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Square-Enix
Final Fantasy VII

Advent Children

Final Fantasy VII - Advent Children sort directement en vidéo le 25 avril 2006 au Québec et le 7 juin 2006 en France. Il bénéficie du même doublage français, réunissant de très bons choix de comédiens sur les divers personnages mais qui, malheureusement, ne s'investissent pas vraiment dans le long métrage. Il est donc préférable d'apprécier le film en version japonaise sous-titrée.

Final Fantasy VII Advent Children Complete est une version entièrement réaménagée de la même histoire, qui remplace totalement le premier film à la vente. Il sort respectivement le 2 juin 2009 au Québec et le 10 juin 2009 en France. Les mêmes comédiens francophones sont par ailleurs rappelés pour compléter avec de nouveaux dialogues et effectuer des réenregistrement sur les séquences remaniées, à la seule exception de Simon Koukissa (Denzel) dont la voix avait mué entre temps. Il est donc remplacé par Eyrann Schwartz qui a réenregistré l'intégralité des dialogues du personnage.

L'intrigue

Cloud Strife, ancien soldat devenu mercenaire, luttant avec les souvenirs de son passé, décide de mener une vie solitaire dans un coin reculé de la ville de Migdar. Un jour, Cloud reçoit l'appel d'un dénommé Kadaj, un homme mystérieux qui lui demande d'assurer sa protection. Dès qu'un lien entre une étrange maladie et une machination visant le retour d'un vieil adversaire est établi, Cloud doit reprendre l'épée pour sauver la planète une fois de plus...

Analyse de l'oeuvre

" A tous ceux qui ont aimé ce monde et les compagnons qu'ils s'y sont faits, nous vous dédions ces retrouvailles. " C'est avec ces quelques mots que Tetsuya Nomura et Takeshi Nozue s'adressent aux spectateurs qui s'apprêtent à découvrir Final Fantasy VII Advent Children en 2005. Une phrase pour le moins énigmatique pour tous ceux qui ne connaissent pas la saga de jeux-vidéo de Square-Enix, plus particulièrement Final Fantasy VII paru sur Playstation en 1997. Final Fantasy VII Advent Children est à l'origine élaboré comme une simple démonstration technique permettant aux talentueuses équipes des séquences cinématiques de Square-Enix de se faire la main sur de nouvelles méthodes de travail et de nouvelles façon d'animer. Finalement, la petite séquence s'agrémente continuellement de nouvelles idées, tant et si bien que le projet prend une ampleur que personne n'aurait pu imaginer à l'époque, si ce n'est dans l'oeil avisé de Yoshinori Kitase, particulièrement après la désastreuse contre-performance de Final Fantasy - Les créatures de l'esprit en 2001 !

Car il faut reconnaître que tout ce qui touche de près ou de loin à Final Fantasy VII met en émois une très grande partie des passionnés de jeux-vidéo à travers le monde. Depuis 1997, Final Fantasy VII s'est forgé une réputation de quasi-divinité du jeu de rôle japonais, que j'estime légèrement surestimé vu les gros problèmes techniques que connaît le titre, mais qui relève tout de même du vrai mérite. Car Final Fantasy VII a réellement révolutionné les codes des jeux-vidéo à l'époque de sa sortie. A tel point d'ailleurs, couplé au fait qu'il ai été le premier grand jeu majeur du genre à sortir en occident, que la nostalgie des uns autour du titre a complètement éclipsée, voire étouffée, les quelques bugs et sa jouabilité hasardeuse que clamaient, avec raison, les autres. Malgré tout, le consensus de tous était bel et bien réel autour de la prouesse technique, le charisme des personnages, de son intrigue et, surtout, de son célèbre antagoniste Sephiroth. Final Fantasy VII fut tellement acclamé, malgré le clivage qu'il a provoqué auprès des fans des six anciens opus, que de nombreuses voix se sont continuellement élevés pour réclamer une suite, voire même un remake complet, durant plusieurs années.

Dès l'instant même où Yoshinori Kitase a évoqué en 2002 que les personnages allaient revenir sous une toute nouvelle forme, puis dans la foulée au Tokyo Game Show de 2003 qu'une grande compilation de titres de diverses formes explorant l'univers allait voir le jour, regroupés sous la bannière de Compilation of Final Fantasy VII, les fans, la presse et la toile se sont immédiatement enflammés à travers le monde. Le mythe étant déjà en place, Final Fantasy VII Advent Children annoncé au même moment, le bouche à oreille faisant le reste, Square-Enix est dès lors convié à la 61e cérémonie des Mostra de Venise, qui se déroule du 1er au 11 septembre 2004. Sauf que le film est très loin d'être achevé, Square-Enix décline d'ailleurs dans un premier temps l'invitation. Le studio japonais se ravise cependant, car l'information ayant déjà fuitée dans la presse, des fans du monde entier sont déjà au courant et se manifestent pour que le film y soit présenté.

Tetsuya Nomura et Takeshi Nozue décident alors de présenter le film dans une version de travail inachevée, sobrement intitulée Final Fantasy VII Advent Children - Special Preview Version, qui ne dure à peine qu'une vingtaine de minute en tout. Contre toute attente, elle connaît un retentissement inattendu pour l'équipe japonaise, cette version de travail étant immédiatement acclamée par le public, la presse et les spécialistes présents dans la salle. Dès cet instant, le petit projet devient un mastodonte attendu de pied ferme à l'international, particulièrement auprès des fans de Final Fantasy VII. D'autant plus que Final Fantasy VII Advent Children est le premier titre de la Compilation of Final fantasy VII à sortir à l'international car Before Crisis: Final Fantasy VII, l'ayant précédé un an plus tôt, n'est en effet jamais sorti en dehors du Japon. Square-Enix met les bouchées doubles pour terminer Final Fantasy VII Advent Children durant l'année qui suit. Comme un juste retour de choses, le long métrage achevé est à nouveau dévoilé en avant-première à la Mostra de Venise de 2005, où il y est à nouveau encensé, avant d'être commercialisé quelques jours plus tard au Japon le 14 septembre 2005.

Que l'on adhère ou pas au scénario du film, rien que d'un point de vue technique, Final Fantasy VII Advent Children mérite largement d'être acclamé par les spectateurs. Car le long métrage va encore plus loin dans l'hyper-réalisme, repoussant d'autant plus loin encore la performance déjà acclamée de Final Fantasy - Les créatures de l'esprit quatre années plus tôt. Square-Enix brise en effet les limites de la conception artistique 3D, déjà mises à mal quelques années plus tôt dans un tout aussi impressionnant Final Fantasy X dont les cinématiques étaient aussi à couper le souffle. Une fois encore, le studio japonais prouve qu'il est en avance technologique sur tous ses concurrents, y compris les mastodontes américains tels Pixar ou encore Dreamworks qui n'atteignent pas la cheville de l'ambition démesurée de Square-Enix pour Final Fantasy VII Advent Children.

Entre ses personnages charismatiques, ses décors immenses et détaillés, le spectateur ne sait plus où porter son regard tant il y a des choses à découvrir disséminées partout à l'écran. Mieux encore, le long métrage bénéficie d'une mise en scène ébouriffante, jamais encore vue ni atteinte dans aucun film, qu'il soit animé ou non, toutes catégories confondues en 2005. Certains séquences, parmi les combats ou les séquences de course-poursuite, sont de véritables chorégraphies visuelles qui n'avaient jamais eu le moindre précédent à l'écran. Une prouesse visuelle que Final Fantasy VII Advent Children peut se targuer de toujours avoir treize ans plus tard d'ailleurs. Le long métrage accompagne même ses acrobaties aussi irréelles que parfaitement millimétrées par une bande originale magistrale, qui mêle nouveaux thèmes et versions réorchestrées, disons même sublimées, des plus populaires morceaux de Final Fantasy VII.

En terme de chronologie, Final Fantasy VII Advent Children constitue une suite officielle et directe à Final Fantasy VII, prolongeant ainsi l'histoire deux années après la fin du jeu. Comme il est de coutume dans les suites conçues par Square-Enix, on découvre que tout ne se finit jamais vraiment pour le mieux pour les personnages qu'on a laissé lorsqu'une suite à un jeu est développé. Final Fantasy X-2, le plus marquant des prédécesseurs du genre de la franchise, prouvait par exemple que l'éternelle félicité, apportée par Yuna et ses gardiens, avait entraîné une profonde crise humaine à travers tout Spira. Sous ses faux airs de jeu-vidéo pop décérébrée se cachait ainsi un message sous-jacent hautement pessimiste mais terriblement prenant et parfaitement compréhensible. On retrouve aussi à peu près les mêmes problèmes humains dans la trilogie Final Fantasy XIII, tout comme dans Final Fantasy XII Revenant Wings.

A la fin de Final Fantasy VII, bien que le diabolique Sephiroth a été vaincu, une partie de son être s'est propagé dans l'esprit même de la planète. Durant les deux années qui suivent ce terrible conflit, une nouvelle maladie s'est rapidement déclarée. Elle est reconnaissable à son caractère incurable et mortel, tout en prenant la forme de géostygmates huileux et noirs entachant n'importe quelle partie du corps humain. Au même moment, de nouveaux êtres maléfiques font leur apparition et se mettent en tête d'anéantir le reste des humains non encore affectés par cette maladie. Cloud Strife, ainsi que ses anciens coéquipiers, vont alors tout tenter pour s'interposer.

Bien que, sur le papier, cette intrigue soit au premier abord plutôt basique, il faut reconnaître que seuls les fins connaisseurs de l'univers étendu de Final Fantasy VII parviendront à capter et comprendre les tenants et aboutissement de l'intrigue. Car celle-ci est particulièrement confuse, elle ne s'adresse véritablement qu'aux fans hardcore de Final Fantasy VII, comme c'est d'ailleurs toujours le cas de toute production suivie de près par Tetsuya Nomura (les amoureux de la saga Kingdom Hearts savent à quel point ses histoires sont effroyablement nébuleuses). Et encore, même si Final Fantasy VII Advent Children est conçu comme une oeuvre à part entière, en théorie compréhensible par les non initiés, de nombreuses zones d'ombres sont laissés au bon vouloir de l'imagination des spectateurs, que même les fans de la franchise ne savent pas combler.

Sans doute conscient de cette difficulté, l'équipe artistique du long métrage s'est donc réunie à nouveau en 2008 pour réaménager complètement l'intrigue et, ainsi, la rendre plus compréhensible. C'est ainsi qu'en 2009, Final Fantasy VII Advent Children Complete va venir succéder, disons même remplacer, le premier film. Contrairement à une idée répandue, il ne s'agit ici pas d'une version étendue, ni même une Director's Cut : l'intégralité du film a été complètement repensé. Cela commence d'ailleurs dès les premières minutes du film où tout le contexte général est totalement changé. Ainsi, alors que l'information était révélée beaucoup plus tôt auparavant, l'identité de la mystérieuse " mère " que recherchent les antagonistes y est cette fois dissimilée dans la quasi-totalité de l'intrigue.

Parmi les autres gros changements majeurs, Final Fantasy VII Advent Children Complete développe plus explicitement le passé de Denzel, le jeune orphelin qui apparaissait occasionnellement auparavant sans qu'on s'intéresse vraiment à lui, ni à ses tourments. Par là même, le personnage plus travaillé permet de rendre plus cohérent son implication dans le récit, tout comme il rend plus logique les décisions qui sont prises par Cloud et ses acolytes. Dans cette version du film remaniée, on comprend également mieux les effets des géostygmates sur la population de Migdar, tout comme son caractère mortel y est cette fois ouvertement montré, alors que cela restait de l'ordre du spéculatif dans le montage précédent. Parmi les autres apports, Final Fantasy VII Advent Children Complete réaménage un très grand nombres de scènes, dont certaines remplacent purement et simplement d'anciennes séquences désormais retirées du montage.

Cette version se concentre d'ailleurs beaucoup plus sur le mystérieux Zack, incluant des évènements se rapportant à lui et qui n'existaient tout simplement pas encore en 2005, puisqu'elles n'ont été conçues qu'un an plus tard pour le jeu Crisis Core : Final Fantasy VII. Final Fantasy VII Advent Children Complete ajoute également trente minutes de nouvelles scènes, une bonne dose d'humour, une violence des affrontements un peu plus explicite, des versions étendues de la course poursuite en moto, tout comme les principaux combats, dont tout particulièrement le dernier affrontement du film. A cela s'ajoute également un rehaussement spectaculaire des textures du film qui apparaissent encore plus travaillés et détaillés qu'en 2005 ! Final Fantasy VII Advent Children Complete s'ingénie ainsi à faire oublier son prédécesseur, en apportant une aventure plus complète, d'où son nouveau titre.

Final Fantasy VII Advent Children reste encore aujourd'hui du pain béni pour les fans de Final Fantasy VII, et plus particulièrement pour ceux qui ont arpenté tous les autres titres de Compilation of Final Fantasy VII. Le long métrage est une valeur sûre en terme de narration et d'audace visuelle, il a repoussé les limites de l'imagination que pratiquement aucun film, même récent (y compris Kingsglaive - Final Fantasy XV), n'a réussit à égaler depuis. On lui regrettera simplement d'être une oeuvre qui s'adresse exclusivement aux très bons connaisseurs de Final Fantasy VII et ses nombreux titres dérivés, qui seront les seuls à même d'en apprécier d'autant plus la subtile saveur. Par contre, on s'étonnera particulièrement d'apprendre que depuis la récente annonce de Final Fantasy VII Remake, Tetsuya Nomura a plus ou moins renié le contenu de son magnifique long métrage, ce qui risque de briser à jamais la cohésion si parfaite de Compilation of Final Fantasy VII, alors que le parent-pauvre de la famille avait justement toujours été Final Fantasy VII lui-même. Ce remake aurait ainsi pu apporter une nouvelle pièce à l'important édifice mais, en contrepartie, aurait sans doute bridée la liberté créative de ce remake actuellement réalisé par Tetsuya Nomura. Seul l'avenir nous dira si ce reniement incompréhensible de Final Fantasy VII Advent Children était une bonne chose ou non. En attendant, on peut le savourer pour ce qu'il est, une aventure visuelle ébouriffante à jamais passée à la postérité.

Olivier J.H. Kosinski - 05 janvier 2018

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (France - 2006)

Cloud : Tanguy Goasdoué

Tifa : Jessica Barrier

Kadaj : Paolo Domingo

Rufus : Adrien Antoine

Reno : Jean-Christophe Parquier

Rude : Bruno Magne

Yazoo : Volodia Serre

Loz : Gilles Morvan

Vincent : Raphaël Cohen

Barret : Michel Vigné

Cid : Bruno Ouzeau

Yuffie : Caroline Combes

Cait Sith : Emmanuel Garijo

Red XIII : Fabrice Fara

Marlene : Camille Timmerman

Denzel : Simon Koukissa

Tseng : Fabrice Fourreau

Elena : Lucille Boulanger

Fille : Alexandra Pic

Reeve : Philippe Catoire

Zack : Fabrice Josso

Aerith : Marie-Eugénie Maréchal

Sephiroth : Bruno Choel

Retouche doublage (France - 2009)

Denzel : Eyrann Schwartz

Même comédiens qu'en 2006 sur les nouvelles scènes

Sources :
Carton Générique

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