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Illumination Entertainment
Les minions

Les minions sort le 08 juillet 2015 en France et le 10 juillet 2015 au Québec. Le film, bien que réalisé en France, est réalisé autour du doublage anglophone. Le film est donc doublé a posteriori et possède deux versions francophones.

L'intrigue

Les minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus méchants les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les minions dans une profonde dépression. Mais l'un d'eux, Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l'adolescent rebelle et de l'adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d'un nouveau patron malfaisant pour guider les siens...

Analyse de l'oeuvre

Que je l'accepte ou pas, Moi, moche et méchant a connu son heure de gloire à travers cette horripilante marmaille jaune, parlant un langage composé de divers mots empruntés à diverses langues européennes et qui se font appeler minions. Après un Moi, moche et méchant 2 franchement éprouvant où on ne pouvait en aucune manière leur échapper, car placés au coeur même de l'intrigue, les voici qui débarquent dans leur premier film en solitaires, Les minions. Durant deux films, il m'a été impossible de réussir à les supporter, ces horripilants faire-valoir sans cervelles qui ne sont ni agréables à regarder, ni drôle. Ils n'ont même pas le génie d'improviser ne serait-ce qu'une seule et unique réplique à la hauteur d'un mémorable buuuwwaaaaaaahhhh de leurs célèbres, et tout aussi futiles, cousins montpelliérains les Lapins Crétins. Quand j'ai découvert Les minions pour la première fois, je m'attendais à vivre un supplice. On en est très loin en vérité ! Non pas que ce soit meilleur, c'est même tout le contraire.

Hormis les dix premières minutes revenant sur les origines des personnages plutôt convaincantes, Les minions n'est plus qu'un vaste vide intersidéral. Passé la phase d'introduction, très lourdement pénalisée par une narration enfantine, il ne se passe absolument plus rien à l'écran durant l'heure qui suit, si ce n'est des pérégrinations fumeuses et un remake foireux en forme de miroir inversé du tout premier film de la saga. Dans Moi, moche et méchant, la mise en scène se focalisait à travers les yeux de Gru, les minions subissant passivement les désirs de leur maître. Dans Les minions, la mise en scène adopte leur point de vue, leur nouvelle maîtresse subissant activement leur crétinerie légendaire. Les minions, qui est conté comme une préquelle, établit également des éléments narratifs incongrus rendant la cohésion des trois premiers films particulièrement caduque. Il inscrit notamment dans l'ambre que les minions sont des dangers pour tous, surtout pour eux-même.

Alors que les minions sont une espèce relativement invasive, vu qu'ils sont extrêmement nombreux et visiblement immortels, Illumination Entertainment est obligé de recentrer l'histoire sur trois d'entre eux, Kevin l'intello, Bob le gamin et Stuart le rebelle. Que les choses soient claires, que ce soit une centaine ou seulement trois minions, c'est déjà beaucoup trop dans les deux cas. On doit par exemple subir pendant les trois quart du film leurs semblants de conversations insupportables, mélangeant de nombreuses onomatopées, de préférence limites vulgaires voire scabreuses. Les minions propose également un succession de gags fortement douteux dont l'intégration au récit ne se justifient que par les innombrables coïncidences qui vont ponctuer l'aventure de Kevin, Bob et Stuart. Une fois qu'ils parviennent enfin à trouver un nouveau maître, en l'occurrence Scarlet Overkill dont le principal but de sa vie est d'une crétinité affligeante, Les minions poursuit péniblement son récit en complète roue libre. A nouveau, les situations les plus improbables s'enchaînent à un rythme frénétique, confirmant que la vie des minions n'existe que grâce à de malheureux hasards.

Si le récit de Les minions est franchement affligeant, le long métrage est paradoxalement irréprochable en ce qui concerne son aspect visuel. Illumination Entertainment propose de très nombreux décors, dans des registres très variés, qui vont d'un coin marécageux à une grande ville portuaire, en passant par des locaux ultra-secrets. Concernant les humains, Les minions réunit globalement les mêmes personnages bizarres que dans les deux précédents opus. On trouve donc à peu près tout et n'importe quoi, mais en plus grand nombre. La variété est donc de mise. Concernant la bande originale, Les minions joue dans le style espionnage parodique, c'est à dire qu'il ne propose rien de bien transcendant, se contentant juste de reprendre des mélodies déjà entendues dans la saga Austin Powers. Bref, la bande originale est à l'image du film, dispensable et oubliable.

Des trois films de la saga parus jusqu'en 2015, Les minions est irrémédiablement le plus mauvais d'entre eux. Se contentant de faire du neuf avec du vieux, et mettant au premier plan ces insupportables suppositoires jaunes, Les minions est une aventure calibrée à destination des seuls et uniques fans de ces personnages jaunes. C'est à dire ceux qui aiment leur crétinerie légendaire, leur niaiserie maladive et leur langage scabreux. Pour les autres, Les minions est à fuir à toutes jambes.

Olivier J.H. Kosinski - 23 février 2018

Bande annonce

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage Commun (France / Québec - 2015)

Minions : Pierre Coffin

Doublage (Québec - 2015)

Scarlett Overkill : Hélène Mondoux

Professeur Flux : Frédéric Desager

Herb Overkill : Frédéric Paquet

Madge Nelson : Valérie Gagné

Walter Nelson : Benoît Brière

Tina Nelson : Véronique Marchand

Narrateur : Daniel Lesourd

Reine Élisabeth II : Michèle Lituac

Gru : Gilbert Lachance

Doublage (France - 2015)

Scarlet Overkill : Marion Cotillard

Herb Overkill : Guillaume Canet

Narrateur : Philippe Laudenbach

Walter Nelson : Christian Gonon

Madge Nelson : Catherine Davenier

professeur Flux : Jean-Christophe Dollé

Gardien de la couronne : Thierry Bosc

Reine Élisabeth II : Silvie Laguna

Tina : Pauline Brunner

Présentateur TV : Philippe Spiteri

Walter Jr. : Pierre Diot

Fabrice : Hervé Icovic

Majordome : Julien Sibre

Journaliste : Laurent Natrella

Gru : Gad Elmaleh

Sources :
Doublage au Québec
Carton Générique

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