Le roi du surf est le second long métrage réalisé par Sony Pictures Animation. Il est sorti en salle au Québec le 8 juin 2007. En France, c'est sous le nom de Les rois de la glisse qu'il fut projeté à partir du 24 octobre 2007. Le long métrage met en vedette un gorfou, une espèce de manchot qui se distingue par ses plumes jaunes qui garnissent le sommet de sa tête.
Sur sa banquise, le jeune Cody rêve de devenir le champion de surf. Il espère qu'en intégrant le monde prestigieux de la compétition, il trouvera enfin le respect et l'admiration qu'il n'a jamais eus. Accompagné d'une équipe de reportage qui filme son incroyable aventure, Cody quitte son univers glacial pour rejoindre le paradis ensoleillé de l'île de Pin Goo où va se dérouler la compétition. Sa rencontre avec un vieux surfeur surnommé «Geek» va changer son destin et donner un vrai sens à sa quête. Le jeune intrépide qui n'était venu que pour remporter une médaille va gagner bien davantage...
Mais qu'est-ce que c'est que cette chose ? Non, franchement ! Qu'est-ce que c'est que ce long métrage ? En tout cas, voici les seules questions que vous allez vous poser pendant environ 50mn (sur les 1h20, c'est énorme !). Sans compter que la version française vient nous achever en un round : Nelson Monfort. Nelson Monfort ?!?! Ah non, là ce n'est même pas croyable. Déjà qu'il est horripilant dès qu'il ouvre la bouche - même pour quelqu'un comme moi qui ne regarde aucune émission sportive -, celui-ci trouve le moyen impossible, mais surréaliste, d'être pire que... lui-même ! Alors que je le trouve insupportable à la base, il réussit l'exploit sportif d'être un épouvantable comédien de doublage !! En même temps, il ne l'est absolument pas, cela n'a rien à voir avec sa formation de journaliste sportif, d'où sans doute cette sensation qu'il est à côté de la plaque dans Les rois de la glisse, puisqu'il est ici muselé par des dialogues déjà pré-écrits alors que le journaliste est généralement plus spontané dans ses commentaires lors d'un évènement sportif. Bref, quelle idée étrange d'être allé le chercher pour jouer les commentateurs sportifs dans Les rois de la glisse. Bon d'accord, on ne sait pas non plus vraiment ce qu'est exactement ce film d'animation : un film sans scénario ? Un documentaire sans intérêt ? Une démonstration technique d'une heure et vingt ? Permettez moi de trancher, je choisis l'option numéro 3. Et ce sera mon dernier mot. Plus sérieusement, Sony Pictures Animation nous prouve avec ce film que la technique est désormais totalement maîtrisée par leurs équipes. Mais sérieusement, ils ont encore un énorme problème pour proposer un scénario de qualité. Réussir à faire pire que Les rebelles de la forêt, je n'aurais jamais cru ça possible !
Sincèrement, Les rois de la glisse prouve que Sony Pictures Animation a fait un énorme bon en avant. Visuellement, le long métrage s'avère globalement irréprochable au niveau technique. La trilogie Les rebelles de la forêt peut clairement aller se rhabiller. Le rendu de la mer par exemple y est magnifique. Vagues, récifs, plage, igloo et même paysages de forêt tropicale, rien ne peut vraiment être reproché au film sur son aspect technique. Même les divers personnages ont chacun un design et un caractère propres, dommage qu'ils soient tous insipides. Non, vraiment, le défaut majeur du long métrage, surtout lorsque l'on ne s'y attend pas, c'est son côté assumé de faux documentaire parodique. Complètement décousu, sans la moindre originalité et avec un scénario tiré par les cheveux, Les rois de la glisse agace donc pendant une très longue partie du temps, puisqu'il ne s'y passe absolument rien. Et dans ce rien, n'espérez même pas vivre une expérience à la « sauce Ghibli », cela n'a absolument rien à voir. Ghibli est capable d'enchanter le spectateur même dans la banalité de la vie quotidienne. Les rois de la glisse au contraire nous impose un spectacle mal équilibré, disons même décérébré, dans lequel le second degré est si mal exploité qu'il en devient risible.
L'équipe du film pousse d'ailleurs le bouchon en incorporant la plupart des codes d'un documentaire de type « téléréalité ». C'est ainsi que le cadrage semble constamment trembloter, comme si les cameramans (totalement inexistants puisqu'il s'agit d'un film d'animation) portaient leurs caméras à l'épaule. Une fatigue visuelle s'installe peu à peu, accentuée par de trop nombreux plans rapides, entrecoupés d'interviews sans aucune saveur. Bref, un supplice. Je n'émettrais absolument aucun jugement concernant le jargon des surfeurs employés dans Les rois de la glisse, je laisse ça aux spécialistes de ces sports. A priori, dans l'ensemble, le long métrage reste compréhensible pour tout un chacun. Par contre, je serais moins charitable vis à vis de la bande originale. Non pas que les morceaux choisis soient mauvais, c'est plutôt parce que leur utilisation hétéroclite offre un rendu sans la moindre cohérence, ni la moindre saveur. Cela est donc pénible à supporter. Les chansons vont et viennent, sans aucune logique particulière. On passe le plus clair de son temps à se demander où on veut bien nous emmener. A nouveau, on repense alors à la téléréalité, un sous produit conçu pour la télévision dans le sens « télé-poubelle ». Sauf qu'on nous offre ceci dans une salle de cinéma à la base, tout en nous vendant le produit comme un vrai film d'animation. Franchement, je trouve cela inexcusable.
Pour les plus courageux, ceux qui auront réussit à supporter les deux tiers de Les rois de la glisse, vous finirez par vous faire plus ou moins à la spécificité de ce long métrage qui va abandonner son côté parodique pour enfin lancer un début d'intrigue durant les vingt dernières minutes. Hélas, il est déjà bien trop tard pour y trouver son compte puisque l'histoire est expédiée sans originalité, dans une conclusion recyclée à laquelle on s'attendait dès le début. Au final, je ne retiens de Les rois de la glisse que son côté démonstration technique. C'est d'ailleurs sous cet angle que je vous recommande de l'observer, puisque Sony Pictures Animation nous offre un film visuellement irréprochable. Malheureusement, la technique ne fait pas tout, Les rois de la glisse est donc caduque puisque la seule originalité qu'il avait à offrir (docu-fiction-parodique) n'est pas du tout maîtrisé. A réserver aux très jeunes spectateurs, voire aux amateurs de surf. Pour les autres, passez votre chemin sans honte.
Olivier J.H. Kosinski - 20 février 2015
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24 avril 2008
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Doublage (Québec - 2007)
Tank Evans : Louis-Philippe Dandenault
Big Z : Benoît Brière
Mikey Abromowitz : Daniel Lesourd
Lani Aliikai : Mariloup Wolfe
Chicken Joe : Hugolin Chevrette
Cody Maverick : Rachid Badouri
Glen Maverick : Gilbert Lachance
Edna Maverick : Anne Caron
Kate : Rosemarie Houde
Arnold : François-Nicolas Dolan
Smudge : Alexandre Bacon
Reggie : Daniel Picard
Doublage (France - 2007)
Cody Maverick : Emmanuel Garijo
Edna Maverick : Évelyne Grandjean
Glen Maverick : Pascal Casanova
Chicken Joe : Omar Sy
Lani : Barbara Tissier
Big Z : Pierre Richard
Mikey Abromowitz : Yoann Sover
Reggie : Luc Florian
Le broyeur : Gilles Morvan
Commentateur sportif : Nelson Montfort
Voix off : Axel Kiener
Sources :
Doublage au Québec
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