métrage dispose de deux doublages francophones.
Rodney est un jeune robot plein d'idées, mais son village est trop petit pour ses rêves. Il décide de partir à Roboville rencontrer Bigweld, le plus génial inventeur et bienfaiteur de tous les robots, pour lui proposer ses services. Mais de nombreuses surprises l'attendent...
Longtemps avant que Scrat ne soit devenu l'égérie d'une quadrilogie, bien avant que les festivités de la Samba enflamme l'écran, très peu de temps avant que Blue Sky ne s'aventure dans le monde du très petit, il y eu un long métrage d'animation qui passa quasiment totalement inaperçu en son temps : Robots. Il faut dire que le succès inattendu de L'âge de glace avait pris de court de nombreux spécialistes, car reconnaissons aujourd'hui que malgré son potentiel, leur premier film était quand même entaché de pas mal de défauts dont tout particulièrement son aspect technique. Et c'est avec leur second long métrage que les studios compensent leurs faiblesses pour donner vie à un étonnant mais agréable long métrage d'animation ! Quel dommage d'ailleurs que la rude concurrence de Pixar (Les indestructibles) et Dreamworks (Madagascar) à ce moment là n'ai relégué Robots bien trop vite au placard. Et pourtant, Blue Sky met la barre vraiment très haut dans ce film.
Oubliez d'ailleurs immédiatement les défauts technologiques de L'âge de glace, définitivement enterrés par la richesse visuelle de Robots. Il y avait des humains difformes dans leur premier film ? Qu'à cela ne tienne, tous les personnages de celui-ci seront tous mécaniques ! Il y avait des environnements réalistes mais beaucoup trop froids pour être crédibles ? Qu'importe, tout un véritable univers visuel cohérent a été créé et il dépasse toute espérance. Roboville fourmille de vie quel que soit l'endroit où va se porter notre regard. Mention spéciale accordée à l'arrivée en ville de Rodney dans une séquence virevoltant dans tous les sens au point qu'elle aurait été digne de figurer dans une attraction de type simulateur, équipé au passage de lunettes 3D pour en accentuer encore plus les effets ! Et alors que l'on serait tenté de croire que cet environnement urbain fait de tôles pourrait être reboutant, la fantaisie et la poésie s'invitent régulièrement tout au long du film. Robots foisonne d'idées excellentes permettant une identité visuelle aussi éblouissante que cohérente.
Du côté de son scénario, Robots ne fait malheureusement pas beaucoup preuve d'originalité, proposant une aventure relativement prévisible. On perçoit sans détour la critique acerbe de notre société de consommation actuelle qui repose sur le même schéma : rebuter le plus possible un client à réparer un appareil pour le pousser à acheter un produit flambant neuf parce que les pièces détachées sont souvent plus chères et difficiles à trouver. Alors que pourtant, avec un tantinet de débrouillardise, on peut réparer soit même à moindre frais. Ce défaut est heureusement contrebalancé par la richesse de ses innombrables personnages, certes caricaturaux, qui savent se rendre dès leur apparition immédiatement attachants. Le duo vedette Rodney / Fender fonctionne d'ailleurs à merveille au point d'en faire le principal centre d'attention du film. Fender est sans doute la plus grosse surprise du film tant son aspect déglingué correspond à sa personnalité désordonnée. On appréciera également du côté des méchants Mrs. Gasket dont la première apparition à l'écran entraîne un sentiment confus à la vision de ce qui semble être une vieille grand-mère alors qu'elle a tout d'une harpie à la saugrenue mais désopilante voix masculine quel que soit le doublage écouté.
Robots se révèle donc efficace et agréable à suivre de bout en bout, offrant une immersion confortable au spectateur. Certes, on pourra et même devra lui reprocher de piocher ici et là plusieurs idées à Pixar (second niveau de lecture pertinent) et Dreamworks (humour parfois potache), mais l'outsider que représente Blue Sky n'a réellement que faire de cette critique puisqu'il n'avait, à ce moment là tout du moins, pas l'ambition première de concurrencer les deux rouleaux compresseurs de l'animation 3D, mais plutôt simplement divertir ses spectateurs. Le résultat est donc à hauteur de l'attente, et Robots se doit aujourd'hui de retrouver sa place parmi les très bons films d'animation du milieu des années 2000.
Olivier J.H. Kosinski - 31 mai 2013
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06 octobre 2005
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Doublage (Québec - 2005)
Cappy : Anne Dorval
Madame Gasket : André Montmorency
Bigweld : Pierre Collin
Piper : Éveline Gélinas
Crank : Guy Nadon
M. Gasket : Pierre Verville
Ratchet : Antoine Durand
Rodney Copperbottom : Hugolin Chevrette
M. Copperbottom : Alain Zouvi
Mme. Copperbottom : Claudine Chatel
Fender : Benoît Brière
Doublage (France - 2005)
Rodney : Vincent Cassel
Cappy : Monica Bellucci
Fender : Elie Semoun
Pipper : Virginie Efira
Ratchet : Edouard Baer
Big Weld : Jean Rochefort
Mme Gasket : Roger Carel
Crank : Bernard Alane
Lugnut : Paul Borne
Tante Fanny : Brigitte Virtudes
Mr Copperbottom : Jean-Philippe Puymartin
Mme Copperbottom : Emmanuelle Bondeville
M. Gunk : Jean-Claude Sachot
Jack Hammer : Marc Alfos
Loretta Delatringle : Laurence Crouzet
Tim le gardien : Laurent Morteau
Rodney à 5 ans : Teo Echelard
Rodney à 12 ans : Theo Gebel
Thirsty Robot : Patrick Gosselin
Diverses voix-off : Jean-Claude Donda
Commentateur sportif : Thierry Roland
Sources :
Doublage au Québec
Voxofilm