Epic - La bataille du royaume secret est le 8e long métrage d'animation de Blue Sky, il doit sortir en salle le 22 mai 2013 en France, puis le 24 mai 2013 au Québec où il sera baptisé Épique. Le film dispose de deux doublages francophones. Tout comme Disney l'avait fait, un seul et même comédien interprête Nim Galuu dans les versions françaises et québécoises : Garou.
La bataille du royaume secret, est l'histoire d'une guerre qui fait rage autour de nous, opposant les forces du Bien, qui protègent la nature, et celles du Mal, qui veulent sa destruction. Lorsqu'une adolescente se retrouve plongée par magie dans cet univers caché, elle doit s'allier à un groupe improbable de personnages singuliers et pleins d'humour afin de sauver leur monde. et le nôtre...
Je ne sais pas pour vous, mais moi, je me trouve particulièrement gâté de voir les contes fantastiques revenir à la mode actuellement. Entre un merveilleux Rebelle, un désopilant Hôtel Transylvanie et un futur prometteur La Reine des neiges, j'ai eu un immense plaisir de m'envoler dans Epic, la bataille du royaume secret. Je ne connaissais absolument rien du film produit par Blue Sky Studios avant d'aller en salle, si ce n'est d'avoir vu sa bande annonce. Le titre du film m'avait en effet laissé songeur. Dans « Epic », je comprenais « Épique ». Et dans épique, j'entendais épopée, c'est à dire un long poème racontant une aventure héroïque mettant en scène des personnages fantastiques. De fait, malgré un scénario par moment téléphoné, j'ai été totalement comblé par ce long métrage, d'autant plus qu'il semble vouloir pour la première fois chez le studio jouer avec des codes résolument Disneyen !
Le genre du fantastique, et plus largement de l'heroïc fantasy, est globalement fermé et hermétique à de grosses nouveautés. Tout ou presque a déjà été exploré, défini, voire codifié. Epic, la bataille du royaume secret pêche donc sans détour d'un manque flagrant d'originalité, il ne crée aucune révolution du thème, il en est incapable. C'est sans doute là le seul vrai reproche que l'on pourra faire au film, car de cette faiblesse – qui n'en est pas vraiment une – Blue Sky Studios nous livre un conte moderne sans aucun temps mort, qui frôle de très près les plus grands films d'aventures à commencer par cette superbe introduction du film particulièrement intense, tout comme le fait aussi bien Les croods de Dreamworks. Bref, plus que son dénouement, c'est la manière dont est amené l'histoire qui fait tout l'intérêt de Epic, la bataille du royaume secret. J'ai pourtant le sentiment que celui-ci est loin d'être partagé par la majorité du public, boudant au contraire les qualités du film. Sans doute est-ce cette génération actuelle qui plébiscite les « spectacles décérébrés » qui veut cela.
Passé de simple outsider en queue de peloton à une grande société de production animée, Blue Sky Studios est incontestablement aujourd'hui devenue une valeur sûre. Il n'y a qu'à voir à quel point l'environnement visuel et sonore de Epic, la bataille du royaume secret est admirable à tous les niveaux. Que ce soit la maison de Mary Katherine, la prairie, la forêt, le repère de Nim Galuu ou de l'effrayant Mandrake tout est resplendissant. Vous baladerez sans aucun doute votre regard sur les décors somptueux du film, tandis que vos oreilles s'émerveilleront des sons qu'elles entendront. Une vrai réussite sur le plan technique, car le film ne lésine pas sur les impressionnants mouvements de caméra qui vont jusqu'à nous placer au centre de l'action.
Blue Sky Studios nous a peu habitué aux personnages humains, leur toute première apparition en 2002 dans L'âge de glace avait de quoi nous glacer le sang d'horreur tant ils étaient moches et raides dans leurs démarches. Le studio a donc prit son temps, 10 ans exactement, pour retenter l’exercice de façon bien plus méritée avec Rio. Deux ans plus tard pour Epic, la bataille du royaume secret, la barre a été mise bien plus haut, car ce sont désormais des dizaines de personnages humanoïdes qui apparaissent à l'écran. Leurs réalisations est une franche réussite, et leur design habilement réalisé pour qu'ils ne heurtent jamais les créatures fantastiques qu'ils vont croiser. Car entre les petits humanoïdes et les animaux, il y a tout une ribambelle de personnages attachants et charismatiques, dont l'animation force le respect.
Le scénario du film fait dans le classicisme évident. La lutte du bien contre le mal, ça n'a vraiment rien de nouveau. Il n’empêche, cela fonctionne à merveille ici puisque la quête pour ramener un bourgeon, afin de préserver l'équilibre des forces, est semé d'embûches et de scènes de haute voltige. Epic, la bataille du royaume secret nous offre un spectacle sans défaut, un réel divertissement non stop, accentué par l'excellent choix du format cinémascope, et ceci pendant près de deux heures, durée relativement rare pour un long métrage d'animation ! La principale force du film est de proposer de nombreux personnages intéressant, d'un côté ou de l'autre des deux camps. A une seule exception : j’émets en effet des réserves concernant Nod, dont le design est calqué sans aucun doute sur le comédien Robert Pattinson pas spécialement charismatique à mon goût, alors que ce n'est même pas lui qui le double.
Convenu à défaut d'être innovant, Epic, la bataille du royaume secret fait fit de ses défauts apparents pour entraîner le spectateur avec lui dans une épopée réjouissante. A mes yeux, une franche réussite donc, qui permet à Blue Sky Studios de s'émanciper de sa saga phare qu'est L'âge de glace. Epic, la bataille du royaume secret n'a clairement pas eu le succès en salle qu'il méritait.
Olivier J.H. Kosinski - 11 octobre 2013
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20 août 2013
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Doublage Commun (France / Québec - 2013)
Nim Galuu : Garou
Doublage (Québec - 2013)
Mary Katherine : Stéfanie Dolan
Nod : Xavier Dolan
Mub : Sébastien Reding
Ronin : Martin Watier
Reine Tara : Geneviève Désilets
Grub : Alexis Lefebvre
Bomba : Tristan Harvey
Mandrake : Denis Gravereaux
Doublage (France - 2013)
Mary Katherine: Mélanie Laurent
Nod: Jérémie Reinier
Ronin: Boris Rehlinger
Mandrake: Dominique Collignon-Maurin
Reine Tara: Ingrid Donnadieu
Mub: Guillaume Lebon
Bufo: Asto Montcho
Bomba: Thierry Kazazian
Dagda: Christophe Lemoine
Le Chauffeur de Taxi: Pierre Laurent
Le jeune homme-feuille: Paolo Domingo
Sources :
Doublage au Québec
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