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Metro Goldwyn Mayer
Charlie, le conte de Noël

Charlie, le conte de Noël est un téléfilm qui sert de conclusion à la série télévisée diffusée entre 1996 et 1998. Il sort directement en VHS le 17 novembre 1998 au Québec, et le lendemain en France, exclusivement en version française dans les deux cas.

L'intrigue

Noël se prépare agréablement pour tous les chiens. Les paquets cadeaux sont somptueux, les décorations scintillent de mille feux, une récolte est même organisée pour aider le petit Timmy. Mais les festivités et les bonnes actions n'ont aucun effet sur Carcasse, le brutal bouledogue qui s'empare de tout le buffet. C'est alors que Charlie et Gratouille interviennent miraculeusement, ils vont élaborer un plan pour sauver la fête...

Analyse de l'oeuvre

Dès qu'il est question d'un film américain basé sur la période de Noël, il est fort à parier qu'on tombe sur une des innombrables adaptations d'un seul et même conte : Un chant de Noël de Charles Dickens, alors que c'est pourtant un romancier anglais. Depuis sa publication ce conte, qui parle de la manifestation de trois esprits auprès d'un vieux radin acariâtre, a été utilisé jusqu'à l'overdose au point que je n'arrive plus à supporter la plupart de ses innombrables versions. Charlie, le conte de Noël avait tous les atouts à mes yeux pour devenir une nouvelle expérience extrêmement pénible. Finalement, sa découverte fut plus agréable que je ne l'aurais cru car le studio MGM a souhaité donner un grand coup dans la fourmilière. Charlie et Gratouille vont ainsi aller jusqu'à singer les trois esprits dans l'unique but de récupérer tout ce qu'a pu voler Carcasse. Qu'est-ce que ça peut faire comme bien de voir les personnages se moquer et ridiculiser ouvertement la surexploitation du conte de Dickens ! Tout du moins si on passe l'éponge sur la trahison qu'a ce téléfilm par rapport à l'histoire développée par le premier film réalisé par Don Bluth en 1989...

Charlie, mon héros était à l'origine l'histoire d'un chien qui ne s'intéressait qu'à sa propre personne, jusqu'à ce qu'il... meure ! Il était le premier chien dont le comportement laissait peu de chance qu'il rejoigne un jour le Paradis. Renvoyé sur Terre plus ou moins sous la forme d'un fantôme, il finit par devenir un héros en sauvant la vie d'une pauvre orpheline, ce qui lui permit de rejoindre enfin le Paradis. Une fois la contribution de Don Bluth et Gary Goldman terminée, MGM continua ensuite à exploiter la licence jusqu'à plus soif. D'abord en réalisant un second long métrage spécialement conçu pour le marché de la vidéo, plutôt passable, puis une série télévisée. Problème, comment pouvaient-ils exploiter une licence dont le héros principal était mort dès le début du premier film ? Aucun problème pour le studio ! Charlie, Gratouille et Carcasse vont tour à tour ressusciter, mourir et ressusciter à nouveau, à tel point qu'il ne restait plus une once de logique narrative sur l'ensemble de la saga, si ce n'est à exploiter le filon. Malgré ce constat, la série télévisée fut un relatif succès d'audience tout au long de ses quarante épisodes. De fait, il était devenu évident qu'il fallait conclure les innombrables aventures de Charlie par un tout dernier téléfilm !

Charlie, le conte de Noël combine à la fois le récit mettant originellement en scène le célèbre Ebenezer Scrooge et la mythologie propre à l'univers télévisé Tous les chiens vont au paradis. En l'occurence, la grande méchante du récit est Belladonna, la cousine maléfique de l'angélique Annabelle. Spécialement conçue comme antagoniste dans la série télévisée, Belladonna fait sa première apparition en 1997 dans le premier épisode de la saison 2 « La Doggie Vita » où elle tente de recruter Carcasse et Zigouille. Elle réapparaît ensuite de temps à autre dans la série, avant de disparaître a priori définitivement dans les Enfers dans l'ultime épisode de la série télévisée. Sans explication aucune, elle revient pourtant dans Charlie, le conte de Noël avec pour seule motivation de se venger contre tous les chiens de la planète grâce à un sifflet magique géant ! C'est dans ce contexte que Charlie, Gratouille et Sasha vont s'unir pour remettre Carcasse dans le droit chemin, aidé par les pouvoirs d'Annabelle. Les trois chiens vont ainsi jouer le rôle des trois esprits pour torturer délicieusement le méchant Carcasse. A la fin, même si Carcasse va soudain se découvrir une conscience, ce n'est pas pour devenir un gentil chien-chien, mais uniquement pour servir ses propres intérêt. Et ça, ça change tout dans cette énième variation du conte de Dickens !

Sur le plan technique, Charlie, le conte de Noël ne brille vraiment pas pour ses qualités. Il fait à peine mieux que la série télévisée, sans égaler non plus Charlie 2. Mais jamais une seule fois le téléfilm ne peut prétendre atteindre le niveau de Charlie, mon héros. L'animation des personnages et les décors restent tout juste corrects, ce qui suffira pour les plus jeunes spectateurs peu regardant sur cet aspect. La bande originale s'en tire un peu mieux, car elle mélange musiques traditionnelles de Noël, quelques chansons à dominance gospel entraînantes et quelques morceaux inédits spécialement conçus pour le téléfilm. L'expérience audio reste plus agréable que l'aspect visuel, d'autant que Charlie, le conte de Noël exploite à bonne dose un comique de répétition autour d'une chanson que deux chiens ne parviennent jamais à chanter jusqu'au bout.

Au final, Charlie, le conte de Noël reste un téléfilm plutôt correct qui contentera sans nul doute les plus jeunes en attendant le réveillon. Les plus grands par contre risquent de s'ennuyer ferme devant une histoire relativement simplette par rapport à la profondeur qu'avait apporté Charlie, mon héros autrefois. Dans ce téléfilm, Charlie fait son ultime apparition dans une aventure où tout est bien qui finit bien. Ce qui est logique pour un téléfilm américain qui se déroule pour Noël.

Olivier J.H. Kosinski - 23 décembre 2016

Bande annonce

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Doublage (France - 1998)

Charlie : Gérard Rinaldi

Charlie : Jacques Mercier (Chant)

Gratouille : Patrick Préjean

Carcasse : Albert Augier

Zigouille : Maurice Sarfati (Dialogues)

Zigouille : Jacques Mercier (Chant)

Timmy : Hervé Rey

Annabelle : Françoise Vatel

Belladonna : Corinne Le Poulain

Sasha : Corinne Le Poulain

Martha : Sylvie Jacob

Enfants : Dimitri Rougeul

Sources :
Forum Doublage France

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