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Illumination Entertainment
Hop

Hop sort le 1er avril 2011 au Québec et le 16 avril 2011 en France, soit quelques jours avant la fête de Pâques qui a lieu le 24 avril 2011 et qui sert de thème au long métrage.

L'intrigue

Robbie est un lapin adolescent dont le père dirige une chocolaterie secrète qui produit chaque année les délicieuses confiseries pour les fêtes de Pâques. Le père de Robbie, personnage enjoué et connu pour être le Lapin de Pâques, est prêt à céder la chocolaterie familiale à son fils. Cependant, Robbie ne rêve que d'une chose : devenir batteur dans un groupe de Rock. À la veille de la passation de pouvoir, Robbie s'enfuit...

Analyse de l'oeuvre

Annonçons d'entrée la couleur : Hop est paru en salles aux Etats-Unis un 1er avril 2011. Il est logique que l'on en déduise que ce premier long métrage mélangeant prise de vue réelle et animation porté par Illumination Entertainment soit une vaste blague. Il ne faut pas se leurrer, Hop se situe quelque part entre les deux sens du terme. C'est une vaste blague dans le sens où c'est tellement peu crédible que cela le transforme en savoureux nanar, mais c'est également une vaste blague dans la mesure où le long métrage est un gros défouloir pour ses interprètes. Dans les grandes lignes cependant, il faut garder à l'esprit que Hop n'est qu'un énième remake d'un de ces innombrables et fades téléfilms de Noël, où il y aurait eu un lutin magique ou une rêne qui parle, voire carrément un Père Noël alcoolique en quête de rédemption, mais transposé à la fête de Pâques. Bref, on ne croit pas une seule seconde au pitch du film qui n'a pas du tout l'étoffe d'un long métrage diffusé au cinéma ! A contrario, il y a de très fortes chances que Hop plaise au jeune public à qui, et pour qui, le long métrage est entièrement dédié.

Robbie, aussi connu sous l'abréviation LP, est un jeune lapereau qui descend d'un longue famille de lapins de Pâques. Tout jeune, son père lui montre les joies du métier et l'avenir qui s'offre à lui. Pourtant, en grandissant, Robbie développe une forme de lassitude pour l'usine de fabrication de friandises au chocolat de son père (si ça vous rappelle l'atelier du Père Noël, vous comprendrez mieux ma référence aux téléfilms de cette période de l'année). Il finit par faire sa crise d'adolescence, en fuyant ses responsabilités et imaginant vivre une vie de bohème entouré de charmantes lapines à Hollywood. Mais il ne connaît rien au monde des humains, les désillusions vont rapidement se multiplier jusqu'à ce qu'une voiture le percute. A son bord, Fred (James Marsden), un homme désillusionné par la perte de ses multiples emplois et qui cherche encore à son âge à trouver enfin sa voie. Prenant pitié du lapereau qu'il vient de renverser, il décide, sans réel état d'âme, de mettre fin à ses souffrances avec un bon gros rocher ! Mais Robbie va soudain se mettre à lui parler !! S'ensuivent des péripéties en tout genre, menant à la conclusion logique et attendue du film.

A y regarder de plus près, sur le papier tout du moins, Hop n'est pas franchement un mauvais film. Son problème se porte surtout sur l'absence de véritable choix de réalisation par Tim Hill. Il ne dirige pas vraiment ses comédiens, qui semblent complètement lâchés et en totale roue libre d'un bout à l'autre du long métrage. Hop se cherche constamment un style, sans jamais parvenir à en trouver un seul. Il alterne entre le rocambolesque, l'invraisemblable, l'auto-parodie, un tout petit peu d'émotion et un florilège de clichés tirés par les cheveux. Hop semble ainsi être constitué d'un amalgame d'idées piochées dans les propres précédentes réalisations de Tim Hill. On s'étonnera peu d'y trouver des similitudes avec son Garfield 2, son Alvin et les Chipmunks ou encore son Les Muppets dans l'espace. Hop souffre aussi d'un gros travers, qui frôle presque l'erreur de casting : James Marsden. Le comédien, popularisé par ses rôles dans la saga X-Men et la série Ally McBeal n'en est pas à son premier grand rôle burlesque. Par exemple, il prouvait qu'il savait jouer les pitres en 2007 en étant le prince charmant en quête de sa dulcinée dans Il était une fois de Disney.

Malgré sa bonne humeur et quelques pétages de plomb plutôt réussit, James Marsden a beaucoup de mal à crédibiliser Fred O'Hare comme un tout jeune adulte plus ou moins dans la vingtaine, ce que tente de nous faire avaler le film. Même avec beaucoup d'imagination, on peut tenter de le considérer comme un adulte geek, mais là encore ça ne colle pas plus à la peau du comédien du haut de ses 37 ans au moment du tournage du long métrage. Or, quand on sait que tout le burlesque du film repose quasi-intégralement sur le jeu de miroir concernant sa maturité intellectuelle et celle du lapin Robbie, Hop en prend vraiment un coup pour sa crédibilité. Kaley Cuoco (Samantha O'Hare), que l'on connaît surtout pour ses rôles dans Charmed et The Big Bang Theory, semble elle aussi perdue par une intrigue décousue qui lui laisse peu de place à l'écran. Même problème concernant les parents désabusés par leur fils sans emploi qui sont joués par Elizabeth Perkins (Bonnie O'Hare) et Gary Cole (Henry O'Hare). Aucun des deux n'arrive à décider s'ils doivent aborder les parents via une approche comique ou bien parodique. Du coup, ils échouent sur les deux tableaux. Reste David Hasselhoff, qui rejoue encore une fois de plus l'invité blasé surprise (il semble condamné à rejouer constamment ce même rôle le pauvre), mais qui lance des piques assassines finalement plutôt drôles.

Sur le plan visuel, Hop fait dans le classique pour ce type de comédie américaine pour enfants. Les interactions de Robbie avec le monde réel sont cohérentes et plutôt bien amenées dans l'ensemble. Il faut dire aussi que depuis 1995, et l'avènement du génial long métrage Casper, la technique combinée d'imagerie assistée par ordinateur est désormais totalement maîtrisée. Illumination Entertainment ne révolutionne pas l'industrie du divertissement américain et se contente de livrer une copie propre, ce qui est tout à son honneur. Sur l'aspect sonore, Hop ne fait pas non plus grande preuve d'originalité. On retrouve typiquement le même genre d'amalgame entre une bande originale très discrète et un pot-pourri de chansons populaires réinterprétées pour le film. L'occasion est d'ailleurs belle de détourner le célèbre I Want Candy ("Je veux Candy") des Strangeloves, en jouant sur le double sens du nom Candy ("Je veux des bonbons"), que tous les enfants reprendront sans doute avec plaisir en regardant le film. On notera d'ailleurs deux choses par rapport à cette chanson. La première, c'est que James Marsden s'amuse dans la version originale à chanter quelques répliques, l'acteur ayant un talent certain dans le domaine. La seconde, c'est que les deux versions francophones reprennent, au mot près, exactement les mêmes paroles alors que les comédiens sont pourtant différents.

Première intrusion dans le domaine du cinéma en prise de vue réelle, en tant que société Illumination Entertainment indépendante j'entends, Hop ne dévie jamais de son domaine de prédilection. Il est, et restera, tout juste un film à destination des plus jeunes spectateurs et c'est tout. Même si certains des comédiens du film semblent se démener et s'amuser à faire un peu n'importe quoi, le long métrage n'arrive jamais à décoller une seule fois. Hop se regarde, mais hop, il s'oublie aussi rapidement.

Olivier J.H. Kosinski - 14 avril 2017

Bande annonce

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2011)

Fred O'Hare : Daniel Roy

Robbie "LP" : Hugolin Chevrette

Samantha O'Hare : Kim Jalabert

Bonnie O'Hare : Lisette Dufour

David Hasselhoff : Daniel Picard

Père de Robbie : Jacques Lavallée

Carlos : Marc Saint-Martin

Phil : Frédéric Desager

Henry O'Hare : Jean-Luc Montminy

Alex O'Hare : Ludivine Reding

Doublage (France - 2011)

Fred O'Hare : Jean-Christophe Dollé

Robbie : Michael Gregorio

Samantha O'Hare : Chloé Stefani

Bonnie O'Hare : Jeanne Savary

David Hasselhoff : Michel Voletti

Père de Robbie : Christian Gonon

Carlos : Diego Asensio

Phil : Martin Amic

Henry O'Hare : Thibault de Montalembert

Alex O'Hare : Claire Bouanich

Cody : Fabien Gravillon

Sources :
Doublage au Québec
Carton Générique

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