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Sélection Gulli
Arthur 3

La guerre des deux mondes

Arthur 3 - La guerre des deux mondes est le dernier volet d'une trilogie cinématographique. Il sort au cinéma en avant première le 22 août 2010 à Paris, puis officiellement le 13 octobre 2010 dans le reste de la France. Comme le second opus, qui ne l'avait pas été suite au peu de succès rencontré par le premier film, celui-ci n'est pas non plus distribué en salle en Amérique du nord. Il sort directement en vidéo au Québec le 11 mars 2011, quelques semaines seulement après le second opus. Comme le premier opus, bien que d'origine française, le long métrage a été entièrement tourné en anglais et doublé en français a posteriori. Toutefois, comme pour le second opus, seul le doublage français est proposé sur les deux territoires. Il a sans doute été jugé inutile de rappeler les comédiens québécois pour une sortie exclusive en vidéo. Le film intégre la collection numérotée Gulli le 28 août 2013 où il porte le numéro 9.

L'intrigue

Maltazard mesure désormais 2 mètres 10 de haut et veut dominer le monde. Seuls Arthur et ses amis Sélénia et Bétamèche, tous les trois en minimoys, peuvent l'arrêter. Ils vont devoir faire appel à toute leur imagination et leur ingéniosité pour, du haut de leurs 2 millimètres, contrer les plans machiavéliques de Maltazard et rétablir l'harmonie entre les deux mondes...

Analyse de l'oeuvre

Voici enfin venu le temps d'aborder le tout dernier opus de la trilogie Arthur, avec une assez forte appréhension de ma part. Pour Arthur et les Minimoys, même si l'oeuvre ne me faisait pas franchement envie au départ, j'en ai finalement gardé une plutôt bonne impression, même si le long métrage avait ses défauts. Mais avec Arthur et la vengeance de Maltazard, cela a été une tout autre histoire. Je n'aurais jamais cru qu'une franchise pouvait à ce point se planter en l'espace de trois ans. J'ai alors eu peur que Arthur 3 - La guerre des deux mondes fasse encore pire. Cela n'a pas été totalement le cas, mais ce n'était pas loin. Faire pire que le second opus, franchement, ça aurait été un véritable exploit. Mais cela ne fait pourtant pas de ce troisième opus un long métrage très mémorable non plus. Tout au plus quelques idées sauvent un peu les apparences, mais on se situe très largement en dessous du premier film de la saga. Et ce qui ne me surprend pratiquement plus non plus, c'est cette propension à aller piocher toutes leurs idées à la saga L'histoire sans fin. Le premier Arthur lorgnait autour de l'intrigue du premier opus, le second piochait ses idées au deuxième, Arthur 3 - La guerre des deux mondes n'hésite pas à plagier L'histoire sans fin III - Retour à Fantasia, placement de produits compris. Au menu, une bande de méchants s'échappent du monde fantaisiste pour rejoindre le monde réel afin d'y semer la grosse pagaille. Le film de 1994 avec Jason James Richter mettait déjà les spectateurs à rude épreuve, celui-ci, sans être aussi affligeant, ne fait guère mieux. Heureusement, les contours de l'intrigue sauvent à peu près les apparences.

Quelque temps plus tôt, dans Arthur et la vengeance de Maltazard, après une heure et demi de péripéties ennuyeuses et bavardes au possible, le génie du mal *tousse* Maltazard parvenait à quitter le monde des Minimoys avec perte et fracas. Ainsi s'attend-on à voir enfin débouler à l'écran la vengeance tant attendue du personnage contre Arthur. Que nenni une fois de plus, Maltazard préfère jouer la tangente et manigancer exactement le même plan que dans le premier film : envahir le monde. Sauf que, pour cela, il lui faut la potion magique de Panoramix, pardon, d'Archibald qui, subitement, en possède tout un sac de différentes concoctions. On se demande bien où était son cerveau quand Arthur avait désespérément besoin de rétrécir dans le deuxième opus, mais passons. De son côté, Armand, le père d'Arthur, poursuit sans relâche sa quête pour retrouver son fils. Enfin, pas aussi désespérément qu'attendu puisqu'il trouve tout de même le temps d'aller chasser l'abeille au fin fond de la forêt, sans que l'on comprenne exactement ce que cette histoire vient faire dans le film. De son côté, Rose, sa mère, fait face à une crise hallucinogène, que plusieurs verres d'alcool finiront par désinhiber. Que fait Arthur pendant ce temps ? Il court un peu dans tous les sens, parce qu'il n'est décidément pas bien futé. Heureusement pour lui, Madame la Reine des abeilles lui sauve la mise au bout d'une heure de péripéties pas vraiment plus inspirées que dans le second opus.

Vient alors ce qui est censé constituer le bouquet final de la trilogie : l'affrontement final entre Arthur et Maltazard. Mais rien ne fonctionne comme prévu. Maltazard a une cervelle de pois chiche, il ne cherche jamais à comprendre le monde qui l'entoure. Au lieu de partir à la conquête du monde, il peine à attaquer une petite bourgade américaine. Son armée d'insectes géants, n'ayant pas le moindre but à atteindre, attaque de façon totalement désordonnée et anarchique. Finalement, plutôt que conquérir le monde, Maltazard semble surtout satisfait de vivre dans un chaos ambiant. Au bout d'un certain temps, on a l'impression que Luc Besson veut faire son Mars Attacks! en version enfantine, mais sans une once du génie ironique de Tim Burton. Tout y est pourtant, entre les insectes belliqueux, les humains idiots, la musique ringarde et l'armée totalement dépassée par les évènements. En 1996, on en riait, en 2010, c'est presque affligeant. De fait, rien ne fonctionne à l'écran, tandis que l'acte héroïque d'Arthur semble finalement bien maigre puisqu'il n'a réussi à rien faire de particulier. Tout son parcours est le résultat de coïncidences heureuses et de deus ex machina tirés par les cheveux.

Mais alors, qu'est-ce qui sauve un tant soit peu Arthur 3 - La guerre des deux mondes par rapport à l'opus précédent ? Déjà, la qualité d'animation reste la plus aboutie des trois films, même si je n'arrive toujours pas à accrocher au design des Minimoys. Si leur démarche et comportement laissent toujours à désirer, ils sont bien plus soignés que dans les deux films précédents. La plupart des environnements 3D sont aussi plus fouillés et un peu plus vivants qu'auparavant. Même si la plupart d'entre elles n'ont aucun intérêt dans l'intrigue, la plupart des scènes d'action sont mieux filmées et plus efficaces que dans Arthur et la vengeance de Maltazard. L'intégration entre les scènes animées et les décors réels est aussi bien mieux maîtrisée qu'avant. Enfin, la conclusion du film, bien que sentant fortement le réchauffé par rapport au premier film (on en termine finalement au même point), reste globalement satisfaisante, même si elle reste très convenue. C'est tout ce que j'en retiendrais de positif. Car, dans les scènes dans le monde réel, ce n'est vraiment pas la joie en comparaison. Freddie Highmore semble totalement perdu dans une comédie française mal jouée, mal filmée, totalement forcée et artificielle à un point qu'on ne croit pas une seule seconde à tout ce qui s'y passe. Quant à l'affrontement entre Maltazard et Arthur, elle tourne au pastiche le plus total. De fait, je reste toujours aussi circonspect devant cette tragédie cinématographique française : un Arthur et les Minimoys qui était potable et deux suites parties à vau l'eau qui ont totalement terni leur aîné.

Olivier J.H. Kosinski - 09 août 2023

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (France - 2010)

Arthur : Yann Loubatière

Sélenia : Mylène Farmer

Bétamèche : Cartman

Darkos : Marc Lavoine

Maltazard : Gérard Darmon

Roi des Minimoys : Jacques Frantz

Daisy : Frédérique Tirmont

Archibald : Michel Duchaussoy

Armand : Jean-Paul Rouve

Rose : Frédérique Bel

Mme Karman : Marie-Madeleine Burguet-Le Doze

Miro : Patrice Dozier

Chef Bogos : Said Amadis

Simon : Cédric Dumond

Dr. Stitch : Marc Perez

Le garagiste : Xavier Fagnon

Le Maire : Roger Lumont

Sources :
Carton Générique

2.5