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RichCrest Animation Studios
La trompette magique

La trompette du cygne

Quel que soit le territoire francophone, le long métrage n'est pas diffusé en salle en version française. Il sort directement en DVD le 31 juillet 2001 au Québec, en version anglaise sous-titrée uniquement, puis en France en VHS et DVD le 21 septembre 2001. De fait, il n'existe aujourd'hui qu'un seul doublage exclusivement français.

L'intrigue

Dépourvu de voix, Louis le Cygne va apprendre à s'exprimer grâce à une trompette que son père a volée pour lui. Avec l'aide de Sam, un petit garçon hors du commun, Louis va apprendre à lire, à écrire mais aussi à devenir un excellent musicien. Il va alors mettre tout son talent en oeuvre pour rembourser le propriétaire de la trompette dérobée, mais il va aussi rencontrer l'amour...

Analyse de l'oeuvre

Au début des années 2000, le studio de Richard Rich est relativement jeune dans le paysage des studios d'animation américains. Sur une période de cinq années, il a quand même proposé au public autant de longs métrages, dont un premier film médiocre et sympatique à la fois, deux séquelles passables, un remake totalement raté et un film hors catégorie à peine mémorable. Malgré tout, le studio est tenace, il nous offre au début de l'année 2001 un sixième long métrage, La trompette magique, qui invente ce qui deviendra un classique pour le groupe : un film sans scénario ! Plus ou moins adapté du conte La trompette du cygne, écrit par Elwyn Brooks White en 1970, le spectateur de ce long métrage doit suivre les mésaventures d'un cygne aphone prénommé Louis dans ce qui ressemble à une sorte de comédie animée enfantine par excellente. Malgré tous les artifices déployés par le studio RichCrest Animation, et cela même s'il semble se dérouler plein de choses à l'écran, absolument aucun segment du film n'est réellement interconnecté avec l'ensemble, si ce n'est un timide fil rouge sans réelle consistance. A savoir, une histoire d'amour dans laquelle on a bien du mal à croire une seule seconde.

Louis, c'est ainsi le seul fils d'un cygne chanteur qui met tout ses espoirs en lui pour perpétuer la tradition des cygnes chantant. Un semblant d'intrigue qui rappelle furieusement celle d'un film beaucoup plus récent dont on se demande s'il n'en a pas plagié la trame, mais qui se révèle largement plus agréable à regarder, Happy Feet. Bien évidemment, tous ses espoirs sont anéantis dès que le jeune cygnon tente de s'exprimer. Dès lors, La trompette magique tente timidement de s'inspirer du conte Le vilain petit canard pour asséner des gags purement gratuits au pauvre Louis qui tente désespérément de s'intégrer et attirer l'amour d'une fille. Sa rencontre fortuite avec un jeune humain le détourne de cette quête, Louis tente alors d'apprendre à lire et à écrire pour se faire comprendre des autres cygnes. Bien évidemment, cela ne fait qu'attirer sur lui l'effet inverse, aucun autre cygne ne comprenant ce langage écrit humain. Il devient la risée du groupe, car Louis n'est décidément pas bien futé, ni les scénaristes qui ont écrit ce passage tiré par les cheveux. Son père lui offre alors une trompette - volée ! - afin de s'exprimer différemment. Sauf que Louis, toujours aussi peu intelligent, va se laisser entrainer par un humain et faire carrière... de trompettiste. Pendant ce temps, sa dulcinée Séréna se morfond de lui, bien qu'elle ne lui ai parlé qu'une seule fois dans toute son enfance, avant de décider d'en épouser un autre parce que Séréna aussi est un peu stupide sur les bords. Bref, après maintes péripéties sans but ni aboutissement, les deux finiront bien ensemble, sans qu'on a compris un seul moment comment le récit en était arrivé à cette conclusion téléphonée.

En toute logique, je devrais ici dire que La trompette magique est un mauvais film. Pourtant, je ne le ferai pas, car même si le propos du film est inexistant, le film n'est ni lourd, ni réellement ennuyeux. On sent dès les premières minutes que le film est léger, qu'il s'adresse exclusivement aux enfants et que, finalement, les péripéties incongrues de Louis sont là pour tout simplement divertir les plus jeunes. De fait, du début à la fin, on accepte ce que le film propose sans vraiment y trouver à redire à une exception près cependant, la qualité discutable de son animation. Pour les arrières plans, RichCrest Animation nous a déjà habitué au vide intersidéral, aux multiples plans fixes qui sont répétés maintes et maintes fois, tout comme l'absence totale de détails. La trompette magique propose la même chose tout en lui apportant quelque chose de nouveau : des caricatures humaines. Par le passé, le studio a un peu abusé de la rotoscopie, mais à un degré moindre des films de Don Bluth. Curieusement, La trompette magique va au delà de ce qui se fait de pire en rotoscopie, amenant les personnages humains à une caricature étonnamment grotesque. A de nombreuses reprises, les humains du film se livrent à des contorsions surréalistes, apportant un côté burlesque involontaire au récit. C'est d'ailleurs ce détail qui m'a fait dire plus haut que La trompette magique était une comédie enfantine, parce que ce jeune public rira certainement de ces scènes surréalistes.

La trompette magique est ainsi un long métrage peu engageant principalement dédié aux jeunes enfants. Si l'adulte est tolérant, peut-être arrivera-t-il aussi à l'accepter pour ce qu'il est, d'autant plus que le film aligne quelques morceaux musicaux agréables à l'oreille, dont la dernière chanson, qui tombe comme un cheveux sur la soupe sans réel contexte, est même une franche réussite. Mais pour les autres, c'est surtout un film très largement dispensable, voire même oubliable, dont l'intérêt ludique est pratiquement inexistant.

Olivier J.H. Kosinski - 24 novembre 2017

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21 septembre 2001
DVD

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Voxographie Francophone

Doublage (France - 2001)

Louie : Mathias Kozlowski

Séréna : Chantal Macé (Dialogues)

Séréna : Claude Lombard (Chant)

Père de Louis : Michel Prudhomme (Dialogues)

Père de Louis : Daniel Beretta (Chant)

Mère de Louis : Frédérique Tirmont

Sam Beaver : Dorothée Pousséo

Boyd : Sébastien Desjours

Monty : Jean-Loup Horwitz

Ella : Caroline Combes

AG Skinner : Stéphanie Lafforgue

Sweets : Bernard Métraux

Voix additionnelles :

- Naïké Fauveau

- Patricia Legrand

- Jean-Claude Donda

- Sébastien Desjours

- Jean-Loup Horwitz

- Daniel Lafoucarde

Sources :
Forum Doublage France

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