Futurama - Vous prendrez bien un dernier vert ? sort directement en vidéo au Québec le 24 février 2009, exclusivement en version originale sous-titrée. En France, il sort aussi en vidéo le 13 mai 2009, doublé en français.
Le promoteur Leo Wong est bien décidé à construire le plus grand parcours de minigolf de toute la galaxie, quitte à menacer de nombreuses espèces ! Et tandis que Bender tombe amoureux d'une femme mariée à un mafioso et que Leela devient le leader d'un groupe féministe traqué par Zapp Brannigan, des forces maléfiques tentent elles aussi d'empêcher un formidable renouveau écologique ! Fry devient alors le dernier espoir de l'univers, recruté par un étrange clochard pour une mission ultra-secrète...
Toutes les bonnes choses ont une fin ! Même pour la série Futurama morte bien trop tôt en pleine gloire, mais renaissant soudain de ses cendres tel un phénix alors que personne n'aurait pu ne serait-ce que l'espérer ! Mais c'était le contrat engagé avec la 20th Century Fox, quatre longs métrages d'animation spécialement réalisés pour la vidéo, ni plus, ni moins. Alors, pour son second baroud d'honneur, la création originale de Matt Groening et David X. Cohen prend le taureau par les cornes afin de proposer deux thèmes qui étaient restés sous jacents depuis les origines de la série : l'écologie et le féminisme, rien que ça ! Tout un programme en somme, puisque Vous prendrez bien un dernier vert ? propose, avec sa dose de satire habituelle, de mettre réellement les femmes à l'honneur. Le long métrage place les plus grandes figures féminines de la saga au coeur d'une grande intrigue très décalée qui répond à des questionnements qui sont, dix ans plus tard, toujours parfaitement dans l'air du temps !
Futurama compte parmi ses nombreux personnages de nombreux hommes capables de jouer les parfaits antagonistes pour les besoins de Vous prendrez bien un dernier vert ?. A commencer par le célèbre, tout autant que misogyne, capitaine Zapp Brannigan. Paradoxalement, si ce personnage est sans nul doute celui qui a le moins d'égard auprès de la gente féminine, sa couardise légendaire ne peut faire de lui qu'un simple suiveur. Ce qu'il est, et à toujours été, depuis sa toute première apparition dans la saga. On le retrouve naturellement à refaire inlassablement les mêmes choses dans ce long métrage, où il se contente de suivre les ordres, d'autant plus qu'ils vont dans le même sens que sa pensée limitée. L'autre candidat possible n'est autre que l'irrésistible robot Bender. Mais entre le fait qu'il reste un personnage phare de Futurama, qu'il a une faculté fascinante de s'adapter à toute situation qui l'arrange et, surtout, qu'il est par nature un véritable misanthrope (dans le sens qu'il méprise toute vie humaine), Bender doit se contenter de faire ce qu'il fait déjà de mieux : retourner sa veste à chaque fois que l'occasion se présente. Ne reste alors plus qu'un rôle parfait pour le grand méchant de l'histoire, Leo Wong !
Leo Wong est à la tête de la plus grande fortune de Mars, dont il ne possédait au départ que la moitié de la planète, avant d'en acquérir la totalité auprès d'un peuple indigène quelques épisodes plus tôt. Leo Wong est un homme sans le moindre scrupule, où la seule notion de profit prime sur absolument tout le reste, y compris sa fille unique Amy, qu'il rêverait de pouvoir se débarrasser ou à marier auprès d'un bon parti. Il se met en tête de construire le plus grand mini-golf jamais conçu, pour satisfaire son seul égo surdimensionné, de la taille d'une galaxie ! Pour cela, il doit détruire l'intégralité d'un système solaire autour d'une étoile naine violette. Si son entreprise ne rencontre pas vraiment d'opposition, à l'exception d'un groupe baptisé les Feministas, ce n'est qu'au moment où Leela prend parti de sauver l'ultime créature encore vivante sur Mars que les hostilités commencent. Très vite, elle est rejointe par tous les personnages féminins les plus connus de la franchise, à l'exception notable de Carol Miller (qui possède déjà tout l'argent nécessaire et se fiche de tout le reste), qui vont former un groupe de résistance activistes contre les hommes, les préjugés et leur mini-golf inter-planétaire !
Pendant ce temps, Fry reçoit le don de télépathie. Et alors qu'on l'imagine facilement fureter dans l'esprit des femmes, rien que par sa nature à tendance libidineuse, Vous prendrez bien un dernier vert ? prend naturellement le contrepied de cette situation attendue ! Par ce don, Fry se voit contraint de rejoindre le camp adverse des hommes, en mode infiltration pour à la fois sauver l'amour de sa vie Leela et, plus largement, l'espèce humaine dans son entier. Au lieu de jouer les bouffons de services, registre dans lequel Fry a toujours excellé, notre héros est obligé de jouer un double jeu, en tentant, de sa manière habituelle, de concilier sincérité et dissimulation, confiance et défiance. Bender, quand à lui, raccroche les wagons du récit en se permettant de traverser les intrigues tout en jouant sur plusieurs tableaux à la fois. On finit obligatoirement avec un sourire en coin, complice des aventures des personnages dont l'issue n'est évidemment pas forcément celle qu'on croit. A ceci près que cette fois-ci, on pressent la conclusion du récit assez tôt. Sans doute parce qu'on est habitué et, aussi, parce qu'il s'agit du dernier long métrage de la saga.
C'est peut-être d'ailleurs là le seul réel reproche que l'on pourrait adresser à Vous prendrez bien un dernier vert ?. Dès que le long métrage commence, on sait d'avance qu'il s'agit de l'ultime aventure que l'on va vivre avec eux sous cette forme. Même aujourd'hui, même si la série nous a refait le coup du phénix sur Comedy Central pour la seconde fois, ce dernier long métrage laisse inexorablement un petit pincement au coeur quand vient l'ultime scène du final. Futurama avait particulièrement surpris ses fans lors de son ultime épisode en saison 4, par une histoire d'une rare inventivité, mêlant comédie musicale, drame et déluge d'émotions intenses. On s'attend donc à retrouver à peu près la même chose dans Vous prendrez bien un dernier vert ?. Au contraire, ce long métrage préfère se clôturer sur une grande incertitude. Une incertitude tout à fait réelle et palpable de l'état d'esprit des producteurs qui ne savaient pas ce qu'allait devenir Futurama à ce moment là. En s'arrêtant sur ce dernier long métrage, on ne peut donc être que déçu par ce non achèvement, qui transforme finalement les 4 longs métrages en un très grand épilogue, plutôt qu'une vrai conclusion. Un soupçon d'amertume qui disparaît cependant totalement quand on décide de poursuivre l'aventure à travers la nouvelle saison sur Comedy Central qui en est sa suite directe !
Dix années se sont aujourd'hui écoulées depuis la seconde fin prématurée de la saga Futurama. Vous prendrez bien un dernier vert ? termine une belle année écoulée en compagnie de l'équipage du Planet Express, réussissant lui-aussi à se révéler pertinent dans son propos. Mieux, cette ultime aventure prédit même, avec une décennie d'avance, ce phénomène de mode du cinéma américain qui tend aujourd'hui à mettre en valeur les rôles féminins aux détriment des rôles masculins. Mais Vous prendrez bien un dernier vert ? se révèle quand à lui plus pertinent, en ne faisant pas s'affronter les deux sexes l'écran, ni à tirer la couverture vers l'un ou vers l'autre. Tout au contraire, ce long métrage passe son temps à mettre tout le monde sur le même pied d'égalité, délaissant totalement cette dualité biologique. A la fin de ce long métrage, tout un chacun est ainsi en droit d'être ce qu'il est, tout en acceptant que les autres le soit tout autant. Merci Futurama !
Moins en terme du seul problème d'audience, Futurama a originellement été stoppée par 20th Century Fox d'abord pour son côté irrévérencieux qui déplaisait à une partie des dirigeants du groupe, ensuite parce qu'elle se révélait beaucoup moins grand public que Les Simpson, enfin pour une raison de coût de production. Contrairement à sa grande soeur, Futurama recours ainsi à de très nombreux effets spéciaux, un surplus que la Fox ne souhaitait plus financer. Si la renaissance de la saga sous la forme de téléfilms est devenue possible, c'est principalement grâce à ses fans, aux excellentes performances de la série au format DVD mais également via les bonnes audiences des épisodes rediffusés par la chaîne américaine Comedy Central.
Comparaison du format original et du format recadré par Comedy Central
Pour autant, au delà du dernier téléfilm tourné, la 20th Century Fox n'a plus proposé la série sur aucune chaine du groupe. Ce fut presque à la surprise générale que Comedy Central annonça son souhait de produire une nouvelle saison en 2009. Durant l'intervalle, lorsque la rediffusion complète des quatre premières saisons fut achevée, Comedy Central scinda les quatre téléfilms en seize épisodes d'une vingtaine de minute pour former une pseudo cinquième saison télévisée à Futurama. A cette occasion, les quatre téléfilms ont nécessité deux aménagements plutôt désagréables, auquel Vous prendrez bien un dernier vert ? n'échappe malheureusement pas.
Exemple de nouvelle scène spécialement créée pour la version télévisée
Le premier aménagement fut d'écourter chaque partie du récit pour en faire quatre épisodes de 20 minutes exactement, génériques compris. Les téléfilms ayant dès le départ été pensés comme tels, les producteurs n'avaient pas tenu compte des spécificités propres à un épisode télévisée, aucun des téléfilms ne pouvait donc être conservé en l'état. Pour faire rentrer, disons aux forceps, Vous prendrez bien un dernier vert ? au format épisodique, Matt Groening, David X. Cohen et la chaîne Comedy Central s'accordèrent sur de multiples modifications. En dehors des traditionnelles nouvelles scènes d'ouverture, ce long métrage compte une soixantaine de modifications, portant principalement sur l'écourtement ou la suppression de scènes de transitions. La version télévisée compte également une nouvelle séquence à la fin du premier épisode montrant le vert géant transportant des passagers.
Comparaison du format recadré par Comedy Central et du format re-recadré par NRJ12.
Le second aménagement relève du format d'écran des épisodes. Vous prendrez bien un dernier vert ? a été conçu au format panoramique 16/9, mais Comedy Central préféra proposer les épisodes au format 4/3 car, au milieu de la décennie des années 2000, les écrans larges n'étaient pas encore massivement adoptés par les spectateurs américains (Ce public étant particulièrement connu pour ne pas supporter de suivre une série avec des "bandes noires"). Ce format plein écran, coupant l'image sur les côtés, fut ensuite exportée comme tel sur la marché français. NRJ12, qui récupéra l'exclusivité télévisuelle française dès 2007, rajouta d'ailleurs une couche disgracieuse à chacun des épisodes de cette saison 5 diffusés en 2009. Raisonnant à l'envers par rapport à Comedy Central, NRJ12, convaincue que les spectateurs français n'approuveraient pas de voir une série 4/3 sur un écran 16/9, décida de son propre chef de recadrer chacun des épisodes déjà étriqués à la base. En définitive, dans sa version télévisée française, Vous prendrez bien un dernier vert ? perd approximativement le tiers de son format d'image originel !
Comparaison imparable DVD vs NRJ12.
Au moins, on peut dire qu'on est au coeur de l'action...
Olivier J.H. Kosinski - 27 avril 2018
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Doublage (France - 2008)
Amy Wong : Julie Turin
Annonceur de la gare de sable : Michel Lasorne
Annonceur du Circuit du Soleil : Laurent Morteau
Baggie : Laurent Morteau
Bender : Bernard Tiphaine
Boobs Van Der Bilt : Blanche Ravalec
Caissier du tournoi de poker : Michel Lasorne
Calculon : Laurent Mantel
Clamps : Laurent Morteau
Donbot : Bernard Tiphaine
Dr Zoidberg : Bernard Tiphaine
Elzar : Laurent Morteau
Encyclopode : Jean-Pierre Moulin
Esprit maléfique : Jean-Pierre Moulin
Fanny : Blanche Ravalec
Feminista : Blanche Ravalec
Feminista : Julie Turin
Femme de Michael : Blanche Ravalec
Frida Waterfall : Laurent Morteau
Gardienne-chef : Julie Turin
Ginsberg : Blanche Ravalec
Greffier : Jean-Pierre Moulin
Hermes : Lionel Melet
Hutch : Laurent Morteau
Inez Wong : Blanche Ravalec
Joey Mousepad : Michel Lasorne
Juge Thomas : Jean-Pierre Moulin
Kif : Michel Lasorne
LaBarbara Conrad : Julie Turin
le Grand Curateur : Bernard Tiphaine
Leela : Blanche Ravalec
Leo Wong : Laurent Mantel
Linda : Blanche Ravalec
Lrrr : Bernard Tiphaine
Michael : Lionel Melet
Mom : Julie Turin
Morbo : Michel Lasorne
Narrateur : Bernard Tiphaine
QG des Feministas : Michel Lasorne
Ordinateur du vaisseau : Jean-Pierre Moulin
Penn Jillette : Laurent Morteau
Père de Lrrr : Michel Lasorne
Petunia : Julie Turin
Philip J. Fry : Laurent Mantel
Professeur Hubert Farnsworth : Jean-Pierre Moulin
Publicité Crapaud-Hypno : Laurent Morteau
Reverend Lionel Preacherbot : Laurent Morteau
Richard Nixon : Bernard Tiphaine
Sal : Michel Lasorne
Scalia : Michel Lasorne
Scruffy : Michel Lasorne
Testeur : Lionel Melet
Tête de Snoop Dogg : Laurent Morteau
Un aliéné : Michel Lasorne
Un spectateur : Laurent Morteau
Zapp Brannigan : Lionel Melet
Sources :
Forum Doublage France