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Level-5
Ni No Kuni

La vengeance de la Sorcière céleste

Ni No Kuni - La vengeance de la Sorcière céleste est un jeu vidéo réalisé en collaboration entre le studio Ghibli et Level-5. Initialement conçu pour la Nintendo DS exclusivement au Japon le 9 décembre 2010, le jeu a finalement été adapté sur Playstation 3 le 17 novembre 2011. C'est cette version qui a été vendue en occident, dès le 22 janvier 2013 au Etats-Unis, puis le 1er février 2013 en Europe.

L'intrigue

Il était une fois Oliver, un jeune garçon qui a perdu sa mère suite à un tragique accident. Alors qu'Oliver commence à perdre tout espoir, Lumi - le Grand Monarque Seigneurial du Royaume Fée - apparaît et lui annonce qu'il aura peut-être une chance de sauver sa mère s'ils se rendent ensemble dans son monde pour y vaincre Shadar, le puissant sorcier à la botte de la Sorcière céleste. Ni une, ni deux, Oliver se lance dans une aventure incroyable où il fera la rencontre de la jeune Myrta et de l'étrange Faco.

Analyse de l'oeuvre

Ni no Kuni - La vengeance de la sorcière céleste est un titre qui aura mis bien longtemps pour arriver à franchir nos frontières. Initialement conçu pour la Nintendo DS, le titre ne sortit jamais du Japon où il est paru le 9 décembre 2010. Et quand on sait que ce sont pas moins que deux studios emblématiques qui se sont associés pour réaliser ce titre, on était obligé d'en saliver d'envie car bloqué par cette langue incompréhensible pour la majorité des fans. D'un côté, nous avons ainsi l'excellent Level-5 a qui l'on doit des titres incontournables du jeu-vidéo comme Dragon Quest VIII - L'odyssée du roi maudit, Rogue Galaxy ou l'inimitable gentleman qu'est le professeur Layton. C'est d'ailleurs ce studio, et plus particulièrement Akihiro Hino qui vont être à l'origine du projet dès l'année 2008. C'est à Level-5 que l'on doit la conception du scénario et de toutes les mécaniques du jeu.

De l'autre Ghibli, un immense studio d'animation aux dizaines de films emblématiques passant par Nausicaä de la vallée du vent, Mes voisins les Yamada ou encore Le tombeau des lucioles. Le studio Ghibli, dont il s'agit de la toute première collaboration sur un jeu-vidéo, se chargea de son côté de l'animation, de la quasi-totalité de l'identité visuelle du titre, mais également de toute la composition musicale ! Comment vouliez-vous ne pas être désespérément en attente de pouvoir toucher à ce titre sachant cela ? Ce n'est qu'avec l'arrivée du remake conçu pour la Playstation 3 que Ni no Kuni - La vengeance de la sorcière céleste a réussit à s'émanciper enfin à l'international en début d'année 2013 ! C'est d'ailleurs de cette version que je vais vous parler ici, n'ayant jamais eu l'occasion de toucher à la version Nintendo DS.

Avant de parler du jeu lui-même, parlons avant toute chose de l'aspect visuel si vous le voulez bien, car c'est véritablement la plus grande force de Ni no Kuni - La vengeance de la sorcière céleste. Du début à la fin du jeu, qui vous tiendra scotché à votre écran durant plus d'une quarantaine d'heures (si ce n'est plus), tout le titre respire la touche Ghibli. Vous ne vous étonnerez pas une seconde à voir ici et là d'innombrables références plus ou moins évidentes à toutes leurs réalisations : de Le château dans le ciel à Princesse Mononoké, en passant par Kiki, la petite sorcière, Mon voisin Totoro, Le royaume des chats ou encore Les contes de Terremer. Vous aurez même l'occasion de croiser un énorme boss au nom évocateur : Porco Grosso !

L'aspect cel-shading du titre (technique qui consiste à faire apparaître un contour noir sur des objets en 3D, donnant un rendu d'animation rappelant la 2D) se prête d'ailleurs à merveille au jeu et apporte ce sentiment inimitable de pouvoir enfin réellement s'immerger à travers un univers conçu par le studio Ghibli. Il vous arrivera fréquemment de vous arrêter pour contempler les paysages, parfois paisibles avec leurs arbres aux magnifiques feuillages qui virevoltent au grès du vent, tout comme dans les endroits sinistres, tel le marée aux miasmes, qui pullulent de créatures dangereuses.

Pour autant, avouons que si le déroulement du jeu est d'une délicatesse rare, il faut reconnaître que la promesse de la touche Ghibli connaît quelques limites dans le jeu de Level-5. Alors qu'on nous fait longtemps miroiter d'inoubliables cinématiques réalisées par les talentueux animateurs du studio (les publicités mettant fortement l'accent sur ce point), on est franchement déçu de se voir offrir à peine quatorze courtes scènes réellement animées en 2D sur l'ensemble du titre. Je ne pourrais toutefois en aucun cas critiquer amèrement le jeu sur ce critère, car je suppose qu'il s'agit ici d'une limitation technique héritée de la version Nintendo DS du jeu. Toutes les séquences clefs de Ni no Kuni - La vengeance de la sorcière céleste (près d'une centaine quand même) étant donc réalisées via le moteur 3D du jeu.

Avouons que si dans la majorité des situations cela reste très bien animé de part les mises en scènes dynamiques, les séquences à fortes consonances émotives perdent inévitablement plus de la moitié de leur intensité. Le moteur 3D du jeu montre vraiment ses limites dans ce genre de situation, ce qui est bien dommage tant la poésie et la magie des scènes 2D est sans commune mesure en comparaison. Malheureusement, cette dichotomie est présente tout au long du titre sur de nombreux aspects, empêchant de faire de lui un jeu inoubliable. Toutefois, « C'est dans les meilleurs chaudrons qu'on fait les meilleures recettes » semble être l'adage qu'a voulu suivre à la lettre Level-5 en développant son jeu. On s'étonnera donc peu de trouver dans Ni no Kuni - La vengeance de la sorcière céleste un jeu de rôle à l'ancienne, rappelant furieusement la grande époque de la Super Nintendo avec Final Fantasy VI par exemple, toute comme les premières heures de gloire de ce genre durant de la période Playstation première du nom.

Pour tous ceux qui n'auront jamais touché à un jeu de cette époque, force est de reconnaître qu'il se lassera vite de la pénibilité du titre. On se retrouve en effet vite face à une rudesse venue d'un autre âge où l'on est souvent obligé d'aligner combats sur combats pour espérer gagner en expérience afin de vous dépatouiller face à des boss particulièrement coriaces. On s'offusquera aussi de ces incessants allers-retours imposés dans le jeu, poussant le personnage à réaliser des actions absurdes. Par exemple, à un moment du jeu, vous recevrez le pouvoir permettant de crocheter les serrures, pourtant, vous ne pourrez pas ouvrir une porte tant que le Roi ne vous en aura pas donné l'occcasion dans la quête principale... Même chose en ce qui concerne certaines quêtes de l'aventure principale qui obligent à vous rendre dans une ville, d'aller ensuite dans un endroit particulier pour constater que vous ne pouvez pas avancer, et de retourner ensuite à cette même ville débloquer le pouvoir qui vous manquait afin de pouvoir continuer l'aventure.

Si les habitués de l'ancienne époque du jeu de rôle japonais trouveront sans doute plaisir à parcourir un jeu moins dirigiste et regorgeant de quêtes annexes innombrables que les titres actuels, ceux là seront tout de même aussi déçu de jouer à un titre qui ne propose rien de foncièrement novateur, même si ce n'est au final pas dégradant pour le jeu. Que ce soit sur le scénario mettant forcément en scène une destinée apocalyptique et des personnages forcément très clichés, on est même capable de voir venir la conclusion de Ni no Kuni - La vengeance de la sorcière céleste après avoir parcouru les deux premières heures du titre. Certes, c'est forcément décevant au premier abord, mais il n'empêche que l'enrobage du titre, tout comme quelques bonnes idées de gameplay piochées à Kingdom Hearts ou à Pokémon contribuent tout de même à en apprécier l'expérience.

Ni no Kuni - La vengeance de la sorcière céleste ne peut réellement pas se prévaloir d'être élu le meilleur jeu de l'année 2013, reconnaissons lui tout de même le mérite d'offrir une expérience inoubliable. Malgré son scénario prévisible, malgré les combats désordonnés, malgré les allers-retours incessants, malgré les trop rares belles scènes d'animation en 2D, malgré la frustration de devoir constamment monter les statistiques des personnages, Ni no Kuni - La vengeance de la sorcière céleste est tout de même capable de happer le joueur dans son univers magnifique que vous pourrez parcourir à pieds, avec un bateau ou même à dos de dragon fendant les cieux ! Tant et si bien d'ailleurs que même si les ressorts dramatiques du titre restent prévisibles, vous aurez constamment cette envie d'aller au bout de la quête de Oliver et ses compagnons de fortune, jusqu'à parvenir à vous tirer une larme de satisfaction quand se conclura enfin le jeu.

Olivier J.H. Kosinski - 01 mai 2013

Bande annonce

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